Dans le jour où, tous les soirs du lundi au vendredi, le passé éclaire le présent : grâce à ses archives, la rédaction d'Europe 1 fait le récit d'un événement relié à l'actualité.
Retrouvez "Le jour où" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-jour-ou
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00:00 "Voici le général de vol ! Pour la première fois, un clone d'animal adulte, une brebis."
00:06 "Et maintenant, écoutez Yuri Gagarin, c'est le premier jour de l'Euro."
00:09 "Europe 1."
00:10 "7h24, c'est l'heure du jour où votre plongée quotidienne dans la boîte à souvenirs d'Europe."
00:14 "Bonjour Lord Autriche."
00:16 "Bonjour Dimitri, bonjour à tous."
00:17 "Il y a 120 ans, jour pour jour, le 8 mai 1903, naissait Fernandey, l'acteur, chanteur, humoriste, plus de 50 ans après sa mort, et bien Fernandey reste un mythe."
00:28 "Oui, il y a d'abord ce visage, cet immense sourire, ses grandes dents, cette voix aussi, une manière unique d'articuler."
00:35 "Comme ce jour de mai 1956, où Fernandey fredonne une de ses chansons sur Europe 1."
00:41 "Si on va changer la tonalité, n'est-ce pas ? Alors naturellement, Honoré de Marseille, il y a une chanson qui s'appelle 'Oh, Honoré'."
00:46 "Mais là, attendez, là, là, Honoré de Marseille, je suis vraiment très honoré, oh, oh, honoré."
00:54 Un an plus tard, Fernandey s'apprête à partir aux Etats-Unis pour tourner dans un film, 'Donquichotte'.
00:59 Il explique pourquoi il fait le Havre, New York, en bateau et pas en avion.
01:04 "Je ne prends jamais l'avion, je vais vous dire pourquoi. Parce que d'abord, ça m'est interdit par mes assurances de film."
01:08 "Car on tient beaucoup à ma figure, j'ai qu'une visionnomie, il faut qu'elle me fasse encore plusieurs saisons."
01:12 "Enfin, le producteur n'y tient pas, et moi non plus."
01:14 "C'est pas que j'ai peur, j'ai la frousse, voilà."
01:18 Fernandey laisse sa frousse de l'avion, pas la peur, rien à voir. De lui se dégage quelque chose de joyeux.
01:23 Henri Verneuil, le grand réalisateur, disait que Fernandey représentait le marchand de bonheur.
01:28 Oui, c'est sans doute une des raisons qui explique son succès, mais pas seulement.
01:32 Fernandey a un public populaire très important, et le 9 mars 1962, il parle justement, sur Europe n°1, de son succès.
01:40 "Je me considère comme une vedette française."
01:42 "Il m'avait semblé que si, malgré les propositions que j'ai reçues des pays étrangers, notamment d'Amérique, si j'étais parti, j'aurais un peu déserté."
01:50 "Je suis très heureux de pouvoir travailler pour mon public, et mon public, c'est la France."
01:55 En décembre 1967, Fernandey est invité avec d'autres artistes au Palais de l'Elysée par le général de Gaulle.
02:01 Il répond aux journalistes à la sortie.
02:03 "Il m'a dit qu'il était ravi de me voir, qu'il me suivait depuis toujours."
02:06 "J'avais fait pleurer, et rire, surtout rire, mais aussi parfois pleurer."
02:10 Fernandey meurt en 1971 à 67 ans.
02:14 Certains admirateurs saluent alors un homme exceptionnel.
02:17 "Un type sympathique, un type pas fier."
02:20 "Oui, qu'on pourra le remplacer, Fernandey."
02:22 "On ne le remplace pas Fernandey, le public on le remplace Bourvil. Ce sont des phénomènes qu'on voit comme ça, quelques-uns par siècle."
02:28 Dans les années 60, avec Louis de Funès, Bourvil et Jean Gabin, Fernandey fait partie des acteurs français
02:33 ayant attiré le plus grand nombre de spectateurs dans les salles de cinéma.
02:37 "Ah oui, là, les monstres sacrés. Merci beaucoup, L'Ordre d'Autriche, pour ce bain de mémoire grâce aux archives sonores de Rennes."