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Transcription
00:00 - Stéphanie Loire, il n'y a pas de bagarre avec vous ?
00:03 - Non.
00:04 - On va parler musique avec vous.
00:05 - On peut exagerer si vous voulez Philippe.
00:06 - Et votre indispensable du jour, aucune envie de me battre, votre indispensable du jour
00:10 concerne un artiste actuellement sur scène, c'est Richard Gottener.
00:13 - Oui, Richard Gottener.
00:14 C'est bien plus qu'un chanteur rigolo ou qu'une figure des années 80 avec son look
00:19 cartoonesque, c'est un auteur Richard Gottener, c'est un poète loufoque, un peu comme vous
00:24 Frédazon.
00:25 Un auteur qui s'amuse à tordre les mots pour faire naître des images.
00:28 - Et c'est musique parmi les nombreux tubes de Gottener qui sont gravés dans le disque
00:33 dur de nos mémoires de boomers, de presque boomers, le mambo du décalco.
00:38 - Tout le monde sourit, sauf les Benjamins qui restent que de marre, vous avez jamais
00:51 entendu ça ?
00:52 - Je connais pas.
00:53 - Je pense que tous les matins il sort de la douche en pétanque.
00:56 - Bien sûr, on l'imagine.
00:57 - Sur le mambo du décalco.
00:59 Gottener en chanson, c'est aussi le samba, évidemment.
01:02 - C'était la musique du maître d'école avec les douches.
01:08 - La musique du film.
01:09 - Le film de Claude Béry qui sortait en 80.
01:11 Alors avant de se lancer dans la pub, Gottener, c'est au travers de la pub qu'il s'est fait
01:17 connaître.
01:18 On lui doit des tubes publicitaires qui vont vous rappeler des souvenirs, comme ce célèbre
01:21 slogan pour une boisson à l'orange et probablement au kérosène, un slogan que vous allez avoir
01:27 en tête toute la journée.
01:28 - Plaisir d'offrir, c'est sûr, Europe 1.
01:30 - Dans Banga y'a des fruits, c'est ce qu'il faut.
01:33 Dans Banga y'a de l'eau, oui mais pas trop.
01:37 Y'a des fruits, y'a de l'eau.
01:41 - L'effet Mattel sur Clémentine Scellarié.
01:43 Vos yeux sont illuminés.
01:45 Vous vous êtes reconnus ?
01:46 - Oui, oui, j'ai reconnu.
01:47 C'est Fanta.
01:48 - C'est Banga.
01:49 On a une lettre, on y va.
01:50 Pas deux lettres, on y va.
01:51 - C'est Banga.
01:52 - C'est Banga.
01:53 - D'ailleurs, sur moi, il le dit même.
01:54 Il va jusqu'à le dire, le monde là-bas.
01:55 - Elle était là un peu.
01:56 - Oui, c'était pas l'effet Mattel.
01:57 - Dans la pub, Gautheneur… - C'est les chiroprètes.
02:00 - Gautheneur, il a aussi laissé une empreinte qui résonne encore aujourd'hui dans l'esprit
02:06 de ceux qui ont connu cette époque divine où l'on conduisait des Fuego, vitres fermées,
02:11 clopes au bec avec les enfants à l'arrière.
02:13 Rappelez-vous, c'était bien cette époque.
02:15 - Je me suis épanayé.
02:16 - Moi, j'étais à l'arrière de la voiture.
02:18 Est-ce qu'on serait pas un peu… On serait pas un dernier petit slogan ? Je dis pas agourmant.
02:22 - Ah oui ! - Clémentine Scellarié, je vous sens à fond.
02:24 C'est vous qui allez choisir.
02:25 Danette ou couscous au piquet ? - Danette.
02:26 - Oui.
02:27 - Parce que c'est lui qui a un gros seum.
02:28 - Moi non plus, je savais pas.
02:29 J'ignorais que c'était lui.
02:30 - Tout ça, c'est Gautheneur.
02:31 C'est bien parce que des slogans qui nous collent au neurone depuis 40 ans, c'est un
02:42 artiste au talent multiple.
02:43 Philippe Vandel ici présent, qui est "fluent in English", dirait qu'il a beaucoup de
02:47 skills.
02:48 C'est ce que vous diriez, Philippe ? - J'aimerais bien, mais je parle pas assez
02:50 bien.
02:51 Il a vraiment beaucoup de talent.
02:52 - Mais ce que je vous invite aujourd'hui à faire, et c'est indispensable, c'est d'aller
02:53 jeter un oeil derrière la façade des chansons.
02:56 On découvre une véritable plume.
02:57 Gautheneur, c'est irrévérent.
02:59 Il frôle parfois le vulgaire, mais il finit toujours par le contourner.
03:02 Il va jamais complètement.
03:03 Même quand il chante "Kékette Blues", par exemple.
03:05 Et pourtant, c'est pas gagné.
03:06 - Tout le monde a l'air consterné dans ce studio.
03:18 - Pas du tout.
03:19 Moi, je me dis, ça rappelle vraiment la série "Besoins d'amour".
03:22 Parce que la maman, elle découvre qu'il a une sacrée quéquette quand il est né, le
03:26 petit bonhomme.
03:27 - Une grosse trompe.
03:28 - Une part de trompe.
03:29 - Je suis ravie.
03:30 Quelqu'un va rajouter encore un mot pour évoquer la quéquette ?
03:33 - Pour dire, c'est une chronique qui tombe pile.
03:35 - Ce que Gautheneur dit de son style.
03:41 Ce qui résume très bien le style Gautheneur, et c'est lui-même qui le dit, dit "j'aime
03:45 le gras, mais en tranches fines".
03:47 Et c'est vrai que c'est meilleur.
03:48 Il est actuellement à la fiche du spectacle.
03:50 Ramène sa fraise.
03:51 Il interprète ses chansons dans une version dépouillée de la musique, mais la musique,
03:54 il n'est jamais très loin, puisqu'il est sur scène avec le guitariste Brice Delague.
03:58 Un petit extrait de la bande-annonce de ce spectacle.
04:00 - Il était où, ah le Yuki ? Il était où le gentil Titoutou ? Il était où, ah le
04:04 Yuki ? Le gentil Titoutou ? Il était où, où ça ?
04:08 - Il ne semble pas s'éteindre, il l'énisse.
04:10 Vous allez y aller, Philippe ? Vous êtes un zazou comme lui, vous aussi.
04:15 Je précise que le spectacle de Gautheneur, Ramène sa fraise, il est en tournée partout
04:20 en France, il sera notamment au festival aux quatre coins du Maud, qui se tient du 17 au
04:24 21 mai à la Charité sur Loire.
04:26 - Merci Stéphanie !

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