La nouvelle éco : Thélem Assurances annonce un résultat déficitaire en raison de la sécheresse et de la grêle

  • l’année dernière
Le groupe Thélem Assurances, dont le siège social est à Chécy, annonce un résultat net déficitaire en 2022, à cause de différents épisodes climatiques. Le directeur général du groupe Daniel Antoni est l'invité de la nouvelle éco ce mardi.

Category

🗞
News
Transcription
00:00 C'est le retour de la Nouvelle Éco, chaque matin à 7h.
00:02 C'est notre rendez-vous consacré à l'actualité sociale et économique de notre région.
00:06 Telem Assurance, Camille, annonce un résultat net déficitaire pour l'année dernière.
00:10 - Oui, de 6,9 millions d'euros pour le groupe dont le siège social est à Chessy
00:15 et dont le directeur général est notre invité ce matin.
00:18 Bonjour Daniel Anthony. - Bonjour.
00:20 - Ce déficit en 2022, vous l'expliquez par la sinistralité climatique.
00:25 Concrètement, qu'est-ce que ça veut dire en langage assurance ?
00:28 - En langage assurance, ça veut dire qu'il y a eu beaucoup de sinistres liés au climat en 2022.
00:35 Donc principalement des grêles, mais aussi une sécheresse ou des sécheresses,
00:40 d'ailleurs des épisodes de sécheresse importants.
00:42 Et effectivement, cette sinistralité climatique, je reprends le terme,
00:47 l'inflation aussi, qu'il ne faut pas oublier.
00:50 - Les matériaux notamment, qui sont plus chers.
00:52 - Bien sûr, qui jouent un rôle important.
00:54 On est confronté à des niveaux d'environ 10% d'inflation.
00:57 Donc l'ensemble de ces phénomènes a généré une perte de 6,9 millions,
01:02 comme vous le disiez à l'instant.
01:05 Et d'ailleurs, la dernière fois que nous avions eu des pertes, c'était en 1999.
01:08 - Là, ça veut dire tempête. - C'était les tempêtes de 1999.
01:11 Et d'ailleurs, le cumul des événements grêle + sécheresse de 2022
01:15 équivaut à peu près en montant au sinistre de 1999.
01:20 Alors il y a quand même des bonnes nouvelles.
01:21 La bonne nouvelle, c'est la croissance d'une part,
01:23 et puis d'autre part, c'est que les fonds propres sont restés équivalents.
01:26 C'est-à-dire qu'on a compensé cette perte par une bonne tenue des actifs financiers.
01:31 - Vous arrivez à compenser ?
01:32 Faudrait peut-être pas que ça se multiplie trop souvent non plus, ce genre d'épisode, j'imagine ?
01:37 - Oui, bien sûr.
01:38 Mais les phénomènes ont été quand même particulièrement violents en 2022.
01:43 - Notamment les grêles en juin, c'est ça ?
01:45 - Notamment les grêles.
01:45 Alors il y a eu en fait quatre épisodes de grêles en juin,
01:48 ce qui est exceptionnel, entre fin mai très exactement et fin juin.
01:53 Et la région Centre a été particulièrement touchée.
01:57 Et on est d'ailleurs, comme vous le savez, historiquement très présent en région Centre.
02:02 - Vous avez eu Châteauroux notamment ?
02:03 - Alors les deux départements de loin les plus touchés,
02:06 ce sont des phénomènes, par la grêle, souvent très locaux, mais très violents.
02:11 Et les deux départements les plus touchés sont l'Indre en tout premier lieu.
02:16 Et la région de Châteauroux a été touchée deux fois très violemment,
02:22 fin mai et au milieu du mois de juin.
02:25 Et le Loiret aussi a été très touché.
02:28 Donc ces deux départements représentent pratiquement la moitié des sinistres recensés.
02:33 - Pour quel montant d'indemnisation à peu près ?
02:35 - Au global, nous estimons aujourd'hui les grêles pour 92 millions d'euros, vu à aujourd'hui.
02:44 Et on est à plus de 50 millions sur ces deux départements, du 36 et du 45.
02:49 Donc on voit que ce sont des phénomènes qui ont été particulièrement violents dans ces deux départements.
02:53 Le troisième département c'est le 33 pour nous, c'est la Gironde.
02:56 - Décidément ils n'ont pas de chance avec les incendies aussi l'année dernière.
02:59 On se pose la question pour l'avenir, s'il ne faut pas peut-être redéfinir les indemnisations
03:03 si jamais ce genre d'épisode se multiplie finalement ?
03:06 - Je crois qu'il faut indemniser.
03:07 Alors vous savez, on fait face depuis plusieurs années maintenant,
03:11 depuis 2020 à une succession de crises qui sont bien sûr différentes.
03:17 Je pense à la pandémie, je pense à ce qui s'est passé en Ukraine,
03:21 à des événements climatiques comme ça, d'une sévérité quand même importante.
03:25 Mais finalement les conséquences de ces événements, elles s'entremêlent.
03:29 C'est bien sûr des conséquences humaines, des pertes matérielles,
03:34 de la pénurie, qui est un terme que l'on redécouvre,
03:37 mais qui a des conséquences là.
03:39 Dans l'indemnisation, j'entendais le maire de Fernif qui disait
03:42 "on a des pénuries de matériaux et ça interfère avec nos boulots et puis la passion".
03:46 - Et on l'entend souvent dans la Nouvelle École, notamment dans ce rendez-vous.
03:49 Merci beaucoup d'être venu en parler ce matin Daniel Anthony, c'est très rapide, on le sait.
03:52 À réécouter bien sûr Marc sur francebleu.fr.

Recommandations