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00:00 7h46, c'est lui le chef de la rentrée en Côte d'Or, le recteur de l'Académie de Dijon.
00:06 C'est lui qui est responsable du service public de l'éducation de la maternelle à la fac.
00:10 Donc autant vous dire qu'il a l'œil sur tous les dossiers et sa rentrée radio.
00:14 Il l'a fait sur France Bleu Borgogne. Il est avec nous ce matin dans le 6/9.
00:17 Bonjour Pierre Gahan.
00:19 Bonjour.
00:19 Alors la cloche sonne dans les prochaines heures. Est-ce que tout est prêt en Côte d'Or ?
00:23 Alors avant, permettez-moi en trois secondes de souhaiter une très très belle rentrée à tous nos élèves,
00:32 mais aussi à toute la communauté éducative. Tout le monde prend le chemin de l'école.
00:38 Et c'est une très belle journée en plus, très ensoleillée pour certains.
00:44 Et donc voilà, je voulais commencer par ça.
00:48 Oui, je pense qu'on est dans une rentrée scolaire qui est plutôt bien partie pour tout le monde.
00:56 Je pense que les professeurs seront bien présents dans les classes.
01:02 Et puis avec une nouvelle feuille de route, donc voilà, beaucoup de projets.
01:08 Et justement ces professeurs, la promesse du gouvernement, c'est un enseignant devant chaque classe.
01:13 Est-ce que chez nous c'est respecté ?
01:14 Oui, globalement c'est respecté. Les professeurs ont été recrutés.
01:20 Vous dites globalement, ça veut dire quoi globalement ?
01:22 Alors parce que vous avez toujours, surtout pour le second degré, à partir de la sixième,
01:29 vous avez toujours, si ou là, deux, trois heures qui peuvent manquer dans telle ou telle matière, dans certains territoires.
01:36 Mais ça se régule sur les quinze jours, comme tous les ans.
01:42 Sur les quinze jours de la rentrée, on finit toujours par trouver une solution.
01:46 Les enseignants seront un peu mieux payés dès cette rentrée ?
01:49 Est-ce que vous avez bon espoir de mettre fin à la crise de vocation, de recruter plus de monde, que ce soit plus simple en tout cas ?
01:54 Oui, alors au-delà de la revalorisation salariale, que vous vous rappelez, qui est très importante,
02:00 puisque je rappelle qu'au titre de la revalorisation salariale, il y a la revalorisation socle,
02:05 c'est-à-dire tout le monde de manière inconditionnelle va être revalorisé.
02:09 Mais aussi la possibilité, pour certaines missions supplémentaires, de gagner un peu plus.
02:15 Mais au-delà de ça, il y a aussi tout le sens qui a été redonné, ou que l'on souhaite redonner, à cette mission d'enseignant.
02:24 D'abord parce qu'on prend un peu plus en compte le métier, dans notre stratégie ou dans notre politique de ressources humaines.
02:34 Comment mieux les fidéliser, comment mieux les faire venir chez nous.
02:39 On est très très attentif, et puis par rapport à leur projet pédagogique,
02:44 maintenant on leur donne la possibilité, dans les établissements, de prendre des initiatives pédagogiques.
02:50 Aujourd'hui, des professeurs, des chefs d'établissement, peuvent prendre des initiatives
02:56 pour des dispositions qui permettraient d'augmenter le niveau de connaissance des élèves,
03:05 qui pourraient participer à leur bien-être, qui pourraient favoriser la mixité sociale.
03:10 Tout ça est possible.
03:11 - Donc beaucoup plus de liberté pour les profs et les instituts.
03:14 - La volonté est très claire, c'est qu'il y ait beaucoup plus de liberté
03:17 qui soit donnée à l'équipe enseignante et éducative sur le terrain.
03:21 - J'aimerais qu'on aborde un autre sujet qui fait beaucoup parler ces derniers jours,
03:24 la déclaration du ministre de l'Éducation, Gabriel Attal, sur le port de l'abaya et du camis,
03:29 des vêtements désormais interdits à l'école en France dès cette rentrée, au nom du respect de la laïcité.
03:35 Emmanuel Macron disait vendredi "nous ne laisserons rien passer à la rentrée".
03:39 Ça veut dire que si un élève arrive aujourd'hui dans cette tenue, il est renvoyé à la maison ?
03:43 - Alors, ce qu'il faut bien avoir à l'esprit, c'est que dans les écoles, les collèges, les lycées publics,
03:48 le port de signes ou de tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement
03:53 leur appartenance religieuse est interdite. Ça, c'est le code de l'éducation.
03:57 Alors, pour qu'on comprenne mieux ce que ça peut représenter, la laïcité quelque part à l'école, c'est quoi ?
04:04 - Après là, je ne vous donne pas votre définition de la laïcité.
04:07 - Sinon, on ne comprend pas ce qui a été la disposition du ministre.
04:13 Il faudrait que quand vous arriviez à l'école, imaginons que vous suiviez Isia,
04:17 quand vous suivez Isia à Dampierre, quand vous entrez dans la classe, elle est en CM1 je crois,
04:23 que vous ne soyez pas capable de distinguer si Isia est de confession musulmane,
04:29 est catholique, est protestante, est athée, agnostique. Il faudrait que tout ceci soit neutre.
04:35 - Donc, ça c'est la définition de la laïcité. Ma question c'est, est-ce que si un élève arrive, il sera renvoyé à la maison ?
04:41 - Alors, ça, c'est déjà le principe. Aujourd'hui, les tenues religieuses, qui ont une destination religieuse,
04:50 donc il y a bien ce distinguo qu'il faut bien poser, les tenues qui ont une destination religieuse
04:57 sont interdites dans les classes. Donc, aujourd'hui, si très clairement, des personnes arrivaient avec des tenues religieuses,
05:04 je ne veux pas focaliser essentiellement sur la Baïa, sur les personnes arrivées avec des tenues à destination religieuse,
05:10 très clairement, elles n'entreraient pas dans les classes.
05:13 - Et une question rapide, parce qu'il nous reste très peu de temps,
05:15 est-ce que cette atteinte au respect de la laïcité, est-ce qu'il y a une problématique en Côte d'Or ?
05:20 Est-ce que vous avez eu des signalements sur les autres années, par exemple ?
05:23 - Oui, alors, bien entendu, ne fut-ce qu'au titre de l'année dernière, nous avons eu à peu près 70 signalements
05:32 de nos établissements d'atteinte à la laïcité, dont 60% qui concernaient les tenues.
05:37 60%, à peu près une bonne quarantaine, qui concernaient les tenues.
05:41 Nous avons tout traité sur le plan du dialogue, c'est-à-dire que chaque fois qu'il y a eu un contrevenant,
05:49 souvent c'était même sans trop faire exprès, nous avons engagé le dialogue,
05:55 et ça s'est toujours réglé de la meilleure manière qui se pouvait.

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