Le JT - 16/05/23 - Conseil Municipal, Danse et Mariage pour tous

  • l’année dernière
Une dizaine de jours après que des élus ont manifesté des réserves concernant le vote de la hausse de la taxe foncière, tout en votant pour cette dernière. Eric Piolle avait décidé de les démettre de leurs délégations. Les 3 adjoints et 4 conseillers municipaux sont désormais membres d’une nouvelle formation de la minorité. Sylvie Guillermin et Arash Sarkechik, deux artistes incontournables de la scène iséroise vous invitent pour une découverte artistique avec leur spectacle les désaxés. Un mélange de danse, de musique, de light painting et bien plus encore.
Chaque année, 7000 couples homosexuels célèbrent leur mariage, chose qui n'aurait pas pu être possible il y a 10 ans et un jour. Le rapporteur de la loi du mariage pour tous, Erwann Binet est notre invité.

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00:00 [Musique]
00:09 Une dizaine de jours après que les élus ont manifesté des réserves concernant le vote de la hausse de la taxe foncière,
00:15 tout en votant pour cette dernière, Éric Piolle avait décidé de les démettre de leur délégation.
00:21 Les trois adjoints et quatre conseillers municipaux sont désormais membres d'une nouvelle formation de la minorité.
00:27 Sylvie Guillermin et Arash Sarkechik, deux artistes incontournables de la Seine-Iséroise,
00:33 vous invitent pour une découverte artistique avec leur spectacle "Les désaxés",
00:38 un mélange de danse, de musique, de light painting et bien plus encore.
00:42 Et chaque année, 7000 couples homosexuels célèbrent leur mariage, chose qui n'aurait pas pu être possible il y a dix ans et un jour.
00:49 Le rapporteur de la loi du mariage pour tous, Erwann Binet, est notre invité.
00:55 Bonsoir à tous, je suis ravie de vous retrouver pour ce JT du mardi 16 mai.
00:59 On fait le tour de l'actualité du Grand Grenoble.
01:02 Lors des débats avant le vote pour la hausse de la taxe foncière,
01:06 ils avaient exprimé leur réticence face à l'augmentation de 25% des taux municipaux.
01:11 Éric Piolle avait donc pris la décision d'exclure les trois adjoints et quatre conseillers municipaux de sa majorité
01:18 et ces derniers ont décidé de créer leur propre groupe.
01:21 Retour en images sur le conseil municipal de ce lundi avec Théo Laroche.
01:25 Ce soir, le conseil municipal a découvert un nouveau groupe dans sa minorité, Grenoble Démocratie Ecologie Solidarité.
01:32 Nouveau, ces sept membres ne le sont pas.
01:34 Élus dans la majorité d'Éric Piolle, ils avaient émis des réserves sur l'augmentation de la taxe foncière le 13 mars dernier, tout en votant pour.
01:41 Leur prise de position leur avait valu une exclusion du groupe Grenoble en commun
01:45 et la perte des postes d'adjoints pour Ranoucha Gobian, Maxence Alloto et Hakim Sabri.
01:49 Les frondeurs ont déposé une série de recours en justice contre le maire, notamment pour excès de pouvoir et droits à l'expression.
01:56 La décision du maire est clairement un déni de démocratie.
01:59 Je n'aurais jamais imaginé que je puisse appartenir un jour à une majorité où il y aurait un déficit de démocratie comme celui qu'on a vécu.
02:10 Il nous avait prévenu que si effectivement on s'exprimait, on allait quitter cette majorité.
02:14 Franchement, on n'y croyait pas.
02:15 On s'est dit, la gauche, ça n'a jamais été cela.
02:17 Je trouve qu'il a voulu porter en 2020 un arc humaniste, donc un arc, forcément, vous avez plusieurs composantes,
02:23 humaniste par conséquent, c'est que vous êtes bienveillant, empathique.
02:26 On a vu sa décision, elle a été brutale, verticale, c'est un peu ce Jupiter local, ce qu'il reproche au fond à Macron nationalement.
02:31 Il l'applique ici, pas de dialogue, pas de discussion, il a raison contre tout le monde.
02:35 Pour une prise de parole, quelqu'un vous dit "bah écoute, c'est fini parce que t'as parlé"
02:38 et quand il vous reçoit, il vous dit "pendant trois ans, ça a été super, on a vraiment très bien travaillé ensemble,
02:43 mais bon, comme il y a eu cette prise de parole, je ne peux pas vous garder".
