Logement social de Carlos Martens Bilongo: "Il n'y a pas d'infraction pénale, mais il y a un problème d'exemplarité et d'éthique" pour Laurent Dublet (ANTICOR)

  • l’année dernière
Carlos Martens Bilongo a bénéficié d'un logement social qu'il sous-louait à une de ses sœurs, alors qu'il était déjà propriétaire de deux autres appartements. Déjà visé par une enquête pour "fraude fiscale" et "blanchiment', notamment, le député LFI du Val-d'Oise pourrait également avoir des ennuis pour avoir occupé indûment un logement social ces dernières années. Contacté par BFMTV mardi soir, l'intéressé a confirmé nos informations. "Oui, c'est vrai. J'ai vécu là-bas. Mais tout est régularisé depuis décembre 2022", s'est-il défendu. Soit, six mois après son élection comme député du Val-d'Oise pour La France insoumise.

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Transcription
00:00 Pour l'information judiciaire, nous on ne se prononce pas, il y a une information judiciaire qui est ouverte, laissons faire le parquet.
00:06 En revanche, pour cette problématique de logement social, on est quand même interpellé parce que j'entends l'un de vos invités qui nous dit
00:14 qu'il n'y a rien d'illégal là-dedans dans le fait de soulouer un logement social à sa sœur si c'est illégal.
00:20 La loi, le Code de la construction et de l'habitation, la loi de 89 sur les vaux à usage d'habitation principal est parfaitement claire.
00:28 Toute soulocation d'un logement, qu'il soit social ou non, est formellement interdite et justifie la résiliation du bail.
00:36 Et d'ailleurs, cela nous interroge, Anticor, pourquoi l'organisme de logement social n'a-t-il pas résilié le bail de M. Bilongo ?
00:44 Si effectivement, il a souloué ce logement à sa sœur.
00:48 – Ça veut dire qu'il n'était pas au courant ?
00:51 – Ça veut dire qu'il y a un manque de contrôle.
00:53 Parce que visiblement, cette soulocation s'est déroulée sur un certain nombre d'années.
00:58 Ça c'est le premier point.
01:00 – Oui mais M. Bilongo ne reconnaît pas cette soulocation.
01:04 Il dit que sa sœur vivait dedans, ce n'était pas une soulocation.
01:07 – Oui, alors simplement…
01:09 – On peut accueillir sa sœur dans son logement, j'imagine que c'est ça sa défense.
01:12 – En tout cas, il n'aborde pas la question de la soulocation dans son communique.
01:15 Il dit juste que sa sœur vivait dans le logement social alors qu'il n'était plus là.
01:18 – Mais lui, il n'était plus là, c'est vrai.
01:19 – Oui, il y a quand même une règle qui est particulièrement claire
01:22 en matière de logement social qui est posée par le Code de la construction d'une habitation.
01:26 Un logement social doit être occupé à usage de résidence principale par le locataire.
01:31 C'est-à-dire 8 mois par an et non pas par un membre de sa famille qui n'est pas locataire en titre.
01:38 J'aimerais quand même rappeler certains chiffres
01:39 parce que ce logement social est dans le Val d'Oise.
01:42 Dans le Val d'Oise, il y a 40 000 demandes de logements sociaux qui ne sont pas satisfaites.
01:47 Et il y a 4 000 personnes qui sont en situation d'urgence,
01:51 c'est-à-dire en loi Dallau qui aujourd'hui sont quasiment à la rue.
01:54 Et on voit un député qui profite de son logement social,
02:01 alors visiblement on nous dit qu'il y a eu soulocation,
02:03 d'autres personnes nous disent qu'il n'y a pas eu soulocation,
02:05 mais qui profite de son logement social pour loger sa sœur.
02:08 Alors que ce logement aurait pu être utilisé pour des personnes qui en ont réellement besoin.
02:12 Le problème est là, c'est le problème d'éthique et d'exemplarité.
02:15 Alors effectivement, il n'y a pas d'infraction pénale.
02:17 Mais il y a un problème d'exemplarité et d'éthique, et qui nous pose problème chez Anticor.

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