• l’année dernière
“Il était le seul à dire des choses qu’aujourd’hui tout le monde reprend.”
À la veille de son sacre, retour sur les convictions écolos de la première heure du roi Charles III. Maintenant, plus qu’à mettre le holà sur les allers-retours en jet et on est bon

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Transcription
00:00 C'était 50 ans que le roi Charles, quand il était prince de Galles, s'est préoccupé de l'environnement.
00:07 On se moquait de lui, il parlait aux arbres, il parlait de biodiversité, il parlait de permaculture.
00:13 Les concepts naissaient à ce moment-là.
00:15 Il a été obligé de faire son propre laboratoire chez lui à Haigrove.
00:23 Il a créé cette propriété en permaculture, en biodiversité.
00:27 Il a fait en sorte de créer des produits bio qu'il a vendus lui-même dans la boutique
00:32 pour montrer que c'était rentable.
00:34 Il est le premier à avoir été contre la vie de son gouvernement.
00:40 Ce n'était pas le sien, mais celui de sa mère.
00:42 En tout cas, en disant qu'on ne pouvait pas continuer avec le Brésil, avec l'Amazonie,
00:47 avec ce qui était en train de se passer.
00:49 Charles III était le précurseur.
00:51 Il avait commencé à la suite de son père.
00:53 Les premières interviews que j'ai eues du prince Philippe, du duc d'Edouard-Bourgcombe,
00:58 du prince de Galles, c'était autour du WWF, dont ils étaient les membres éminents.
01:04 Le prince Philippe était le président.
01:06 On nous parlait de biodiversité, on nous parlait de forêts humides, contre les OGM aussi,
01:11 de tout ce qu'on était en train de dénaturer dans la nature.
01:15 Et puis, l'autre chose, c'était la protection des espèces menacées.
01:20 Il est allé chez les pygmées, il est allé partout pour dire arrêtez cette folie
01:24 de faire des safaris, photos ou pas photos, même tuer des animaux sauvages.
01:29 Il avait une véritable légitimité pour parler dans les conférences internationales.
01:33 D'ailleurs, il a été invité partout.
01:35 Il a rencontré les dirigeants du monde entier.
01:37 C'est le seul qui est allé voir les Chinois en disant "Vous arrêtez de faire n'importe quoi".
01:41 Évidemment, son gouvernement était furieux.
01:43 Il a reçu le Dalai Lama.
01:45 Il est allé aussi loin qu'un futur roi pouvait aller.
01:49 Maintenant, il peut moins le faire dans ses discours,
01:52 quoique j'ai entendu qu'en Allemagne, il avait continué de le faire
01:55 lors de son premier voyage d'État comme souverain.
01:58 Il est allé en Allemagne au Parlement, il a parlé de ses engagements pour la planète.
02:02 Et donc, c'est quelque chose qui continue à l'animer.
02:04 Il ne va pas arrêter, il ne va pas mettre ses convictions dans sa poche.
02:08 La seule chose, c'est qu'il doit être plus prudent.
02:10 Ce qu'on demande aux souverains, c'est de ne pas être sujet à des controverses,
02:14 de ne pas aller créer des polémiques.
02:17 Donc, il va faire du "soft power", comme on dit en anglais.
02:21 Il va défendre ses convictions, mais en y mettant les formes.
02:24 Il s'est vraiment engagé depuis 50 ans et il va continuer à le faire,
02:28 mais d'une autre manière, peut-être dans ses discussions avec les dirigeants,
02:32 où ses discours, maintenant, auront encore plus de poids
02:35 que lorsqu'il parlait un peu dans le désert il y a 50 ans,
02:39 je me souviens, dans les années 70.
02:42 Et c'était vraiment terrible, parce qu'il était le seul à dire des choses
02:45 qu'aujourd'hui, tout le monde reprend, tout le monde pense.
02:48 Il fallait simplement rendre à César ce qui lui appartient,
02:51 en l'occurrence, au roi Charles, ce qui lui appartient.
02:54 Oh yeah !