02:46 On ne trouve pas ça tellement cohérent et on trouve ça un peu injuste.
02:49 Les délégations des désormais ex-adjoints ont été redistribuées par un vote à bulletin secret
02:53 qui a élu Sandra Kriyev et Thierry Chastanier.
02:55 Pour sa part, GDES, le groupe constitué par les Frondeurs, poursuivra les engagements de la majorité.
03:00 Hakim Sabri, qui avait rejoint Grenoble en commun à ses débuts en 2014, promet d'y porter une attention particulière.
03:06 Je m'attirerai à ce que les engagements pris en 2022 auprès des grenoblois, qui sont entre autres
03:13 cette démocratie dont je viens de parler, ne soient pas bafoués.
03:21 En tous les cas, je serai très très vigilant par rapport à tous les engagements qui ont été pris
03:25 par le groupe Grenoble en commun devant les grenoblois en 2020.
03:30 Cinq des sept Frondeurs siégés aussi à la Métropole dans le groupe écologiste.
03:35 En revanche, en renommant la municipalité, il constitue désormais un groupe autonome,
03:38 ce qui rebat les cartes puisque le président de la Métropole, Christophe Ferrari, n'a plus besoin des voix du groupe d'Eric Piolle
03:44 pour disposer de la majorité absolue.
03:46 Et autre sujet clivant, après sept heures de débat, le Conseil a émis un avis défavorable
03:52 sur l'arrêté métropolitain de la zone à faible émission qui bannira progressivement les véhicules polluants.
03:58 La majorité municipale juge que les dispositifs décidés par le président de la Métro, Christophe Ferrari, sont insuffisants.
04:05 Le parquet de Grenoble a ouvert ce lundi une instruction pour enlèvement et séquestration
04:11 dans l'affaire de la disparition de Pierre Prévost.
04:14 Habitant du Versou, l'homme est porté disparu depuis jeudi.
04:17 Des traces de sang et une fenêtre cassée ont été retrouvées à son domicile,
04:21 ce qui emmène les enquêteurs vers la piste d'une agression,
04:25 après les informations du Dauphiné libéré, confirmées par le procureur de la République de Grenoble.
04:30 Les gendarmes cherchent à savoir si la disparition du sexagénaire
04:34 peut être liée à la découverte du corps d'un autre homme ce dimanche au pied d'une falaise à Monteaux, dans le Vercors.
04:40 En 2006, dans le cadre d'une présentation de Canal 9,
04:44 un de nos journalistes avait rencontré et interviewé Pierre Prévost sur ses fonctions au sein du Média.
04:49 Il travaille désormais à Saint-Martin d'Air en tant que vidéaste pour le service communication de la mairie.
04:55 Peinture, sculpture, photographie, installation,
04:59 l'ancien musée de peinture accueille jusqu'au dimanche 21 mai l'exposition Énergie.
05:04 35 artistes exploitent les multiples facettes de cette thématique,
05:09 qu'elles soient matérialisées ou simplement perceptibles, physiques ou spirituelles.
05:14 Les créations présentées ouvrent le champ des possibles et laisseront chacun prendre ou non l'énergie qu'elles génèrent.
05:20 L'exposition est organisée par la Maison des Arts Plastiques de Grenoble et de l'Isère,
05:24 qui propose des thèmes aux artistes locaux afin qu'ils expriment et montrent leur travail.
05:29 Eux expriment leur travail avec leur corps, entre autres.
05:33 Les artistes isérois Sylvie Guillermin et Arash Sarkechik proposent pour leur troisième collaboration
05:39 une découverte artistique avec leurs pièces, les désaxées.
05:43 Voici les détails dans ce reportage de Jeanne Lagné.
05:46 C'est l'histoire d'une rencontre entre deux artistes incontournables en Isère.
05:56 D'un côté, Sylvie Guillermin, connue pour ses représentations sur la condition humaine
06:01 et son univers artistique singulier mélangeant cirque et chorégraphie.
06:05 De l'autre, Arash Sarkechik, un musicien aux accents jazz, punk-rock, reggae,
06:10 avec quelques notes orientales et de fantaisie numérique et acoustique.
06:14 On est vraiment sur ce que j'appelle les terres étrangères, c'est vraiment le thème de fond du spectacle,
06:21 qui est aller sur le territoire de l'autre.
