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Eugénie Bastié, sur la décision d'Adèle Haenel de politiser son arrêt du cinéma : «Adèle Haenel s'est peu à peu fait dévorer par la politique».

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Transcription
00:00 mais si la dénonciation des violences sexuelles passe par Adèle Haenel, c'est catastrophique pour les femmes.
00:04 Parce que, rappelons-nous ce qu'elle a dit à la cérémonie des Césars,
00:07 elle a dit "je me lève et je me casse", enfin "on se lève et on se casse",
00:09 elle a dit "c'est une honte" quand Polanski a été récompensé des Césars,
00:13 alors même que la victime de Polanski, Samantha Gaimer, et ça a été dans le point il y a deux semaines,
00:17 a dit elle-même qu'elle pardonnait à Polanski et qu'elle ne voulait plus être considérée comme victime.
00:22 Donc, elle-même, Adèle Haenel, n'écoute pas les femmes
00:25 quand elles ont autre chose à dire que ce discours victimaire.
00:28 Donc, elle représente une frange radicalisée, même sectaire du féminisme,
00:32 et pour moi, elle est une victime du néo-féminisme, Adèle Haenel,
00:35 parce que c'est presque une emprise sectaire, c'est-à-dire c'était une femme brillante, une bonne actrice,
00:40 qui peu à peu s'est fait dévorer par la politique et a brûlé son talent sur le tel du néo-féminisme.
00:45 Et je trouve ça... Moi, je trouve que c'est une victime du néo-féminisme.
00:49 Il faut sortir les femmes de ce discours paranoïaque et victimaire,
00:53 qui gâchent des talents, qui marginalisent des gens qui ne devraient pas être marginalisés.
00:57 J'ai pitié d'elle, en fait.
00:59 [musique]
01:03 [SILENCE]

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