Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00 Véronique Jacquet, Gilles-William Golnadel, Georges Fenech, Paul Melun et Gautier Lebret sont avec nous.
00:04 Vous le savez, Nicolas Sarkozy a été condamné aujourd'hui à trois ans d'emprisonnement, dont un en ferme.
00:09 L'ancien président de la République a été reconnu coupable de corruption et de trafic d'influence dans l'affaire des écoutes.
00:14 Il va se pourvoir en cassation et cet appel est suspensif.
00:17 On va en parler ensemble, bien évidemment, mais je vous propose d'écouter Noémie Schultz, qui était ce matin au tribunal de Paris.
00:25 Nicolas Sarkozy était présent pour entendre la cour d'appel confirmer les peines prononcées en première instance il y a deux ans,
00:31 des peines supérieures aux réquisitions.
00:33 La présidente qui a précisé que pour chacun des prévenus, la peine de prison ferme serait exécutée à domicile sous surveillance électronique,
00:40 ce qui veut donc dire un an de bracelet électronique pour Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog et Gilbert Aziber.
00:45 La présidente a motivé cette décision avec des mots très sévères, notamment à l'encontre de Nicolas Sarkozy.
00:51 Les délits sont d'autant plus graves qu'ils ont été commis par un ancien président de la République,
00:55 qui a été le garant de l'indépendance de la justice.
00:58 Il s'est servi de son statut d'ancien président pour promettre une gratification à un magistrat
01:02 qui a asservi son intérêt personnel à la sortie de l'audience.
01:06 Les avocats ont pris la parole pour dénoncer un jugement moral.
01:10 Je pense que dans certains dossiers en particulier et de manière générale, la justice a beaucoup de mal à reconnaître ses torts,
01:17 parfois même ses fautes et à se déjuger.
01:20 Nicolas Sarkozy est innocent des faits qui lui sont reprochés.
01:25 Il entend poursuivre ce chemin.
01:27 Nous le poursuivrons avec force.
01:32 La Défense qui annonce former un pourvoi en cassation dès aujourd'hui,
01:35 ce qui suspend l'exécution des peines en attendant ce nouveau rendez-vous judiciaire
01:40 qui pourrait se tenir dans un délai de 18 mois.
01:42 D'ici là, pas de bracelet électronique pour l'ancien président de la République
01:46 et la possibilité pour Thierry Herzog de continuer à exercer sa profession d'avocat.
01:50 Vous reprenez ce matin un démo de Franz-Olivier Gesbert qui avait qualifié cette affaire
01:53 "une affaire de corne-cul" disait-il, et qui s'étonnait qu'elle puisse un jour être jugée tant cette affaire lui paraissait faible.
02:01 Je vous propose d'écouter Jacqueline Laffont qui est l'avocate de Nicolas Sarkozy
02:06 et qui a souligné les problèmes de droit que suscite cette affaire.
02:11 Je pense que cette décision fait fi de tous les problèmes de droit qui se posent dans cette affaire
02:18 parce que je pense que c'est une décision qui bafoue des principes fondamentaux.
02:22 La cour d'appel ne respecte pas le droit ?
02:24 Ce sont des choses qui arrivent, c'est d'ailleurs bien la raison pour laquelle il existe une cour de cassation
02:30 et que cette cour de cassation est parfois amenée à casser des décisions de juridiction de cour d'appel.
02:35 Et nous considérons que dans ce dossier-là, il y a eu effectivement une condamnation très sévère
02:42 qui est d'ailleurs allée au-delà des réquisitions du parquet général qu'il était déjà
02:46 pour des faits qui sont contestés et qui ne reposent sur aucune preuve
02:51 mais exclusivement sur des conversations, des bribes de conversation entre un avocat et son client
02:57 ce qui pose un problème fondamental.
02:59 Nous avons un principe fondamental dans toutes les démocraties qui se respectent
03:03 qui est le principe de la protection du secret des conversations entre un avocat et son client
03:09 et nous avons une décision qui pense pouvoir décrypter ce que le président Nicolas Sarkozy aurait pensé
03:18 non pas ce qu'il aurait fait, mais ce que la cour pense qu'il aurait pensé.
03:22 Et en fait, on a une condamnation pour corruption, non pas pour des faits
03:26 mais pour des choses que la cour suppose que le président aurait envisagé.
03:29 Alors Georges Fenech, je ne suis pas sûr que tout le monde connaisse les faits qu'on reproche à Nicolas Sarkozy
03:35 mais il faut peut-être rappeler le contexte, c'est-à-dire que ses écoutes ont été faites
03:38 ce qu'on appelle des filets dérivants, c'est-à-dire que c'était dans le cadre de l'affaire Bettencourt.
03:43 Vous écoutez Nicolas Sarkozy, la justice écoute Nicolas Sarkozy.
03:47 C'est à l'affaire libyenne qu'ils l'écoutaient.
03:49 Et puis manifestement, il y a des enregistrements qui intéressent les enquêteurs
03:56 donc ils vont continuer d'écouter.
03:58 Je crois qu'il y a eu 56 écoutes sans aucun souci
04:02 et puis sur une écoute, manifestement, il y a un échange entre Thierry Herzog
04:07 qui est l'avocat de Nicolas Sarkozy et Nicolas Sarkozy qui attire l'attention des enquêteurs.
04:15 Oui, mais j'aimerais quand même vous expliquer une chose.
04:18 Sous la qualification extrêmement impressionnante de trafic d'influence, corruption, etc.,
04:23 en réalité, ce qu'on reproche à Nicolas Sarkozy, je dirais, moi je le qualifierais, c'est un délit d'impatience.
04:29 Pourquoi ? Un délit d'impatience.
04:31 Souvenez-vous, à Bordeaux, le juge d'instruction, dans l'affaire Bettencourt,
04:34 - Bien sûr. - raison, saisit ses agendas professionnels.
04:37 C'est le juge gentil et ce matin...
04:39 Saisit ses agendas professionnels, c'est-à-dire les agendas du chef de l'État.
04:43 Il se dit mais c'est une formidable atteinte à la séparation des pouvoirs, vous comprenez ?
04:47 Donc il fait un pourvoi pour faire annuler cette décision de saisie de ses agendas.
04:51 Et il veut savoir, et c'est normal, entre un client et son avocat, il demande à son avocat,
04:55 mais on ne peut pas avoir un peu une tendance, on ne peut pas savoir ce qui se passe,
04:58 dans quel sens va être rendue la décision ?
05:00 Ce n'est pas pour influer, vous ne pouvez pas influer sur une cour de cassation,
05:02 il y a 12 magistrats, ils ont tous été entendus,
05:04 personne n'a dit qu'ils ont été contactés pour influer quoi que ce soit.
05:08 Et en plus c'était sans objet, puisqu'entre temps,
05:10 il a bénéficié d'un non-lieu dans l'affaire Bettencourt,
05:12 et le juge lui avait restitué ses agendas.
05:15 - Il avait été obligé d'ailleurs. - Vous croyez que ça vaut un an de prison ça ?
05:19 Non mais interrogez-vous, indépendamment de toutes les questions,
05:22 je pense que Gonadel le dira mieux que moi, d'atteinte au droit de la défense,
05:26 c'est-à-dire d'écouter avec des filets dérivants, comme vous dites,
05:30 des conversations entre un client et son avocat tout de même.
05:34 Donc voilà, voilà tout ce qu'il reprochait, l'extrême gravité pour l'insulte,
05:40 parce qu'il était impatient et c'est d'un certain tempérament,
05:42 il voulait savoir comment la cour de cassation va se statuer,
05:45 il était vraiment pressé de le savoir, il est en train de payer cela quoi,
05:49 c'est tout, c'est tout, c'est comme ça, c'est ma lecture moi du dossier.
05:53 Ce n'est pas la mienne, ce n'est pas la mienne,
05:56 ce n'est pas la mienne Georges, parce que,
05:58 quand bien même ce n'était pas grand-chose,
06:01 s'il l'avait commis, eh bien, il méritait d'être condamné.
