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À la fois humoriste, chanteur et comédien canadien, Anthony Kavanagh fait son grand retour sur la scène française avec son nouveau spectacle « Happy » au théâtre de la Gaité Montparnasse à Paris du 6 mai au 1er juillet 2023 puis en tournée dans toute la France.

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Transcription
00:00 Et notre invité ce matin est à la fois humoriste, chanteur, comédien.
00:03 Il est surtout de retour sur scène en France avec un spectacle intitulé "Happy, heureux"
00:07 Et c'est génial ! C'est formidable !
00:10 Je voulais vous faire la surprise mais vous le voyez, c'est Anthony Cavana.
00:13 Alors, heureux justement ?
00:15 Très heureux, j'amène le soleil. La Valérie nous a lancé de mauvaises nouvelles.
00:18 J'amène le soleil Valérie. Je suis là, j'amène le soleil.
00:20 Pas trotto, ça va ?
00:21 Télé trotto. On aurait changé le titre de cette émission.
00:26 Vous allez voir, on est très heureux.
00:27 Je suis trop vieux pour ces conneries.
00:28 C'est quoi votre définition du bonheur justement, Anthony Cavana ?
00:31 Très bonne définition. Être et oser être.
00:35 C'est très philosophique ça.
00:37 Être et oser être. Je crois que c'est ça le bonheur.
00:39 Pas de tabou, on est soi-même.
00:41 Oui, exactement. Il y a des tabous, on a des limites bien sûr en société.
00:48 Mais je pense que si on arrive à être soi-même, à être fidèle à ses valeurs, je crois que c'est ça.
00:57 On vous parle du bonheur parce que c'est vraiment le thème de ce spectacle.
00:59 Effectivement jusqu'au 1er juillet au Théâtre de la Gaîté Montparnasse à Paris.
01:02 Et puis en tournée évidemment dans de très nombreuses villes en France.
01:05 À Lille ce soir. Je suis à Lille.
01:07 À Lille ce soir. Ça faisait cinq ans que vous ne vous aviez pas vu en France.
01:11 Qu'est-ce qui vous avait pris ? Pourquoi vous êtes parti si longtemps ?
01:13 Ça devait être trois ans.
01:15 Puis après on a eu le congé forcé de deux ans qui a décalé, qui a tout décalé.
01:22 Donc j'ai continué à écrire.
01:25 Je suis arrivé en France, j'avais quatre heures de show, quatre heures de spectacle.
01:29 Donc on a ramassé, on s'est concentré sur le bonheur.
01:33 Et puis j'ai écrit une conférence, je vais me mettre à faire des conférences cette année.
01:37 Alors vous avez failli tout arrêter pendant le confinement.
01:40 Vous dites dans votre spectacle d'ailleurs "Je suis passé de showman à chômeur".
01:44 C'est vrai.
01:45 Et ça, ça a tout remis en question.
01:46 Oui, tout remis en question.
01:47 Je me disais "Alala, qu'est-ce que je vais faire ? Est-ce que je continue à faire ce métier ?"
01:53 Donc j'ai décidé d'essayer d'autres choses.
01:55 J'ai voulu faire médecin, mais je n'avais pas fait assez d'études.
01:58 J'ai voulu faire policier, mais j'avais fait trop d'études.
02:01 J'ai voulu devenir religieux, mais il y a trop de contraintes.
02:05 Je ne peux pas être imam, j'aime trop l'alcool, je ne peux pas être rabbin, j'aime trop le jambon,
02:09 je ne peux pas être curé, je n'aime pas assez les enfants.
02:11 Donc je me suis mis à faire plein de trucs.
02:15 Vous avez envie de faire quoi dans votre spectacle ?
02:17 Vous vous êtes dit pendant le confinement "Qu'est-ce que je ferais ?
02:21 Est-ce que vous n'avez pas envie de tout lâcher et de faire complètement autre chose ?
02:24 Non, je ne voulais pas tout lâcher.
02:26 J'ai fait "Bon, la situation, elle est comme elle est.
02:30 Qu'est-ce qu'on fait ? Il faut essayer de transformer en anglais,
02:33 ils ont une belle expression, de transformer des citrons en limonade.
02:36 Qu'est-ce que je peux faire ?
02:38 J'en ai profité pour faire ma formation en programmation neurolinguistique.
02:44 J'en ai profité pour faire un album.
02:46 Des choses que je voulais faire depuis longtemps.
02:50 Pour notre plus grand bonheur, vous avez retrouvé le goût de la scène.
02:53 On va tout de suite regarder un extrait de votre spectacle.
02:56 Vous savez, en fait, on a peur de ce qu'on ne connaît pas.
02:58 Je vous donne un exemple, je suis allé avec mon fils
03:00 essayer les dernières montagnes russes au parc d'attractions.
03:03 Dès qu'on s'est assis, "Calme-toi papa, on n'est pas encore partis."
03:10 Ma fille qui hurlait dans sa chambre, "Papa, papa, il y a une araignée, papa !"
03:15 Et puis je cours, vous savez, les pères avec nos filles.
03:18 "Oh la la, qu'est-ce qu'il y a mon amour ? Elle est où l'araignée ?
03:20 Qu'est-ce qui se passe ?
03:21 "Là-bas, il y a une araignée, elle est énorme, elle va me manger,
03:24 "tu l'as papa, tu l'as, je vais...
03:25 "Elle est où ? Elle est où ?
03:27 "Tu l'as papa, tu l'as araignée, je vais...
03:29 "Mais il n'y a pas d'araignée mon amour, c'est une ombre qui fait ça, ok ?
03:33 "Ok, tu as école demain, il faut faire dodo, ok ?
03:36 "Non, tu l'as araignée, là-bas, il y a...
