• l’année dernière
Invité de l'émission Soir Info Weekend sur CNEWS, Jean Messiha s'est exprimé sur la fusillade survenue à Valence. «On voit bien que ce ne sont pas des territoires de pacification», a estimé le président de l'institut Vivre Français.  

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Transcription
00:00 mais c'est-à-dire que je n'aimerais pas être à la place de la préfète dans ces conditions-là.
00:03 Si j'étais à sa place d'ailleurs, j'éviterais d'utiliser un langage par trop technocratique
00:11 qui amoindrit toujours la réalité.
00:13 Je suis d'accord que l'État peut mettre ponctuellement des moyens importants,
00:17 mais enfin on voit bien que si on lève un peu le nez du guidon,
00:20 on voit bien que ce sont des territoires qui, malgré les moyens qu'on y met,
00:23 ce ne sont pas des territoires en voie de pacification et où la sécurité est en voie d'amélioration.
00:28 Donc il faut à un moment avoir l'honnêteté de reconnaître que ces territoires sans sauvages,
00:33 il y a 20 ans on ne tirait pas la Kalachnikov dans ce quartier,
00:36 peut-être qu'il y a 10 ans on ne tirait pas non plus avec cette arme.
00:40 On s'affrontait peut-être au couteau entre bandes identifiées,
00:42 mais ce n'était pas une violence aussi généralisée avec des armes de guerre.
00:46 Et vous savez, ces scènes-là, quand j'ai vu la scène, si vous enlevez l'endroit où ça se passe,
00:51 moi ces scènes-là, j'ai souvenir de les avoir vues dans des pays où c'était des prémices de guerre civile.
00:59 Ça a commencé dans des quartiers, ça a commencé dans un affrontement entre bandes,
01:05 quelles que soient les bandes, d'ailleurs ça peut être des bandes criminelles, des bandes ethniques, des bandes rivales,
01:10 et ensuite ça se propage.
01:12 Et je crains, si vous voulez, que ce qui se passe à Valence, comme ça se passe d'ailleurs à Marseille régulièrement,
01:18 et dans énormément de territoires qui sont devenus des zones de non-France,
01:22 la police colmate les brèches, le ministre de l'Intérieur colmate les brèches.
01:27 Mais à aucun moment on règle le mal à la racine, à aucun moment on investit ces quartiers de manière forte et durable,
01:34 on en bastille pour longtemps les gens qui sont responsables de ces trafics.
01:40 Je veux dire, traiter la superficie épidermique du problème,
01:44 c'est se condamner à le vivre et à le revivre encore plus fort dans les mois qui viennent.
01:48 [Musique]
01:52 [SILENCE]

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