06:06 Sauf que je le dis franchement avec, je ne suis pas objectif,
06:10 si on parle d'amis, c'est moi qui suis allé voir Paul Bismuth
06:13 pour lui demander de ne pas porter plainte,
06:15 je suis vraiment amicalement solidaire,
06:18 mais je jure que je suis encore plus chagriné
06:23 pour la sécurité juridique de la justice française
06:26 que pour ces histoires d'amitié.
06:28 Le problème c'est, est-ce que oui ou non,
06:31 on a fait un avantage au magistrat Aziber
06:35 pour obtenir quelque chose peut-être, ou pas ?
06:38 Or, un poste à Monaco,
06:40 un poste à Monaco, or, or, il est acquis au débat,
06:45 acquis au débat, et le parquet l'a reconnu dans ses réquisitions,
06:51 qu'il ne pouvait pas prouver que M. Aziber
06:55 était au courant qu'on lui ferait cet avantage.
06:59 – Qu'il n'a jamais eu d'ailleurs.
07:01 – Qu'il n'a pas eu, qu'il n'a pas eu.
07:02 – Et Monaco a passé son temps à dire que…
07:04 – Bien sûr que c'est une histoire de cornecule, mais peu importe.
07:07 Dès l'instant où le parquet reconnaît ça,
07:09 il n'y a pas de pacte de corruption,
07:10 à part ça, bien évidemment, l'ignominie sur le plan juridique,
07:15 c'est de valider des écoutes s'il n'y a rien de plus sacré,
07:19 entre un avocat et son client, et on s'en sort en disant
07:23 "oui, mais on ne savait pas qu'il pouvait être…
07:26 qu'Herzog était l'avocat de Sarkozy dans cette affaire-là".
07:31 Toute la France savait qu'Herzog était l'avocat de Sarkozy.
07:35 – Ça c'est la Cour de cassation qui a validé,
07:37 avant même le procès, bien sûr.
07:38 – Peut-être le plus grave, et là je relève le défi
07:42 du journaliste de Mediapart qui, sur le service public,
07:45 expliquait qu'on lui montre que les juges étaient avertis
07:49 contre monsieur Sarkozy.
07:52 Il y a deux juges qui l'ont été.
07:54 Il y a d'abord la juge d'instruction,
07:56 qui était membre du syndicat de la magistrature,
07:59 et qui l'a entendue, à supposer même qu'elle soit
08:01 d'une parfaite rectitude, et je veux bien le croire,
08:04 comme la femme de César, elle ne doit pas être soupçonnée.
08:09 Elle est membre du syndicat de la magistrature,
08:11 qui a épinglé Sarkozy sur le mur des cons,
08:15 et vous pensez que Sarkozy, quand il s'assoit sur la chaise,
08:19 il est en confiance ?
08:21 Premièrement, et deuxièmement, la présidente de la Cour d'appel
08:25 qui a jugé cette affaire, elle avait publié dans la presse un…
08:33 – On va écouter justement madame Lafond.
08:35 – Une tribune contre monsieur Sarkozy.
08:37 – Sa politique.
08:38 – Mettez-vous à sa place.
08:39 – Alors effectivement, elle s'appelle Sophie Clément,
08:41 à l'époque elle était dans un tribunal de…
08:48 quand elle avait publié cela…
08:49 – Elle était au pôle financier.
08:50 – Elle était au pôle financier, effectivement, pardonnez-moi.
08:52 C'est une tribune qui date de 2009, visiblement,
08:55 ça s'appelle "Objection monsieur le Président,
08:57 comment voulez-vous que les procureurs se battent
08:58 sur des dossiers sensibles, à moins de vouloir être exilés
09:01 dans un tribunal de second ordre ?"
09:03 Et je vous propose d'écouter Maitre Lafond, Jacqueline Lafond,
09:07 qui a souligné effectivement que madame Clément avait pris,
09:12 fait des causes, ou en tout cas, s'était opposée au président Sarkozy.
09:16 – J'ai découvert de la part de l'un de vos confrères
09:19 qui a tweeté un article du Monde 2009,
09:21 qu'effectivement l'un des magistrats,
09:23 notamment celui qui présidait cette cour d'appel,
09:26 s'était violemment opposé à Nicolas Sarkozy.
09:28 Je me dis, mais moi j'interroge tous les justiciables potentiels
09:32 que nous sommes, est-ce que quelqu'un aimerait être jugé
09:35 par un magistrat qui vous a combattu,
09:37 avec cet a priori nécessairement que ça implique ?
09:40 Donc je pense que ce sont des magistrats qui ont peut-être
09:42 diabolisé Nicolas Sarkozy, qui s'éloignent des faits de ce dossier.
09:46 Les faits de ce dossier dans cette condamnation-là,
09:49 ce sont effectivement des faits qui ne sont pas des actes,
09:52 mais qui sont ceux que l'on suppose que le président aurait pensé.
09:55 Pardon, mais je trouve ça effectivement très inquiétant.
09:58 – Jacqueline Lafond, elle dit un mot important, elle dit "j'ai découvert",
10:01 c'est-à-dire qu'au moment du procès, elle ne le savait pas.
10:04 – Sinon elle l'aurait demandé, j'imagine, à récusation.
10:06 – Et si vous par exemple vous défendez Nicolas Sarkozy,
10:09 que vous apprenez cela… – Oui, d'après vous ?
10:12 – Je ne sais pas, et que répond dans ces cas-là le tribunal ?
10:16 Qui juge d'ailleurs si on récuse un président ?
10:21 – Ça dépend à quel moment… – Devant quelle audience vous allez ?
10:23 – Non mais ça dépend à quel moment vous découvrez tout ça.
10:26 Si vous le découvrez le jour où la cour d'appel va prendre l'affaire,
10:34 vous demandez à acter cela, et effectivement ça risque d'être un problème en cassation.
10:41 – Vous faites une requête en suspicion légitime.
10:43 – Et aujourd'hui par exemple c'est quelque chose qui peut être utilisé ?
10:48 – C'est un peu difficile parce que si effectivement Jacqueline ne l'a pas fait acter
10:55 devant les magistrats parce que l'ignorait, alors elle peut dire évidemment
11:00 qu'elle l'a découvert après, et que c'est une sorte de fait nouveau.
11:04 Mais très sincèrement, où que je tourne mon regard, je ne trouve pas la justice.
11:11 – Autre chose, la Cour européenne des droits de l'homme,
11:14 alors c'est effectivement d'abord, il y aura cassation,
11:16 est-ce qu'elle est intransigeante pour sanctuariser la relation
11:21 entre les avocats et leurs clients ?
11:24 – Alors même si elle ne m'inspire pas la plus vive des sympathies
11:27 parce qu'elle est souvent partisane pour d'autres raisons,
11:30 je ne vois pas la Cour européenne des droits de l'homme
11:34 valider des écoutes entre un avocat et son client.
11:38 – Ça se passe nulle part ailleurs ? Dans aucun pays ça se passe ? En Occident ?
11:42 – Ah non mais ça c'est une... franchement, ça ne pourrait pas arriver aux États-Unis,
11:46 quelque chose comme ça.
11:47 – Vous pouvez tout dire à votre avocat ?
11:49 – Moi c'est la première chose.
11:49 – Vous avez le droit clairement de tout dire à votre avocat,
11:52 vous pouvez lui dire "oui j'ai tué, oui j'ai fait ci, oui j'ai..."
11:54 et le tribunal n'a pas le droit de s'en servir s'il l'écoute.
11:56 – Mais bien sûr, c'est le secret complet.
12:00 – Il n'a pas le droit d'écouter.
12:01 – Bien sûr.
12:03 – Comme il existe en société médicale d'ailleurs.
12:05 – La Cour européenne des droits de l'homme, de ce que je comprends,
12:07 ne peut pas de toute manière casser une telle décision.
12:09 – Oui ça ne donnera rien, je vais dire...
12:10 – C'est plutôt du côté de la Cour de cassation et des hauts magistrats qui la composent.
12:13 – Ah non mais ils ont validé déjà,
12:14 les hauts magistrats ont déjà validé les écoutes en cassation.
12:17 – La Cour européenne...
12:18 – Ah non, le Couvre en cassation sur la condamnation.
12:19 – Ce qui est ennuyeux dans ce que vous dites,
12:22 et vous êtes vous magistrats et vous avocats,
12:25 c'est toujours difficile quand même d'imaginer que la justice soit partisane.
