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00:00 Nous recevons le chef d'état-major général des armées, le général Sadi Bakouli Bali.
00:06 Bonsoir mon général.
00:07 Bonsoir madame.
00:08 Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:10 Merci.
00:11 Et donc on apprend en fait la présence des forces étrangères dans notre pays depuis
00:15 des jours.
00:16 Qu'est-ce qu'il expliquerait cela ?
00:17 En fait, on a beaucoup plus de rumeurs qui sont destinées à dessiner juste pour intoxiquer
00:26 l'opinion.
00:27 La réalité c'est quoi ? Nous avons une coopération légendaire avec le Royaume du Maroc, depuis
00:34 des lustres et avec d'autres pays.
00:37 Pour ceux qui ont de l'actualité prégnante, vous savez que la campagne de Sceau a commencé.
00:43 Cette campagne de Sceau ne résulte pas de mélange, ce n'est pas le CNRD qui a initié
00:48 cela.
00:49 Vous vous souviendrez que sa majesté le roi Manwersis a effectué une visite historique
00:54 en Guinée en 2014.
00:57 Au cours de cette visite, sa majesté le roi Manwersis et le président de la République
01:02 de l'époque, le professeur Alpha Konde ont signé beaucoup d'accords, y compris la campagne
01:07 de Sceau que nous sommes en train de faire maintenant.
01:10 Donc c'est dans le cadre d'une continuité.
01:12 Au-delà de cela, l'armée guinéenne ne peut pas évoluer en base pour le coup.
01:18 Tous ceux qui ont entraînement, tous ceux qui ont exercice, nous participons à beaucoup
01:22 d'exercices à l'étranger.
01:24 Si nous avons l'opportunité aussi de faire des exercices ici avec nos partenaires, on
01:29 le fait.
01:30 Mais à date, que tout le monde soit rassuré, il n'y a aucune force étrangère en Guinée.
01:36 La vision du président, il l'a toujours dit, ce sont les Guinéens qui doivent défendre
01:41 la Guinée.
01:42 Il appartient aux Guinéens de tous bords de défendre les 246 000 km2 de la Guinée.
01:48 Et cela ne changera jamais.
01:50 Il ne sera jamais question de nous associer avec une quelconque force étrangère pour
01:55 faire quoi que ce soit dans ce pays.
01:57 Mais cela étant, nous ne nous sommes pas enfermés parce que pour combattre le terrorisme,
02:02 nous avons besoin de coopérer avec tout le monde.
02:04 Même les plus fortes, les plus puissantes armées du monde de nos jours coopèrent avec
02:08 les petits états, avec les petites armées.
02:11 Donc c'est ça.
02:12 Je voudrais que l'opinion nationale se rassure une fois de fois pour toutes que ça ne sera
02:16 jamais le cas.
02:17 Ce n'est pas la vision du président.
02:18 Il l'a dit à plusieurs reprises.
02:20 Alors l'autre chose sur laquelle je voudrais rebondir, c'est que beaucoup de rumeurs récemment
02:25 ont circulé par rapport à votre déménagement et surtout par rapport à votre relation avec
02:31 le ministre de la Défense nationale et même avec le chef de l'État, le colonel Mamadi
02:36 Doumbouya.
02:37 Qu'avez-vous à répondre ?
02:38 Merci Madame.
02:39 Ça me fait vraiment rire.
02:41 Ça se voit ?
02:42 Oui.
02:43 Quand on parle de déménagement, je n'ai jamais déménagé.
02:46 C'est totalement encore des rumeurs qui sont distillées bien sûr.
02:51 Certaines personnes ont des dessins qui sont faciles à comprendre.
02:56 Je voudrais dire à tout le monde, mes relations avec le ministre de la Défense, mes relations
03:01 avec le chef suprême des armées, nous sommes avant tout des frères.
03:05 Au-delà de ça, malgré les différences d'âge, nous sommes des amis.
03:10 Les relations sont antérieures au 5 septembre.
03:13 C'est important de le comprendre.
03:15 Mieux, la complexité des enjeux du moment ne peut pas nous permettre à ce qu'on se
03:22 prête à ce luxe inutile.
03:24 Il y a tellement de choses à faire pour cette armée qui a beaucoup perdu en capacité
03:29 opérationnelle qu'on ne saurait se permettre de se distraire par autre chose.
03:34 Le président, malgré son calendrier chargé, tous les jours, il ne fait que donner des
03:39 directives qui se voient aujourd'hui.
