Kevin N’Doram : "Toute la ville nous pousse"
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00:00 Je pense que comme la continuité de ces semaines qui sont passées, on a réussi à enchaîner
00:10 pas mal de victoires.
00:11 Le groupe y vit bien, ça se ressent, ça se voit.
00:15 Mais après cette victoire à New York, pas plus que les autres, on est toujours dans
00:19 le même objectif, on est toujours joyeux, ça se passe bien.
00:22 Donc il faut garder cet état d'esprit-là et continuer comme ça.
00:28 A défaut de sentir une pression, est-ce que tu sens quand même qu'il reste quatre
00:33 journées, l'objectif est toujours possible, mais vous êtes dans la peau du chasseur.
00:38 Est-ce qu'il y a quand même quelque chose de palpable par rapport à ça ?
00:41 Personnellement, je ne pense pas qu'on ait plus de pression que ça.
00:44 Je pense que Bordeaux a plus de pression que nous à mon avis.
00:47 Parce qu'on n'a plus rien à perdre.
00:49 On sait qu'on doit gagner et attendre leurs résultats.
00:53 Donc on se concentre tout simplement sur nos performances à nous.
00:56 Mais je pense qu'ils ont plus de pression que nous.
00:59 Et au contraire, ça nous donne encore plus envie de les faire flopper.
01:04 Même s'ils perdent, il faudra gagner dans tous les cas.
01:11 Donc ça ne change pas vraiment.
01:13 Après, c'est sûr qu'ils jouent avant.
01:18 Mais personnellement, je préfère être à leur place, jouer le match avant.
01:22 Parce que dans ma tête, je sais que je dois l'emporter et je ne m'occupe pas du résultat
01:26 de l'adversaire.
01:27 Après, c'est sûr que savoir qu'ils gagnent et qu'on joue derrière, dans nos têtes,
01:31 on ne va pas se mentir.
01:32 On y pense, forcément.
01:33 Mais je pense qu'à Nior, on a raté notre entame de match.
01:38 Je ne pense pas que ça soit dû à ça.
01:40 Dans la tête, oui, c'est sûr.
01:47 Après, continuer à faire ce qu'on a fait tout simplement jusqu'à maintenant.
01:50 Avant d'enchaîner comme ça, on n'était pas troisième.
01:57 On n'avait pas forcément cette pression-là.
01:59 Et ça se passait bien.
02:00 Tout simplement, continuer à faire ce qu'on fait, continuer à marquer des buts, en prendre
02:04 le moins possible, prendre du plaisir aussi.
02:06 Parce que je pense que ça se voit qu'on prend du plaisir et qu'on en donne aussi.
02:10 Donc, continuer ainsi et voir ce qui se passe ensuite.
02:13 Forcément, de jouer devant autant de spectateurs.
02:21 On sent que toute la ville nous pousse.
02:23 À chaque fois qu'on est en dehors, que ce soit avec le club ou personnellement, les
02:27 gens nous encouragent et nous disent qu'ils sont fiers de nous.
02:30 Et forcément, avec l'épisode de l'année dernière, on sent qu'on a renoué les liens
02:33 avec les supporters et la ville.
02:35 Donc forcément, voir leur soutien et tout ce monde-là qui vient pour nous, ça nous
02:40 encourage.
02:40 Je pense que je suis d'accord.
02:47 On a atteint un certain niveau de maturité.
02:49 Je pense qu'un match comme Saint-Etienne, en début de saison, on l'aurait perdu.
02:52 Ou match nul.
02:53 Et là, on a montré qu'on avait mûri, qu'on avait grandi dans notre jeu et dans notre
02:59 comportement.
03:00 Et forcément, à ce stade-là de la compétition et ce qu'on veut aller chercher, si on n'a
03:05 pas ça, on ne peut pas y arriver.
03:07 Donc, c'est très important de l'avoir.
03:08 C'est un bon joueur.
03:15 On le sait depuis un moment.
03:17 L'année dernière, il n'a pas eu sa chance ici.
03:20 Mais ça fait un moment qu'il s'est entraîné avec nous, avec les pros.
03:25 Et tout de suite, quand il est arrivé avec nous, on a senti qu'il avait quelque chose
03:28 forcément.
03:29 Et aujourd'hui, on est tous contents qu'il puisse le démontrer à toute la France, montrer
03:33 son talent et nous aider à l'emporter des matchs.
03:35 Physiquement, je me sens bien.
03:42 Plus que bien même.
03:44 J'ai retrouvé mon corps, j'ai retrouvé ma forme.
03:46 J'arrive à m'exprimer sur le terrain.
03:49 Forcément, ça se voit et ça se ressent.
03:52 Je suis content de tout simplement avoir mon corps aujourd'hui, me sentir bien et aider
03:56 l'équipe.
03:57 C'est sûr, avec tout ce que j'ai vécu, dans un coin de ma tête, je sais que je peux
04:08 y retourner.
04:09 Ça peut arriver à tout le monde, du jour au lendemain.
04:11 Mais après, je place ma foi en Dieu.
04:15 J'ai confiance en moi et j'essaie de ne pas y penser le moins possible.
04:19 Forcément, ça se ressent aussi.
04:27 Je me sens plus joyeux, je me sens plus épanoui.
04:30 Et ça se voit aussi sur le terrain.
04:32 Le plaisir de jouer au football, de retrouver le goût de la victoire, le goût des sensations,
04:39 de donner du plaisir, c'est tout ce qu'on recherche.
04:42 Ça fait longtemps que je ne l'avais pas eu.