Parlons Vrai chez Bourdin avec Lounes Adjroud, conseiller départemental des Hauts-de-Seine, ancien directeur de cabinet d’Olivier Faure et Premier Secrétaire du PS, Pierre Meurin, député RN du Gard et Louis Margueritte, député LREM de Saône-et-Loire.
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##LA_CONFRONTATION-2023-05-04##
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00:00 Frédéric Brindel.
00:02 Le rendez-vous de nos politiques, de nos députés.
00:05 Il y a une grosse actualité.
00:08 Ça y est, nous y sommes.
00:10 C'est l'après 1er mai et l'avant 6 juin, donc 14e journée de mobilisation des syndicats,
00:17 avant le fameux 8 juin.
00:19 Et cette proposition du groupe Liott, nous y reviendrons pour abroger une partie du texte de la réforme des retraites.
00:26 Trois invités avec nous, je salue Pierre Meurin, député,
00:29 Rassemblement National du Gard, bonjour.
00:32 - Bonjour.
00:33 - Louis Marguerite, député LREM de Saunay-Loire, bonjour.
00:37 - Bonjour.
00:38 - Et puis nous accueillons Lounès Hadjroud, conseiller départemental des Hauts-de-Seine,
00:42 ancien directeur de cabinet d'Olivier Faure, pour le PS, bonjour.
00:45 - Bonjour.
00:46 - Merci à vous trois d'être parmi nous.
00:49 Louis Marguerite, ça y est, vous avez gagné sur les retraites.
00:52 Ça paraît loin le 6 juin, ça s'essouffle, non ?
00:54 - Non mais le sujet c'est de savoir si on a gagné, qui a perdu.
00:58 - C'est ma question en tout cas.
00:59 - Oui mais en tout cas, ma réponse c'est que c'est pas cette question-là,
01:02 la question à laquelle il faut répondre, c'est d'une part effectivement apaiser,
01:05 d'une part apaiser, utiliser les bonbons, ne pas faire d'économies sur l'énergie
01:08 qu'on doit mettre pour être à l'écoute sur le territoire au niveau national
01:11 comme dans nos circonscriptions, ça c'est le premier point.
01:13 Et le second point c'est ensuite de travailler sur beaucoup d'autres sujets
01:16 sur lesquels on peut avoir plus de consensus.
01:18 Je pense notamment à l'accord national interprofessionnel partage de la valeur
01:21 qui va permettre de mieux redistribuer et à plus de salariés du secteur privé
01:25 les bénéfices d'entreprise.
01:26 Il y a beaucoup d'autres sujets qui ont été ouverts et qui doivent d'ailleurs
01:29 faire l'objet de discussions entre les organisations patronales
01:31 et organisations syndicales parce que ça marche et c'est ensuite le rôle
01:34 des pouvoirs publics, gouvernement comme parlement,
01:37 de pouvoir les transcrire dans les accords.
01:38 Donc voilà ce qu'il faut faire.
01:39 - Vous n'avez pas gagné mais vous n'avez pas perdu j'imagine, n'est-ce pas ?
01:42 Pierre Meurin, député RN, vous vous dites, ça fait loin quand même
01:47 la prochaine mobilisation, ça s'essouffle ou pas ?
01:49 - Non mais je vais vous dire de toute façon, ce sont les Français qui ont perdu
01:53 avec cette réforme, si vous voulez, donc on leur a imposé deux ans de travail en plus.
01:59 Il y a bien d'autres économies à faire dans le budget de l'État.
02:03 Donc avoir lancé cette réforme des retraites et donc risquer une crispation sociale,
02:11 une casse sociale majeure est une erreur de la part de la Macronie.
02:17 Bon voilà, de toute façon...
02:19 - Donc pour vous, les Français ont perdu ?
02:21 - Les Français ont perdu, le gouvernement, et ce n'est que partie remise,
02:25 je vais vous dire, une fois qu'on sera au pouvoir, on abrogera cette réforme.
02:28 - Parce que vous pensez que vous allez gagner justement le RN, vous ?
02:30 - On fera tout pour gagner, je suis très humble par rapport à tout ça,
02:33 mais en une phrase, ce que je pense c'est qu'il faut arrêter de gouverner contre le peuple.
02:40 Et j'en termine là-dessus.
02:42 J'aimerais bien que la Macronie se mette autour de la table avec toutes les oppositions
02:47 et le peuple français pour justement entamer un mouvement de redressement national.
02:53 - C'est ce que vient de dire Louis Marguerite, d'une certaine manière.
02:56 - Je regrette, c'est la sortie du projet de loi sur l'immigration,
03:00 de l'agenda parlementaire qui était un texte majeur.
03:03 Donc on va avoir une série de petits textes qui ont leur importance, on en est bien d'accord,
03:08 mais on a l'impression que ce gouvernement n'a plus de vision,
03:11 il va essayer de gouverner à coup de mesures technocratiques,
03:13 avec des tableaux Excel et des PowerPoints.
03:15 - Ah oui, il faut savoir les maîtriser, moi j'ai des problèmes aussi pour ça.
03:18 - Les français, c'est pas leur truc.
03:20 - Bon, d'accord, certains si quand même.
03:22 Lounès Hadjroud pour l'EPS.
03:24 Bon, on va arrêter sur qui gagne, qui perd, tout ça.
03:27 En tout cas, il y a cette proposition de loi,
03:29 Liott, donc liberté indépendant, outre-mer, territoire,
03:31 qui est prévue à l'Assemblée nationale le 8 juin.
03:35 Ça, ça peut permettre de faire évoluer les choses,
03:37 parce que le cœur, c'est le report légal du départ à 64 ans,
03:41 on reviendra à 62 ans.
03:43 Vous y croyez, dur comme fer, à cela ou pas, le 8 juin, c'est important ou non ?
03:47 - Oui, ça va être une date très importante.
03:49 On l'a vu, le RIP n'a pas été accepté par le Conseil constitutionnel,
03:53 c'est donc la prochaine étape.
03:55 La prochaine étape immédiate, c'est le mouvement social
03:57 qui se remobilisera le 6 juin,
04:01 donc deux jours avant le 8 juin et le débat de cette PPL Liott,
04:07 sur laquelle les socialistes sont très engagés,
04:10 puisque nous en sommes aussi un peu à l'initiative,
04:13 mais c'était Liott qui avait la première niche parlementaire.
04:16 - Ça aide bien que ce soit Liott, parce que ça évite les fractures entre les uns et les autres.
04:21 - Vous savez, nous n'avons aucune urgence,
04:23 c'est faire en sorte que cette réforme des retraites soit retirée.
04:27 Donc nous sommes prêts à aller avec tous ceux avec qui nous partageons
04:33 au moins les principales valeurs, vous l'aurez bien compris.
04:38 - Alors vous avez à votre gauche Pierre Meurin du RN,
04:41 mais enfin vous demandez quand même la même chose,
04:43 même si vous dites que vous n'avez pas les mêmes valeurs.
04:45 - Oui, mais nous, c'est... par ailleurs, on ne s'est jamais caché,
04:48 c'est une ligne que nous suivons depuis toujours.
04:51 Nous ne pactisons pas politiquement avec l'extrême droite, le RN.
04:58 - Mais c'est pour ça que ça sert bien que ce soit initié par Liott.
05:01 - Après, vous n'aimiez pas ça, tant pis pour vous, mais...
05:04 - Pierre Meurin, répondez, ça vous gêne, vous, ou pas ?
05:07 - Il n'y a pas lieu d'aimer ou de ne pas aimer, je souris de ce type de réponse.
05:11 Il y a eu une motion référendaire, par exemple,
05:14 qui a été présentée par le groupe Rassemblement National.
05:17 Les socialistes ne l'ont pas votée.
05:19 Donc vous avez dénié au peuple le droit de se prononcer sur la réforme des retraites
05:24 et vous en serez comptable devant vos électeurs de Jean-Luc Mélenchon.
05:29 - Je crois qu'aujourd'hui le peuple sait bien qui est avec lui.
05:31 - Aujourd'hui, si vous voulez, la organisation sociale qui est créée
05:33 par les électeurs de Jean-Luc Mélenchon, sans Jean-Luc Mélenchon,
05:36 c'est la réforme des retraites, et vous le savez,
05:38 puisque vous n'êtes pas dans la rue avec les Français.
05:40 - Qu'on puisse vous écouter, parce que la personne n'a entendu ce que vous venez de dire.
