• l’année dernière
Les démissions au sein de la police nationale et de la gendarmerie atteignent des niveaux record, selon un rapport de la Cour des comptes publié le 13 avril dernier. Nombre d’entre eux partent rejoindre la police municipale.

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Transcription
00:00 Après 22 ans de carrière dans la police, Vincent, enquêteur, jette l'éponge.
00:05 Et il envoie déjà des CV dans le secteur privé.
00:08 Même si je trouve un salaire inférieur et malgré le fait que je partirais en retraite plus tardivement,
00:14 si je trouve, j'y vais et j'y vais les yeux fermés.
00:16 Si Vincent n'est pas encore officiellement parti, d'autres n'ont en revanche pas hésité à déjà franchir le cap.
00:22 Ainsi en 2022, près de 2500 départs n'avaient pas été anticipés dans la police, 3000 dans la gendarmerie.
00:29 Dans le viseur de ces forces de l'ordre qui abandonnent, la réforme de la police judiciaire,
00:34 le manque de moyens humains et financiers ou encore la procédure pénale jugée trop complexe.
00:40 Notre crainte, et ce n'est pas qu'une crainte malheureusement, sinon on ne chercherait pas à partir,
00:44 c'est d'être noyé sous le nombre de dossiers et puis de voir la police tirée vers le bas.
00:49 Ce qui est déjà arrivé dans pas mal d'administrations, que ce soit l'hôpital ou autre.
00:54 Parmi les reconversions privilégiées, les polices municipales considérées comme plus attractives et plus rémunératrices,
01:01 cet ancien officier de police judiciaire est devenu policier municipal il y a deux ans.
01:06 Moi j'ai pu négocier mon entrée en police municipale directement avec le maire.
01:10 On a discuté de mon salaire avant que j'arrive et meilleur cadre de vie bien évidemment,
01:15 puisque là c'est pour vous donner une idée. Moi je commence à 8h du matin et à 15h je suis chez moi.
01:21 Face à ces griefs, la police nationale multiplie les campagnes de recrutement,
01:26 en espérant pouvoir inverser la tendance dans les prochaines années.

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