12:31 C'est toujours difficile.
12:33 C'est toujours difficile d'imaginer qu'il y ait un acharnement injusticiable.
12:38 C'est toujours...
12:40 – C'est une réalité.
12:41 – Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
12:42 – Je vous pose la question.
12:43 – À Mayotte, vous avez un juge qui se substitue au tribunal administratif
12:49 pour écouter les consignes du syndicat de la magistrature.
12:53 Ça fait longtemps que je ne répute...
12:56 – Le syndicat a revendiqué, moi j'ai en mémoire les formules du syndicat d'administrature,
13:00 le juge ne peut pas être partisan.
13:03 Juger c'est un acte politique, il doit choisir son camp.
13:05 – Alors je précise, Georges Frédéric, pour que les choses soient claires,
13:09 également que vous-même avez appartenu à l'UMP, au Républicain,
13:12 donc vous aviez forcément une proximité idéologique avec Nicolas Sarkozy,
13:16 il faut le dire, ce qui n'est pas le cas par exemple de chez William Collenadel
13:19 qui a une indépendance politique, en tout cas sur ces sujets-là,
13:24 mais c'est intéressant d'écouter votre témoignage.
13:27 Et il y a une sorte de consensus des observateurs sur ce sujet depuis des années,
13:33 sauf évidemment ceux qui sont extrêmement politisés
13:37 et qui sont plutôt des anti-sarkozistes, disons-le,
13:40 il y avait un consensus pour ceux qui abordaient le dossier pour dire,
13:45 il n'y a pas grand-chose, sinon rien.
13:49 – Il n'y a pas grand-chose et la peine est quand même extrêmement sévère,
13:52 on aurait pu imaginer quand même que dans le climat actuel
13:54 où on parle tous les jours d'une violence qui appelle la violence,
13:58 les juges, et au moins en posant un acte de condamnation,
14:03 imaginer les conséquences du "tous pourris" et du climat délétère
14:06 que ça implique dans notre pays.
14:07 – Je ne suis pas d'accord.
14:08 – Bah non mais c'est gravissime.
14:09 – Je ne suis pas d'accord.
14:10 – C'est gravissime, ah bah non !
14:11 – Mais je ne leur demande pas de faire de la politique,
14:12 je leur demande simplement de juger des faits.
14:15 – On rappelle que M. Aziber n'a pas été favorisé, nous sommes d'accord,
14:21 la nomination n'a jamais eu lieu et la corruption n'a pas été effective,
14:27 c'est-à-dire qu'on soupçonne, on dit qu'elle aurait pu se faire.
14:30 – Il n'a jamais rien fait.
14:31 – Le parquet reconnaît qu'Aziber, il ne peut pas prouver qu'Aziber était au courant.
14:35 – Je précise que la fonction à Monaco c'est une fonction bénévole.
14:40 – Oui c'est une fonction honorifique, qu'il n'a jamais eue.
14:43 – Oui mais bon, c'était honorifique.
14:45 – D'où l'expression "affaire de corneux cul".
14:49 – Exactement.
14:50 – C'est-à-dire que si ce n'est pas le président de la République,
14:52 cette affaire n'existe pas.
14:53 – Ça a duré 10 ans.
14:55 – Il y a une autre dimension qui paraît intéressante aussi.
14:56 – Et avec des moyens très importants.
14:58 – Des moyens colossaux.
14:59 – Des moyens très importants des enquêteurs.
15:00 – Des moyens de corneux cul parce que cette histoire a duré des années,
15:03 et les juges ont mis des moyens considérables pour essayer de coincer Nicolas Sarkozy,
15:07 notamment avec l'histoire des filiers dérivants,
15:09 mettez-vous à la place du citoyen ordinaire qui dit,
15:11 "moi, est-ce qu'il y a autant de moyens pour juger mes propres affaires ?"
15:15 Ça je trouve que c'est absolument indécent de la part de la justice.
15:20 – C'est à l'occasion de cette affaire, rappelez-vous Véronique,
15:21 c'était à l'occasion de cette affaire que le parquet national financier
15:24 avait saisi les fadettes dans cette affaire
15:27 qui a donné lieu à la mise en examen ensuite d'Eric Dupond-Moretti.
15:31 – Non mais c'est une démoche.
15:33 – On termine, est-ce qu'il y a acharnement ?
15:35 Est-ce que les juges font payer à Nicolas Sarkozy des prises de posisses ?
15:39 – Des petits poids.
15:39 – Voilà, on rappelle cette phrase ?
15:40 – Voilà, soit disant que Sarkozy les avait traités de petits poids,
15:43 c'est-à-dire tous alignés de la même manière, etc.
15:46 – Les petits poids bien alignés.
15:47 – Il lui reprochait les peines planchées,
15:48 il lui reprochait sa volonté de supprimer, enfin de remplacer le juge d'instruction.
15:51 – C'est-à-dire qu'il voulait changer la politique pénale
15:54 et peut-être rétrospectivement à juste titre.
15:57 – À juste titre, quand on peut avoir une vérité à juste titre indépendante.
16:00 – Avec des peines planchées notamment,
16:04 et qu'effectivement le pouvoir des juges…
16:07 – Ça a disposé beaucoup le syndicat de la magistrature.
16:10 – Et que, alors, certains là encore le disent et peuvent imaginer
16:14 qu'il y a une forme de règlement de compte qui se met en place.
16:17 – Mais à la limite, qu'il n'aime pas…
16:19 – Vous avez…
16:20 – Certains le disent, certains l'analyseront comme ça.
16:23 – Dès qu'il a quitté l'Élysée, vous avez eu une armada de juges
16:26 qui sont sortis du bois pour lui reprocher ceci, ceci, d'ailleurs…
16:30 – Qu'il n'aime pas Sarkozy, c'est une chose,
16:32 que si ça tenait, il puisse lui donner la punition,
16:36 à la limite je connais l'être humain, ça ne tient pas en droit.
16:39 Je veux dire, pour la sécurité juridique à laquelle nous aspirons tous,
16:44 je peux vous dire que ça ne rend pas crédible la justice française.
16:49 – Autre sujet du soir, c'est effectivement l'affaire Jean-Baptiste Tronieux,
16:53 les trois hommes soupçonnés d'avoir agressé le petit neveu de Brigitte Macron
16:56 ont été placés en détention provisoire,
16:58 ils devaient être jugés aujourd'hui notamment pour violences en réunion,
17:02 leurs avocats ont demandé plus de temps pour assurer leur défense,
17:05 leur procès est prévu le 5 juin prochain.
17:07 Alors, sur la détention provisoire, je voudrais qu'on écoute tout d'abord Marc Blondet,
17:13 qui est l'avocat de ces jeunes gens, il a répondu sur la détention provisoire.
17:20 – On ne peut pas justifier la détention provisoire par ce risque de pression, etc.
17:25 La pression, il me semble que depuis hier, elle est plutôt médiatique,
17:28 elle est plutôt dans l'autre sens.
17:31 Voilà, ça ne se justifie pas quant au risque de renouvellement,
17:36 en ce qui concerne mon client, c'est une plaisanterie.
17:38 D'abord, ils contestent les faits, et puis faudrait-il être imbécile
17:41 pour renouveler, pour qu'on ait des faits de même nature
17:45 dans les 15 jours qui précèdent votre jugement au fond ?
17:48 Ça n'a absolument pas de sens.
17:50 – Deuxième intervention de M. Blondet,
17:52 cette fois sur le profil des prévenus,
17:55 et notamment s'il y avait un lien politique, si c'était des militants politiques.
17:59 – Ça émanait d'une casserolade, assus.
18:02 La dizaine d'individus qui est allé agresser le petit neveu de Brigitte Macron,
18:06 c'était après une casserolade.
18:08 Donc une casserolade, c'est politique plutôt.
18:09 – C'est politique, mais quand je dis, ce qui nous intéresse,
18:12 c'est, sont-ce des militants d'extrême gauche ?
18:15 Sont-ce des militants, pourquoi pas, d'extrême droite ?
18:18 Et manifestement, ni l'un ni l'autre.
