Les déserts médicaux, moi ce que j'en dit.... La chronique de Marine Baousson
Marine Baousson est trop déçue, elle rêvait de parler de desserts médicaux...
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00:00 pour conclure en beauté cette émission sur les déserts médicaux. Marine Bausson, bonjour Marine !
00:04 Bonjour ! Alors Mathieu, au départ, quand j'ai entendu le thème de l'émission, je me suis dit « waouh ! »
00:08 Ils ont trouvé un spécialiste pour venir parler de fromage blanc, de flamby, de compote pomme pruneau,
00:14 quel talent à zum zum zenn ! Et puis non, en fait, le sujet c'est pas les déserts médicaux,
00:18 c'est les déserts médicaux, quelle déception ! Donc je résume, en France, il n'y a plus assez de médecins,
00:24 on est de plus en plus d'habitants, du coup on galère à avoir des rendez-vous, du coup on n'est pas soignés
00:28 et du coup on mue, hein Mathieu ?
00:30 Mue, t'es marrant !
00:32 Bon, mais en tout cas, gros hasard, j'ai lu justement la semaine dernière un article dans le Figaro qui disait…
00:37 Non, je rigole ! J'ai mis ça sur Instagram !
00:40 Et alors je vous jure que c'était un gros hasard, mais j'ai découvert qu'en Bretagne, justement,
00:44 juste à côté de chez moi encore, plus précisément à Plévenon, un joli village de 750 habitants,
00:49 entouré de la mer, où on trouve notamment le Fort Lalat… Non, je précise le cadre parce que je ne voudrais pas
00:53 que vous pensiez qu'on parle d'un endroit moche et nul. Non, là, c'est vraiment, c'est beau à en crever !
00:57 Je veux dire, quand il fera bientôt son burn-out, c'est pile-poil l'endroit que Cyril va chercher pour aller s'installer à la campagne
01:02 et faire sa reconversion de maître-chien naturopathe vegan en permaculture !
01:05 Oh, la gérante !
01:07 Bref, à Plévenon, ils ont décidé de participer au financement des études de Léonard Farsi,
01:11 un futur médecin généraliste de 23 ans qui étudie en région parisienne.
01:15 En effet, tous les mois, la ville va lui faire un petit virement de 400 euros et lui, en échange,
01:21 il promet de s'installer dans le village quand ses études seront finies, donc dans… 7 ans !
01:25 Et alors j'ai fait le calcul, 7 ans x 12 mois x 400 euros, ça fait 47 600 euros !
01:31 47 600 boules ! C'est ce qu'il faut pour qu'un médecin parisien soit ok de venir bosser à la mer dans 7 ans !
01:38 Pour les profs, être muté en Bretagne, c'est le Graal, il faut qu'ils dépensent tous leurs points smize,
01:42 limite ils payent, mais les médecins, il faut leur payer 50 000 boules !
01:46 Excusez-moi, mais cet étudiant, il vient pas de trouver le meilleur plan du monde ?
01:50 Il ne devra pas rembourser, il devra juste être là et ne rien faire de spécial.
01:54 La ville de Plévenon, c'est son sugar daddy, son sugar village !
01:58 Alors lui, il dit que ces 400 euros vont lui permettre d'acheter des livres et payer les frais de transport pendant ses stages…
02:03 Fayot !
02:04 Non mais c'est vrai, après je comprends, il va pas dire « ça va me permettre d'acheter des McDo, du cannabis, puis après re-des McDo, parce que ça donne faim cette merde ! »
02:12 Merci la Bretagne !
02:13 Non mais surtout qu'en réalité, 47 500 euros, c'est peu quand on sait que les études de médecine coûtent 200 000 euros en moyenne.
02:20 Et lui, il a un vrai métier à la fin, je veux dire, moi quand j'ai fait mes études de théâtre, le premier jour à la fac de Rennes, la prof nous a dit « ne vous attendez pas à avoir un métier à la fin, ce n'est que de la culture générale ».
02:30 Moi je n'ai pas demandé à mon village de me payer mes études, j'avais rien à échanger, j'allais pas leur dire « dans 7 ans, je peux venir m'installer chez vous pour faire des blagues et de la culture générale ».
02:37 Ils ont autre chose à faire, comme par exemple gérer la cagnotte Litchi pour acheter une nouvelle voix à Mathieu Noël.
02:43 Bon, c'est avec ça, écoutez comme elle revient !
02:46 En tout cas, je trouve ça super que Plaison fasse ça pour avoir des médecins. J'ai moi à Saint-Brieuc, ils ne prennent plus de nouveaux patients, les généralistes, du coup il n'y a pas longtemps, j'ai demandé à une médecin parisienne de devenir mon médecin traitant.
02:55 Alors j'étais un peu timide, évidemment, je n'osais pas me lancer, c'était très chelou, j'ai eu l'impression de faire un date Tinder.
03:00 Mais franchement, j'étais déjà pas forte pour draguer des gens normaux, mais draguer un médecin traitant, c'est un délire.
03:05 Mon avantage, c'est que draguer quelqu'un avec qui je n'aurais de toute façon pas de relation sexuelle, c'est ma spécialité.
03:11 Mais quand même, j'étais dans le doute, il faut lui dire quoi ? Je suis jamais malade ou je suis tout le temps malade ?
03:15 Bon bref, du coup, j'ai paniqué, en un mot, et j'ai pris tous les moyens.
03:19 Du coup, ça n'a pas marché, mais je ne désespère pas, j'ai un plan, je vais déménager à Plévenon et dans 7 ans, si ça se trouve, moi aussi je pourrais prendre rendez-vous pour avoir des certificats médicaux.
03:27 Finalement, à Plévenon, comme dans tous les déserts médicaux, les patients, ils portent bien leur nom.
03:31 NICOLAS : Merci beaucoup Marine Bausson, on vous retrouve très bientôt dans Zoom Zoom Zen.