• l’année dernière
Le talk-show le plus populaire de France est de retour sur C8 pour une nouvelle saison de divertissement et de surprises. Au programme : de la darka, des scoops, des infos médias, du show et bien sur la bande réunie autour de Cyril Hanouna.

Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.mycanal.fr/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste

TPMP sur les réseaux sociaux :
Facebook : https://www.facebook.com/TPMPTV
Twitter : https://twitter.com/TPMP
Instagram : https://instagram.com/tpmptv/
Du lundi au vendredi à 19h05

Category

📺
TV
Transcription
00:00 - Les seuls qui sont là parce qu'ils sont là, c'est nos deux invités de ce soir.
00:02 Parce que je voudrais vous parler d'un coup de cœur.
00:03 Un film, j'ai vraiment un coup de cœur là-dessus.
00:05 Je reçois Afsia Erzi, que j'adore.
00:07 Afsia, ça va, mon Afsia ? - Ça va, merci.
00:08 - On s'était rencontré dans la rue un jour ? - Oui.
00:10 - On a eu un... - C'est vrai.
00:11 - On s'est bien entendu. - Il y a très longtemps, oui.
00:14 - Voilà, c'est vrai.
00:15 Lui, j'ai eu un coup de cœur aussi pour toi, Steve.
00:18 Vraiment, t'es incroyable dans le film.
00:20 J'ai plein de potes qui m'écrivent sur ce film aussi
00:22 et qui me disent que c'est vraiment le film qu'il faut aller voir.
00:29 Parce que je vous rappelle, pour la petite anecdote,
00:31 j'avais refusé de jouer dans "Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?"
00:33 J'avais dit "Je le sens pas."
00:35 Voilà, pour vous dire, j'avais du pif à l'époque.
00:37 On va regarder "La Mandalone", c'est parti.
00:39 - Il s'agit d'un alignement de planètes parfait.
00:42 Et c'est en ça que c'est unique.
00:43 - Pourquoi tu t'en vas déjà, là ?
00:45 - Il faut que j'aille aider mon frère à faire un bain, il est petit.
00:47 - L'autre Christophe, il est sorti du placard.
00:49 Il est revenu dans quoi ? - Dans tes petites inventions, là.
00:51 Il faut pas qu'il reste ici, il va nous foutre dans la merde avec les rhumus.
00:54 - Soit vous vous attaquez, soit vous disparaissez.
00:58 - Louis Héroudi, son taf, c'est de cacher les sous.
01:01 Après, il dit "C'est pas de chaud-nourrice".
01:02 - Vous avez fait quoi de votre argent ?
01:04 À part baiser des punes, poser des teilles et faire des loques, hein ?
01:08 - Les petits vont me tuer.
01:12 - J'ai vu une fixette sur toi et ton frère.
01:14 Ils disent que vous niquez l'équipe de la cité.
01:16 - Après cet alignement, le monde ne sera plus jamais le même.
01:20 (applaudissements)
01:22 - La gravité, aujourd'hui au cinéma, allez voir.
01:25 (applaudissements)
01:28 - Aftia et Steve, merci d'être avec nous.
01:31 Alors, qui l'a vu, apparemment, le film ?
01:32 Très bien, vous avez vu ?
01:33 C'est rare qu'autant de gens voient le film, les chéris.
01:35 Déjà, merci d'être là.
01:37 - Merci à vous.
01:38 - C'est un de tes premiers plateaux, ou pas ?
01:39 - C'est mon premier plateau, oui.
01:40 - Non, c'est le deuxième, j'en ai déjà fait un.
01:42 (applaudissements)
01:46 - Merci de m'accueillir.
01:47 - Merci, top.
01:48 (applaudissements)
01:49 - Steve, je vous le dis,
01:51 n'oublie pas ce que je t'ai dit, aujourd'hui, ce soir.
01:54 Tu vas être demandé dans...
01:58 Je pense...
01:59 Il y a très peu de scénarios qui vont se faire sans toi.
02:01 Je te le jure, t'es un coup de coeur incroyable.
02:03 Je pense que tu vas être...
02:05 Je te dis, tu vas tout déchirer.
02:06 - Merci.
02:07 - Déjà, c'est déjà le cas, mais ça va être encore plus haut.
02:08 Tu verras, je te l'aurais dit,
02:09 et je ressortirai cette image, au moins,
02:11 je pourrai la vendre assez chère.
02:12 (rires)
02:13 C'est important.
02:14 - Oui, moi, j'ai adoré le film, je me suis pas ennuyé une seconde.
02:16 Mais ce qui m'a marqué, c'est que, contrairement à d'autres films
02:18 qui se passent dans les quartiers,
02:19 j'ai découvert que, en fait, c'était les petits qui faisaient la loi,
02:22 que les grands, comme vous,
02:23 et à un moment, Steve, vous prenez un coup de pression
02:24 par un mec qui est presque mineur.
