L'EARL Clair Fruits, est une entreprise familiale fondée dans les années 1930 par Marcial Clair. Adrien Clair est la quatrième génération qui se succède sur l'exploitation. Depuis son arrivée, il y a cinq ans, l'EARL a développé les circuits courts et expérimente l'agrivoltaïsme.
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00:06 Je vais vous paraître un petit peu autoritaire, mais je veux un circuit court !
00:11 - Ça vient ! - Très bien, très bien. Bonjour Elodie Rignac.
00:13 - Bonjour Philippe Costard. - Des fois j'ai mes humeurs comme ça.
00:15 Où pourrons-nous consommer local aujourd'hui ?
00:17 - À l'Auriole, sur Drôme, à l'EARL, Clairefruits qui produit, comme son nom l'indique...
00:23 - Des fruits ! - Voilà, Clairefruits, c'est une entreprise familiale fondée par Martial.
00:28 Dans les années 30, ensuite, il y a eu le fils Jean-Pierre, le petit-fils Christian,
00:32 rejoint par un arrière-petit-fils, Adrien Clair.
00:36 - Je suis la quatrième génération de l'exploitation.
00:39 Donc on est une petite exploitation d'une quarantaine d'hectares.
00:42 On fait donc essentiellement de la cerise, de l'abricot, du kiwi et de la grenade.
00:46 En agriculture conventionnelle raisonnée et en agriculture biologique.
00:50 - Jusque là, tout va bien ? - Tout va bien.
00:51 - C'est après que ça se dégrade ? - Non, non, ça ne se dégrade pas.
00:54 Ce qui est à juste, c'est qu'il y a quelques années encore, on ne faisait pas vraiment de circuit court.
00:57 - Ah mais non ! - Et oui, chez Clairefruits, c'est une nouveauté,
01:00 justement, impulsée par Adrien.
01:02 - Donc moi, je suis rentré sur l'exploitation il y a cinq ans.
01:05 Et dès le début, j'ai voulu apporter ma petite touche personnelle, bien sûr.
01:09 C'est-à-dire qu'on a développé les circuits courts.
01:12 Moi, je suis sur les marchés, un peu aux quatre coins de la Drôme.
01:15 Je descends jusqu'à Saint-Paul-trois-Châteaux, je vais à Dix, je vais à Tournon, à Cré et à Bourdeau.
01:20 Et nous avons commencé à planter des petites cultures aussi,
01:23 qui allaient compléter la gamme pour faire les marchés locaux.
01:25 On a planté un demi-hectare de raisins de table, un petit peu de pruniers,
01:29 on a mis une cinquantaine de pruniers, des agrumes, type citron, pomélo, orange, clémentine.
01:35 On va voir déjà si ça tenait chez nous. Je ne suis pas sûr qu'on en remette.
01:39 - Ah non, non, non, forcément, ce n'est pas forcément une bonne idée.
01:42 - Oui, oui. - C'est l'histoire de quelques années, c'est ça que vous voulez dire.
01:46 - Oui, avec le réchauffement climatique. - C'est ça, ça ne va peut-être pas durer.
01:49 - Peut-être, oui. D'ailleurs, c'est à cause de la crise climatique
01:52 et des incertitudes de rendement que Clairefruit a voulu développer les circuits courts
01:56 pour mieux valoriser ses productions.
01:58 Et il faut croire que c'est concluant, puisque désormais, Clairefruit,
02:01 ce sont aussi des paniers composés avec des maraîchers locaux
02:05 et du click and collect sur l'exploitation.
02:08 Vous voyez, contre la crise, on s'organise. - On s'organise.
02:11 - Voilà. Et on essaye aussi d'anticiper chez Clairefruit,
02:14 qui expérimente depuis un an sur une parcelle de cerisiers
02:18 un système d'agrivoltaïsme dynamique.
02:22 Ne faites pas ces gros yeux, Philippe Costa.
02:25 Adrien va tout vous expliquer.
02:28 - C'est très simple, c'est-à-dire que ce sont des panneaux qui pivotent en fonction du soleil.
02:32 Donc en fait, vous avez les panneaux qui sont à 5,50 mètres, voire 6 mètres de hauteur,
02:37 pour qu'on puisse planter les arbres dessous,
02:40 qui sont orientés nord-sud, ou qui puissent pivoter est-ouest.
02:43 Si nous avons besoin de soleil, les panneaux vont s'effacer
02:47 pour faire rentrer le soleil à l'intérieur de la parcelle.
02:49 Si effectivement, en pleine période estivale, là on a besoin d'ombre,
02:53 pour garder l'humidité dans le sol,
02:56 là on va leur dire de se mettre en tracking
02:59 pour qu'ils puissent suivre le soleil et donc faire un maximum d'ombre sur la parcelle.
03:03 - Mais pourquoi ? - Alors, en position horizontale, juste pour vous dire,
03:06 ces panneaux doivent aussi protéger aux besoins de la pluie, de la grêle et du gel.
03:11 - Oui, mais je comprends pas, pourquoi agrivoltaïsme ?
03:14 - Parce que ce sont des panneaux photovoltaïques,
03:17 justement, qui ont été installés et financés par une entreprise,
03:21 Sun Agri, qui exploite l'électricité produite.
03:25 - C'est du donnant-donnant.
03:26 Les entreprises photovoltaïques ont besoin de terrain, de parcelles,
03:30 pour produire de l'énergie.
03:31 Nous, nous avons besoin d'une protection,
03:33 donc en fait, chacun cherche l'autre.
03:35 Un jour, on s'est rencontrés, tout simplement.
03:37 - Et tout simplement, c'est fait !
03:39 - C'est une belle rencontre !
03:40 Bon, expérimentation en cours en tout cas,
03:42 pour Clairefruits sur ces installations de l'entreprise Sun Agri.
03:46 À suivre pour les résultats, on affine,
03:48 mais d'ici là, sur les marchés, en click and collect,
03:51 ou directement sur l'exploitation,
03:53 vous pouvez tester les productions de l'entreprise.
03:55 En ce moment, ce sont surtout des fraises et des asperges,
03:57 il paraît que les cerises arrivent.
03:58 - Je vous confirme.
03:59 Clairefruits, donc à l'Oriole, sur Drôme,
04:01 et désormais dans la rubrique "Circuit court"
04:03 que vous retrouvez sur l'appli ici, par France Bleu France 3
04:05 et sur francebleu.fr.
04:08 France Bleu France 3 Matins, revient dans un instant.
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