Invitée de Face à Rioufol, Malika Sorel s'est exprimée sur la question de l'immigration. Selon l'essayiste et l'ancien membre du haut conseil à l'intégration, «on voit bien qu’on ne peut pas forcer l’assimilation. Par contre, si les personnes ne s’assimilent pas, il ne faut pas donner la nationalité et donc le droit de vote».
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00:00 J'ai toujours écrit que l'assimilation ne pouvait être imposée.
00:02 Et d'ailleurs, je rappelais toujours les propos de Daniel Lefeuvre.
00:06 D'ailleurs, le sous-titre de mon livre, c'est "En finir avec la repentance coloniale",
00:09 c'est pour rendre hommage à Daniel Lefeuvre que j'avais auditionné au Conseil d'intégration.
00:14 Et c'était pour dire qu'on ne peut pas obliger à l'assimilation.
00:17 Et Daniel Lefeuvre, avec Pierre de Miza, avait bien mis en évidence
00:20 que seul un Italien sur trois s'était assimilé et avait fait souche en France.
00:24 Et pourtant, les Italiens sont très proches culturellement des Français.
00:27 Ils ont véritablement les mêmes racines à tout point de vue grec, romaine, bien entendu,
00:32 et puis l'héritage chrétien.
00:33 Et donc, on voit bien qu'on ne peut pas forcer à l'assimilation.
00:37 Mais par contre, si les personnes ne s'assimilent pas,
00:39 il ne faut pas donner la nationalité et donc le droit de vote,
00:43 qui est véritablement un statut d'architecte du projet politique collectif.
00:48 Et vous voyez bien, vous avez parlé il y a un instant de la liberté d'expression.
00:53 Nous n'avons pas la même notion de liberté d'expression.
00:55 Alors bien entendu, lorsque moi je suis venue,
00:57 je n'ai pas oublié totalement d'où je viens.
01:00 Mais il est évident que tout ce qui entrait en contradiction
01:04 avec l'identité française, bien entendu, je l'ai laissé de côté.
01:07 Et d'ailleurs, je rappelle souvent, je vais le rappeler,
01:10 que dans un rapport de l'Union européenne en 1991,
01:14 c'est écrit noir sur blanc, ils avaient identifié que pour la plupart des migrants,
01:19 l'identité, la culture se confondait avec la religion
01:23 et que ça constituait leur identité en réalité.
01:26 Et ils disaient qu'il y avait des éléments qui n'étaient pas négligeables
01:29 et qui étaient contradictoires, contraires à l'identité des peuples européens.
01:34 Et au lieu de prendre en considération cet aspect qui est véritablement très important,
01:38 qui aurait évité que nous en arrivions là,
01:40 les États ont failli parce qu'ils ont continué à donner la nationalité.
01:44 Et vous voyez bien que si vous octroyez la nationalité,
01:47 vous ne pouvez plus jamais obtenir aucun effort,
01:50 y compris sur la simple intégration culturelle.
01:54 Et c'est là où le bas blesse.
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