18:20 – Oui, quand notre reporter sur place a réussi à recueillir le témoignage
18:25 de ceux qui ont participé à cette agression,
18:27 mais qui ne sont pas en détention provisoire,
18:29 on sent bien effectivement qu'ils ne sont pas très clairvoyants
18:31 dans ce qu'ils ont fait.
18:33 Écoutez le profil des prévenus selon leur avocat.
18:36 – Il est ressorti des débats en garde à vue
18:39 que personne n'avait beaucoup de convictions politiques.
18:42 Ce qui choque le plus, c'est leur profil.
18:45 En fait, voilà, c'est tous des jeunes adultes, plus une mineure,
18:50 qui ont un parcours un peu chaotique, un peu cabossé,
18:53 qui ont des difficultés d'ordre psychologique pour la plupart.
18:58 Il y en a un qui est sous curatel, il y en a qui peut-être devraient l'être,
19:02 qui n'ont pas de boulot, qui sont un peu des…
19:05 comment dire… je dirais des recalés, qui sont des déclassés en tout cas,
19:11 on va dire ça, sans pour autant qu'il y ait un combat politique de leur part,
19:15 au loin de là.
19:15 – Donc ça c'est intéressant ces éléments-là,
19:18 et la dernière chose que je voulais vous faire écouter avant la pause,
19:20 c'est que s'est-il passé ce soir-là selon, là encore, la version de leur avocat ?
19:25 – Évidemment qu'on ne peut pas retirer toute connotation politique
19:29 dans ce qui s'est passé, mais ce qui s'est passé ce soir-là,
19:34 c'est qu'il y a eu un appel sur des réseaux sociaux,
19:37 disant "Rassemblement devant la mairie à 20h",
19:42 qui était l'heure prévue de l'allocution du président,
19:45 mais ce qui s'est passé après en tout cas,
19:48 c'était en aucun cas du mécontentement par rapport à ce qu'il avait pu dire.
19:52 Bon, ça ne s'est pas passé comme ça.
19:55 Bien sûr que c'est le fait déclencheur, voilà.
19:57 Ils auraient pu aussi se réunir, je crois, le soir de la finale de la Coupe de France,
20:01 enfin je ne sais pas qui a provoqué cette réunion,
20:05 et voilà, a priori en tout cas c'était une manifestation
20:08 qui n'était pas autorisée, qui était un peu hors cadre quoi.
20:12 – Bon, on va en parler évidemment.
20:13 – Ils sont quand même allés agresser le petit-neveu de Brigitte Macron
20:16 et d'Emmanuel Macron, parce que c'est leur petit-neveu,
20:18 donc ça n'aurait pas été la même chose si c'était le soir de la finale de la Coupe de France.
20:21 – Et ça ne dit pas grand-chose de leur engagement politique,
20:23 de se dire qu'ils sont des militants.
20:24 – Non mais par contre, il y a une responsabilité politique,
20:26 quand vous avez M. Prud'homme qui chante devant le siège de Renaissance,
20:29 Louis XVI, on l'a décapité, Macron, on a recommencé,
20:32 Thomas Porte, député LFI, qui était hier sur une chaîne info concurrente
20:35 pour dénoncer cette agression, alors que lui-même,
20:37 il posait avec la tête d'Olivier Dussopt sur un ballon sous son pied,
20:41 ces gens-là ont une responsabilité dans le climat de violence
20:44 et de tension qu'on traverse actuellement.
20:46 – Ils ont peut-être une responsabilité,
20:47 mais vous écouterez également les témoignages de ceux qui ont agressé
20:51 et qui ont été relâchés, manifestement en faute de preuve, M. Trudieu,
20:55 et vous verrez que ce profil est loin d'être des militants construits
21:01 et intellectualisés, cortiqués, si vous me permettez ce mot.
21:07 – Mais ils sont quand même allés chercher ce petit neveu.
21:08 – Mais on marque une pause, ça vous ennuie pas ?
21:10 – À condition que vous me certifiez qu'on en reparle après.
21:13 – J'ai besoin de garanties.
21:16 – Vous n'offrez pas vous-même toujours toutes les garanties.
21:19 – À toute.
21:23 – Il est 20h31, Adrien Spiteri pour le rappel des titres.
21:27 [Musique]
21:30 Du nouveau dans l'affaire de l'agression du petit-neveu de Brigitte Macron,
21:34 les trois auteurs présumés sont placés en détention provisoire
21:37 jusqu'à leur procès renvoyé au 5 juin.
21:40 Les prévenus sont trois hommes âgés de 20, 22 et 34 ans.
21:44 Pour rappel, Jean-Baptiste Tronieux a été roué de coups
21:47 en marge d'une manifestation contre la réforme des retraites,
21:50 lundi soir à Amiens.
21:52 Le taux de chômage reste stable au premier trimestre, 7,1%
21:57 selon les chiffres publiés par l'INSEE aujourd'hui.
22:00 Le nombre de chômeurs atteint 2,2 millions de personnes en France.
22:04 Le taux d'emploi des 15 à 64 ans atteints sont plus haut niveau depuis 1975.
22:11 Et puis c'est le match que tous les amateurs de football attendent.
22:14 Manchester City reçoit le Real Madrid ce soir
22:17 pour une place en finale de la Ligue des champions
22:20 ou d'envoi à 21h sur Canal+.
22:23 Le vainqueur de la rencontre affrontera l'Inter Milan.
22:26 Les Nerazzurri se sont qualifiés hier.
22:29 - Les trois hommes soupçonnés d'avoir agressé le petit neveu
22:32 de Brigitte Macron dorment ce soir en prison.
22:35 Et je voulais vous faire écouter les interventions
22:39 de ceux qui étaient avec eux.
22:41 Les agresseurs qui ont été relâchés parce que faute de preuves,
22:47 soit qu'ils n'ont pas participé à l'agression.
22:51 - Ils n'avaient pas les mêmes antécédents aussi.
22:53 - Oui, mais même s'ils avaient été reconnus coupables,
22:56 sans doute seraient-ils inquiétés par la justice aujourd'hui.
22:59 C'est pour ça que le mot agresseur, je le retire,
23:02 c'est des témoins de l'agression qui étaient avec ceux qui ont agressé.
23:08 Je voudrais qu'on écoute la première personne,
23:10 parce que c'est intéressant d'écouter qui sont-ils.
23:12 Et on arrive à se faire un avis très rapidement sur ces hommes en l'occurrence.
23:20 - Il y a un de mes collègues qui est encore en garde à vue à cette heure-ci,
23:25 a mis deux poubelles devant Jean Tronieux.
23:28 Et en fait, Jean-Baptiste Tronieux est sorti
23:31 et a plaqué carrément mon collègue à terre.
23:35 Et lui, pour se défendre, il lui a mis quelques coups.
23:38 - J'ai demandé des preuves, des caméras, tout ça.
23:42 Il ne m'a pas donné de données. Alors pour moi, il n'y a rien.
23:45 Côte cassé et nez cassé, pour moi, désolé,
23:49 il est resté debout toute la nuit.
23:51 Pour moi, il n'est pas cassé.
23:52 À un moment, un côte cassé, il est resté allongé toute la nuit.
23:56 Excusez-moi de dire ça. En plus, il ne peut pas marcher.
23:58 Pour moi, il n'y a rien.
24:00 - Voilà deux témoignages qui éclairent sur leur profil.
24:04 Et on voit peut-être une difficulté, tout simplement,
24:06 de vivre ou de s'insérer dans la société française.
24:10 - Je ne crois pas, eu égard à ce que disait l'avocat
24:12 et ce qu'on entend là, qu'on a affaire à des militants politiques
24:15 avec une conscience politique qui agissent en tant que tel.
24:19 C'est-à-dire que globalement, faire l'amalgame,
24:20 alors faire l'amalgame entre des discours qui peuvent inciter
24:23 à ce que des personnes qui ont parfois des problèmes,
24:25 même mentaux peut-être, vont aller agresser.
24:27 - Oui, parce qu'il y avait une personne sous curatel
24:29 et une autre qui pouvait l'être.
24:30 - Une personne sous curatel. Donc par conséquent,
24:32 ces personnes-là, effectivement, l'élément déclencheur
24:34 de discours excessifs ou d'appel à la haine
24:37 d'un certain nombre de chefs politiques, c'est très dangereux.
