Le gros coup de gueule d’une commerçante en détresse après les manifestations du 1er mai !

  • l’année dernière
TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


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Transcript
00:00 on n'a pas ouvert la boutique parce qu'on a vu un petit peu ce qui se passait.
00:02 En fin de journée, j'ai reçu pas mal de messages sur les réseaux sociaux
00:05 pour me dire "J'habite cour de Vincennes, ta boutique c'est la catastrophe".
00:08 Donc à 2h du matin, je ne pouvais pas dormir, je suis allée voir
00:11 et puis là j'ai trouvé la vitre cassée, enfin tout cassé.
00:15 C'était vraiment catastrophique et c'est toute la rue.
00:18 On ne sait pas que moi, c'est vraiment au nom de tous les commerçants.
00:20 Ils ont fait vraiment des dégâts.
00:22 - Les dégâts de votre boutique, c'est quoi ? Vous ne pouvez pas rouvrir là ?
00:24 - Alors là c'est compliqué parce que du coup il y a la vitre qui risque de tomber.
00:28 Vous voyez les assurances qui vous disent qu'ils vont envoyer un expert dans la semaine,
00:30 sauf que dans la semaine, pour un institut de beauté qui a ouvert il y a 15 jours,
00:33 chaque jour compte.
00:34 - Vous venez d'ouvrir ?
00:35 - Je viens d'ouvrir.
00:36 J'ai fait mes 4 mois de travaux, donc je suis une jeune entrepreneuse,
00:39 je viens d'ouvrir et 15 jours après, ma boutique elle est saccagée.
00:43 Au nom de qui ? Au nom de quoi ? On ne sait pas.
00:45 - Vous ne comprenez pas pourquoi ils prennent pour cible des boutiques ?
00:48 C'est ce que tout le monde m'a dit.
00:49 Il y a plein d'appels aujourd'hui, il y a plein de gens qui me disent
00:50 "Mais pourquoi ? Je ne sais pas, on ne comprend pas".
00:52 En fait, c'est complètement illogique parce que j'ai envie de dire,
00:55 moi je suis contre la révente des retraites, c'est-à-dire que
00:59 vous vous en prenez à quelqu'un qui cotise,
01:01 vous vous en prenez à quelqu'un qui crée de l'emploi, qui paye des impôts,
01:03 qui est de votre côté, on est tous du peuple, je ne suis pas du gouvernement,
01:07 ils cassent ma boutique, ce n'est pas Emmanuel Macron qui a payé mes travaux.
01:10 Je les ai payés de ma poche.
01:11 - Petite précision, comme m'a dit Camille Chess tout à l'heure,
01:13 il y a des manifestants qui ne sont pas là pour casser des boutiques.
01:16 - Bien sûr.
01:16 - Il y a des groupuscules qui viennent justement, eux, pour casser.
01:20 Donc ce n'est pas ceux qui sont contre la réforme des retraites.
01:22 - Bien sûr.
01:22 - C'est ça.
01:23 - Oui, oui, oui.
01:24 - Oui, c'est…
01:25 - La violence, en fait, dans ces cas-là, elle est inconditionnelle,
01:27 elle est contre les policiers, les gendarmes,
01:29 elle est contre les commerçants, elle est contre les riverains,
01:31 elle est contre le mobilier urbain, mais qui paie le mobilier urbain ?
01:33 C'est des impôts, c'est tout le monde.
01:35 Donc voilà, c'est par définition cette violence,
01:38 elle est sans lien avec la manifestation et les revendications
01:41 et d'ailleurs, ça éclipse totalement les revendications syndicales.
01:44 On n'en parle plus parce qu'on parle de la violence.
01:46 Et quand on dit que les policiers et les gendarmes protègent la liberté de manifester,
01:49 c'est de ça, en fait.
01:50 Plus on évite des violences, plus ça permet d'entendre les vraies revendications
01:55 et c'est ça, notre cœur.
01:56 Et je suis désolée pour votre boutique et j'espère que ça rangera avec la suite.
02:00 [Musique]

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