05:42 Juste quand même, en vous écoutant tous les deux,
05:44 et après je donnerai la parole à Louis Marguerite, parce qu'il va se défendre,
05:47 mais vous n'en avez pas conscience, finalement, que les Français en ont marre
05:51 de se dire qu'ils sont gentils de défendre, ils ne veulent pas s'entendre,
05:54 mais quand ils font voter, et quand il faut voter pour nos intérêts,
05:56 ils ne sont pas fichus de s'entendre.
05:58 - C'est la gauche qui est comptable de ça, parce que nous, nous votons les motions
06:03 présentées contre la réforme des retraites, dans leur intégralité, si vous voulez.
06:06 - Vous savez, je crois que jusqu'à preuve du contraire, la gauche, elle est contente.
06:09 - Attendez, Lounès, parce qu'on est à la radio, vraiment, si on parle l'un sur l'autre,
06:14 on est battus. Donc terminez votre phrase, Pierre Meurin, du Rassemblement National.
06:18 - Nous avons voté la totalité des motions qui auraient permis de mettre en échec
06:23 cette réforme des retraites, et nous avons présenté notre motion référendaire
06:27 que vous n'avez pas voté, donc vous êtes, en plus d'avoir voté pour Emmanuel Macron,
06:31 responsable de cette réforme des retraites, si vous voulez, c'est factuel.
06:34 Et puis, en étant enmanché avec Jean-Luc Mélenchon, vous avez sauvé
06:38 une trentaine de députés socialistes que vous devez à Jean-Luc Mélenchon.
06:41 - Lounès Hadjrouz, vous êtes enmanché avec Jean-Luc Mélenchon, je retiens l'expression.
06:48 Non mais franchement, d'une certaine manière, il a quand même raison,
06:51 parce que si les Français veulent que l'opposition passe,
06:54 il va falloir quand même que vous entendiez en tant que parti d'opposition.
06:56 - Les Français savent très bien que nous sommes fidèles à nos convictions
06:59 et que nous ne soutenons ou ne partageons des combats
07:02 qu'avec ceux que nous considérons être dans l'arc républicain.
07:05 Pour continuer, un point, nous ne sommes comptables que d'une chose,
07:09 à mon sens, aux yeux des Français, c'est d'être des protecteurs du progrès social.
07:14 Et je rappelle une chose, c'est que dans le mouvement social,
07:17 dans la rue, vous n'y êtes pas, pas parce que...
07:20 - Je vous garantis que dans ma circonscription, j'ai eu des menaces
07:22 dans le cas où je participais à des cortèges, donc soyez raisonnable.
07:25 - Je vous garantis que je n'ai pas les bienvenus.
07:27 - J'ai eu des menaces physiques, j'ai même eu des gens qui se sont baladés devant moi.
07:30 - C'est bon, messieurs, vous avez eu la parole, et très respectueusement,
07:33 Louis Marguerite, député LREM, enfin Renaissance en l'occurrence,
07:37 a attendu, parce que c'était marqué sur la fiche,
07:40 mais vous savez, c'est les vieilles fiches, donc Renaissance.
07:43 Donc, quand vous entendez cela, ça fait votre jeu, finalement,
07:46 parce que vous pouvez avancer.
07:47 - Non, mais je me permettais juste d'intervenir sur ce sujet,
07:50 ce sujet des RNPS, qui à mon avis n'intéresse pas grand monde.
07:52 D'abord, ce qui vous promet...
07:53 - Vous avez fait des émissions, à ce moment-là, Louis Marguerite,
07:55 parce que ça fait deux fois que vous m'entendez.
07:57 Si, moi, ça m'intéressait de savoir s'ils peuvent s'entendre.
07:59 Allez-y.
08:00 - D'abord, ceux qui vous promettent que s'ils arrivent au pouvoir,
08:05 ils vont remettre en cause la réforme des retraites,
08:07 ce n'est pas vrai, ça n'arrivera pas, parce que c'est une réforme difficile,
08:10 évidemment, elle n'est pas consensuelle, ça ne nous a pas échappé,
08:12 mais c'est une réforme difficile, et ils ne reviendront pas dessus.
08:15 Donc, ça n'existe pas.
08:16 Et c'est honnête et c'est sérieux de le dire, ça, c'est le premier élément.
08:19 - En fait, le second élément, c'est que je regrette...
08:21 - Attendez Pierre Meurin, attendez Pierre Meurin.
08:23 - Je regrette, au cadre du Réseau National, je ne sais pas ce qu'en pense le Parti Socialiste,
08:25 considère que les textes à venir sont des petits textes, et je cite,
08:28 technocratiques, faits à partir de fichiers Excel et de PowerPoint.
08:30 C'est exactement ce que vous avez dit.
08:32 - C'est ce qu'il a dit. J'ai dit qu'ils ne sont pas sans importance.
08:34 - Figurez-vous, c'était bien de le préciser,
08:36 figurez-vous que le texte que j'aurai l'honneur de porter à l'Assemblée Nationale,
08:40 c'est précisément le copier-coller d'un accord national interprofessionnel,
08:44 et ce n'est même pas grâce au gouvernement ou à la majorité,
08:47 ce sont les partenaires sociaux qui ont discuté avec les organisations professionnelles.
08:50 Voilà un texte qui a donné un point d'équilibre
08:52 et qui va permettre à plus de Français du secteur privé
08:54 de pouvoir accéder à cette redistribution.
08:57 Et il y a plein d'autres textes comme ça qu'on va porter.
08:59 - C'est une chance, là.
09:00 - Et il faut capitaliser là-dessus.
09:02 C'est-à-dire qu'il faut, bien sûr qu'il y ait un désaccord sur l'âge de départ et la retraite,
09:04 évidemment, il est difficile.
09:06 Je précise aussi à tous ceux qui ont manifesté que je respecte infiniment,
09:08 il y en a également beaucoup dans ma circonscription,
09:10 à Charenton-sur-Saune à Montsoulamine,
09:12 que le texte n'aurait pas autant évolué s'il n'y avait pas eu autant de colère sociale.
09:14 Donc cette manifestation, c'est quoi ?
09:16 Elle n'est pas même...
09:18 - Il vous est rebroché quand même à la majorité de ne pas avoir négocié, quand même.
09:22 Mais vous allez le faire, la négocier ?
09:24 L'intersyndicale est d'accord pour vous, pour vous rencontrer ?
09:26 - On va les laisser.
09:28 - Ça va se passer comment ?
09:29 - Le dialogue ne s'est pas rompu à tous les niveaux, même s'il y a eu un peu de postures.
09:31 - On avait quand même l'impression que le dialogue était rompu.
09:33 - Nous, on a continué à discuter, notamment avec la majorité,
09:35 Horizon, Modem et Renaissance,
09:37 nous avons continué à auditionner les organisations syndicales,
09:39 y compris la CGT d'ailleurs, qui est le syndicat, par définition,
09:41 qui s'oppose le plus à ce type d'avancée.
09:45 Donc nous avons continué à discuter sur d'autres sujets.
09:47 Je pense qu'il y a l'aménagement du temps de travail,
09:49 il y a la question de la pénibilité.
09:51 On renvoie d'ailleurs à la question des branches,
09:53 quand on va décliner le milliard qu'on a prévu dans la réforme des retraites.
09:57 - L'évolution des carrières, l'emploi des seniors...
09:59 - Et dernier point, parce que je veux que ce soit clair pour tout le monde,
10:02 ni la Réforme Nationale, ni personne d'autre,
10:04 ni plus nous que n'importe quel autre parti, groupe politique,
10:06 représentation à l'Assemblée Nationale,
10:08 n'a le monopole de la représentativité.
10:10 On a tous été élus démocratiquement,
10:12 et il faut juste le redire,
10:14 donc on a tous la même voix, et c'est important de le redire.
10:16 - C'est ce qu'on appelle planter le décor.
10:18 Je reviens avec vous. Les auditeurs de Sud Radio
10:20 peuvent intervenir, 0826 300 300.
10:22 Si vous avez des questions,
10:24 Lounès Hadjroud pour le PS,
10:26 Pierre Meurin pour le RN,
10:28 Louis Marguerite pour Renaissance,
10:30 on y revient dans un instant.
10:32 On va continuer,
10:34 parce que justement, ces négociations avec l'intersyndical,
10:36 elles sont intéressantes, mais
10:38 sur la réflexion du travail et des retraites,
10:40 on attend aussi le point de vue de nos politiques.
10:42 Ça tombe bien, ils sont là, tout de suite.
