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Transcription
00:00 - Non, c'est pas ça le but de cette proposition de loi.
00:04 Le but de cette proposition de loi, qui j'espère sera votée le 8 juin,
00:07 c'est de donner un coup d'arrêt à la dérive autoritaire.
00:12 - Dérive autoritaire ? - Oui, dérive autoritaire.
00:14 C'est-à-dire de vouloir imposer par des mécanismes de procédure...
00:20 - Par des outils constitutionnels, diront d'autres.
00:22 - Tout à fait, effectivement, c'est constitutionnel.
00:24 Et là, puisque le Conseil constitutionnel l'a accepté,
00:28 mais de vouloir violenter la société, vous voyez...
00:32 - Vous venez de dire dérive autoritaire et violenter la société, nous en sommes là.
00:36 C'est-à-dire que vous dites qu'Emmanuel Macron est aujourd'hui en dehors des clous de la démocratie ?
00:41 - Mais tout a été fait pour empêcher l'Assemblée nationale de se prononcer sur ce texte.
00:46 Quel que soit l'issue du vote du 8 juin,
00:50 le but c'est de rappeler que les seuls représentants du peuple dans ce pays,
00:54 ce sont les députés, voilà, qui sont les représentants du peuple.
00:58 Et que c'est à eux d'en trancher.
01:00 Quelle que soit l'appréciation qu'on porte sur l'Assemblée nationale,
01:04 mais de vouloir empêcher les représentants du peuple de se prononcer,
01:08 c'est quelque chose d'extravagant.
01:10 - Vous le dites avec un ton très serein, mais vous venez de dire dérive autoritaire.
01:13 Je vous reprends simplement pour que vous l'assumiez.
01:15 - Oui, c'est toujours cette conception verticale.
01:17 D'ailleurs, le président, dans son dernière interview,
01:21 essaie d'expliquer qu'il n'a pas de conception verticale de l'exercice du pouvoir.
01:26 Mais enfin, c'est nier une évidence.
01:29 On se demande même parfois s'il y a même un Premier ministre.
01:32 Il décide de tout, tout remonte à l'Élysée.
01:38 Mais on ne peut pas gérer une société libre, démocratique et équilibrée comme ça.
01:44 Ce n'est pas possible.
01:44 - Savez-vous ce qu'il pense de vous ? Comment il vous traite ?
01:48 - Je n'en sais rien.
01:49 - Populiste ?
01:51 - Si il y a bien quelqu'un qui n'est pas populiste, c'est bien moi.
01:54 Alors là, franchement, je n'en sais rien.
01:57 Je n'ai jamais eu de dialogue avec lui.
01:59 - Ce sera donc probablement le 8 juin.
02:02 À cette date, Charles de Courson sera examiné.
02:04 Donc cette proposition de loi du groupe Lyot pour abroger la réforme des retraites.
02:07 Sauf que les manœuvres se multiplient pour ne pas vous laisser faire,
02:11 pour vous contrer avec l'éventualité de dégainer le recours constitutionnel à l'article 40.
02:16 Car votre proposition pourrait être irrecevable financièrement.
02:20 Alors si ce scénario se met en place, que ferez-vous ?
02:23 Que diriez-vous ?
02:23 - Mais attendez, votre question est d'ores et déjà dépassée.
02:27 Puisqu'il y a deux contrôles de la recevabilité financière d'une proposition de loi.
02:31 Il y a celle du bureau de l'Assemblée qui a accepté cette proposition de loi.
02:35 Donc c'est terminé.
02:37 Et comme vous le savez, Madame la Présidente de l'Assemblée nationale,
02:41 convoquée à l'Élysée samedi dernier,
02:43 a refusé de se prêter à un exercice dans lequel elle n'avait aucune compétence d'ailleurs
02:48 quant à la recevabilité.
02:50 Et puis il y a un deuxième niveau de contrôle
02:53 qui est exercé par le président de la Commission des finances.
02:57 Pensez que le rapporteur général nous a expliqué au bureau mercredi dernier
03:02 qu'il était aussi compétent que le président.
03:05 On lui a relié le quatrième alinéa de l'article 89 du règlement intérieur.
03:11 Et je peux vous dire, à l'unanimité de tous les groupes de l'opposition,
03:15 ça a été déblayé.
03:17 Et donc ils peuvent à tout moment soulever les recevabilités.
03:20 - On est d'accord, ils peuvent encore.