03:42 Quand vous regardez les pays qui sont en train d'être construits, parce qu'il faut le dire,
03:47 l'État guinéen est quasiment existant le long de nos frontières.
03:51 Et quand vous regardez, par exemple, juste à titre d'illustration, quand vous partez
03:56 en Ndundi, vous regardez au-delà de la borne, quand vous voyez l'impressionnante infrastructure
04:02 qui a été bâtie par la Côte d'Ivoire pour ses hommes, et à côté du Guinée, il n'y a rien.
04:07 C'est le géant en face du néant.
04:09 La même chose est visible sur toutes les frontières.
04:12 C'est pourquoi le président m'a instruit avec le ministre de la Défense nationale d'aller
04:15 voir la réalité.
04:17 Et ces travaux ont été lancés, y compris à Yenga, qui avait fait l'objet de beaucoup
04:21 de courbes parlées entre la Guinée et la Sierra Leone, mais les vraies causes, c'est
04:25 l'inexistence de l'État.
04:27 Donc face à des défis colossaux en termes d'infrastructure, en termes de repositionnement
04:32 du pays, nous avons beaucoup à faire que de nous livrer à des batailles d'égo, pour
04:36 que les gens se rassurent.
04:38 Bien sûr, ceux qui ont caressé cet espoir, ils continuent toujours à intoxiquer, mais
04:44 que le peuple se rassure qu'il n'y a pas de problème entre moi et le ministre de la
04:48 Défense nationale, il n'y a pas de problème entre moi et le président de la transition.
04:53 Le président de la transition qui nous a mis à ses postes par confiance.
04:57 Le jour qu'il trouvera d'autres personnes à même de conduire ses postes, il va dire
05:01 qu'on n'est pas les seuls guinéens, nous sommes là pour un temps, le temps que nous
05:06 méritons sa confiance.
05:07 Mais nous n'allons pas compromettre les intérêts vitaux de la Guinée pour des batailles
05:11 d'égo inutiles.
05:12 Ça n'existe pas, ça n'a jamais existé.
05:15 Je n'ai jamais déménagé, j'ai toujours, malgré tout ce qui se dit, je n'avais pas
05:20 voulu répondre, mais pour soulager la population, il est important qu'on éclaircisse ça une
05:25 bonne fois pour toutes.
05:26 Je n'ai jamais déménagé, il n'y a jamais eu la moindre altercation ni entre moi et
05:31 le ministre de la Défense, ni entre moi et le haut commandant de la Gendarmerie nationale
05:35 pour que me tue que ce soit.
05:36 Il faut que les gens se rassurent.
05:38 D'accord, je pense que vous avez été assez clair par rapport à cette question et je pense
05:41 que l'opinion également est située, mais acceptée de répondre à ces choses.
05:46 En fait, il y a quelques jours, le commandant du centre d'entraînement aux opérations
05:50 de maintien de paix de Samboréa, aussi le directeur de renseignement militaire de l'état
05:55 général des armées, ont été l'émaugé.
05:57 Quelles sont les raisons ?
05:58 Oui, tout à fait.
06:00 Vous savez bien que nous sommes dans une logique.
06:03 Dès le 5 septembre, le président de la transition a été clair que la boussole sera la justice
06:09 de la transition.
06:11 On ne peut pas continuer à inquiéter les civils chaque fois qu'il y a la moindre faute
06:16 et mettre les militaires à l'abri.
06:19 Vous me permettez de ne pas trop m'étendre sur ce sujet du fait que ce sont des questions
06:24 de corps qui sont pendantes devant la justice.
06:26 Car cela ne tienne.
06:27 Pour le cas du centre d'entraînement aux opérations de maintien de la paix, comme
06:31 vous l'avez tous appris, il y a eu vol d'armes, il y a eu disparition d'une quantité d'armes
06:36 dans le magasin d'armement du CMP.
06:39 Quand une telle chose arrive partout au monde, que ce soit en France, que ce soit aux Etats-Unis,
06:45 que ce soit dans les pays africains, dès qu'il y a ça, le premier responsable, c'est
06:49 le commandant de l'unité.
06:50 On ne blague pas avec les questions d'armes.
06:53 C'est pourquoi, bien que l'enquête ait un cours, il n'a pas été puni parce qu'il
06:58 est le fautif, il a été puni tout simplement parce qu'il est responsable et qu'il a manqué
07:02 à ses responsabilités.
07:04 Pour ce qui concerne le directeur de l'enseignement militaire, vous savez tous que la campagne,
07:12 la lutte contre les produits toxiques a été initiée sous l'égide du président de la
07:17 transition et avec le CNRD, lequel englobe toutes les forces de défense et de sécurité.
