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00:00 inauguration aujourd'hui d'un nouveau cabinet SOS médecins à Aigues Mortes-les-Graves à l'ouest de la Braie dans cette commune où il n'y a aucun médecin généraliste
00:07 désormais les habitants et ceux du secteur pourront donc se rendre chez SOS médecins jusqu'à 23 heures chaque jour et on en parle ce matin
00:14 avec le docteur Karl Molliex porte-parole de SOS médecins Bordeaux Marie Roarch. Bonjour Karl Molliex. Bonjour.
00:20 Pourquoi le choix d'un 9e centre de soins SOS médecins en Gironde à Aigues Mortes-les-Graves précisément ?
00:26 Tout simplement c'est un concours de circonstances. Il faut savoir que nous sur Bordeaux SOS médecins ne fait plus de visite depuis deux ans.
00:33 De visite donc de consultation la journée ?
00:36 De visite en journée.
00:37 Évidemment on reprend les visites tous les soirs à 20 heures le samedi à partir de midi et
00:41 le dimanche et jour férié toute la journée.
00:43 Mais ce qui nous embêtait c'est de ne pas pouvoir prendre en charge les patients pour lesquels on allait au domicile auparavant.
00:52 Donc on a pris comme stratégie
00:55 d'implanter des centres de consultation un petit peu partout en limite de notre territoire
01:01 d'activité pour que dans l'INDE
01:06 chaque patient ait accès à un de nos cabinets à peu près à 15 minutes de déplacement.
01:12 A l'origine vous aviez trois centres de consultation sur la métropole bordelaise
01:17 précisément et donc en un an vous avez ouvert de nombreux centres de soins le dernier étant celui d'Aigues Mortes-les-Graves.
01:24 Oui le dernier c'est celui d'aujourd'hui à Aigues Mortes-les-Graves qui a été aussi un peu un concours de circonstances
01:31 dans le sens où on cherchait effectivement sur le sud de la métropole.
01:36 On a eu un contact avec la mairie d'Aigues Mortes-les-Graves, nous avons pu trouver un local.
01:41 Ça a été validé par l'union régionale des médecins locaux.
01:46 On démarre aujourd'hui.
01:49 Une commune privée de médecins généralistes depuis plus de 40 ans,
01:51 on entendait la maire de la commune nous le dire il y a quelques instants sur France Bleu Gironde.
01:55 Qu'est ce que vous propose SOS Médecins ?
01:57 C'est pas un suivi d'un médecin traitant, c'est une offre de soins différente.
02:01 Tout à fait, nous sommes plutôt dans le segment des soins non programmés et de la continuité des soins.
02:08 Évidemment on fait appel à SOS Médecins lorsque le médecin traitant n'est pas disponible.
02:15 Et peut-être quand les services d'urgence ne le sont pas non plus,
02:18 on sait que les urgences de Langon ont fermé récemment, ça arrive, ces fermetures de services.
02:22 Est-ce que vous êtes aussi parfois un palliatif à ce genre de situation ?
02:25 On peut l'être sur, en fin de compte, les motifs médicaux qui n'ont pas besoin d'avoir recours aux services d'urgence.
02:34 Effectivement dans ce cas là nous pouvons intervenir.
02:37 Alors vous le disiez, vous ne faites plus de consultation à domicile la journée,
02:40 s'il y a un conflit avec l'agence régionale de santé,
02:43 est-ce que vous êtes toujours en négociation avec les autorités sanitaires ?
02:46 Ou est-ce que c'est une situation qui va perdurer ?
02:48 Effectivement, quand on a arrêté les visites il y a deux ans,
02:52 nous avons essayé d'ébaucher un partenariat, en particulier sur des visites incompressibles,
02:58 personnes âgées en maison de retraite, des visites urgentes.
03:02 Pour cela on s'est adressé à l'ARS, on a présenté plusieurs projets,
03:07 nous n'avons à ce jour aucune réponse, donc on tourne le dos.