10:44 Place à nos intervenants,
10:46 députés, politiques,
10:48 le gâteau a déjà été coupé, qu'on se le dise,
10:50 ça va être difficile de revenir sur
10:52 le départ à la retraite à 64 ans.
10:54 En revanche, il y a des négociations,
10:56 quelle part de gâteau on peut aller récupérer ?
10:58 Qu'est-ce qui vous intéresse, vous, les auditeurs de Sud Radio,
11:00 0826-300-300, dites-nous vos priorités.
11:02 Nous en parlons avec le porte-parole du PS,
11:04 Lounès Hadjroud,
11:06 avec Pierre Meurin, député RN du Gard,
11:08 avec Louis Marguerite,
11:10 député Renaissance de Saône-et-Loire.
11:12 Bon, ça va être l'occasion de négocier,
11:14 c'est le moment où jamais,
11:16 Lounès Hadjroud,
11:18 qu'est-ce qu'il faut aller chercher
11:20 pour qu'aujourd'hui, les gens qui sont au travail
11:22 et qui vont devoir travailler
11:24 un peu plus longtemps,
11:26 vivent mieux ? C'est quoi la priorité ?
11:28 L'emploi des seniors, par exemple, c'est quoi ?
11:30 - Ah bah évidemment, à partir du moment,
11:32 j'espère,
11:34 que nous pourrons le 8 juin
11:36 parvenir à l'abrogation de l'article
11:38 - Même si c'est abrogé,
11:40 on repart pour un an parce qu'il faut aller au Sénat,
11:42 enfin bref, c'est toute une histoire.
11:44 - C'est une autre histoire, on est d'accord.
11:46 - Mais dans les négociations aujourd'hui pour le travail ?
11:48 - Mais effectivement, vous prenez l'exemple de l'emploi
11:50 des seniors, et qui va être une vraie
11:52 problématique avec cet allongement de deux ans,
11:54 deux années supplémentaires
11:56 de travail, puisqu'on le sait
11:58 aujourd'hui, à partir de 50, 55 ans,
12:00 on a
12:02 beaucoup de seniors
12:04 qui sortent de l'emploi
12:06 et qui se retrouvent
12:08 en allocation chômage,
12:10 puis au RSA.
12:12 - On a des chefs d'entreprise qui vous font comprendre que vous êtes
12:14 Asbine, des DRH qui vous disent "Salut, ciao"
12:16 - Exactement, que vous coûtez trop cher,
12:18 et par ailleurs, c'était
12:20 normalement une des
12:22 compensations sur
12:24 l'emploi des seniors, l'index senior
12:26 qui avait été obtenu au
12:28 Sénat, on l'a vu, le Conseil constitutionnel
12:30 l'a retoqué.
12:32 - Vous le regrettez ?
12:34 - Moi, tout ce qui va dans
12:36 le sens d'avoir
12:38 davantage
12:40 de meilleure employabilité des seniors
12:42 avec une qualité
12:44 de l'emploi et un non-amoindrissement
12:46 des droits, parce qu'il faut faire
12:48 attention, parfois,
12:50 sous couvert de vernis...
12:52 - L'ouverture de table de Louis Marguerite, on est d'accord,
12:54 il faut préserver les seniors.
12:56 - Ce que dit le porteur
12:58 du Parti socialiste n'est pas totalement faux.
13:00 Ceci dit, vous demanderez quand même à votre inter-groupe
13:02 qui a voté contre l'index senior en première lecture
13:04 à l'Assemblée nationale, pourquoi ils ont voté contre ? Mais peu importe.
13:06 C'était demandé par la CFDT, et je sais que c'était d'ailleurs
13:08 un désaccord avec les organisations professionnelles.
13:10 Bien évidemment, et on voit bien que le Parti
13:12 socialiste est gêné sur cette question, parce que
13:14 on se dit, au fond, oui, il y a un problème
13:16 sur l'emploi des seniors, qui a été quand même
13:18 amélioré sur 15 ans, il est passé de 40%
13:20 à 56% sur les 15 dernières
13:22 années, donc mécaniquement, le décalage
13:24 du âge de départ à la retraite devrait
13:26 normalement augmenter un petit peu en quelques points, mais
13:28 par ailleurs, il y a quelques idées intéressantes, qui viennent
13:30 du débat parlementaire au Sénat, notamment la question
13:32 du CDI senior, comment effectivement...
13:34 C'est des sujets comme ça. Il y a évidemment,
13:36 et là je partage un point avec vous, c'est la question
13:38 de l'état d'esprit de certaines grandes entreprises, c'est vrai,
13:40 et parfois encouragée
13:42 par les pouvoirs publics, même souvent encouragée par les pouvoirs
13:44 publics, depuis les 20 dernières années, on a encouragé
13:46 à pousser à la sortie, par plein de raisons.
13:48 C'est exactement le contraire
13:50 qu'il faut faire.
13:52 Nous, nous souhaitons au contraire
13:54 encourager effectivement
13:56 les départs progressifs, mais qui permettent
13:58 à la fois de rester dans le travail, continuer à
14:00 cotiser pour améliorer sa retraite future, ça c'est
14:02 un vrai acquis de la réforme, et tout ça
14:04 il faut qu'on l'encourage, et évidemment c'est ce que nous allons faire.
14:06 - Vous dites quoi vous, Pierre Meurin, parce que c'est
14:08 vrai, le senior il rentre chez lui,
14:10 souvent il est déprimé, on m'a fait passer pour un
14:12 vieux, pour un dépassé,
14:14 c'est insupportable.
14:16 Du coup, je regrette
14:18 que vous ayez tenté de faire passer
14:20 un index senior dans la loi
14:22 de réforme des retraites,
14:24 avec le PLFSS,
14:26 alors que vous saviez très bien que ce serait
14:28 un cavalier législatif, et que vous aviez
14:30 tenté de le caser dans la loi,
14:32 pour atténuer d'un point de vue
14:34 communication, l'effet de
14:36 casse sociale... - Mais concrètement ça veut dire quoi ?
14:38 Je ne comprends pas Pierre Meurin, ça veut dire qu'est-ce que vous leur reprochez ?
14:40 - L'index senior a été censuré
14:42 par le Conseil Constitutionnel,
14:44 c'est ça que je veux dire. - En quoi ils sont responsables ?
14:46 - Je peux développer en deux phrases,
14:48 ils sont responsables
14:50 parce qu'ils ont introduit un dispositif
14:52 qui était inopérant et qui était juridiquement
14:54 inconstitutionnel, c'est ça que je veux dire.
14:56 Ils le savaient très bien en amont.
14:58 Moi je pense
15:00 que la question du travail
15:02 est un enjeu en effet majeur
15:04 pour l'avenir
15:06 de notre pays. Le rapport
15:08 à la valeur travail face à ceux qui
15:10 prônent le droit à la paresse,
15:12 par exemple, est un enjeu
15:14 - Qui prônent le droit à la paresse ?
15:16 - Je pense à Sandrino Rousseau, en tout cas
15:18 à l'extrême gauche qui défend
15:20 le droit à la paresse.
15:22 On a besoin de
15:24 remettre la valeur travail
15:26 au centre d'un projet politique, ce que nous ferons.
15:28 Et puis si vous voulez, le deuxième élément
15:30 dont je voudrais parler c'est qu'il faut réindustrialiser notre pays
15:32 pour créer des emplois.
15:34 Emmanuel Macron est l'homme
15:36 qui fait un petit peu le testament d'une France
15:38 qu'il a vendue à la découpe
15:40 depuis six ans.
15:42 - La fin de l'industrialisation c'est Mitterrand en 80 quand même.
15:44 - Oui mais attendez,
15:46 l'accélération c'est
15:48 Emmanuel Macron, si vous voulez,
15:50 le dépossage d'Alstom, l'abaissement
15:52 de notre filière nucléaire, en tout cas
15:54 d'un certain nombre de nos
15:56 fleurons industriels français
15:58 provient,
16:00 on parlera de DF tout à l'heure,
16:02 provient des décisions et même de l'implication
16:04 directe d'Emmanuel Macron.
16:06 - Message reçu.
16:08 - En conclusion,
16:10 sur la réindustrialisation, Emmanuel Macron n'a
16:12 aucune vision.
16:14 Comment on réindustrialise aujourd'hui
16:16 notre pays ? On nous annonce un projet de loi
16:18 industriverte,
16:20 mais je ressens
16:22 encore le texte de
16:24 Tableau Excel de Fortepoint qui se font des petites mesurettes.