07:25 Donc, c'est dans cette foulée qu'il y a eu certaines saisies de médicaments par la
07:30 douane et par d'autres services compétents, même le long de certaines frontières.
07:34 Quand ces médicaments sont confiés à un responsable quelque part et que ces médicaments
07:39 disparaissent, la moindre des choses, c'est de prendre des mesures administratives contre
07:44 l'intéressé et de le mettre à la justice.
07:47 C'est ce qui s'est passé.
07:48 Aussi simple que cela.
07:50 D'accord.
07:51 Alors récemment, mon général, un décret du président de la transition, le colonel
07:54 Marazi Doumbouya, a dissout donc le bataillon de la sécurité présidentielle.
07:58 Cela a suscité beaucoup d'interrogations au sein de l'opinion.
08:02 Qu'est-ce qu'il faut comprendre et retenir à ce niveau ?
08:05 Oui.
08:06 Là encore, il s'agissait simplement d'une formalité administrative.
08:10 Vous me permettrez, malgré le temps limité, de faire un peu l'historique de cette situation.
08:15 Allez-y.
08:16 Vous savez, au temps du feu présent, le général Lansana comptait.
08:20 L'unité qui assurait sa sécurité et sa protection s'appelait le bataillon autonome
08:24 de la sécurité présidentielle.
08:26 A sa mort en 2008, les nouvelles autorités du pays, à leur tête le capitaine Moussa
08:32 Dadisca, ont créé ce qu'on a appelé le régiment commandant, qui a remplacé cette
08:37 unité, le bataillon autonome de la sécurité présidentielle.
08:41 Quand le général Segoba aussi a appris la haine du pays, il a redéployé ce régiment
08:48 commandant à Samouraïa pour constituer ce qu'on a appelé le bataillon spécial de
08:51 commandant en attente, dans le cadre de la force africaine en attente.
08:55 Après l'investiture du président, le professeur Alpha Kondé, en 2011, le bataillon de la
09:02 sécurité présidentielle a été créé.
09:04 Donc c'est ce bataillon qui a assuré sa sécurité jusqu'au 5 septembre 2021.
09:10 A partir du 5 septembre 2021, les missions de protection du président sont révolues
09:15 au groupement des forces spéciales.
09:17 Donc le bataillon de la sécurité présidentielle qui n'avait plus de mission officielle a
09:22 été cantonné au kilomètre 36.
09:25 Vous vous souviendrez que pour l'ouverture des frontières avec les pays voisins, il y
09:30 a eu une évaluation au cas par cas des risques que nous encourions en ouvrant les frontières.
09:36 A l'issue de ça, l'une des recommandations phares a été le fait qu'il faut renforcer
09:40 le volume de forces.
09:42 C'est pendant ce temps que les éléments qui constituent le BSP ont été déployés
09:46 le long des frontières et dans certaines unités.
09:48 Donc quasiment depuis cette date, c'est une unité qui n'existait plus de fait.
09:53 Mais administrativement, vous savez tous, en vertu du parallélisme des formes, seul
09:59 un décret, P. Abrogé, un décret.
10:01 Le décret qui a mis le BSP en place n'était pas du tout rapporté jusqu'à date.
10:06 Et les unités qui se trouvent dans d'autres unités continuent toujours à être administrativement
10:11 listées, labellées sous le titre de BSP.
10:15 Donc il était temps de mettre fin à cette situation.
10:18 C'est pourquoi ce décret a été pris.
10:20 C'est tout simplement dans le cadre d'une régularisation administrative.
10:23 Ce n'est ni plus ni moins.
10:25 Aucune raison derrière.
10:27 Peut-être, enfin, depuis l'avènement du CNRD au pouvoir le 5 septembre, plusieurs
10:32 chantiers justement sont ouverts dans les garnisons militaires.
10:36 Quel est l'état de l'état de l'état aujourd'hui ?
10:38 Oui.
10:40 Beaucoup de chantiers ont été ouverts.
10:42 D'autres le seront encore.
10:44 Et on est heureux de constater que ces chantiers évoluent vraiment grâce à l'implication
10:49 personnelle du chef de l'État et grâce au suivi meticuleux du ministre de la Défense
10:55 nationale qui ne ménage aucun effort pour mettre les moyens à temps.
10:59 Il y a beaucoup de compagnies d'infanterie qui n'étaient pas construites.
11:04 Les constructions ont commencé, les travaux en même sont même très très avancés.
11:08 Je vous ai parlé tout de suite de la problématique de la sécurisation de nos frontières.