06:23 D'ailleurs, il y a une chanson que j'ai écrite qui s'appelle comme ça,
06:27 sur aussi la notion un peu d'enfermement, d'exil.
06:32 Il y a une chanson aussi sur les microns.
06:35 Et on travaille aussi un texte qui sera certainement dit aussi en turc et en français,
06:41 sur ce grand, grand écrivain turc qui s'appelle Nazim Hikmet.
06:47 Et certainement aussi une chanson ou deux de Arash.
06:50 Le spectacle Les Désaxés est un mélange de danse, chant, poésie, musique et de light painting,
06:57 une prise de vue photographique fondée sur la captation de la lumière.
07:01 Les artistes utilisent aussi un plateau central permettant de faire du son en tapant avec ses mains ou avec ses pieds.
07:07 On a connecté, en fait là pour l'instant, c'est des micros qui sont branchés au plateau.
07:11 Et ça rentre dans ma carte son et du coup avec des systèmes de ce qu'on appelle des vocoders,
07:16 c'est une manière de prendre le son et de le faire passer par un synthé.
07:20 Et du coup, voilà, ce qui permet de, quand on a un coup, ça ouvre un synthé dans mon logiciel.
07:26 Et du coup, je peux inventer les sons que je veux et du coup créer un espace imaginaire en plus.
07:30 Les deux artistes isérois sont en résidence dans plusieurs salles à Grenoble et ses alentours.
07:35 Ils feront leur première représentation des Désaxés le 14 novembre prochain à l'Odyssée d'Ebain,
07:42 en co-accueil avec la rampe et la ponatière des Chirol.
07:46 Et après une résidence en Avril au Théâtre Sainte-Marie d'Enbas,
07:52 les deux artistes seront à la Source à Fontaine, à l'Odyssée d'Ebain ou encore à la rampe des Chirol dès septembre 2023.
07:59 Et avant cela, à compter de ce mercredi, c'est la réouverture du bois français pour la saison 2023.
08:05 Avec ses quatre lacs et ses activités nautiques, la base de loisirs située à 15 minutes en voiture de Grenoble,
08:11 un peu plus en bus, constitue le plus important site naturel périurbain de la région.
08:17 Baignades, pêches, canoës, skis nautiques, une multitude d'activités seront possibles jusqu'au 3 septembre,
08:23 en espérant que le plan d'eau ne sera pas asséché comme l'année passée, durant laquelle le niveau était particulièrement bas.
08:30 Mais pour l'instant, c'est plutôt la météo qui risque de limiter le nombre de visiteurs.
08:35 Et là-bas non plus, il n'y a pas toujours de soleil en ce moment, mais il y a plein d'étoiles.
08:40 Ce mardi, c'est le lancement du Festival de Cannes et parmi les films en compétition,
08:45 "Anatomie d'une chute" a été tourné en sud-isère à Grenoble et Montbonneau-Saint-Martin, mais également en Savoie.
08:52 Le long métrage raconte l'histoire d'un couple vivant dans la montagne avec leur fils malvoyant de 11 ans.
08:57 Un jour, ce dernier est retrouvé mort au pied de la maison.
09:00 C'est alors qu'après l'ouverture d'une enquête, la mère est inculpée et qu'un an plus tard, son fils va assister au procès.
09:07 Et on fête les 10 ans du mariage pour tous.
09:10 Le 17 mai 2013, la France, sous la présidence de François Hollande, est devenue le 9e pays européen,
09:17 le 14e du monde, à rendre possible le mariage homosexuel. Erwann Binet, bonjour.
09:22 – Bonsoir, bonjour.
09:23 – Vous étiez le député et rapporteur de cette loi à cette époque.
09:27 Comment est-ce que vous vous êtes retrouvé à cette position ?
09:29 – D'abord parce que j'ai été élu par les Iséraux et les Iséraux de ma circonscription comme parlementaire.
09:34 Et puis ensuite, je me suis inscrit dans…
09:36 Enfin, en tout cas, j'ai inscrit mon travail dans la Commission des lois,
09:39 qui s'est vu assez rapidement confier ce texte.
09:41 Et comme je suis rentré en politique essentiellement pour lutter contre les questions de discrimination,
09:45 motivé par ça, je me suis assez rapidement retrouvé à défendre ce texte.
09:49 – C'est vous qui vous êtes proposé ou on est venu vous chercher ?
09:51 – Les deux. C'est-à-dire que je me suis proposé pour défendre ce texte,
09:54 pour travailler autour de ce texte sans la prétention d'en devenir le rapporteur.
