“MIND”, c’est un album de 16 titres sur lequel ont collaboré de nombreux artistes locaux pour mettre en lumière la culture locale au- delà des frontières en proposant un mélange entre musiques modernes et maloya.
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00:00 vraiment on était dans une logique d'expérimentation.
00:02 Mind c'est un album sur lequel on a travaillé pendant cinq ans.
00:08 Elle est née de la réflexion de l'appropriation culturelle dans la musique.
00:13 Vous à La Réunion, vous faites quoi ?
00:14 Et l'idée c'était de pouvoir créer un mélange de musique actuelle et de Maloïa.
00:19 On avait bossé déjà sur un premier test concluant de titre
00:23 entre ma femme, Tzipi Mante, et l'indigo Olivia Rask,
00:27 avec qui on était boss déjà depuis Paris.
00:30 Et en fait, lorsqu'on a réussi à produire ce premier titre,
00:35 Nadia Nouk nous aurait été pas mal d'avoir une suite
00:38 et de ne pas avoir juste un seul titre isolé.
00:40 Donc on m'a beaucoup été aidé,
00:42 on m'a beaucoup été accompagné par Olivia justement,
00:45 déjà dans un premier temps,
00:46 dans le choix de l'achat des instruments traditionnels.
00:51 Moi, comme il avait déjà un cursus musical,
00:53 donc c'était le temps d'approprier à moi un peu le Maloïa,
00:56 parce que c'était une musique que je m'étais entend,
00:57 mais que je ne m'écoutais pas.
00:59 L'indigo a beaucoup épaulé à moi dans la recherche artistique des artistes.
01:05 Au niveau du mélange,
01:06 l'idée c'est qu'on n'est pas sur une logique de Maloïa traditionnelle.
01:10 Pour moi, l'idée c'était de, comme moi,
01:12 je m'y connais à moi beaucoup plus en hip-hop,
01:14 donc c'était vraiment de poser une base binaire,
01:17 avec une assise, avec un pied, une caisse claire,
01:20 que tout le monde connaît,
01:21 que le public n'a l'habitude d'écouter ce genre de musique.
01:23 Et à l'intérieur de ça, jouer du théâtre,
01:25 jouer du Maloïa, rajouter tous les instruments en trac dedans.
01:30 Donc en fait, la complexité,
01:32 mais je ne peux même pas donner un exemple,
01:33 il faudrait vraiment écouter l'album.
01:34 La complexité c'est d'obtenir vraiment un bon équilibre
01:37 entre le hip-hop et le Maloïa,
01:39 qu'il n'y en ait pas un des deux styles qui prend trop le dessus sur l'autre.
01:41 Le but c'était vraiment d'utiliser le Maloïa et le hip-hop
01:45 pour parler un peu de tout,
01:46 ne pas rester vraiment dans une logique très sectaire,
01:48 et tourner vers le passé, en fait, sur l'escalage,
01:52 sur les ancêtres de la société, etc.
01:54 Pour moi, là, nous, en 2023,
01:56 il faut intégrer tout ce qui est déjà passé,
01:59 mais aussi avancer et regarder vers le futur,
02:01 dans une logique d'export,
02:03 et s'approprier vraiment la culture dans notre musique.
02:05 Je fais une grosse pensée pour Françoise Guimbert quand même,
02:08 sur ce qu'elle m'a réussi à voir de son vivant.
02:10 Je pense que c'est le dernier titre qu'elle a enregistré,
02:12 alors c'est "Tant qu'on vit".
02:14 C'est un titre que j'ai vraiment à coeur,
02:16 que j'ai tient à la coeur.
02:18 Je suis un peu triste qu'elle ne soit pas là le jour de la sortie,
02:22 mais je fais une grosse pensée pour elle.
02:23 [Musique]