11:13 Je vous donne un exemple, madame.
11:15 En Zor, dans Lola, quand une délégation guinéenne se rendait là-bas en visite, elle
11:20 était obligée de traverser la frontière pour aller être reçue du côté des Ivoiriens.
11:25 Quand il pleuvait, nos hommes étaient obligés de quitter les positions là pour aller s'abriter
11:30 chez les autres.
11:31 Dans ces conditions, comment nous pouvons défendre notre pays ?
11:34 L'orgue m'a tourné partout où je suis passé, même à Gondoulengui.
11:39 Dans tous les villages, la seule requête que les gens demandaient, s'il vous plaît,
11:43 faites un effort pour vos hommes qui sont là.
11:46 C'était l'interpellation vraiment poignante et c'est pourquoi des efforts pour eux sont
11:50 été consentis.
11:51 Le Président de la Transition a même prélevé sur son budget de souveraineté pour que ces
11:56 positions-là soient réhabilitées, soient construites le plus rapidement possible.
12:00 Parce que n'oublions pas que la question des frontières fait partie des enjeux futurs.
12:05 Aujourd'hui, bien sûr, la plupart des États sont absorbés par les questions de politique
12:09 interne.
12:10 Mais tôt ou tard, ces questions de frontières vont se poser.
12:13 Et en ce moment, si on ne dispose rien sur place qui nous permet de défendre, de sécuriser
12:20 nos 246 000 km², ça sera vraiment des casse-têtes.
12:24 Donc il faut anticiper sur ça en prenant les bonnes décisions aux hommes.
12:28 C'est pourquoi beaucoup de chantiers sont en l'oeuvre dans ce sens, que ce soit au niveau
12:32 de la Marine, que ce soit au niveau de l'Armée de l'Air, que ce soit au niveau du Haut
12:36 Commandement de la Gendarmerie Nationale, beaucoup de choses.
12:39 Et c'est visible d'ailleurs.
12:41 Donc ce chantier, nous en sommes vraiment satisfaits.
12:44 Et nous prions Dieu, nous remercions le Président pour cette attention.
12:48 Et nous souhaitons que ces sacrifices soient vraiment au service de toute la Nation.
12:53 D'accord, alors c'est vrai qu'il y a beaucoup de choses à dire.
12:55 Peut-être une dernière question.
12:56 Quel est votre message aujourd'hui à l'endroit des différentes composantes de la Nation ?
13:01 Mon premier message d'abord, c'est de remercier mes chefs RH qui m'ont investi de leur confiance.
13:09 Et ensuite, profiter pour dire à la population guénaine que nous devons tout abandonner pour
13:15 revenir nous recentrer sur les anciennes.
13:18 Quand on regarde aujourd'hui, juste un exemple, ce que la République démocratique du Congo
13:24 vit avec ses voisins, la Guinée a beaucoup de similitudes avec la République démocratique
13:29 du Congo en termes de richesse du sol.
13:32 Donc, si nous continuons à créer la zizanie autour des questions inutiles, un jour il
13:39 n'est pas expliqué que nous soyons la proie de nos voisins.
13:41 Que Dieu fasse que cela n'arrive jamais.
13:43 Mais pour cela, il faut qu'on recentre le débat sur l'essentiel, les questions existentielles.
13:49 Aujourd'hui, le président de la transition a dit à tout le monde qui n'est pas candidat,
13:53 aucun membre du CNRD ne sera candidat, aucun membre du gouvernement, aucun président du
14:00 gouvernement, quelconque institution ne sera candidat.
14:02 Il est important que les acteurs viennent ensemble pour vraiment mettre sur place les bases
14:09 saines pour l'exercice démocratique apaisé dans notre pays, qui permettra au président
14:14 élu de s'atteler uniquement au développement avec les bases solides qui seront déjà,
14:19 qui vont qu'on suscite un tremplin pour lui dans l'exercice de sa mission.
14:23 C'est ce message-là.
14:25 Venons ensemble pour discuter de tout.
14:29 Personne n'a le monopole de la vérité.
14:31 Chacun détient une part de vérité.
14:33 Mais il faut à un certain moment donné savoir être humble et venir écouter les autres.
14:38 Mettre la Guinée au-dessus de tout.
14:40 La Guinée au-dessus de tout.
14:42 C'est ce message que le président nous tient chaque fois.
14:45 Mettre la Guinée au-dessus de tout.
14:47 Bien, il ne reste plus qu'à vous dire merci.
14:49 Merci, c'est moi qui vous remercie madame.