16:26 - On file au standard 0826
16:28 300 300, les auditeurs de Sud Radio réagissent.
16:30 Jean-Etienne de Colombes,
16:32 bonjour Jean-Etienne. - Bonjour monsieur Brindel,
16:34 bonjour à tous. - Bon profitez,
16:36 ils sont là, tous les trois, alors PS,
16:38 RN et Renaissance, allez-y,
16:40 intervenez, à vous Jean-Etienne. - Enfin, je
16:42 ne vais pas hésiter à profiter, je vais essayer
16:44 d'aller vite aussi.
16:46 Pour moi, le Conseil constitutionnel
16:50 abîme
16:52 la confiance avec les Français
16:54 et alimente le trouble
16:56 dans la perception qu'ont
16:58 les Français de leurs institutions.
17:00 Dans sa façon de gouverner,
17:02 par exemple Macron,
17:04 désolé pour le monsieur qui est là,
17:06 va jusqu'à,
17:08 je suis désolé,
17:10 abîmer carrément le lien de confiance
17:12 entre les Français et le fonctionnement
17:14 de leurs propres institutions
17:16 et
17:18 la solution,
17:20 pour moi, la solution est dans l'esprit de la
17:22 Vème République, c'est-à-dire le retour
17:24 au peuple et le retour du
17:26 peuple, c'est-à-dire le retour au peuple
17:28 par le référendum, la dissolution
17:30 de l'Assemblée nationale,
17:32 désolé, mais je pense qu'elle est
17:34 très nécessaire, elle est nécessaire
17:36 pour le démission du Président de la République
17:38 ou le démission du Président de la République
17:40 où le Président
17:42 le termine
17:44 ou le Président
17:46 le termine
17:48 par le référendum
17:50 ou le Président
17:52 le terme
17:54 de la dissolution
17:56 de l'Assemblée nationale
17:58 ou la démission du Président de la République
18:00 ou le retour du peuple, avec la mise en place
18:02 qui a été faite,
18:04 proportionnelle élection législative,
18:06 l'instauration
18:08 du référendum
18:10 d'initiative citoyenne et la préparation
18:12 de l'après-Macron avec l'apparition
18:14 et je salue
18:16 d'ailleurs, je ne le connais pas, mais je salue
18:18 M. Meurin
18:20 - Qui hoche la tête ?
18:22 - Bonjour à vous. - Jean-Étienne,
18:24 merci. - ... du RN,
18:26 un pôle pour moi, pour moi en tout cas
18:28 le RN, c'est un pôle d'alternance
18:30 de sécurité et stabilité.
18:32 - C'est compris, c'est compris. Jean-Étienne,
18:34 oui, et après on fait circuler la parole, allez-y,
18:36 mais très très vite Jean-Étienne. - Je sais que vous êtes
18:38 adorable et que vous m'écoutez.
18:40 Et simplement, il y a une petite plus
18:42 que je voudrais simplement
18:44 enfin, je voudrais quand même être
18:48 très clair là-dessus.
18:50 Pour moi, alors je ne fais pas une obsession
18:52 bien que vous avez compris que le Rassemblement
18:54 national sera proche de mes idées
18:56 largement,
18:58 était paraît-il absent du débat sur
19:00 la réforme des retraites. Ah, ah, ah !
19:02 J'éclate de rire.
19:04 Nous sommes là
19:06 où les Français nous attendent. Je pense
19:08 qu'ils sont là où les
19:10 Français les attendent. Ça fait 20 ans que Marine
19:12 Le Pen et le RN défendent
19:14 les Français oubliés, dépossédés.
19:16 - Jean-Étienne, ouais, ouais. - ... pour l'achat.
19:18 - Message bien reçu Jean-Étienne.
19:20 Jean-Étienne, il faut vraiment
19:22 qu'on réagisse parce que d'ailleurs, je vais
19:24 vous dire, on vous a tellement bien écouté qu'on va
19:26 rebondir sur ce que vous venez de dire.
19:28 Notamment sur la décision du Conseil
19:30 constitutionnel. Notamment finalement sur
19:32 le rôle des uns et des autres
19:34 parce qu'on ne comprend pas toujours bien cela.
19:36 Alors, vous savez, on a des impératifs.
19:38 On doit faire la petite pause et on revient
19:40 et nos trois invités
19:42 réagissent aux propos de Jean-Étienne. C'est
19:44 promis, vous restez bien avec nous. C'est Sud Radio.
19:46 On s'appuie sur ce que vous dites Jean-Étienne.
19:48 C'est promis. A tout de suite.
19:50 L'électeur a-t-il encore une place
19:52 dans le débat politique ? C'est en substance
19:54 que nous a dit au 0826-300-300
19:56 Jean-Étienne de
19:58 Colombes qui nous disait "Mais alors, déjà,
20:00 je ne comprends pas pourquoi le Conseil constitutionnel
20:02 tranche comme ça, puis
20:04 le gouvernement qui ne veut pas discuter".
20:06 Justement, nous en discutons
20:08 avec Lounès Hadjrouj,
20:10 je vais bien le prononcer, Hadjroud.
20:12 Voilà, c'est comme ça. Porte-parole du PS.
20:14 Pierre Meurin, député RN.
20:16 Et Louis Marguerite, député Renaissance.
20:18 Alors déjà, messieurs, sur ce que nous
20:20 demandait Jean-Étienne, on
20:22 confond un peu les genres par rapport au
20:24 Conseil constitutionnel.
20:26 Le Conseil constitutionnel, il ne décide de rien,
20:28 il valide.
20:30 Allez-y, vous dites c'est faux.
20:32 C'est beaucoup plus compliqué que ça. Le Conseil constitutionnel
20:34 a une jurisprudence qu'on pourrait qualifier
20:36 de, quelque part, téléologique.
20:38 C'est un terme juridique, mais
20:40 le Conseil constitutionnel est capable,
20:42 quand il le décide, d'inventer des objectifs
20:44 à valeur constitutionnelle,
20:46 des principes fondamentaux reconnus par les lois de la République.
20:48 Il n'invente rien, il fait appliquer la Constitution par définition.
20:50 Ah non, non, non, créer un objectif à valeur constitutionnelle
20:52 pour, on va dire,
20:54 extrapoler une décision
20:56 un petit peu à sa manière,
20:58 c'est la pratique régulière
21:00 du Conseil constitutionnel depuis un certain nombre d'années.
21:02 Le Conseil constitutionnel, s'il l'avait voulu,
21:04 aurait très bien pu créer un objectif
21:06 à valeur constitutionnelle de clarté, de sincérité.
21:08 Des débats parlementaires qui ont été inexistants.
21:10 Si vous arrivez au pouvoir, le RN, vous faites quoi du Conseil constitutionnel ?
21:12 Eh bien, écoutez, le problème du Conseil constitutionnel,
21:14 qui est parfois un petit peu en roue libre,
21:16 et moi je considère que
21:18 le Conseil constitutionnel
21:20 est une juridiction
21:22 politisée, beaucoup trop politisée.
21:24 Donc vous en faites quoi ?
21:26 Eh bien, il faudra trouver un système
21:28 pour que le Conseil constitutionnel,
21:30 formellement, ne soit que littéralement
21:32 l'applicateur de la Constitution.
21:34 Ce sans jurisprudence
21:36 extensive.
21:38 En gros, c'est l'idée. Sur le retour au peuple,
21:40 en une phrase, Jean-Etienne a tout à fait raison.
21:42 En gros, il dit un petit peu ce que Marine Le Pen a dit.
21:44 Et en plus, il dit que vous avez raison également.
21:46 Je le remercie pour ses mots sympathiques.
21:48 Je le remercie pour ses mots sympathiques.
21:50 Soit une dissolution de l'Assemblée nationale,
21:52 qui permettrait de clarifier, aujourd'hui,
21:54 des équilibres politiques.
21:56 Et d'ailleurs, Emmanuel Macron a indiqué que ce serait pas mal
21:58 qu'on ait des mid-termes,
22:00 un de ces jours.
22:02 À mi-élection, vous voyez, des votes.
22:04 Une démission du président de la République.
22:06 Ce qui ferait, à mon avis,
22:08 quand même du bien à ce pays.
22:10 Parce qu'après six ans
22:12 de macronisme,
22:14 on a besoin de passer à autre chose.
22:16 Ce président n'a jamais été autant
22:18 oni par le peuple français.
