"Jean-Michel Aulas est le plus grand président"

  • l’année dernière
FC STREAM TEAM - Après 36 ans à la tête de l'Olympique Lyonnais, Jean-Michel Aulas est remercié par le nouveau propriétaire. Dans le FC Stream Team, Maxime Dupuis et Martin Mosnier sont revenus sur le bilan de JMA. L'émission est à retrouver en intégralité sur les plateformes de podcast. (Réal : A. Ducardonnet / Q. Guichard)

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Transcript
00:00 Moi, ce que je retiendrai de Jean-Michel Hollande, c'est alors c'est cet titre, etc.
00:03 Il y a quand même 20 ans, non, combien?
00:05 24 ans de suite en Coupe d'Europe.
00:07 24 ans de suite.
00:08 Un quart de siècle. Un quart de siècle.
00:10 Donc il y a 36 ans de présidence.
00:11 C'est ça, si je dis pas de bêtises.
00:13 24 en Coupe d'Europe.
00:14 Et les premières années, il pouvait pas y aller puisqu'il était en D2.
00:16 Voilà, il était en D2.
00:17 Ça, c'est absolument remarquable.
00:19 Au-delà de, il y a aussi les féminines,
00:21 propriétaires du stade, l'académie, etc.
00:23 Mais on avait envie avec Maxime, justement,
00:26 d'un petit peu le classer dans l'histoire des présidents de Division 1 et de Ligue 1.
00:31 On a fait une sélection.
00:34 On a sélectionné quatre présidents.
00:35 Nasser El-Khadaifi, donc le président actuel du Paris Saint-Germain,
00:39 qui a gagné huit championnats et six Coupes de France.
00:41 Bernard Tapie, évidemment, l'ancien président de l'OM,
00:43 quatre championnats et une Ligue des Champions et une Coupe de France.
00:46 Roger Rocher, le président des Verts, Zannes et Stéphanoise,
00:49 neuf championnats et six Coupes de France.
00:50 Et donc Jean-Michel Hollande, sept championnats et deux Coupes de France.
00:53 Et avec Maxime, on est arrivé quand même à une conclusion qui est la même,
00:56 c'est que c'était le plus grand.
00:57 - Oui, parce que
00:59 le problème avec les deux historiques, que sont Rocher et Tapie,
01:03 c'est qu'il y a une fin en eau de boudin et qu'il y a des histoires un peu
01:06 la caisse noire et puis l'OM, OM-Va, etc.
01:08 Dans un monde sans histoire, on dirait que c'est Bernard Tapie,
01:12 tout simplement. Il prend le club en sept ans, il gagne la Ligue des Champions,
01:15 quatre fois champion de France, ce serait cinq,
01:17 parce qu'il n'y aurait pas eu l'histoire du cinquième titre retiré.
01:20 La question ne se poserait pas.
01:22 Mais c'est vrai qu'il y a ces casseroles-là qui font que,
01:24 évidemment, ça ternit.
01:25 Roger Rocher, pareil, il y a neuf titres avec Saint-Etienne,
01:28 mais à la fin, c'est la caisse noire.
01:29 Donc ça ternit un peu.
01:30 Et il y a des épopées européennes aussi avec Saint-Etienne.
01:33 Après, on peut dire Al-Hilal-Haïfi.
01:35 Bah oui, mais bon, je pense que...
01:37 Moi, très honnêtement, je me suis posé la question,
01:39 si Aulas avait eu les moyens du PSG dans les années 2000,
01:43 je suis pas loin de penser qu'il serait allé en chercher une de Ligue des Champions.
01:46 Parce qu'avec des moyens aussi importants,
01:50 c'est ce qui a manqué finalement à Aulas à un moment,
01:52 le petit coup de boost.
01:54 Mais n'empêche que sur l'ouvrage global des 36 ans
01:57 et surtout les 25 premières années,
01:59 de prendre un club, en faire ce qu'il était pour l'amener là où il est,
02:03 alors qu'il n'avait jamais été à cette hauteur-là,
02:04 c'est ça qu'il faut dire aussi.
02:06 C'est que les clubs qu'on a cités, comme l'OM, par exemple,
02:07 avaient une histoire qui était quand même plus riche avant,
02:10 même s'il n'a rien à voir avec les années 90.
02:12 Là, Aulas, il a pris, on va dire,
02:15 le petit club d'une très grande ville et il en a fait un immense club.
02:18 Oui, tout à fait.
02:20 Moi aussi, je mettrais Jean-Michel Aulas.
02:21 La seule petite chose qui me manque par rapport aux autres,
02:25 c'est que c'est vrai,
02:27 cet attachement dû à un exploit européen.