02:27 Est-ce que c'est une réalité, ça, ou c'est une image dans le film ?
02:29 - En fait, c'est une réalité.
02:30 C'est un film qui parle de...
02:32 C'est un choc des cultures entre les anciens
02:34 et la nouvelle génération qui veut s'installer,
02:39 qui veut prendre sa place,
02:40 parce que les anciens ont une manière de penser
02:42 qui ne va plus aux jeunes,
02:43 parce que les anciens n'aident plus les jeunes à avancer,
02:46 donc les jeunes, ils se rebellent.
02:49 Donc il y a souvent des coups de pression comme ça.
02:51 - C'est d'actualité, complètement.
02:53 - C'est fort, oui.
02:54 - C'est un film incroyable,
02:55 parce qu'il a une puissance qui vous emporte.
02:58 C'est un film qui a la rage de bout en bout.
02:59 Et il y a plein de genres.
03:01 Il y a la science-fiction, il y a le côté suspens.
03:04 - Chronique sociale.
03:05 - Voilà, social, on est dans les cités aussi.
03:08 Moi, ce que je voulais vous demander,
03:09 c'est, face à tous ces genres incroyables,
03:11 notamment vous, Afsia,
03:12 vous êtes en quelque sorte le point d'équilibre.
03:14 On a l'impression que tout tourne subtilement autour de vous.
03:17 Est-ce que vous l'avez ressenti dans le film ?
03:19 - À la lecture de scénario, oui,
03:20 parce que mon personnage, c'est la seule femme du film.
03:24 - Oui.
03:25 - Et c'est celle qui prend la décision de partir,
03:28 qui est déterminée à quitter la cité avec son enfant.
03:31 Et souvent, dans les cités,
03:33 c'est les femmes qui dirigent tout, quoi,
03:37 la famille, les enfants,
03:39 et qui veulent partir.
03:43 - Oui.
03:44 - C'est un film fort qui est bouleversant.
03:46 - Vous l'avez vu ?
03:47 - Bien sûr.
03:48 On en a parlé déjà tous les deux.
03:50 - C'est quoi ?
03:51 - C'est "Après-midi".
03:52 - Où ça ?
03:53 - Vous voulez des détails ?
03:54 - Chez moi.
03:56 - On a eu un lien.
03:57 - Non, il a vu, il nous a raconté des scènes.
03:58 - D'accord, très bien.
03:59 C'est pas un RFM, ici.
04:00 - Et "Robocop" et tout.
04:02 Non, je trouve que c'est un film très fort,
04:03 parce qu'un théâtre générationnel comme ça...
04:04 Et puis, ce qui est incroyable,
04:05 c'est justement, comme tu disais,
04:07 les jeunes donnent la leçon aux adultes,
04:09 et d'ailleurs, ils vous reprochent
04:10 de n'avoir rien fait pour eux.
04:11 Donc, du coup, ils sont extrêmement violents.
04:13 - Oui.
04:14 - Vous m'avez écouté ce que j'ai dit, là ?
04:16 - On l'a dit il y a deux secondes, non ?
04:17 - Oui.
04:18 - On avait besoin d'un perroquet,
04:19 il est là, "Mais c'est pas..."
04:20 Non, mais c'est bon.
04:22 - "Qu'il lutte contre le plafond de verre",
04:24 c'est un film brillantissime.
04:25 - Il dit vachement bien.
04:26 - C'est un film brillantissime.
04:27 - Il y a une scène qui est forte dans le film,
04:29 c'est, à un moment, il y a un mec qui vous demande,
04:30 "Qu'est-ce que tu ferais si tu te barrais du quartier
04:32 et vous répondez pas ?"
04:33 Comme si, en fait, vous étiez condamné à y rester.
04:35 Est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
04:37 - C'est un peu le manque de courage.
04:40 C'est quand même un manque de courage,
04:41 parce qu'on se bloque nous-mêmes dans nos têtes, en fait.
04:44 Donc, on se dit, "C'est pas possible, c'est impossible."
04:46 Et donc, c'est vrai qu'on a du mal à bouger,
04:50 mais après, il faut...
04:51 Je pense qu'il faut du courage.
04:53 Mais là, sur ce film, oui, c'est vrai qu'en plus,
04:56 je suis en chaise roulante, donc...
04:57 - Oui, il y a plus d'amplification de courage.
04:59 - J'ai pas trop les moyens de m'en sortir.
05:03 Mon seul repère, c'est mon quartier et mon frère.
05:05 Donc, c'est pour ça que je m'y attache beaucoup.
05:07 J'ai pas envie qu'ils partent.
05:08 Donc, j'ai vraiment pas le courage de partir.
05:11 - Oui, Patrick.
05:12 - Il y a eu "La haine", il y a eu "Les misérables",
05:15 qui sont des films marquants sur ces univers-là.
05:18 Là, il y a "Gravité".
05:19 Est-ce que, quand vous tournez dans un film comme ça,
05:22 vous vous rendez compte que ça va marquer une génération,
05:24 que c'est un film vraiment à part ?