22:20 Et on a besoin
22:22 de concorde sociale.
22:24 Et je pense que le départ du président
22:26 de la République serait probablement la meilleure chose
22:28 qui puisse arriver à ce pays.
22:30 - Louis Marguerite, vous, sur le Conseil constitutionnel,
22:32 vous dites, j'imagine,
22:34 qu'il n'est pas politisé. Donc, s'il y a
22:36 ce sentiment de non-débat,
22:38 vous en assumez
22:40 personnellement la responsabilité.
22:42 Le gouvernement, si vous êtes passé en force,
22:44 ce n'est pas l'histoire du RIP qui n'est pas
22:46 acceptée par le Conseil constitutionnel.
22:48 - Non, mais les mots ont un sens.
22:50 Bien sûr qu'il est indépendant, le Conseil constitutionnel.
22:52 D'ailleurs, parfois, il fait obstacle
22:54 à des points de droit,
22:56 à des points portés par le gouvernement,
22:58 ou par des propositions de loi, ou que sais-je.
23:00 Et donc, effectivement, il juge en droit.
23:02 Il ne juge pas en pertinence politique, etc.
23:04 Et d'ailleurs, comme vous savez,
23:06 ils sont nommés soit par le président de la République,
23:08 soit par le président de l'Assemblée nationale,
23:10 soit par le président du Sénat. Et que les couleurs politiques
23:12 de ceux qui ont eu des fonctions politiques
23:14 avant d'être nommés au Conseil constitutionnel,
23:16 sont diverses. Et par ailleurs, ils s'expriment
23:18 très peu, ou quasiment jamais. - Ils ne sont pas exhaustifs,
23:20 mais ils sont divers. - On n'entend plus.
23:22 Et heureusement, ni Laurent Fabius,
23:24 ni Alain Juppé, ni ceux qui ont exercé
23:26 les plus hautes fonctions... - On ne croit plus que ça.
23:28 - D'accord, mais même si on
23:30 remet en cause, si vous voulez,
23:32 plus rien n'existe. Donc, il faut juste
23:34 avoir de modération dans les mots.
23:36 Et voilà, ça c'est pour avoir. Ensuite,
23:38 derrière, deuxième point, sur les sujets
23:40 que Jean-Alistair soulève à juste titre,
23:42 nous les renvoyons justement à la
23:44 concertation sociale. La question d'index senior,
23:46 la question d'un certain nombre de points qui, effectivement,
23:48 ont été sortis du texte, parce que ce texte
23:50 est un texte financier, donc il s'occupe effectivement
23:52 de l'équilibre du régime social et du régime
23:54 des régimes de frais. - Ils vont pouvoir s'exprimer à travers
23:56 leur syndicat, c'est ça ? - Et dernier point,
23:58 absolument. Les organisations syndicales
24:00 vont discuter avec les organisations patronales sur un certain
24:02 nombre de points. Mais comme on a fait
24:04 sur le partage de la valeur, bien sûr.
24:06 - Non mais c'est un exemple. - Et pour un point qui, par ailleurs,
24:08 une idée qui ne vient même pas de nous, puisqu'elle vient de la CFDT,
24:10 comme vous le savez, je... - Oui, mais c'est Moller.
24:12 - En tout cas, je dirais aux syndicats s'ils s'élunèrent
24:14 à leur discussion. Dernier point, et c'est important,
24:16 je ne dis pas que la Constitution est parfaite
24:18 et qu'elle n'est pas exemple de critique, bien évidemment.
24:20 On peut toujours s'interroger sur cette question, bien sûr,
24:22 et le débat est légitime. Néanmoins, pardon,
24:24 certes, il y a eu le 49-3, je peux comprendre
24:26 qu'il ait pu être mal vécu. Moi aussi, j'ai eu des reproches.
24:28 On aurait préféré voter. - Il a plutôt été mal vécu.
24:30 - Néanmoins, je le dis, oui.
24:32 Néanmoins, pardon,
24:34 mais il y a un contre-pouvoir à ce 49-3.
24:36 Il faut le dire aussi, et c'est prévu dans la Constitution,
24:38 qui est la motion de censure. La question, c'est
24:40 de savoir si les oppositions, quand elles se mettent ensemble,
24:42 ont un projet alternatif. - Et on revient
24:44 à notre discussion du début, ils ne sont pas capables de s'entendre.
24:46 - Oui, mais c'est le propre de la majorité relative, si vous voulez.
24:48 Si les oppositions se mettent toutes d'accord pour avoir
24:50 un projet alternatif, elles font tomber le gouvernement.
24:52 Donc, si vous voulez, ce n'est pas rien non plus.
24:54 Donc, il y a un bien contre-pouvoir, et heureusement,
24:56 et c'est naturel qu'il y ait un contre-pouvoir à ce 49-3.
24:58 Et moi, je note quand même qu'il n'y a pas eu
25:00 cette contre-alternative au projet du gouvernement.
25:02 - L'oulaise à Geroud,
25:04 pour le Parti Socialiste.
25:06 Quand vous entendez l'auditeur dire
25:08 qu'il n'y a pas la place pour l'électeur
25:10 qui ne peut pas s'exprimer.
25:12 L'histoire du référendum, tout cela,
25:14 c'est une bonne idée, mais là, encore une fois,
25:16 c'était injouable. C'est-à-dire,
25:18 tel que cette loi était proposée,
25:20 c'était sous Sarkozy, ce n'est pas possible.
25:22 Vous, vous dites qu'il faut la changer ?
25:24 - Il faut. D'ailleurs, Emmanuel Macron
25:26 lui-même le disait en 2019.
25:28 Il faut le rendre plus simple,
25:30 plus facile d'accès.
25:32 Nous, socialistes,
25:34 nous avons réussi, une fois,
25:36 à aller à l'étape suivante.
25:38 C'était sur la privatisation
25:40 d'ADP. Et j'ai envie de dire,
25:42 finalement, heureusement que cette privatisation
25:44 n'a pas eu lieu.
25:46 - Ce n'est pas à cause de ça, c'est parce qu'il y a eu la crise du Covid.
25:48 - ADP à l'aéroport de Paris.
25:50 - Laissez-moi terminer.
25:52 Le Covid, dans son grand mal,
25:54 a permis que cette privatisation
25:56 ne se fasse pas. Et je crois que ça aurait été
25:58 une erreur fatale
26:00 pour ADP s'il avait eu lieu.
26:02 - Parenthèse fermée sur l'aéroport de Paris.
26:04 - Revenir, redonner la parole au peuple.
26:06 Mais c'est important, parce que tout le monde
26:08 disait, tout le monde s'en fout d'ADP.
26:10 Il y avait eu une mobilisation populaire,
26:12 et il y avait eu énormément de signataires
26:14 juste avant que cela soit interrompu.
26:16 - N'hésitez pas à voter les motions référendaires
26:18 la prochaine fois.
26:20 - Vous savez très bien qu'on ne vote pas avec l'extrême droite.
26:22 - C'est terrible, mais on y revient toujours.
26:24 - Bien sûr qu'on y revient.
26:26 - Vous en serez compte.
26:28 - Il y a un moment où il faut peut-être arrêter de penser
26:30 à qui vote avec vous, mais pour qui
26:32 vous votez. C'est surtout ça, non ?
26:34 - C'est une motion référendaire.
26:36 - Mais nous, au Parti socialiste,
26:38 - Attendez, Pierre Meurin.
26:40 - On fait le choix, et on a toujours fait le choix,
26:42 de garder,
26:44 - On sait que c'est peut-être moins politiquement correct
26:46 aujourd'hui, mais ce cordon
26:48 entre nous et l'extrême droite.
26:50 Nous ne votons pas avec l'extrême droite.
26:52 - C'est pour ça que les socialistes se sont
26:54 auto-détruits depuis dix ans.
26:56 - Réponse de Pierre Meurin.
26:58 - Pierre Meurin, vous demandez aux socialistes
27:00 - Jean-Luc Mélenchon, les quelques
27:02 modestes députés qui vous restent,
27:04 qui sont parfois très sympathiques,
27:06 - Chacun son cours. - Soyez vous-même modestes,
27:08 parce qu'il fût un temps où vous n'étiez
27:10 même pas sur les bancs de l'Assemblée, ou très très peu.
27:12 - On vous est 35%
27:14 à la présidentielle,
27:16 13 millions d'électeurs,
27:18 - Attendez, attendez,
27:20 - Je vais vous répondre, ça ça m'intéresse plus.