24:40 Maintenant, on ne peut pas mettre un signe égal
24:41 entre un certain nombre de militants politiques
24:43 qui vont revêtir un gilet ou un gilet jaune ou le gilet de la CGT
24:46 pour aller là où le président se déplace
24:48 et effectivement cette bande qui doit être traduite
24:51 parce que ce qu'elle a fait est absolument acquisitable.
24:52 - Moi, sur ce que j'ai entendu, disons-le,
24:54 j'ai entendu des gens qui me paraissent un peu perdus.
24:56 - Je pense. - Je vais le dire comme ça.
24:58 - Peut-être des profils sociologiques un peu complexes.
25:00 - Je ne sais pas si c'est...
25:01 - À partir du moment où des politiques, des responsables politiques
25:03 tiennent un discours qui crée un climat de violence,
25:06 ça aboutit à ce qu'ils lâchent les chiens, en réalité.
25:10 C'est ça, c'est la formule qu'avait employée Mitterrand à une certaine époque.
25:13 Ils ont lâché les chiens.
25:15 À partir du moment où vous commencez à brûler l'effigie du président...
25:17 - C'est un tout autre contexte.
25:19 - C'était pour le suicide ?
25:20 - C'était pour le suicide.
25:22 - Oui, mais il y avait un climat...
25:23 - Ce n'était pas "ils ont lâché les chiens", c'était "lâchés aux chiens".
25:26 - Oui, enfin...
25:28 - Enfin, vous avez compris...
25:30 - Mais non, c'est pas la même chose.
25:31 - Ils ont lâché les chiens, c'est pas...
25:32 - Ils ont lâché aux chiens, vous avez compris.
25:34 - Ce que je voudrais vous dire,
25:37 j'ai bien compris que ce n'étaient pas des grands intellectuels,
25:40 mais ils sont dans une mouvance.
25:42 Je constate simplement, quand il s'agit de l'agression du maire de Saint-Brévin,
25:48 on ne sait pas qui a brûlé l'incendie,
25:53 mais tout de suite, on a parlé, et sans doute à juste titre, de l'extrême droite.
25:58 Là, je suis désolé, et les types sortent d'une casserole,
26:02 les casseroles, c'est plutôt l'extrême gauche.
26:04 Donc, ce sont...
26:06 - Est-ce qu'on peut vraiment, Gilles-William,
26:07 donner une orientation politique à cette agression ?
26:09 Ça me paraît complexe.
26:10 - Ceux qui ont livré aux chiens...
26:12 - Je constate simplement qu'on est plus veloce à affirmer l'extrême droite
26:20 à Saint-Brévin-Lépin, alors qu'on est d'une très grande prudence
26:23 lorsqu'il concerne la casserole.
26:24 - Oui, mais on en parlera tout à l'heure de Saint-Brévin.
26:27 - Non, mais je ne parle pas de Saint-Brévin.
26:28 - Ah, ne dites-le quand même.
26:29 - Mais non.
26:30 - La phrase...
26:31 - C'est très exact, le vœu d'Brigitte Macron.
26:32 - C'est très exact.
26:33 - Il y a quand même une volonté d'aller trouver quelqu'un proche du président.
26:36 - La phrase de François Mitterrand exacte était
26:38 "Ceux qui ont livré aux chiens l'honneur d'un homme".
26:41 - C'est ça.
26:42 - Écoutez Jean-Alexandre Tronieux, on a frôlé la catastrophe.
26:45 - Un plusien avec les autres s'est rapproché de mon fils,
26:50 elle lui a mis une belle droite dans la mâchoire.
26:53 Puis les dix autres se sont déchaînés sur lui.
26:58 Les coups ont plu d'un peu partout.
27:01 Il a pris quatre ou cinq uppercuts.
27:05 Il a eu une ou deux côtes de cassés.
27:07 Au scanner cérébral, il y a un hématome dont on espère que ça restera bénin.
27:12 Là, on a frôlé la catastrophe.
27:13 Pourquoi j'ai accepté d'en parler aux médias aujourd'hui,
27:16 c'est que vraiment, on a poussé le bouchon trop loin
27:19 et c'est inadmissible et intolérable.
27:21 - Les deux personnes que vous avez écoutées tout à l'heure,
27:24 on va les réentendre à l'instant.
27:25 Et c'est très, très intéressant ce que vous allez entendre.
27:28 Parce que voilà comment ils vivent, Emmanuel Macron.
27:31 Je vous assure, ça peut même faire peur.
27:33 Ce qu'ils disent et pourquoi ils réagissent par rapport à leur perception.
27:38 Où il dit, Emmanuel Macron a la belle vie.
27:41 Il a la belle vie.
27:42 Je vous assure, ça fait peur d'une certaine manière,
27:45 parce que ce sont des citoyens, ce sont des gens qui votent,
27:47 ce sont des Français, etc.
27:48 Et leur motivation, effectivement, peuvent nous surprendre.
27:52 Écoutez ces deux sons que j'ai trouvé très, très intéressants.
27:55 - On a tous quand même un symbole de la famille Trudeau,
27:59 du coup plus brésil que Macron.
28:02 Et voilà, on voudrait bien se faire entendre,
28:05 on voudrait bien que Macron, à un moment ou à un autre,
28:06 vienne dans sa propre ville natale.
28:09 - Pour Macron, il a la belle vie, excusez-moi de dire ça.
28:12 Macron, il... J'ai regardé, hein.
28:14 Macron, il est là pour aller boire un petit verre au bar.
28:19 Il est là pour faire un petit voyage.
28:21 Il est là pour faire tout.
28:23 Mais nous, on lui demande des choses, il n'est pas là.
28:27 Et lui, il est là pour les riches.
28:28 Et pour les pauvres, il n'est pas là.
28:30 - Bon, pourquoi c'est intéressant ?
28:31 Parce que cette personne qui parle là,
28:34 elle ne vient jamais sur un plateau de télévision.
28:37 On ne l'entend jamais, on ne l'invite jamais.
28:41 Mais c'est la France.
28:43 - Il y a des gens qui font bouillir la colère, je suis désolé.
28:47 - Non mais vous avez évidemment raison.
28:49 Mais ce que je veux vous dire,
28:51 c'est que nous, on ne se rend peut-être pas compte
28:54 comment nos messages sont perçus,
28:56 comment ce que nous disons est perçu.
28:57 La personne qui est là, c'est la France.
29:00 C'est une partie de la France.
29:01 - C'est le degré zéro quand même.
29:02 - Mais vous avez tort.
29:04 - Je pense qu'on ne peut pas dire ça.
29:05 - Vous avez tort parce que le président,
29:06 il va boire un coup, il fait son petit voyage,
29:08 c'est le degré zéro ça.
29:09 - Pardonnez-moi, pardonnez-moi.
29:11 - Sur une perception, il y a plein de gens
29:13 qui n'ont pas agressé un membre de la famille présidentielle.
29:15 - Je pense qu'il y a plus de gens comme ce monsieur
29:17 que comme vous.
29:18 - Je ne crois pas, enfin j'espère que non.
29:20 - Qui l'a éduqué à la haine ?
29:22 Qui a éduqué ce type à la haine d'après vous ?
29:25 - Mais je ne peux pas répondre à cette question.
29:27 - Moi je vous dis que c'est l'extrême-gauche qui a éduqué.
29:29 - Non, non, non, non.
29:31 - Mais si on n'en parle pas.
29:32 - Il a pris de bons exemples.
29:35 Brûler les effigies, simuler la guillotine.
29:39 - On ne parle pas de cette France-là.
29:40 - Mais, ah bon, parce qu'ils ne sont pas sensibles à ça.
29:43 - Bien avant les bêtises de la France informiste.
29:45 - Je vous en prie.
29:46 - Si je peux m'exprimer, c'est la France silencieuse,
29:48 effectivement, c'est la France qui fait la sécession du vote.
29:51 C'est la France des Gilets jaunes qui, en partie, dit,
29:56 enfin, en tout cas, peut-être les premiers Gilets jaunes,
29:58 c'est une France envieuse,
29:59 mais parce que les politiques sont démagos depuis 40 ans.
30:03 C'est cette France-là qu'on entend.
