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00:00 La Cité Internationale de la Gastronomie et du Vin à Dijon souffle sa toute première bougie ce week-end.
00:06 Elle a été inaugurée tout pile il y a un an, le 6 mai 2022.
00:10 Alors on en est où un an après et quel est le programme des festivités pour ce week-end ?
00:15 On fait le point avec vous Thomas Anouguéllon et votre invité, l'adjoint de la ville de Dijon qui est en charge de cette Cité de la Gastronomie.
00:21 Et cet adjoint c'est vous François Dessailly, bonjour.
00:23 Bonjour.
00:24 Alors un an après, on en est à 800 000 visiteurs depuis l'ouverture à peu près.
00:29 Vous annonciez un million de visiteurs par an, est-ce que vous êtes déçu ?
00:33 Non, alors déjà nous annoncions un million de visiteurs à la troisième année.
00:37 La première année 800 000 et quand je dis 800 000, on me pose souvent la question, normalement c'est 920 000.
00:44 Mais on a des caméras de comptage qui ont enlevé 120 000 personnes, il y a un logiciel qui calcule pour enlever les livreurs,
00:51 pour enlever les personnes, les 400 personnes qui travaillent dedans, qui circulent, qui passent devant les caméras.
00:56 Donc de 920 000, le chiffre est redescendu à 800 000, ce qui est un chiffre de visiteurs normal.
01:01 Et qui est très encourageant pour la première année.
01:04 Vous êtes en train de me dire que le comptage des visiteurs se fait par des systèmes de télé-détection par caméra ?
01:09 Exactement, oui.
01:10 Donc c'est très précis, c'est pas des estimations ?
01:12 Non, pas du tout, c'est des caméras gérées par un logiciel qui justement a enlevé 120 000 personnes,
01:17 qui correspond au mouvement des personnes qui travaillent au sein de la Cité, la sécurité, les guides, les livreurs, le personnel.
01:24 Et donc nous avons les gens qui traversent sans s'arrêter par exemple également,
01:28 ne sont pas comptabilisés non plus.
01:30 D'accord.
01:31 Donc ça compte aussi ceux, on peut imaginer, qui vont au cinéma, mais pas forcément visiter la Cité ?
01:38 Ah bah oui, oui. Quand je dis visiteur, c'est l'espace cinéma, il y a eu à peu près 200 000 entrées.
01:43 Vous avez l'espace village gastronomique, on est à un peu plus de 300 000.
01:48 Et l'espace culturel, on approche les 150 000.
01:51 Est-ce que les gens qui vont au ciné justement sont comptabilisés dans les chiffres de la fréquentation globale ?
01:58 Ah oui, oui. Quand on disait 1 million de personnes à la 3ème année,
02:01 nous tablions sur 500 000 personnes cinéma, 300 000 partie commerciale et 200 000 sur la partie culturelle.
02:08 Est-ce que cette Cité n'attire que les touristes ou bien les digenés, les cotes de rien jouent aussi le jeu, ils viennent également ?
02:15 Alors ça a beaucoup évolué.
02:17 À un moment donné qu'au début on a ouvert au mois de mai, ça a été beaucoup de touristes étrangers,
02:21 parce que c'est la période qu'ils s'y prêtaient.
02:23 Puis au mois de septembre, j'avais demandé la gratuité de la Grande Chapelle,
02:27 parce que je m'étais rendu compte justement avec les caméras que beaucoup de gens rentraient côté Grande Chapelle
02:31 et trouvaient cette chapelle payante.
02:33 Donc on l'a rendue gratuite et ça a augmenté énormément le flux.
02:36 Les digenés étaient très contents, c'était une demande des digenés.
02:39 Et donc maintenant nous avons sur 100 visiteurs, il y en a plus de 60 qui viennent de la Dijon, métropole Côte d'Or on va dire.
02:45 La cité a quand même eu un démarrage difficile, il y avait beaucoup de critiques au départ, on s'en souvient, sur les prix notamment.
02:51 Alors il y a eu, il y a eu une erreur sur les prix au niveau des légumes.
02:55 Les légumes c'était des légumes haut de gamme, qui n'étaient pas appropriés au lieu.
03:00 Par contre quand je vois maintenant, tout a été changé, ça a beaucoup bougé.
03:04 Les cinémas c'est pareil, il y a eu une erreur sur les prix au départ, qui a été rectifiée.
03:08 On a demandé, c'est pas nous, c'est le groupe Pathé, on a demandé à ce qu'il évolue et ça a été fait.
03:12 Maintenant les tarifs sont tout à fait concurrentiels, le cinéma est magnifique.
03:15 Et la crise du cinéma aussi est passée par là, il a ouvert en pleine crise le cinéma.
03:19 Donc maintenant ça va, le cinéma augmente, la fréquentation augmente.
03:22 Et les tarifs, prenons la poissonnerie, nous avons des tarifs tout à fait comparables, et on le vérifie, avec les poissonneries d'Ehal.
03:29 Et c'est vrai que cette poissonnerie explose son chiffre d'affaires, elle est ouverte 7 jours sur 7.
03:34 Et il y a ce côté food court qu'on ne retrouve pas forcément ailleurs.
03:37 C'est à dire vous achetez votre poisson, soit vous repartez chez vous, mais vous pouvez aussi le faire cuisiner sur place.
03:41 Le manger sur place, le plat tout de fruit mère c'est pareil, vous pouvez le manger.
03:45 Il y a un esprit food court qui se dégage, et on a fait évoluer cette cité.
03:49 - Alors François de Saillyes, certains dans l'opposition, Emmanuel Bichot pour ne pas le citer, dénoncent un gouffre financier pour la ville.
03:54 Vous répondez quoi à cet argument ?
03:56 - Franchement, vous savez dans ce style de projet, il y a des ambassadeurs et des faux soyeurs.
04:00 Lui je sais dans quelle catégorie il se situe, c'est la catégorie faux soyeur.
04:04 Un projet comme ça, il faut le porter.
04:06 Certes, la première année, il y a eu 2 millions d'euros d'engagés, 1 million sur toute la phase inauguration,
04:12 communication au niveau international, mais qui a porté ses fruits.
04:15 Quand on voit maintenant que le magazine Time hebdomadaire a classé Dijon comme une des 50 villes incontournables dans le monde,
04:21 quand je vois que la semaine dernière, le Guide Vert nous a donné une étoile comme site touristique remarquable, je dis bravo.
04:27 - Et vous n'avez pas demandé en plus ?
04:29 - On ne demande rien, ils vous le donnent, ils le retirent, ils font ce qu'ils veulent.
04:32 On n'a rien à demander. Donc ça c'est génial.
04:34 Donc tout ça, certes la première année ça a coûté 2 millions d'euros,
04:37 mais maintenant c'est 1 million d'euros de fonctionnement toute l'année et nous avons aussi des recettes.
04:41 N'oublions pas les recettes parce que le pôle culturel est payant,
04:44 la boutique fonctionne également avec des très beaux produits made in France,
04:47 donc nous avons aussi des recettes à mettre en face du million d'euros de dépenses.