27:22 - Attendez, attendez,
27:24 stop, stop, stop.
27:26 - Non mais c'est très intéressant, parce que c'est la parole des Français.
27:28 - Les gens ont déjà tourné le bouton de la radio,
27:30 on y revient, on veut qu'ils nous écoutent,
27:32 allez-y, nous laissons sur la parole des Français.
27:34 - Je reviens à Jean-Luc Mélenchon. Quand vous dites
27:36 les quelques trente modestes députés que nous devons à Jean-Luc Mélenchon,
27:38 ces députés, ces 31 députés,
27:40 nous ne les devons pas à Jean-Luc Mélenchon.
27:42 Nous les devons aux Français qui ont voté pour nous.
27:44 Qui ont voté pour eux.
27:46 - Vous les devez au fond de la France insoumise.
27:48 - Ecoutez, moi j'ai toujours eu beaucoup de respect pour les parlementaires,
27:50 j'en ai encore et j'en aurai toujours,
27:52 parce qu'ils sont aussi
27:54 l'expression d'une part de la souveraineté.
27:56 Chaque circonscription, enfin chaque électeur
27:58 porte une part de la souveraineté, il l'exprime
28:00 à l'élection présidentielle, à laquelle vous avez
28:02 pu représenter 30%,
28:04 et aux élections législatives
28:08 où il vote pour son député.
28:10 - Vous êtes quand même tous très politique-politicienne
28:12 et vous vous regardez sur tout l'entre vous.
28:14 - Non, excusez-moi, la démocratie...
28:16 - On le ressent.
28:18 - La démocratie ce n'est pas politicien.
28:20 - Justement, on aimerait.
28:22 - Vous savez qu'on se bat aujourd'hui, en tout cas pour limiter
28:24 l'abstention, et donc lorsque les gens
28:26 viennent voter, leur vote
28:28 a un sens et ils votent à chaque élection
28:30 pour la question qui leur est posée.
28:32 - Plus sur le contenu que sur le contenant quand même aussi.
28:34 On avance, on avance. Sur l'histoire
28:36 de la loi des retraites.
28:38 On l'a dit, c'est l'occasion
28:40 de négocier avec l'intersyndical.
28:42 Le gouvernement va ouvrir ses portes.
28:44 Alors, on a parlé de l'emploi senior, c'était l'exemple
28:46 que vous vouliez. Maintenant, j'aimerais qu'on parle
28:48 des évolutions de carrière. Il est temps,
28:50 Louis Marguerite, de redonner un sens
28:52 à la carrière. Les Français n'en peuvent plus.
28:54 Ils se disent "on est cuit et on arrive
28:56 on ne sait pas où". - Absolument.
28:58 Je pense que d'ailleurs, ce qui a cristallisé aussi
29:00 beaucoup dans la réforme que nous avons portée,
29:02 c'est un rapport aussi
29:04 à son propre parcours.
29:06 Et parfois, certains disent "toute ma vie, je vais faire ça".
29:08 La question d'ailleurs de la pénibilité,
29:10 ce n'est même pas la question de savoir si elle est à 60,
29:12 62 ou 64 ans. C'est qu'en réalité,
29:14 le métier est déjà pénible depuis le moment
29:16 où on l'exerce. - Pénibilité psychologique
29:18 aussi. - Absolument.
29:20 La question, c'est effectivement, et c'est vrai qu'on a une culture
29:22 qui doit changer. Une culture
29:24 pour plein de raisons qui avait pu être encouragée, comme je le disais
29:26 par les pouvoirs publics, de pouvoir changer.
29:28 De pouvoir se reconvertir, de pouvoir se former.
29:30 Et pourtant, il y a beaucoup de dispositifs.
29:32 Il y a beaucoup d'organismes de formation. Il y a beaucoup
29:34 d'argent public qui est mis sur ce côté et qu'il faut
29:36 mieux utiliser sans doute aussi. - Qu'est-ce que vous proposez alors ?
29:38 - Le compte, par exemple, le C2P.
29:40 Le compte professionnel.
29:42 Le compte pour le C2P.
29:44 Ce C2P, nous avons
29:46 ouvert dans la loi la possibilité
29:48 d'acquérir davantage de points
29:50 en fonction d'un certain nombre d'événements dans la vie professionnelle
29:52 si par ailleurs on a pu avoir une carrière pénible,
29:54 une carrière un peu plus longue, etc.
29:56 De pouvoir davantage le monétiser
29:58 dans des formations, dans des congés de reconversion
30:00 qui permettent, etc. Ça c'est extrêmement important.
30:02 Et ça il faut qu'on le fasse. Et effectivement
30:04 il faut davantage rapprocher les organismes de formation
30:06 des entreprises elles-mêmes,
30:08 permettre aussi un meilleur accès à tous ces dispositifs.
30:10 C'est fait dans beaucoup d'endroits,
30:12 c'est pas fait partout. Et ça je pense qu'effectivement tout
30:14 n'est pas du ressort de la loi. Mais effectivement il faut
30:16 que toutes les énergies, c'est aussi ce que vous nous offrez dans
30:18 France Travail, qui va être le label qui va englober
30:20 tous les dispositifs. - Le nouveau pôle emploi
30:22 d'une certaine manière. - En fait, ça va. On ne va pas réinventer
30:24 la roue, ni l'eau chaude. On va juste
30:26 essayer de
30:28 mettre toutes les énergies. Et ça existe déjà. Moi ça marche
30:30 très bien dans mon territoire, à Châlons-sur-Saune, à Mont-Soleil-Mines.
30:32 Mais il faut le généraliser partout en France
30:34 pour que les acteurs se parlent encore davantage
30:36 et puisqu'on puisse donner accès
30:38 à beaucoup plus d'informations aux salariés. - Pierre
30:40 Meurin, d'accord sur cette évolution des carrières.
30:42 C'est intéressant ce qui est proposé, non ?
30:44 - Tout est intéressant, si vous voulez.
30:46 - De très nombreuses choses sont absolument
30:48 passionnantes, les discussions sur
30:50 l'évolution des carrières,
30:52 sur la valeur du travail, etc.
30:54 Moi je regrette
30:56 simplement l'absence totale de vision,
30:58 si vous voulez.
31:00 Les démesures, encore une fois,
31:02 certes intéressantes,
31:04 potentiellement de bonne
31:06 facture, à plein dégât,
31:08 ne remplacent pas
31:10 une vision
31:12 politique pour notre pays.
31:14 Aujourd'hui, on a un agenda parlementaire
31:16 qui est fait de
31:18 mesures, certes,
31:20 fort intéressantes en effet, et utiles.
31:22 - Alors c'est quoi votre vision ?
31:24 - Mais moi j'aurais voulu,
31:26 si vous voulez, que l'on laisse
31:28 sur la table de l'agenda parlementaire
31:30 la loi sur l'immigration,
31:32 si vous voulez. L'immigration, si vous voulez,
31:34 aujourd'hui, 80% des Français
31:36 considèrent que, y compris chez les électeurs de gauche,
31:38 chez les électeurs
31:40 de Renaissance, considèrent
31:42 qu'il y a une immigration
31:44 galopante dans ce pays, et qu'il y a un lien
31:46 entre immigration et insécurité. J'aurais aimé
31:48 qu'on ait une réaction sur la justice.
31:50 - Mais avec travail, je ne vois pas en l'occurrence.
31:52 - Vous votez en touche, alors c'est peut-être une bonne touche
31:54 trouvée, comme on dit en Libye. - D'une certaine manière, je vote un peu en touche,
31:56 mais moi je regrette, dans l'agenda parlementaire,
31:58 un manque total de vision pour
32:00 notre pays par rapport aux enjeux
32:02 qui occupent nos compatriotes.
32:04 - Lounès Hadjroud, attendez,
32:06 Lounès Hadjroud maintenant pour l'EPS,
32:08 l'histoire de l'évolution des carrières, ça c'est concret.
32:10 Il va falloir en profiter
32:12 de ce débat-là. - Bien sûr, moi j'entends
32:14 beaucoup parler de la valeur travail, j'entends trop peu parler
32:16 de la valeur du travail.
32:18 Et je crois que l'urgence aujourd'hui, lorsque
32:20 vous qui êtes député,
32:22 je suis élu local,
32:24 nous le voyons dans les permanences
32:26 que nous tenons, les gens que nous recevons, nos
32:28 concitoyens, ils veulent aussi
32:30 que leur travail soit reconnu
32:32 justement et de manière
32:34 pécuniaire. - Certains des plus pauvres
32:36 ont un travail, c'est ça qui est insupportable.