30:04 - Non, mais là, il y a de la passion triste, il y a des rancœurs,
30:06 il y a du ressentiment, il y a de la jalousie, il y a de la haine,
30:09 il y a tout ce que vous voulez.
30:10 - On a aussi un président qui a été...
30:11 - Dans ces témoignages-là.
30:12 - On a un président qui a été aussi pyromane
30:14 et qui a aussi parfois mis un peu de feu sur le feu.
30:17 - Non, moi je ne vais pas dire ce...
30:19 - Non, mais parce que quand le président...
30:21 - Je vais vous dire pourquoi je ne vais pas là-dessus,
30:23 parce que vous mettez l'idée qu'il y aurait une forme de responsabilité
30:28 d'Emmanuel Macron sur ce qui est arrivé à Amiens.
30:31 - Non.
30:32 - Et je pense qu'il ne veut pas aller sur ce terrain-là.
30:34 - Pour être très clair, non.
30:35 - Je pense.
30:36 - Pour être très clair, non, il n'a aucune responsabilité.
30:38 - À la moindre.
30:39 - Mais je pense qu'à son niveau, quand il s'exprime,
30:42 il ne pense pas toujours à cette France qui s'est enceignée.
30:45 - Mais il ne la connaît pas, c'est autre chose.
30:47 - Voilà, il ne la connaît pas.
30:48 - Il ne la connaît.
30:49 - D'ailleurs, c'est très intéressant, je peux vous le dire.
30:51 Écoutez Charles de Courson, je le dis pour Benjamin Nau,
30:55 on devait écouter d'abord Carl Oly, mais écoutez Charles de Courson,
30:58 ce qu'il dit, parce que lui-même met une pièce dans l'idée
31:02 qu'Emmanuel Macron, au fond, est responsable de la colère, de la haine de ce pays.
31:08 Bon, alors il peut être responsable des colères de ce pays,
31:11 il n'est pas responsable, évidemment, des violences physiques de ce pays.
31:15 Mais écoutez ce que dit Charles de Courson, qui lui-même semble vouer
31:20 une forme d'hostilité viscérale au président Macron.
31:26 - Je crois que le président Macron a du mal à comprendre
31:30 pourquoi il suscite non pas de l'hostilité, mais de la haine
31:34 dans une large partie du pays.
31:36 - Pourquoi alors ? Dites-le nous.
31:38 - Vous savez, moi j'étais allé sur les barrages des Gilets jaunes,
31:43 j'en connaissais beaucoup, et je discutais avec eux,
31:47 pourquoi ils étaient là, quelles étaient leurs revendications,
31:51 leurs demandes, etc. Et ce qui me frappait, c'était la violence
31:55 des propos à l'égard du président de la République.
31:58 Et j'en disais "mais pourquoi vous le haïssez à ce point ?"
32:02 Et ils me répondaient tous la même réponse,
32:05 ils me disaient "parce qu'il nous méprise".
32:07 - Vous avez vu qu'il a répondu à ça, Emmanuel Macron ?
32:09 - Il n'a pas répondu à ça.
32:11 - Il a récusé tout procès en mépris, il dénonce ce qui lui est reproché,
32:15 et il dit que non, au contraire, il écoute les Français,
32:17 peut-être qu'il y va un peu fort parfois, dit-il.
32:19 - Non, non, mais quand les gens vous haïssent,
32:23 il faut toujours se demander pourquoi.
32:25 - Mais ça peut être une haine irrationnelle aussi, Charles de Courson.
32:28 - Est-ce que c'est pas lié à mon attitude, etc.
32:31 Et le président, semble-t-il, ne veut pas comprendre pourquoi.
32:35 - Mais selon vous, pourquoi ?
32:37 - Quand il a des paroles aussi blessantes, si vous voulez,
32:40 est-ce que c'est digne d'un chef d'État de dire,
32:44 quand on parlait des moyens de lutte contre la pauvreté,
32:48 disant "les pauvres, ça nous coûte un pognon de dingue".
32:51 On dit pas des choses comme ça.
32:53 Enfin, c'est une méconnaissance totale des réalités sociales.
32:56 - La question qu'on peut se poser, et là, il y a deux versions,
32:59 est-ce qu'Emmanuel Macron est haï comme les autres présidents ?
33:02 Nicolas Sarkozy, François Hollande ont parfois été détestés.
33:05 Et c'est vrai, et c'est indépendant de l'affaire Damien.
33:09 Il y a, semble-t-il, un rapport entre les Français et Emmanuel Macron
33:15 qui n'est pas le même dans la détestation, dans l'instabilité, dans la haine
33:19 qu'il y avait avec François Hollande, qu'il y avait avec François Mitterrand,
33:22 qu'il y avait avec... - Il est moins impopulaire que François Hollande à l'époque.
33:25 - Non mais, Pascal, il n'y a pas le même rapport,
33:28 parce qu'il n'y a pas la même patine politique, pour la simple et bonne raison,
33:31 qu'avant être élu président de la République, il n'avait aucun mandat électif.
33:34 Il n'a jamais été maire, il n'a jamais été député,
33:37 il n'a jamais été dans une permanence où il a entendu tout le monde la misère
33:40 et les doléances du peuple. - Mais après les Géants jaunes, il a quand même été...
33:43 - C'est une question de personnalité. - Mais oui, mais ça, ça vous donne une patine.
33:47 - Je ne suis même pas d'accord avec vous, parce que, prenons l'exemple de Brigitte Macron,
33:51 qui n'a pas une patine politique, et il n'empêche qu'elle a un rapport,
33:56 manifestement, à l'opinion publique qui est complètement différent.
33:59 - Oui, mais enfin, elle n'est pas exposée en permanence.
34:01 - Ça n'empêche pas de voir son petit neveu se faire démolir.
34:03 - Elle n'est pas exposée en permanence, elle n'a pas de mandat.
34:05 - Pardon, on voit bien que, d'abord, la société, elle a changé.
34:09 On ne peut pas comparer ce qui se passait il y a cinq ans avec maintenant.
34:14 Ce n'est plus la même société, elle est infiniment plus violente,
34:17 il y a plein de choses qui ont changé.
34:20 Mais moi, je trouve ça insupportable, les paroles de M. de Courson, je suis désolé.
34:23 Moi, je n'ai jamais voté Macron, je préfère me faire couper en morceaux
34:26 plutôt que voter Macron. - Oh !
34:28 - Ah oui ! Ni la première fois, ni la deuxième fois.
34:31 - En même pas. - Exagérons pas, quand même.
34:33 - En même pas, je veux dire. - Mettons que...
34:35 - Je trouve que... - Là, c'est de la haine, là.
34:37 - Là, oui, vraiment, c'est... - Ah non, je suis...
34:40 Sur le plan politique, c'est un adversaire.
34:43 Mais je ne le vis pas comme un ennemi et je ne supporte pas...
34:46 - Mais de là à préférer être coupé en morceaux, cher...
34:48 - Bon, alors mettons que je me sois laissé emporter par ma colère légitime.
34:52 Mais quand j'entends M. de Courson m'expliquer,
34:55 tenter d'une certaine manière de légitimer la violence
34:59 sur le petit neveu du président de la République,
35:02 c'est pour moi le début du commencement d'une justification.
35:06 - Je pense que sans justifier, si je peux dire,
35:09 sans justifier en aucun cas ce qui s'est produit,
35:12 on peut quand même faire la généalogie de la haine dans ce pays
35:15 et dire qu'Emmanuel Macron est peut-être d'ailleurs comptable
35:17 de plusieurs décennies de haine que suscitent
35:20 les élites politiques ou mondialisées de ce pays.
35:22 Et en faire l'analyse sans le soutenir,
35:25 c'est peut-être intellectuellement un exercice qui est intéressant.
35:27 Je pense que la haine anti-Macron dépasse Macron.
35:30 Je pense qu'il y a une haine viscérale,
35:32 et on l'entend dans les prises de parole excessives
35:33 qu'il y a pu y avoir des gilets jaunes ou autres,
35:35 c'est une haine contre les banquiers, c'est une haine contre la finance,
35:37 c'est une haine contre les riches, c'est une haine contre...
35:39 - Il y a quelque chose de personnel.
35:42 - Dans la France, elle est bien. Dans la France, la France ne va plus bien.