03:22 La question n'est pas dépassée en réalité, chère de Conson.
03:24 Votre texte peut être bloqué pour irrecevabilité financière.
03:27 - Non, non, pas du tout. C'est le président Coquerel qui en tranchera.
03:29 Il a d'ores et déjà dit qu'il accepterait
03:32 la recevabilité financière de cette proposition.
03:36 - Donc vous nous faites une annonce.
03:37 Déjà le texte ne sera pas bloqué pour cette raison-là.
03:40 - Non, non, mais ils sont en train de chercher d'autres moyens.
03:44 Alors ils peuvent inonder d'amendements d'obstruction.
03:47 - Oui, ils peuvent entraîner les débats de manière totalement irrationnelle.
03:51 Et dans ce cas-là, il n'y a pas de vote.
03:52 - Après avoir critiqué certains membres de l'opposition
03:55 qui se sont livrés, hélas, à de l'obstruction.
04:00 - Vous croyez vraiment que votre texte ira jusqu'au bout du parcours parlementaire ?
04:05 - Eh bien, nous sommes très nombreux à l'Assemblée nationale
04:10 pour faire en sorte qu'il en soit ainsi.
04:12 - Charles de Courson, la majorité dénonce une volonté politicienne de votre part
04:15 de rejouer le match des retraites.
04:17 Est-ce que c'est le cas ?
04:18 Est-ce que vous êtes depuis le début dans un combat politicien ?
04:20 - Mais ce n'est pas rejouer le match, c'est jouer le match.
04:24 - Ça ne passe pas ?
04:24 Qui n'ait pas eu de vote, ça ne passe pas pour vous ?
04:26 - Mais en tout cas, c'est quand même insensé penser qu'un texte aussi important...
04:29 On a examiné l'article 1er qui a été adopté,
04:32 c'était sur les régimes spéciaux.
04:34 L'article 2 a été repoussé.
04:38 Et le gouvernement a transmis au Sénat le texte, y compris l'article 2.
04:45 Enfin, c'est nier un système démocratique.
04:49 - Nier un système démocratique ?
04:51 - Mais bien sûr, puisque c'est empêcher les représentants du peuple
04:54 de pouvoir se prononcer. C'est incroyable.
04:56 - Votre motion de censure transpartisane, il y a quelques semaines,
04:58 avait donné des sueurs froides au gouvernement.
05:00 Vous continuez, on l'entend, avec une détermination, dites-vous,
05:03 au nom de l'intérêt général.
05:05 Vous assumez aujourd'hui d'être une sorte de bête noire du gouvernement,
05:09 de l'exécutif, de la majorité ?
05:10 - Nous sommes complètement égales.
05:12 - On le sent bien, oui.
05:13 - Complètement égales, ça me laisse tout à fait indifférent.
05:15 Les pressions, etc., qu'on peut exercer sur moi, me laissent de marbre.
05:22 C'est pas ça le problème.
05:23 C'est le problème de réaffirmer qu'on est dans un système démocratique.
05:28 - On a besoin de réaffirmer aujourd'hui en France
05:30 que nous sommes dans un système démocratique.
05:31 - Absolument, et par le vote, et qu'on laisse l'Assemblée nationale se prononcer.
05:36 Enfin, c'est l'essence même d'une démocratie.
05:39 - Vous avez précisé tout à l'heure que vous étiez de droite modérée.
05:42 Je me suis permis de relever pourquoi vous ajoutez "modérée".
05:44 Parce que vous êtes soutenu, et c'est ça qui peut interpeller certains,
05:48 Charles de Courson, par le RN, par les Insoumis,
05:50 par ceux à droite qui ne veulent pas de cette réforme.
05:52 Vous êtes quasiment un héros pour eux.
05:54 Quelle est la logique ?
05:55 Oui, la logique pour le centriste que vous êtes,
05:57 qui aurait dû quand même soutenir une telle réforme.
05:59 - Mais moi j'ai toujours été pour la réforme des retraites.
06:03 Mais nous l'avions proposée à la première ministre,
06:06 qui n'en a tenu nulle compte.
06:07 Nous lui avions proposé cinq mesures pour inciter nos concitoyens
06:10 à travailler plus longtemps.
06:11 C'était ça la voie de la sagesse.
06:13 Et on pouvait avoir sur un tel schéma, d'ailleurs,
06:16 l'appui d'une partie des syndicats.
06:19 C'était ça la sagesse.

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