C'est une journée où Amandine Buchard (-52kg, PSG Judo) sera passée par toutes les émotions avant d'aller conquérir sa quatrième médaille de bronze mondiale à Doha. Son nouveau revers contre Uta Abe? Loin d'être une fatalité pour cette battante qui aura lutté contre elle-même pour se remobiliser en fin de journée.
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00:00 Mon début de compétition, à vrai dire, ça a été, je ne me sentais pas si mal.
00:13 Ça a été après mon quart où ça m'a demandé beaucoup de lucidité, d'énergie,
00:20 et derrière d'enchaîner parce que ça a été relativement vite.
00:23 D'enchaîner derrière, ça a été compliqué, de se remettre dedans, d'oublier la déception
00:27 de ce quart pour moi qui était vraiment important, les petits pépins physiques, tout ça, tout
00:33 l'accumuler, c'est vrai que c'était dur de se remettre dedans, mais je me suis bien
00:35 fait secouer après, et c'est ce qui m'a permis aussi d'aller chercher cette belle médaille de bronze.
00:41 Sur l'AFJ, c'est vrai que beaucoup de déceptions, maintenant j'ai encore pris d'autres informations.
00:46 Ce qui a été plus dur, c'est de me remobiliser derrière, c'est des matchs qui demandent
00:52 énormément physiquement et psychologiquement.
00:55 J'ai pas fait un très bon match en repêchage, et après j'ai dû me remobiliser pour le bronze.
01:02 C'est vrai que, heureusement que j'ai eu le tautof un peu pour me secouer parce que
01:07 c'est mal parti, mais je suis quand même contente d'avoir cette médaille.
01:11 Elle a travaillé sur ma jambe avancée à droite, c'est la jambe en général qui est
01:15 souvent avancée pour le kata, pour tout ça, tout ce qui est balayage.
01:18 Maintenant, elle vient chercher au saut auto sur cette jambe, donc moi ça va me permettre
01:22 de travailler là-dessus. Et puis, continuer, continuer.
01:26 Je pense que je suis partie des athlètes avec qui elle bataille le plus, donc on va
01:31 continuer cette longue guerre jusqu'au jeu.
01:34 C'est une concurrence qui va durer des années, et forcément je suis compétitrice, je m'entraîne
01:39 tous les jours pour être championne du monde, championne olympique, donc forcément quand
01:42 on a un obstacle sur son chemin, ça pique, forcément on est déçu.
01:47 Donc il va falloir que je trouve les ressources, que je travaille encore plus, je vais voir
01:51 ça avec Christophe, on travaille énormément.
01:53 Pour aller, il va falloir la sortir, il va falloir la battre, donc voilà, c'est à moi
01:57 de faire le taf et on va travailler tous ensemble pour pouvoir le faire quand il le faudra.
02:02 J'ai vu qu'il y avait des ouvertures quand je venais sur manche, sur les hauts sauts
02:07 auto.
02:08 Mon kata, il met quand même encore en danger, donc non, il va falloir que je les prépare
02:13 encore mieux, et que je sois plus agressive aussi.
02:16 Parce que j'ai des moments où je ne peux pas, sur une personne comme Abbe qui est top
02:21 du top, je ne peux pas me permettre d'avoir des variations, un coup je baisse de rythme,
02:25 un coup je réaccélère, il faut tout le temps être dominatrice, tout le temps agressive,
02:29 et tout le temps être au top du rythme.
02:31 Sur des personnes comme elle, il n'y a pas de phase de relâchement, il faut être bagarre,
02:34 bagarre, bagarre, 100% du temps.
02:37 Donc ça va être à moi de gagner quelques séquences, à gagner toutes les séquences,
02:42 et voilà.
02:43 C'est encore un peu trop de phase, un peu trop statique, il va falloir que je travaille
02:47 un peu plus en mouvement, me décailler un peu plus.
02:49 Mais bon, je sais qu'avec Christophe on va travailler tout ça, donc je ne suis pas inquiète,
02:54 voilà, on va continuer de bosser, et le travail paye toujours, donc j'espère qu'il
02:58 arrive à payer bientôt.
02:59 Merci à toi.
03:00 [Musique]