35:45 - C'est un signal que la France ne va pas très bien.
35:47 - Quand la France, elle est bien, il n'y avait pas autant de haine.
35:49 Il n'y avait pas autant de haine contre les élites.
35:51 - Oui. On vous citera que Charles de Gaulle,
35:55 il y a eu 5 attentats ou 10 attentats contre lui, etc.
35:59 - Il y a eu des attentats que Giscard a été appelé Louis XV,
36:01 que François Mitterrand a été détesté,
36:03 que François Hollande n'a pas pu se représenter, etc.
36:07 - Il y avait même des formes antigaullistes,
36:09 mais cela dit, il a été rappelé au pouvoir quand même pour remettre de l'ordre
36:12 après la Deuxième Guerre mondiale, après la guerre d'Algérie.
36:15 C'était quelqu'un qui a remis la France en marche et en ordre.
36:19 Là, on a plutôt l'impression qu'on est dans une désintégration totale.
36:22 - En tout cas, il y a quelque chose de différent avec Emmanuel Macron,
36:26 mais évidemment, il ne faut pas le lier à ce qui s'est passé hier.
36:31 En tout cas, il n'en est pas le responsable et il faut être clair là-dessus.
36:35 Saint-Brévin, parce qu'il nous reste 7 minutes,
36:37 autrement on ne va pas parler de Saint-Brévin.
36:39 - Un mot de la démocratie, c'est ça.
36:41 Le vrai sujet, c'est que le peuple a le sentiment d'être dépossédé de sa souveraineté
36:44 et que le président n'a pas de majorité
36:46 et qui en plus ne laisse pas aller au bout le débat quand même à l'Assemblée nationale.
36:50 Donc le peuple se dit...
36:51 - Et attention à l'article 40 qui arrive.
36:53 - C'est ça qui nous méprise.
36:54 - Mais là, l'article 40, ça va être une déflagration.
36:58 - Ils n'y arriveront pas à l'article 40, Pascal.
37:00 Il faut dire effectivement...
37:01 - Ça, c'est le 8 juin.
37:02 Ils veulent bloquer la majorité.
37:05 - La proposition du groupe Lyott qui propose d'abroger la réforme des retraites
37:09 ou du moins la mesure d'âge sur les 64 ans.
37:11 Mais l'article 40 qui peut le déclencher,
37:13 c'est ce qui permet de rendre inconstitutionnelle une proposition de loi
37:17 parce qu'elle mettra en danger les finances de l'État.
37:20 C'est le président de la commission des finances de l'Assemblée nationale
37:23 et qui est le président de la commission des finances de l'Assemblée nationale ?
37:26 C'est Éric Coquerel, LFI.
37:28 - Vous êtes sûr de ça ?
37:29 - Oui, parce que j'étais à l'Assemblée hier.
37:31 Je me suis vraiment fait expliquer la procédure en long et en large.
37:33 C'est lui qui a l'article 40 dans ses mains.
37:35 Donc il ne va pas actionner l'article 40, Éric Coquerel de LFI.
37:38 Donc effectivement, c'est brandi par la majorité qui va de plateau en plateau.
37:41 - Je croyais qu'il y avait un autre moyen.
37:42 - Alors peut-être qu'un autre moyen existe.
37:44 - Je me demandais s'il n'y avait pas un autre moyen.
37:45 - Mais pas par le truchement de l'article 40.
37:46 - Saint-Brévin, aujourd'hui.
37:48 Saint-Brévin, alors c'est extraordinaire parce que M. Moraise est le maire de Saint-Brévin.
37:53 Il a parlé d'attentat.
37:55 Mais surtout, ce qu'il a dit du préfet de Loire-Atlantique, c'est invraisemblable.
37:58 Il a dit que le préfet était aux abonnés absents.
38:01 - Il avait menti.
38:02 - Alors je vous propose d'écouter ce qu'il dit sur le préfet.
38:07 C'est absolument incroyable.
38:09 Et Benjamin Nauje lui dit, c'est le deuxième son que nous avions imaginé de passer.
38:15 Le premier, c'est où il raconte ce qui s'est passé le soir et un attentat.
38:18 On n'a pas forcément le temps de l'écouter.
38:20 Mais ce qu'il dit sur le préfet, qui s'appelle Didier Martin, je crois, qui est le préfet de Loire-Atlantique,
38:25 est tout à fait étonnant.
38:26 - Et sur le sous-préfet aussi.
38:27 - Et il le met en accusation.
38:29 Écoutez M. Moraise.
38:31 - Je fais un courrier au préfet demandant en fait un soutien de l'État
38:37 parce que c'est vrai qu'on se sentait un petit peu au niveau de la commune de Saint-Brévin démunis.
38:42 On avait l'impression de se retrouver seul.
38:45 Courrier revenu sans réponse.
38:48 Quand il dit qu'il a organisé des réunions publiques, je ne sais pas, de la part d'un préfet,
38:53 mentir effrontément en public, c'est quand même important.
38:59 Je ne sais pas, il représente l'État.
39:01 Il sait très bien qu'il n'a pas organisé de réunions publiques.
39:04 On a toutes les preuves.
39:06 Si je lui ai demandé la date, il ne pourra pas en fournir. Il n'en a pas fait.
39:10 - Moi je trouve ça d'une gravité extrême. Il est maire d'Hiver-Droite.
39:14 Donc le maire, tout le monde aujourd'hui l'applaudit à l'Assemblée nationale,
39:17 dit c'est formidable, il faut le défendre.
39:19 - Le RN ne l'applaudit pas. Il a réagi d'ailleurs.
39:22 - Et vous avez un maire qui dit "j'ai prévenu le préfet, il ne m'a pas répondu".
39:26 Et ça c'est l'État français.
39:28 - Mais il a envoyé des courriers qui sont restés lettres mortes.
39:31 - Si c'est vrai.
39:32 - Quand il a demandé une protection policière, le sous-préfet lui a répondu.
39:35 C'est ce qu'il racontait ce matin, j'étais à cette audition.
39:37 Vous savez, je reçois des menaces tous les jours, je suis menacé tous les jours,
39:40 ce n'est pas grand chose monsieur le maire.
39:42 Cet homme, on a brûlé sa maison, il aurait pu y rester quelque part.
39:45 Il a fait aussi un parallèle avec Samuel Paty.
39:47 Il a dit "j'ai été abandonné" comme Samuel Paty a été abandonné.
39:50 Heureusement pour lui, le dénouement n'est pas du tout le même.
39:52 Mais franchement, tout le monde était estomaqué par son audition ce matin.
39:55 Et il vient de sortir de Matignon, il est avec Elisabeth Borne,
39:58 il vient de sortir de sa réunion avec la première ministre.
40:00 - Dès qu'il a fait l'hiver, tu t'aperçois, tu dévoiles le tapis et tu dis
40:03 "cet État ne fonctionne plus".
40:05 C'est ça que tu te dis, que ce soit à l'affaire Paty, que ce soit à l'école,
40:08 que ce soit dans n'importe quel sujet, tu te dis "mais que font ces gens ?"
40:12 - Ils ont commis une erreur d'appréciation.
40:14 - Pas qu'une.
40:15 - Il préfère...
40:16 - Non mais là il ment.
40:17 - Alors écoutez, le deuxième...
40:19 - Il a sous-estimé le risque, voilà.
40:21 - Il a sous-estimé, il y a une maison qui est brûlée,
40:23 enfin tu as un maire, il est depuis 20 ans.
40:25 - Il a sous-estimé le risque, c'est ce que je veux dire.
40:26 - Alors à ce moment-là, s'il a fait des erreurs, il y a un moment,
40:28 il doit avoir des sanctions.
40:29 - À mon avis, ça va arriver.
40:30 - Alors écoutez le deuxième passage, où il parle d'une réunion avec le sous-préfet cette fois,
40:36 et les gendarmes.
40:37 - Les préfets de terrain, je les appelle parfois les petits hommes gris.
40:41 Mais en fait, il ne faut pas qu'il y ait un souci,
40:45 parce que si tu as besoin de rien, ils sont là.
40:47 Mais quand tu as besoin d'eux, manifestement, ils ne sont pas présents,
40:51 en tout cas en cette affaire.