09:58 Et ensuite, dans un deuxième temps, on est venu me choisir,
10:00 ou en tout cas me demander de pouvoir le porter.
10:03 – C'est un des sujets qui vous a directement intéressé
10:06 dès vos premiers pas à l'Assemblée nationale ?
10:08 – Oui, parce que moi, je me suis engagé en politique dans les années 80-90.
10:13 Les premiers moments, en tout cas, de mes combats politiques étaient consacrés aux discriminations.
10:20 Et ça reste aujourd'hui encore une des principales motivations de mon engagement politique.
10:24 C'était évidemment le texte idéal pour pouvoir exprimer ce combat-là.
10:29 – Et on va revoir tout de suite les images du 23 avril,
10:32 l'euphorie des députés lors de l'annonce des résultats des votes
10:36 et donc de l'adoption définitive du texte.
10:39 – Pour 331 contre 225.
10:45 [Applaudissements]
10:50 Après 136 heures et 46 minutes.
10:56 [Applaudissements]
11:03 S'il vous plaît.
11:05 [Applaudissements]
11:08 – Certains applaudissent, on voit aussi des députés qui quittent l'hémicycle.
11:12 Qu'est-ce que ça vous fait de revoir ces images ?
11:14 – C'est des images d'un grand moment politique.
11:17 Et j'ai été très heureux et gâté finalement dans ma vie politique
11:22 qu'on me confie ce texte finalement.
11:24 Je suis très heureux de la place que j'ai pu avoir, si modeste soit-elle,
11:28 parce que c'était une équipe, c'était un environnement.
11:30 Avec Christiane Taubira, on a beaucoup travaillé.
11:32 C'est elle qui portait et qui incarnait évidemment ce texte-là.
11:34 Et puis les parlementaires de la gauche qui étaient très unis,
11:36 qui étaient très forts, qui ont été très mobilisés
11:38 pendant ces centaines d'heures de discussion dans l'hémicycle
11:41 et puis les mois de préparation auparavant.
11:44 – À la fois c'était une avancée en fait qui était énorme
11:46 et à contrario il y avait toutes ces manifestations,
11:49 la manif pour tous, il y avait ces députés de droite aussi
11:52 qui étaient foncièrement opposés à ce texte de loi.
11:56 Comment est-ce qu'on fait pour jauger tout cela, pour se positionner là-dedans ?
12:01 – Jusqu'au dernier monde, il y a eu une expression d'opposition
12:04 parce que vous n'avez pas montré les images mais quelques minutes
12:07 avant ce moment-là, des spectateurs dans l'hémicycle
12:11 ont brandi une banderole contre le texte, ce qui ne se fait jamais.
12:16 C'est d'ailleurs formellement interdit à l'Assemblée
12:18 quand on est spectateur d'exprimer un point de vue.
12:20 Donc c'était des choses d'ailleurs qu'on n'a jamais revues depuis.
12:23 Donc l'opposition a été très difficile, très dure, très violente
12:26 parce que tout simplement elle consistait à refuser à une partie de la population,
12:30 singulièrement une minorité, des droits qu'ils bénéficiaient eux-mêmes.
12:34 Donc c'était d'une violence rare, probablement on peut le qualifier d'homophobe, clairement.
12:39 Donc c'était difficile.
12:41 Mais moi, je ne me suis pas interrogé, j'étais certain de la vérité qu'on portait,
12:47 certain de la nécessité de protéger ses familles.
12:50 Et aujourd'hui on se rend compte, avec le temps,
12:52 après ces 70 000 mariages célébrés, avec ces enfants et ces familles
12:55 qui ont été créées, ces enfants qui ont enfin eu des liens de filiation
12:58 avec leurs deux parents, on voit qu'on avait raison.
13:01 – Mais vous-même, vous avez dû annuler des conférences à Sciences Po Grenoble par exemple,
13:06 à cause des citoyens, des opposants de la manif pour tous ?
13:09 – Oui, la violence est venue jusqu'à moi, comme on le voit aujourd'hui d'ailleurs vis-à-vis des politiques.
13:15 C'est qu'on voit de plus en plus de violence, malheureusement,
13:17 vis-à-vis des élus locaux, vis-à-vis des parlementaires, je le déplore.
13:21 C'était un peu moins quotidien il y a 10 ans.