02:30 Il y en a eu des exploits européens.
02:32 Est-ce qu'il y a eu une épopée marquante ?
02:34 Est-ce qu'il y a eu une année en Coupe d'Europe
02:37 où tout le pays était derrière Lyon ?
02:40 Je n'ai pas ce souvenir-là.
02:41 Et c'est vrai que c'est peut-être ce lien qui manque
02:44 entre les non-lyonnais et l'Olympique lyonnais.
02:49 Il en est en partie responsable,
02:51 mais on peut difficilement lui en vouloir
02:53 vu ce qu'il a apporté à ce club-là.
02:55 Ils avaient le tort aussi, les lyonnais,
02:57 enfin le tort, ce n'est pas de leur faute,
02:58 c'est de passer après les grandes épopées européennes de Saint-Etienne,
03:02 Rhin-Sait-Roland, Saint-Etienne, club populaire par excellence,
03:05 Marseille, club populaire par excellence,
03:07 et Paris, qu'on peut aussi classer là-dedans,
03:08 même s'il a une autre image.
03:10 Paris, c'est un peu le chénon entre les deux.
03:12 Et c'est vrai qu'on avait plus de mal à s'enflammer sur les épopées Lyon.
03:16 Alors, il y a des moments marquants,
03:18 parce qu'évidemment, il y a les deux quartes finales à Eindhoven et à Milan,
03:22 avec deux crèves-cœurs, avec le penalty Nîlemar.
03:24 Et peut-être que si ça passe à ce moment-là, l'histoire est claire.
03:26 C'est ça, parce que finalement, quand ça passe en 2010 en demi-finale,
03:29 c'est Bordeaux en quart.
03:30 Alors ça, ils y sont pour rien, mais du coup, ça fait toujours un peu bizarre,
03:33 des duels un peu franco-français.
03:35 C'est rare, mais ça fait toujours un peu...
03:37 On se dit bon, on n'a finalement pas battu une équipe européenne.
03:40 Et puis cette demi-finale face au Bayern,
03:41 qui est à peu près terminée, on va dire,
03:43 au bout de 37 minutes à l'aller,
03:44 où on se doute que ça ne va pas bien se terminer.
03:45 Et puis après, il y a l'exploit 2020, mais c'est pareil.
03:48 - Mais le momentum de l'Olympique de Lyon est passé. - Oui, voilà.
03:51 Et c'est vrai que la bascule, elle est là pour moi.
03:53 C'est vraiment au moment où il y a cette gradation lente en Coupe d'Europe.
03:57 Ça démarre de Maribor, où ils ne passent pas les tours préliminaires,
04:00 pour arriver à ces quartes de finale, au moment où, en plus,
04:03 on est à une ère européenne où elle est ouverte, finalement, la Coupe d'Europe.
04:07 C'est-à-dire qu'il y a eu Porto qui l'a gagné avant.
04:09 On se rend compte qu'une équipe qui travaille bien, qui est costaud, peut y arriver.
04:13 Et ce Lyon-là ressemble à ça.
04:15 C'est vraiment l'entre-deux avant le retour de la surenchère espagnole.
04:19 Et un tout petit moment, vraiment tout petit moment de creux anglais,
04:24 vraiment tout petit moment, mais où on se dit que ça peut le faire.
04:27 Et là, il rate le coche.
04:28 Et là, c'est là que vraiment, L'Olympique de Lyon pouvait inscrire son nom au palmarès.
04:32 - C'est ce qui manquera sans doute à Jean-Michel Aulas,
04:34 qui a souvent dit que de toute façon, son objectif ultime,
04:37 c'était de ramener une Coupe d'Europe à l'Olympique Lyonnais.
04:39 C'est la seule chose sans doute qui manquera à son oeuvre.
04:43 - Il l'a ramenée avec les filles.
04:45 - C'est vrai qu'il l'a ramenée avec les filles.
04:46 - Plus qu'une fois.
04:47 Et c'est vrai que dans, justement, alors, à l'ère de Rocher, à l'ère de Tapie,
04:52 voire du PSG, au moins Rocher-Tapie, il n'y avait pas le football féminin.
04:57 Il n'avait pas cette ampleur qu'elle a aujourd'hui.
04:59 Donc, c'est vrai qu'il y a un truc qu'on oublie un peu avec lui.
05:02 C'est le côté un peu visionnaire d'avoir senti le coup venir
05:05 et d'avoir fait, pour le coup, de l'OL féminin, un immense club européen.
05:09 Donc ça, pareil, ça compte aussi dans son héritage qui est immense.
05:13 Et tu disais tout à l'heure, il mériterait un tour d'honneur.
05:16 J'ose imaginer qu'il va l'avoir sur le dernier match de l'OL en championnat.
05:21 [Générique]

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