32:38 - Bien sûr, et nous voyons des dossiers,
32:40 nous recevons des personnes
32:42 régulièrement qui sont
32:44 salariés, qui ont des CDI,
32:46 et qui ne parviennent pas, en région parisienne,
32:48 en particulier, à trouver
32:50 de quoi se loger correctement,
32:52 à parvenir à s'alimenter correctement,
32:54 à choisir... - Ça c'est le pouvoir d'achat,
32:56 et c'est le niveau des salaires. - Et ça c'est normal,
32:58 et ça c'est le pouvoir d'achat. Et donc ce n'est pas
33:00 que la valeur travail, attention,
33:02 parce que quand on ne met que la valeur travail
33:04 sur la table, c'est-à-dire que
33:06 il y a cet esprit que le travail
33:08 serait noble, et donc
33:10 il est noble le travail.
33:12 Mais pour qu'il soit vécu comme noble
33:14 par les travailleurs, il faut qu'il soit
33:16 justement reconnu, et ça c'est le pouvoir
33:18 d'achat. - Sur ce que l'employeur a donné,
33:20 combien il reste dans la poche pour
33:22 concrètement bien vivre. - Exactement,
33:24 et ça c'est trop petit. - N'hésitez pas
33:26 à voter avec nous la prochaine fois la hausse
33:28 de 10% des salaires. - Vous voyez que vous allez tous voter
33:30 ensemble, finalement ça serait tellement plus simple.
33:32 On marque une dernière pause,
33:34 on marque une dernière pause,
33:36 calmez-vous, je vous redonne la parole
33:38 dans un instant, tout comme aux auditeurs,
33:40 0 826 300 300,
33:42 n'hésitez pas à intervenir,
33:44 allez les titiller, ils sont
33:46 chauds nos trois invités, allez-y, allez-y.
33:48 Frédéric Brindel.
33:50 Les avis sont tranchés, notamment
33:52 sur les lois,
33:54 tout ce qui concerne le travail,
33:56 la retraite bien sûr, mais d'autres thèmes sur lesquels
33:58 nous intervenons avec
34:00 nos invités, Pierre Meurin, député
34:02 Rassemblement National du Gard, Louis Marguerite,
34:04 député Renaissance de Saône-et-Loire,
34:06 et Lounès Hadjroud, porte-parole
34:08 du Parti Socialiste.
34:10 Vous intervenez au 0 826 300 300,
34:12 messieurs autour de la table,
34:14 hier, la validation de la privatisation
34:16 de la nationalisation,
34:18 c'est le contraire,
34:20 à 100% d'EDF a été
34:22 actée,
34:24 c'est important parce que vous,
34:26 notamment au PS, vous proposez
34:28 désormais que l'avenir d'un fleuron
34:30 comme l'EDF ne soit
34:32 finalement décidé qu'en fonction
34:34 du vote à l'Assemblée Nationale, c'est ça
34:36 Lounès Hadjroud ?
34:38 Lounès Hadjroud. Et exactement, l'idée de cette proposition de loi
34:40 qui a été initiée par Philippe Brun,
34:42 député socialiste,
34:44 et qui a été votée
34:46 en première lecture, contre
34:48 l'avis du gouvernement et du
34:50 groupe Renaissance,
34:52 et qui revient en
34:54 deuxième lecture
34:56 via la niche
34:58 GDR, la niche parlementaire du groupe GDR,
35:00 et de
35:02 défendre
35:04 EDF,
35:06 vraiment faire en sorte que ça reste
35:08 dans le giron public,
35:10 et d'éviter tout démantèlement,
35:12 parce que c'est ce que nous craignions,
35:14 et c'est comme ça un peu que
35:16 le travail de Philippe Brun
35:18 a évolué,
35:20 dans ses recherches et dans son travail,
35:22 il s'est rendu compte qu'une des hypothèses
35:24 posées par
35:26 le gouvernement, ou en tout cas
35:28 l'administration, était
35:30 d'aller vers un démantèlement
35:32 d'EDF, c'est-à-dire que l'État gardait
35:34 ce qui n'était pas rentable,
35:36 et qu'on remettait au marché
35:38 ce qui était très rentable.
35:40 - L'État détenait 84%, depuis hier c'est validé,
35:42 ça sera 100%. C'est nécessaire,
35:44 Louis Marguerite, de détenir la totalité
35:46 d'un fleuron comme celui-ci, on y revient.
35:48 - Mais c'est d'autant plus nécessaire que c'est quelque chose que nous avons décidé,
35:50 et on a même voté les crédits budgétaires qui allaient avec,
35:52 au mois de juillet et au mois d'août dernier.
35:54 C'est peut-être un des rares points sur lesquels
35:56 on est tous d'accord, c'est qu'on est d'accord effectivement
35:58 pour que l'État détenne 100% du capital.
36:00 - Et sur l'histoire à l'Assemblée nationale ?
36:02 - Là où c'est sans doute un peu technique,
36:04 mais il y a cette proposition de loi,
36:06 j'entends qu'elle perde un bon sentiment,
36:08 mais en réalité on était en train de le faire.
36:10 Grosso modo, on a voulu forcer quelque chose
36:12 qui était déjà dans les tuyaux, à savoir qu'il faut
36:14 racheter, pardon d'être excessivement technique,
36:16 mais il faut que l'État puisse racheter à la valeur de marché
36:18 les actions qui sont détenues,
36:20 qui ne sont pas détenues par l'État, puisqu'on en détenait 80%,
36:22 et donc il y en avait un certain nombre,
36:24 tout en laissant d'ailleurs la possibilité aux salariés
36:26 de garder, puisque l'action d'arrêt salarié c'est quelque chose
36:28 par ailleurs qu'on veut généraliser,
36:30 mais c'est une autre chose.
36:32 Donc voilà, tout ça a été en cours,
36:34 et tout ça ne se fait pas du jour au lendemain,
36:36 il ne se fait pas juste de le décréter dans une loi.
36:38 - Et ça coûte 9,7 milliards à l'État !
36:40 - Oui, d'ailleurs on a voté les critiques.
36:42 - Mais ça va être rentable, on est d'accord.
36:44 - Donc en fait, on est d'accord sur l'objectif,
36:46 on dit juste que c'est...
36:48 Mais le projet Hercule, le fameux projet,
36:50 qui avait été à un moment donné évoqué,
36:52 il est un, il est abandonné,
36:54 il y a des garanties du gouvernement,
36:56 là-dessus c'est juste que cette loi
36:58 qui par ailleurs a été totalement remaniée au Sénat,
37:00 et heureusement plutôt dans le bon sens,
37:02 il ne faut pas qu'elle vienne perturber
37:04 une opération de marché qui est déjà en cours.
37:06 - Pierre Meurin, pour le Rassemblement National,
37:08 vous avez été discipliné, ah non j'allais dire
37:10 vous avez été discipliné, c'est le cas,
37:12 j'ai parlé trop vite.
37:14 Vous êtes pour au Rassemblement National que
37:16 les fleurons, alors ça peut être SNCF aussi, EDF,
37:18 vous ça doit être 100% propriété de l'État.
37:20 - Oui, si vous voulez, nous on a voté
37:22 la proposition de loi de Philippe Brinck,
37:24 pourquoi on ne vous permet pas de...
37:26 - Donc le RN a voté une proposition du PS.
37:28 - ... de remporter un certain nombre de victoires
37:30 contre la Macronie, qui d'ailleurs,
37:32 je le rappelle, avait fait une tentative
37:34 de déstabilisation lors de cette
37:36 niche socialiste,
37:38 il y avait une tentative de considérer
37:40 que cette loi était contraire à la Constitution.
37:42 - Mais enfin c'est sous la Macronie
37:44 que c'est 100%...
37:46 - Vous dites absolument pas confiance
37:48 dans la Macronie, vous dites
37:50 le projet Hercule a été abandonné, certes,
37:52 - Ça tombe bien sur les Cypriens.
37:54 - C'est avec vous qu'il a été dans les tuyaux,
37:56 si vous voulez, donc l'erreur est...
37:58 - On le sait, vous n'êtes pas d'accord. Sur EDF.
38:00 - Alors sur EDF, moi si vous voulez,
38:02 je renvoie en fait les
38:04 macronistes et les socialistes un petit peu
38:06 d'Ozadot, puisque notre souveraineté énergétique
38:08 est quelque chose qui a été abîmée par les
38:10 gouvernements de François Hollande et d'Emmanuel Macron.