40:52 Donc écoutez ce deuxième passage du maire de Saint-Brévent.
40:57 - Une autre réunion a été organisée trois jours après, le 10 février,
41:03 avec le commandant de gendarmerie, qui regroupe en fait tout le pays de Ré,
41:07 notamment les gendarmeries importantes de Saint-Brévent et de Pornic,
41:12 et monsieur le sous-préfet, que nous avions convié.
41:14 À cette réunion, j'étais avec ma première adjointe,
41:19 qui elle aussi avait pris pas mal de coups sur Riposte Laïque,
41:23 et puis mon adjointe aux affaires scolaires.
41:26 Puisque bien entendu, elle, en s'occupant des écoles,
41:31 bien entendu, elle avait été confrontée à ce collectif.
41:37 Et lors de cette réunion, donc on a rappelé au sous-préfet tout ce qui s'était passé,
41:42 voilà, et je peux vous assurer qu'on a été quand même très très surpris.
41:48 Le sous-préfet nous a tout simplement dit, mais les menaces,
41:52 vous savez, moi j'en ai tous les jours des menaces.
41:55 Le commandant de gendarmerie, vous savez, c'est pas grand chose,
41:59 ce sont simplement des menaces, voilà, c'est de l'intimidation,
42:03 ça ne sert à rien de déposer plainte, de toute façon on ne fera rien,
42:07 c'est la liberté d'expression.
42:08 Donc quand ils sont repartis de cette réunion,
42:10 on s'est retrouvés tous les trois avec mes deux adjointes,
42:14 et je vous dirais qu'on était un peu dépité, un peu choqué,
42:16 en fin de compte, de ce qu'on avait entendu.
42:18 Et là on s'est aperçu qu'on se retrouvait totalement débunis,
42:22 un seul, abandonné par les services de l'État,
42:25 et qu'on allait devoir continuer à affronter, en fin de compte,
42:29 cette montée en puissance de ce collectif.
42:32 J'ai fait une erreur tout à l'heure, parce que j'ai dit que Didier Martin
42:36 était le préfet de Loire-Atlantique, il ne l'est plus depuis le 30 janvier.
42:40 Il est le nouveau secrétaire du ministère de l'Intérieur,
42:43 pour tout vous dire, monsieur Martin,
42:44 et c'est désormais monsieur Fabrice Rigoulet-Rose
42:47 qui est le préfet de Loire-Atlantique.
42:50 Donc j'en suis absolument désolé, je ne pensais pas que le préfet avait changé.
42:54 Bon voilà ce qu'on pouvait dire ce soir sur ce sujet.
42:57 Je pense qu'il va...
42:59 Le témoignage du maire de Saint-Brévin va faire des vagues.
43:02 Non seulement il va quitter son poste de maire, son mandat de maire,
43:06 il va quitter la commune de Saint-Brévin,
43:08 il va aussi quitter la France lors du temps d'une croisière,
43:10 il va prendre le large au sens propre comme au sens figuré.
43:13 Et là il était avec Elisabeth Borne et Dominique Faure.
43:15 Très intéressant ce qu'a dit Dominique Faure la semaine dernière,
43:17 qui s'est fait recadrer ensuite par la Première ministre.
43:18 Elle avait dit "l'État avait été à la hauteur",
43:20 ministre en charge de la ruralité.
43:21 Bon on a bien vu aujourd'hui que l'État n'a pas du tout été à la hauteur.
43:23 Ça c'est le moins qu'on puisse dire.
43:24 Non assistant, sa mère en danger.
43:25 Une dernière image et je salue Charles Biettry
43:29 qui se bat, vous le savez, en ce moment contre la maladie de Charcot.
43:32 Je l'ai eu cet après-midi, Charles Biettry, vraiment je le salue.
43:35 Il a eu une surprise extraordinaire puisque tous ceux qui ont travaillé,
43:39 pas tous ceux, mais beaucoup de ceux qui ont travaillé avec lui
43:41 et c'est Sacha Nokovitch de Journal l'Équipe
43:44 qui a posté cette petite carte, cette image.
43:48 Eh bien c'est dommage parce qu'on ne voit pas assez,
43:51 si on pouvait agrandir un peu cette image.
43:54 Je préfère.
43:55 Charles Biettry, eh bien il a reçu, son épouse lui avait organisé,
43:59 hier ou avant-hier, je crois, une surprise dans un restaurant à la Trinité.
44:02 Il pensait aller déjeuner et manger une crêpe
44:04 et il est tombé sur tous les gens qu'il avait formés,
44:07 avec qui il avait travaillé.
44:08 Alors il y a Éric Bénard, il y a beaucoup de journalistes,
44:13 évidemment, qui sont, je vais vous les citer d'ailleurs,
44:17 tous les journalistes puisque je les ai notés.
44:21 Beaucoup de journalistes qui étaient à Canal pendant toute cette époque-là.
44:27 Il y a Grégoire Marcot, tombé en tueur, bien sûr.
44:29 Il y a Christophe Josse, il y a notre consoeur Nathalie Yaneta,
44:32 il y a Marie Patrux, Éric Bénard, bien sûr je l'ai dit.
44:36 Et c'était une vingtaine de journalistes qui ont fait cette belle surprise à Charles.
44:40 Ils sont allés le voir à Carnac.
44:41 Il se bat, il m'a dit qu'il avait battu ce matin son record
44:45 parce que chaque matin il fait du vélo.
44:47 C'est une maladie éprouvante, mais il est effectivement dans un optimisme parfois
44:54 et dans une énergie tout à fait sidérante.
44:58 Donc on le salue et on l'accompagne,
45:01 en tout cas on lui souhaite dans ce combat-là toute l'énergie qu'il faut.
45:06 Vincent Farandez est là.
45:08 Vincent, il est 20h55. On est en retard.
45:11 Bonsoir Pascal, bonsoir à tous.
45:12 Ce soir on va revenir sur la condamnation évidemment de Nicolas Sarkozy
45:16 qui n'a pas manqué de faire réagir notamment sur votre plateau ce matin
45:19 entre Henri Guaino, Laurent Geoffrin ou encore Éric Nolot.
45:22 Les suites également de deux affaires, l'agression de Jean-Baptiste Tronieux
45:26 et également la fusillade à Villerupte.
45:28 Et puis en fin d'émission, parce que c'est votre fête aujourd'hui,
45:30 cher Pascal, donc bonne fête à vous.
45:31 Vous aurez l'honneur d'écouter le nouveau titre de Shakira.
45:34 Pourquoi Shakira et Sabine Pascal ? Non.
45:36 Non mais c'est pour vous offrir un petit cadeau pour votre fête, cher Pascal.
45:40 On l'a souhaité hier, c'est pas la même chose que ça se souhaite la veille.
45:43 On l'a fait hier, on le fait aujourd'hui.
45:46 Il n'est pas encore en toute l'année la Saint-Pascal.
45:48 Je redis bonjour à Pascal Holmette, qui est Holméta, qui nous écoute ce soir
45:53 et qui m'a envoyé un petit message pendant cette émission.
45:56 Bonsoir à tous les Pascal, et les Pascal-e.
45:58 Ben oui.
45:59 Ben oui parce que…
46:00 Et les Pascalines aussi.
46:01 Et les Pascalines si vous voulez, bien sûr.
46:03 Bon, Kylian Salé était avec nous aujourd'hui.
46:07 Henri de Meyrinder était à la réalisation.
46:09 Guillaume Vinour était à la vision.
46:11 Merci à Rodrigue Leprado qui était au son.
46:13 L'excellent Benjamin Naud, toujours.
46:15 Robin Piette était là.
46:17 Kylian Salé, toutes ses émissions sont à retrouver sur CNews.
46:20 Et puis bravo à Julien Pasquet qui avait traversé du désert,
46:23 mais qui ce soir a remporté le fameux challenge de 19h.
46:27 Bon, il est encore loin au tableau, puisqu'il a une dizaine de points de retard,
46:32 mais il a gagné.
46:34 Il était assez triomphant.
46:36 Oui, parce que d'abord c'est une sensation qu'il éprouve rarement.
46:40 Il faut lui laisser.
46:42 Bonne soirée, bonne soirée, et à demain.
46:45 [Rires]