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Ivan Rioufol : «La bêtise de la droite française me déprime profondément. [...] J'observe que la Nupes vient de fêter son premier anniversaire avec une coalition qui l'a fait gagner aux législatives. J'observe aussi que les droites se tirent toujours dans les pattes.»

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Transcription
00:00 Je n'arrive pas à le comprendre. Je suis accablé à chaque fois.
00:02 Vraiment, je suis... Ça me déprime.
00:04 Cette bêtise de la droite française me déprime profondément,
00:09 parce qu'en effet, on voit partout en Europe et dans tous les sondages
00:13 qu'aujourd'hui, la société, pour aller vite, grosso modo, vire à droite.
00:17 Et qu'il y a beaucoup en Europe, en tout cas,
00:20 on voit bien que la droite revient au pouvoir et elle revient au pouvoir
00:23 à travers des coalitions.
00:25 Or, la gauche, naturellement, s'est permis, ses unions,
00:28 depuis le congrès d'Épinay de 1971, concernant le Parti socialiste.
00:31 Je vous rappelle que le Parti socialiste est ouvert au Parti communiste,
00:34 qui était le parti, je le répète, le parti le plus stalinien d'Europe à l'époque.
00:38 Et donc, ce n'en a pas empêché François Mitterrand,
00:40 et très intelligemment, d'avaler le Parti communiste
00:42 pour le rendre, d'ailleurs, totalement inoffensif.
00:45 On aurait pu faire ça à l'époque avec le Rassemblement national.
00:48 J'observe également que la NUPES vient de fêter son premier anniversaire
00:51 avec une coalition qui l'a fait gagner aux législatives.
00:53 Et j'observe que les droites se tirent toujours dans les pattes,
00:57 d'une manière, maintenant, totalement irrationnelle.
00:59 Et donc, j'ai voulu, en regardant ce papier d'Éric Zemmour,
01:03 qui a été co-signé également par Marion Maréchal et notamment Guillaume Pelletier,
01:08 j'ai applaudi les deux mains en disant, enfin, on parle,
01:12 on regarde les réalités comme elles sont.
01:13 Parce que Zemmour a raison de dire que partout en Europe,
01:16 ce sont des coalitions de droite qui jouent gagnantes.
01:18 C'est-à-dire qu'elles jouent gagnantes en Pologne, en Autriche, en Hongrie,
01:21 en Finlande, très récemment, en Italie, en Suède.
01:24 Alors, on voit qu'au Danemark, ce sont les sociodémocrates
01:27 qui se sont maintenus, mais en faisant une ouverture,
01:30 en s'ouvrant malgré tout à une politique que ne démentiraient pas ceux
01:33 qui appellent "extrême droite",
01:36 ceux qui veulent naturellement réguler l'immigration.
01:39 Bref, et ce papier rappelle également que, selon un sondage qu'ils ont cité,
01:46 93% des électeurs de reconquête veulent l'Union, 68% du RN et 45% DLR.
01:52 Et que toutes ces formations, naturellement, se complètent dans le fond,
01:56 avec chaque fois, disons pour les LR, une vision plus économique,
02:00 pour reconquête, une vision plus identitaire,
02:03 et pour le Rassemblement national, une vision plus sociale.
02:06 Donc, naturellement, tout ceci pourrait faire une coalition gagnante.
02:08 Mais ça semble impossible.
02:10 [Musique]
02:13 [SILENCE]

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