Bernard Laporte sort enfin du silence sur sa démission de la Fédération française de rugby et sur ses ennuis judiciaires
Bernard Laporte sort enfin du silence sur sa démission de la Fédération française de rugby et sur ses ennuis judiciaires
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00:00 J'ai fait appel, effectivement.
00:02 Au bout d'un certain temps, je me suis dit, il vaut mieux démissionner, que mon équipe reste en place,
00:09 parce qu'elle a fait un bon boulot.
00:10 Parce que c'est quoi notre bilan, quand même ? Il faut dire les choses.
00:13 - Non, mais le bilan est très beau, ça gère.
00:14 - Mais notre bilan, il n'est pas compliqué.
00:15 D'accord ? Nous étions sportivement la 8e équipe française.
00:18 Nous sommes aujourd'hui la 2e.
00:19 D'accord ? Avec des possibilités d'être champion du monde.
00:22 Moi, je l'ai dit, j'ai l'ai entraîné deux fois.
00:25 J'ai fait deux Coupes du monde et je ne pensais pas qu'on puisse la gagner.
00:27 Je me disais, on n'est pas sur la grille de départ.
00:28 On peut toujours gagner.
00:29 Mais on n'était pas sur la grille de départ.
00:30 Là, nous y sommes, sur la grille de départ.
00:31 Deuxième nation mondiale.
00:32 Ça fait bien longtemps que ça n'est pas arrivé.
00:34 On avait 106 millions d'euros de budget.
00:35 On est passé à 136.
00:36 On avait 280 000 licenciés.
00:38 On est repassé à plus de 300, 305.
00:40 Voilà.
00:41 Donc, encore une fois, quand j'ai vu ça, j'ai dit, le travail, il a été fait.
00:44 Ok ? Je vais passer à autre chose.
00:46 Continuer.
00:47 - Mais vous avez été obligé de partir.
00:49 - Ah non, pas du tout.
00:50 C'est moi qui ai démissionné.
00:51 Pas du tout.
00:52 Je pouvais rester.
00:53 - Vous avez été obligé de partir.
00:54 Vous approuvez ce qui se passe.
00:55 Vous n'êtes pas d'accord avec moi, Bernard Laporte ?
00:56 - Non, non, pas du tout.
00:57 Je n'approuve pas.
00:58 C'est qu'à un moment donné, ça faisait trop.
00:59 Et moi, je voulais passer à autre chose.
01:00 Voilà.
01:01 - C'est par rapport à vous ou à l'image du club ?
01:02 - Ah non, non, non.
01:03 C'est par rapport à moi.
01:04 Mais moi, j'aurais pu ne pas démissionner.
01:05 - D'accord.
01:06 - Il y aurait eu bagarre avec la ministre, peut-être.
01:07 Mais j'aurais pu ne pas démissionner.
01:08 Mais encore une fois, je pense que, voilà, j'avais été condamné.
01:09 J'ai fait appel.
01:10 - Alors, condamnation, c'était deux ans de prison ex sursis pour corruption passive
01:17 et trafic d'influence au profit de Mohamed Altrade.
01:19 - Voilà.
01:20 En réalité, c'est qu'on me condamne et on me condamne Mohamed Altrade.
01:23 On nous condamne ensemble pour ce que vous venez d'évoquer.
01:26 Mais en rien, la Fédération n'a été lésée.
01:28 - D'accord.
01:29 - Voilà.
01:30 Il n'y a pas...
01:31 Au contraire.
01:32 C'est de l'argent qui a été apporté à la Fédération par M. Altrade.
01:33 Donc, quand j'ai vu ça, j'ai dit on passe à autre chose.
01:35 - Mais quand vous apprenez ça, franchement, vous vous êtes secoué, non ?
01:37 Enfin, je veux dire, c'est pas...
01:38 - Non, mais c'est un jour, une discussion avec des gens qu'on appelle du bureau, c'est-à-dire
01:41 des gens du comité restreint.
01:44 Voilà.
01:45 J'ai pris la démission et j'ai dit OK.
01:46 Maintenant, j'ai assez donné.
01:47 - On est matelas.
01:48 - J'ai donné, oui.
01:49 Puis en plus, moi, j'étais bénévole depuis le début.
01:50 - Oui, bien sûr.
01:51 Vous ne touchez pas un euro là-dessus, non ?
01:52 Ça, j'ai bien compris.
01:53 - Ce n'était pas un métier.
01:54 Donc, j'ai dit voilà.
01:55 Et maintenant, je suis ravi parce que j'ai retrouvé d'autres opportunités.
01:57 d'autres choses que je ne pouvais pas faire parce que même si vous êtes bénévole, ça
02:00 vous prend du temps.