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Kevin Bossuet, professeur d'histoire, sur les rassemblements interdits à Paris : «J'ai été profondément choqué de voir ces gens d'extrême droite dans les rues de Paris».

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Transcription
00:00 Je pense que c'est hypocrite, je veux dire, le trouble à l'ordre public,
00:02 moi, ça me pose problème.
00:03 Regardez ce qui s'est passé à la Sorbonne.
00:05 Vous avez cet anthropologue à qui on a interdit la conférence
00:09 pour des raisons de sécurité.
00:11 Donc, pour des raisons de sécurité, on peut tout interdire.
00:14 La question qui doit se poser, c'est est-ce qu'un mouvement
00:17 comme l'Action française a le droit d'exister en France ?
00:20 Est-ce que ce mouvement est cohérent avec nos valeurs républicaines,
00:25 avec les valeurs démocratiques ?
00:26 Soit on interdit l'Action française et dans ce cas-là,
00:30 on interdit de facto les manifestations organisées par l'Action française,
00:34 soit dans ce cas-là, on n'interdit pas l'Action française
00:37 et l'Action française a le droit de manifester.
00:39 Et c'est vrai que l'Action française, moi, ça me pose problème.
00:41 C'est quand même à la base un mouvement antisémite, anti-dréfusard.
00:46 Et moi, j'ai été profondément choqué de voir ces gens d'extrême droite
00:52 dans les rues de Paris.
00:53 Moi, ça m'a rappelé février 34.
00:55 Et c'est vrai que ça nous rappelle des choses un petit peu passées
00:58 qui ne sont pas bonnes.
01:00 Ça fait 30 ans qu'ils manifestent régulièrement ces gens-là,
01:02 enfin tous les ans à la même date pour l'hommage à leurs anciens militants.
01:06 Et personne n'a rien eu à redire ces 30 dernières années.
01:10 Depuis 94.
01:11 Il veut être Premier ministre,
01:13 donc il veut être le premier rempart de l'extrême droite.
01:15 Évidemment, on est ici dans la petite politique...
01:17 Et puis tout ça, j'ai l'impression qu'on...
01:18 Sous-titrage Société Radio-Canada
01:20 [Musique]

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