05:25 Quand on est acteur d'un réalisateur comme ça,
05:27 on se rend compte de la puissance du film ?
05:29 - C'est différent, "Les misérables".
05:33 "Les misérables", je sais de quoi je parle.
05:35 - Bien sûr, on vous le demande.
05:36 - Donc, c'est différent.
05:37 "Les misérables", c'était vraiment un film
05:38 relation police jeune.
05:40 Là, c'est vraiment un film où il n'y a pas de police,
05:43 il n'y a pas d'armes.
05:45 C'est des...
05:46 On va dire que c'est des bagarres, des grandes chorégraphies.
05:50 Le réalisateur, il y a un peu son univers, c'est le manga.
05:54 Donc, c'est vraiment un film d'action,
05:56 qui se passe dans une cité.
05:58 - D'ailleurs, ce qui est intéressant dans le film,
05:59 c'est que justement, c'est l'absence de la police.
06:01 C'est en fait la cité qui est un personnage.
06:05 Et vous, les plus âgés, face à des ados
06:08 qui sont quasiment nihilistes,
06:10 et c'est ce duel-là, intergénérationnel.
06:13 Pardon ?
06:14 - C'est vrai que je trouve que les femmes françaises
06:16 sont assez nihilistes.
06:17 (Rires)
06:18 - Non, mais c'est ça qui est intéressant.
06:19 C'est qu'en fait, c'est une sorte d'écosystème,
06:21 et alors avec la science-fiction par-dessus,
06:23 qui rajoute un...
06:24 (Rires)
06:25 - C'est ça qui s'appelle "La bande des renins".
06:26 Les renins, ce sont les samouraïs sans maître.
06:28 C'est une culture emprunt des mangas japonais.
06:32 - Oui.
06:33 - Sayonara.
06:34 - Je comprends ce qu'ils disent.
06:35 (Rires)
06:36 - J'ai compris.
06:38 - Les jeunes, tu les as pas trouvés un peu nihilistes ?
06:40 - Oui, j'ai trouvé un peu avec un discours "nihilistes".
06:43 - Nihilistes !
06:44 - Nihilistes !
06:45 - Nihilistes, ça existe pas ?
06:47 - Non, mais t'inquiète pas, je peux te le faire rentrer.
06:50 T'es pas m'emmerder.
06:51 - Non, mais pour donner aussi envie,
06:52 moi, je voudrais dire que Cédric Hiddeau,
06:54 donc le réalisateur, a fait un travail extraordinaire.
06:56 C'est un film de cinéma avant tout extraordinaire.
06:58 Les décors, les acteurs, la photo, la musique,
07:01 tout est sublime, la mise en scène.
07:02 Moi, j'ai vraiment été scotché.
07:03 Pour moi, c'est Lars von Trier, c'est Cronenberg,
07:07 c'est vraiment énorme.
07:08 C'est un grand film de cinéma
07:09 et vous êtes exceptionnel, effectivement.
07:10 - Merci.
07:11 - Merci.
07:13 - J'ai pas à poser de questions.
07:14 - La Cécile a eu un César, quand même.
07:15 - Bah oui, on l'adore, on la vénère.
07:16 - Bah t'es vénère, après.
07:17 (Rires)
07:19 - Le mec qui comprend rien.
07:20 - Le mec qui comprend rien à l'émission.
07:23 - Tu veux dire un truc, Mamie ?
07:24 - Moi, je trouve formidable
07:26 qu'en fait, on parle beaucoup des cités, des quartiers,
07:27 mais maintenant, on fait du vrai cinéma, justement.
07:30 Avant, on était presque plus sur le reportage documentaire.
07:32 Et là, ce sont des vrais films.
07:33 Il y a le jeune imam dont on a parlé l'autre jour aussi.
07:36 Il y a des histoires, c'est une toile de fond,
07:37 parce que c'est la réalité,
07:39 mais c'est vraiment du vrai cinéma.
07:41 Moi, j'ai pris beaucoup plaisir à voir ce film.
07:42 C'est un grand, grand film.
07:43 C'est la haine 2.0, en fait.
07:45 - C'est pas un cliché, en plus.
07:46 C'est pas un film cliché.
07:47 - Ouais, ça évite les clichés, exactement.
07:49 - Et le titre, "La femme forte", c'est bien.
07:51 - "La gravité et d'une intelligence", je trouve le titre,
07:53 parce que "La gravité", c'est aussi
07:54 tout ce qui retient ces gosses là-bas.
07:56 - Le plafond vert de pied.
07:57 - Je crois que les gosses, les anciens aussi.
07:59 - Les anciens aussi.
08:01 - C'est très inilliste avec un double sens, le titre.
08:03 "La gravité", c'est très inilliste.
08:05 - Inilliste !
08:06 - Non, mais je veux pas y arriver.
08:08 Je veux pas y arriver avec ces putains de mots.
08:11 - Inilliste !
08:12 - "La gravité", c'est sorti aujourd'hui.
08:14 Je voudrais remercier Arsia et Steve d'avoir été là.
08:16 Merci, c'était très agréable.
08:18 [Musique]

Recommandations