03:12 7h49 sur France Bleu, gérons l'inauguration de ce nouveau cabinet SOS Médecins avec mortes, les graves.
03:17 On en parle avec notre invité, le porte-parole SOS Médecins Bordeaux, le docteur Karl Molliex.
03:23 Donc vous poursuivez votre stratégie de vous rapprocher des personnes à qui vous rendiez visite auparavant,
03:27 en ouvrant ces centres de soins.
03:29 On peut réexpliquer peut-être qu'à SOS Médecins ce sont des médecins généralistes qui sont là.
03:34 Est-ce que vous aussi vous souffrez d'un problème de recrutement ?
03:37 Est-ce que vous avez assez de médecins à SOS Médecins ?
03:39 On manque toujours de médecins, ce qui permettrait de soigner plus de personnes.
03:45 Nous sommes effectivement des médecins généralistes, avec quand même une appétence sur la médecine d'urgence,
03:52 puisque nous avons quand même du matériel, de l'oxygène, nous faisons nos électrocardiogrammes,
03:57 nous pouvons faire des aérosols, poser des perfusions, et ainsi de suite.
04:00 Être, je dirais, un peu médecin de premier recours, en première ligne, en cas de besoin.
04:06 Mais, comme vous dites, l'activité, l'effectif médical se raréfiant, on est aussi un petit peu impacté.
04:15 Vous vous exerciez plutôt sur la métropole bordelaise au départ, en tout cas ces centres de soins,
04:20 est-ce que c'est difficile de faire aller les médecins dans des secteurs peut-être un peu plus éloignés ?
04:24 Pour ce qui est de notre stratégie à nous, aucun problème.
04:28 On est déjà mobile dès l'origine, effectivement on n'est plus mobile dans la journée,
04:33 mais on l'est de toute façon le week-end et la nuit.
04:35 Donc nous, nous déplacez ces voitures, sacs médicaux et on va voir le patient.
04:41 Il y a eu récemment Créon, Saint-Jean-d'Iac, il y a aujourd'hui donc Egmort-Légrave,
04:45 est-ce que cette stratégie de développement va se poursuivre ?
04:47 Est-ce qu'on peut s'attendre à voir d'autres centres médicaux d'SOS Médecins ouvrir dans un avenir plus ou moins proche ?
04:53 Alors, je dirais à moyen terme ou long terme, probablement, pour l'instant il est trop tôt pour le dire.
04:58 Mais est-ce que c'est vraiment une stratégie de mailler le territoire ?
05:00 C'est propre à SOS Médecins ou est-ce que les autres associations SOS Médecins ailleurs en France ont adopté la même stratégie ?
05:05 Au niveau national, c'est effectivement une évolution.
05:10 Avant SOS Médecins, sachant que c'est une structure uniquement privée,
05:15 qui ne touche aucune subvention, qui n'a aucune aide,
05:17 donc on ne fonctionne que sur nos propres deniers,
05:20 il nous fallait économiquement un pôle d'activité.
05:24 Donc, les, effectivement, plutôt des grosses métropoles.
05:28 Mais on se rend bien compte, et on a un peu mal au cœur,
05:32 qu'il y ait des déserts et dans la mesure où on peut se téléporter
05:37 pour essayer d'aider à la prise en charge non programmée, la prise en charge sanitaire,
05:43 on essaie tous à notre petit niveau de le faire.
05:46 Merci beaucoup, Dr Karl Molliex, d'avoir été avec nous ce matin,
05:49 en ce jour d'inauguration, donc, ce 9e centre médical des SOS Médecins avec Morte les Graves.
05:53 Bonne journée à vous.
05:54 Merci bien.
05:55 Quant à l'une sur France Bleu Géante, vous retrouvez cette interview en vidéo également sur notre site francebleu.fr
05:59 et sur l'application ici, l'appli par France Bleu et par France 3 Kitten.