13:25 Néanmoins, ça a existé, effectivement, l'extrême droite, la droite identitaire est venue perturber.
13:30 Les conférences dans lesquelles je m'exprimais, notamment dans les universités,
13:35 ce qui est quand même assez incroyable, et notamment à l'IEP de Grenoble,
13:39 où j'ai dû annuler, pour des raisons de sécurité, à la demande du préfet.
13:43 – Vous receviez aussi beaucoup de lettres, une menace de mort à l'époque,
13:46 ça ne vous a jamais inquiété ?
13:48 – Non, parce que quand vous savez qu'elles viennent de ce camp très réactionnaire,
13:53 avec des mots homophobes, des mots de haine,
13:58 finalement ça ne fait que renforcer la raison pour laquelle vous vous battez.
14:02 Et moi, ces insultes, ces menaces, ces lettres,
14:07 quand elles étaient menaçantes, quand elles étaient violentes,
14:10 elles ne faisaient que me renforcer dans ce combat.
14:12 – Et selon le rapport de SOS homophobie qui est sorti aujourd'hui,
14:15 et qui pointe qu'il n'y a pas vraiment de diminution des actes LGBTIphobes,
14:20 finalement, les mentalités, est-ce qu'elles ont vraiment évolué depuis la proclamation de SOS ?
14:25 – Je pense que les mentalités ont évolué.
14:27 Et je pense que le texte, le mariage pour tous,
14:29 et le débat qu'il y a eu autour, a permis de les faire évoluer.
14:32 Et moi-même, j'ai été témoin de nombreuses personnes
14:34 qui m'ont dit qu'elles avaient changé d'avis.
14:37 Et objectivement, je pense que collectivement, on a fait évoluer cette question,
14:41 en tout cas la connaissance que les Françaises et les Français
14:43 ont aujourd'hui de l'homosexualité et des familles homoparentales.
14:47 Et qu'il reste encore des points d'ignorance,
14:53 pour ne pas dire de bêtises, à remplir et à combattre.
14:57 Donc on va y aller.
14:58 Et puis l'une des raisons pour lesquelles les actes homophobes sont en augmentation,
15:02 c'est parce que les victimes homosexuelles, aujourd'hui, portent plainte,
15:07 aujourd'hui dénoncent, aujourd'hui s'expriment,
15:09 ce qui n'était pas le cas il y a 10 ans, et j'en suis heureux.
15:12 – Qu'est-ce que le gouvernement actuel pourrait faire
15:14 pour limiter tous ces actes homophobes, toutes ces manifestations homophobes ?
15:19 – Ça reste pour moi un sujet tabou.
15:21 C'est-à-dire que le fait qu'on n'arrive pas encore dans ce pays
15:25 à avoir une vraie politique de prévention dans les établissements scolaires, ça existe.
15:29 Mais c'est malheureusement sur la seule volonté, la bonne volonté
15:33 des enseignants, des dirigeants des établissements,
15:36 et c'est pas fait de manière égale sur le territoire,
15:40 le fait qu'on n'arrive pas à avoir un vrai discours, par exemple,
15:44 sur l'accès au PMA à des couples de lesbiennes,
15:46 avec une communication sur la nécessité aussi d'avoir des dons de gamètes,
15:50 des dons de sperme, il n'y a aucune publicité autour de ça,
15:54 me fait penser qu'il y a encore un tabou, toujours, de ces questions,
15:57 il faut lever ce tabou, et c'est pour cette raison que, finalement,
16:00 le fait de célébrer ces 10 ans du mariage pour tous est une occasion,
16:05 une fois de plus, pour lutter contre l'homophobie
16:07 et pour faire avancer encore ces droits qui ne sont pas encore parfaits.
16:10 - Et en disant, vous l'avez dit, il y a eu près de 70 000 mariages,
16:13 7 000 environ par an, entre deux personnes du même sec qui ont été célébrés.
16:18 Ce mardi soir, vous participez à une table ronde
16:20 et une soirée festive à l'hôtel de ville de Grenoble.
16:22 Merci beaucoup Erwann Binet d'avoir été avec nous.
16:24 - Merci à vous.
16:25 - Et c'est la fin de ce journal, merci à tous de nous avoir suivis.
16:29 Rendez-vous mercredi à 18h, puis toutes les heures
16:31 pour un nouveau point sur l'actualité.
16:33 Excellente soirée à tous.
16:34 Sous-titrage Société Radio-Canada

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