03:38 "Non mon amour, il faut faire dodo.
03:40 "Là-bas, elle va me dévorer, oh !
03:42 "Il n'y a pas d'araignée, il est tard, il faut faire dodo, tu as école demain, oh !
03:46 "Je descends, ma femme me fait...
03:48 "Alors l'araignée, elle est énorme !
03:50 "Moi je ne touche pas à ça !
03:52 "Vas-y toi, tu l'as !
03:54 "Elle est sûrement en train de dévorer notre fille en ce moment !
03:59 "Reste avec moi, ce n'est pas grave, on en fera une autre, ce n'est pas grave."
04:03 - C'est une question qu'on a à peu près tous vécue.
04:06 Et le plus drôle, c'est que le soir où je suis venu vous voir,
04:08 il y avait vos enfants qui étaient dans la salle.
04:09 - Oui, oui, les enfants qui étaient venus...
04:11 Ça m'a fait plaisir, ça.
04:13 - Pour tout le monde en proportion grade, quand même,
04:14 d'ailleurs vous dites au début du spectacle, aux téléspectateurs,
04:16 "Essayez de vous brancher votre mode second degré."
04:18 Visiblement, ce n'est pas évident pour les Français,
04:20 tout le monde n'y arrive pas du premier coup.
04:21 - Oui, mais il y a des soirs où ils ont un peu de difficulté, d'ailleurs.
04:24 Certaines personnes avaient un peu de difficulté le soir où vous êtes venus.
04:27 Mais je les préviens, parce que bizarrement, maintenant, il faut prévenir.
04:31 - Oui, ce n'était pas le cas avant.
04:32 - "Attention, ça va piquer, il y aura..."
04:34 Mais tout le monde en proportion grade.
04:35 Moi, le premier, je me moque de moi en premier.
04:38 - Mais ce n'était pas le cas avant.
04:39 C'est-à-dire que maintenant, vous dites "Attention, ça va piquer."
04:41 Avant, vous ne l'auriez pas fait.
04:42 - Non, non. Avant, je ne l'aurais pas fait.
04:44 - On est un public particulièrement difficile ici en France ?
04:47 - Pas particulièrement difficile.
04:49 Paris est plus difficile que le reste de la France.
04:52 Les Parisiens voient tellement de spectacles qu'ils sont un peu plus critiques
04:58 ou un peu plus blasés.
05:00 - Un peu blasés, oui.
05:01 - Ils font "Oui, c'est sympa, j'adore, c'est ton truc."
05:05 Mais en provesse, ils viennent pour rigoler.
05:10 - Ils en viennent vraiment se marrer.
05:11 - Pendant votre spectacle, vous demandez à un moment aux gens qui sont dans la salle
05:15 de vous envoyer un texto ou d'envoyer un texto à leurs proches
05:18 pour leur dire qu'ils les aiment. Pourquoi ?
05:20 - Je veux profiter de...
05:25 Il y a une super belle vibration dans la salle à la fin du show,
05:29 de rendre heureux.
05:30 Mais je dis "Sortons de la salle et envoyons du bonheur à l'extérieur."
05:33 Dites à quelqu'un que vous aimez, que vous les aimez.
05:36 Et même à la fin du spectacle, je dis, en quittant,
05:40 dites à quelqu'un que vous allez aimer avant qu'il ne soit trop tard.
05:44 Comme moi, j'ai perdu des gens, plusieurs personnes dans ma vie,
05:48 je me dis qu'il faut transmettre ce message-là.
05:51 - Il faut le faire dans l'instant.
05:52 - Il faut le faire dans l'instant, exactement.
05:53 - Quand on parle d'amour, vous revenez aussi sur une période de votre vie
05:55 où, on peut dire, vous étiez vraiment au top.
05:58 Vous avez présenté l'Energy Music Awards, vous y revenez beaucoup,
06:00 vous avez rempli des énigmes de 10 000 places.
06:02 Est-ce que vous êtes nostalgique de cette époque ?
06:05 Ou vous dites "Non, je suis passé à autre chose" ?
06:07 - Je ne suis pas nostalgique parce que...
06:10 J'en ai parlé, mais je souffrais d'apnée du sommeil à l'époque.
06:13 Donc j'étais à moitié endormi tout le temps.
06:17 Et puis toute mon énergie de la journée, je la gardais pour 2 heures le soir.
06:21 - Donc vous êtes content d'être passé, d'avoir réglé ce problème-là ?
06:24 - Oui, je suis content d'avoir réglé ce problème-là.
06:26 - Mais on vous voit sur scène, je ne sais pas combien vous perdez de kilos
06:28 après votre spectacle.
06:29 - J'en ai pris beaucoup pendant le confinement.
06:31 - Vous trouvez un bon moment après ça.
06:33 - Je n'arrive plus à les perdre.
06:34 - Alors rassurez-nous quand même, Anthony Cavana,
06:35 ça vous arrive d'être triste quand même de temps en temps ?
06:37 - Oui, on ne peut pas être heureux tout le temps.
06:40 Sauf qu'avec ce que j'ai appris en PNL,
06:43 je ne reste pas dans des états, disons, moins que positifs trop longtemps.
06:48 J'arrive à m'en sortir et je sais comment m'en sortir.
06:51 Donc notre cerveau, il n'est pas là pour nous rendre heureux,
06:55 il est là pour nous protéger.
06:57 Donc le bonheur, on doit le décider, on doit le choisir,
07:01 puis on doit, comment dire, dresser notre cerveau,
07:04 qui lui, veut toujours voir le mal.
07:07 - Décidons de notre bonheur.
07:09 - Qui est donc happy à la Gaîté-Montparnasse et dans toute la France à Lille ce soir.

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