38:12 Emmanuel Macron a gouverné avec François Hollande,
38:14 donc avec les socialistes,
38:16 et on a fermé deux centrales nucléaires
38:18 qui nous conduisent à recarboner
38:20 notre énergie via
38:22 l'importation de charbon allemand et
38:24 la réouverture, pardon,
38:26 de centrales à charbon, donc je veux
38:28 bien qu'aujourd'hui... - En Allemagne.
38:30 - Voilà, je veux bien qu'aujourd'hui
38:32 la gauche
38:34 socialiste qui a gouverné et la Macronie
38:36 s'intéressent aujourd'hui
38:38 à notre souveraineté énergétique et à EDF.
38:40 - Ils ont fait amende honorable, d'une certaine
38:42 manière. - Ils ont fait d'une certaine manière,
38:44 oui, mais ça démontre, si vous voulez, une absence totale de vision de leur part.
38:46 - D'accord. - Si vous voulez.
38:48 - On peut changer de vision, ça a déjà été votre cas,
38:50 au Rassemblement National. - Non, pas sur
38:52 le nucléaire, si vous voulez, on n'a pas changé...
38:54 - Pas sur le nucléaire, mais sur d'autres.
38:56 - Sur EDF, nous nous tenons
38:58 à ce que EDF soit un fleuron
39:00 national, qui a été d'ailleurs vendu à la découpe,
39:02 et je termine là-dessus, avec l'arène.
39:04 L'arène, qu'est-ce que l'arène ? L'arène
39:06 est une fausse concurrence qui
39:08 oblige EDF à vendre
39:10 à ses propres concurrents, à perte...
39:12 - Et pour que certains revendent à plus peu.
39:14 - À perte de l'électricité,
39:16 si vous voulez. Donc, il faut arrêter l'arène.
39:18 - Ça, il faut arrêter. - La suppression de l'arène, pour
39:20 résorber la dette d'EDF, et pour créer
39:22 chez EDF des fonds propres, parce que le problème, c'est pas
39:24 tellement la nationalisation, ou la privatisation,
39:26 c'est le remboursement de la dette, la possibilité
39:28 pour EDF d'investir,
39:30 et de détenir des fonds propres qui ont été
39:32 complètement,
39:34 j'allais dire, lessivés,
39:36 par les gouvernements successifs de plus. - Allons voir
39:38 l'ounesse à Jeroud, pour le Parti
39:40 Socialiste. Donc, maintenant que vous avez
39:42 la main, enfin que l'État a la main sur EDF,
39:44 ça veut dire qu'on peut aller vers
39:46 notre autonomie énergétique.
39:48 Vous, quitte à blesser vos amis
39:50 Europe Écologie Les Verts, mais
39:52 vous dites quand même que ça permet d'avoir la main sur le nucléaire
39:54 et qu'il faut garder un peu le nucléaire, quand même, non ?
39:56 - De toute façon, nous avons réacté depuis
39:58 longtemps que c'était une énergie de transition.
40:00 Nous devons aller vers...
40:02 - Enfin, si on investit pour quelque chose
40:04 qu'on va abandonner, c'est un peu de l'argent
40:06 perdu, non ? - Tout dépend si, à côté,
40:08 vous investissez pour aller
40:10 plus loin vers les énergies renouvelables.
40:12 C'est aussi ça, c'est-à-dire que
40:14 votre stratégie d'investissement doit être cohérente.
40:16 - Donc, vous dites nucléaire, oui, quand même ?
40:18 - On dit nucléaire, oui.
40:20 En tant qu'énergie de transition,
40:22 donc, c'est-à-dire
40:24 que... - A terme,
40:26 nucléaire, non. Vous dites à terme,
40:28 nucléaire, non. - L'idéal, mais parce qu'on a une problématique
40:30 sur la gestion
40:32 des déchets nucléaires,
40:34 et à terme, l'idéal
40:36 est donc de pouvoir être
40:38 exemplaire
40:40 sur la question des énergies renouvelables.
40:42 Je voulais juste ajouter sur cette
40:44 proposition de loi... - Donc, c'est les deux ?
40:46 - Je voulais juste ajouter sur cette proposition
40:48 de loi une chose qui, à mon avis, peut intéresser
40:50 un certain nombre de vos auditeurs, puisque nous avons
40:52 rajouté un article,
40:54 l'article 3 bis de cette
40:56 PPL, qui permet
40:58 une extension du bouclier
41:00 tarifaire, du tarif
41:02 réglementé d'électricité
41:04 au PME et TPE.
41:06 - Oui. - Vous savez, c'est cette fameuse
41:08 problématique dont on a
41:10 beaucoup entendu parler. - Oui, on n'arrive plus à payer
41:12 ces factures. - Des boulangers qui,
41:14 parce qu'ils n'ont pas de four au dernier mois...
41:16 - Donc ça, vous avez proposé ça, etc. - Donc ça,
41:18 normalement, ce qui est sorti du
41:20 Sénat nous permet de conserver ça.
41:22 On n'a pas pu aller plus loin sur les TME,
41:24 mais normalement, nous devrions
41:26 conserver ce point-là. J'espère,
41:28 j'espère que les députés
41:30 Renaissance, qui sont dans l'hémicycle,
41:32 nous suivront. - Allez, 45 secondes
41:34 encore. La conclusion avec Louis Marguerite,
41:36 vous reconnaissez,
41:38 vous à Renaissance, qu'au début, il y a eu
41:40 un petit quiproquo sur l'histoire
41:42 du nucléaire. C'est le moins qu'on puisse dire. Il s'est un peu
41:44 loupé, le président Macron. Et puis maintenant,
41:46 il a rectifié
41:48 le tir. On fera avec le nucléaire, c'est ça ?
41:50 - D'abord, parce que mon collègue m'a interpellé sur Facebook,
41:52 je rappelle que c'est sous François Hollande et non pas Emmanuel
41:54 Macron que la décision a été prise.
41:56 - Il a dit que les deux avaient travaillé ensemble.
41:58 - Il a été abattu en 2014,
42:00 mais... - Vous faites
42:02 amende honorable sur l'histoire du
42:04 nucléaire, quand même ? - Je dis
42:06 qu'effectivement, il faut
42:08 mener la politique très ambitieuse de
42:10 nucléaire. Il y a eu une loi qui a été très largement adoptée
42:12 au Parlement. Et je suis sûr
42:14 que beaucoup, énormément de Français sont d'accord avec
42:16 cette idée que c'est, d'abord, c'est notre joyau,
42:18 c'est notre joyau à tous, les centrales nucléaires, qu'il faut
42:20 les développer, que c'est une, pas la seule,
42:22 mais c'est une solution importante à notre décarbonation.
42:24 - Et le président, donc, s'est un peu trompé au début.
42:26 - Il a annoncé fin 2021, avant la
42:28 campagne présidentielle. - Non, mais avant 2017,
42:30 il s'est un peu trompé. - Écoutez, moi, j'étais pas
42:32 député. - Vous n'étiez pas né. - Ce que je dis,
42:34 c'est vrai, j'étais pas député, j'étais baby, je suis jeune,
42:36 mais j'étais quand même né. Mais c'est vrai qu'on me le
42:38 reproche souvent, à mon âge, mais peu
42:40 importe. - C'est pas un reproche, t'en as pas.
42:42 - Je dis simplement, c'est
42:44 évidemment le nucléaire. Moi, je suis dans une région par ailleurs
42:46 qui s'appelle la Nucléaire-Vallée, enfin, qui est un des éléments de la
42:48 Nucléaire-Vallée, avec beaucoup de sous-traitants. Moi, j'ai le
42:50 Framato, mais j'ai beaucoup de sous-traitants de l'industrie nucléaire.
42:52 Évidemment, il faut les soutenir le plus possible, et c'est ce que nous
42:54 souhaitons faire. - Merci messieurs, c'était très clair.
42:56 Pas toujours, mais quand même très clair.
42:58 Allez, je vous l'accorde. Merci, c'était Jeudi
43:00 Politique. Sud Radio,
43:02 0826 300 300.
43:04 Vous pouvez réagir à ce qui vient d'être dit.
43:06 Et puis, témoignage très
43:08 intéressant dans un instant avec un ancien de la
43:10 DGSE, avec des secrets à révéler.
43:12 Très intéressant. Allez, restez avec nous.