Retrouvez La drôle d'humeur de Camille Lavabre dans la Bande Originale sur France Inter et sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-chronique-de-camille-lavabre
Category
😹
AmusantTranscription
00:00 - Merci d'avoir Camille !
00:02 (Applaudissements)
00:04 - Bonjour à tous !
00:06 - Bonjour Camille !
00:08 - Eh ben ça fait quasiment un mois...
00:10 - Eh ben...
00:12 - Eh ben ça fait quasiment un mois que je suis pas venue.
00:14 Alors je sais que les auditeurs vont se dire "Ah bon ?"
00:16 Voilà.
00:18 Et autant vous dire qu'il s'en est passé des choses en un mois.
00:20 Je me suis beaucoup déplacée.
00:22 J'ai pris 22 trains, 40 RER, 56 métros
00:24 et même un cheval.
00:26 Oui oui, un cheval.
00:28 Et je suis partie en balade équestre avec Alexis le Rossignol.
00:30 C'était son idée,
00:32 que j'ai acceptée, pour une fois qu'il me proposait pas
00:34 d'aller visiter un Ehpad pour rencontrer ses fans.
00:36 (Rires)
00:38 Et manger gratos.
00:40 Et alors que dire de cette journée en centre-équestre ?
00:42 Eh bien disons que si j'ai déjà passé
00:44 un bon moment dans ma vie, c'était pas ce jour-là.
00:46 Voilà.
00:48 Et pourtant ça s'est joué un peu, je dirais à peu près
00:50 une crise d'angoisse près, finalement.
00:52 On est parti en balade accompagnée
00:54 avec l'éleveur de chevaux du centre-équestre.
00:56 Alors, adorable, mais too much name-dropping.
00:58 Ça veut dire trop de name-dropping.
01:00 (Rires)
01:02 Le name-dropping, vous savez, c'est quand on pense être
01:04 quelqu'un d'important en disant qu'on connaît des gens importants.
01:06 Par exemple, Nagui, il aime bien dire qu'il me connaît.
01:08 Et ben là,
01:10 l'éleveur...
01:12 Là l'éleveur, il s'arrêtait pas, quoi.
01:14 "Ah, vous faites de la radio ?"
01:16 "C'est marrant, moi j'ai mon dentiste, le voisin de sa soeur
01:18 il était au lycée avec Didier Bourdon, il paraît qu'il est adorable."
01:20 Alors, le rapport entre la radio
01:22 et Didier Bourdon, pfff, ma foi,
01:24 disons à peu près le même qu'entre Bruno Le Maire
01:26 et la littérature. Ou qu'entre
01:28 l'Eurovision et la musique.
01:30 Ou entre Bruno Le Maire et l'Eurovision.
01:32 Ou entre un spéculoos et Bruno Le Maire.
01:34 Ou entre un spéculoos et un spéculum. Vous inquiétez pas, il en reste que 32.
01:36 (Rires)
01:38 Ou entre un spéculoos dans un spéculum sur Bruno Le Maire. Bref,
01:40 beaucoup de... très peu de rapports, finalement.
01:42 Après, je dis ça, mais franchement,
01:44 c'est humain de faire du name-dropping pour se mettre en valeur.
01:46 Moi, par exemple, pour m'intégrer ici dans l'équipe,
01:48 direct, j'ai dit à Leïla que je connaissais le patron du bar.
01:50 (Rires)
01:52 - Et donc, c'est là, entre
01:54 Didier Bourdon et Philippe Lachaud.
01:56 Mon cheval, oui, mon cheval s'appelait Philippe Lachaud.
01:58 - Ah, non ! - Oui.
02:00 Mais en fait, c'est une race mexicaine,
02:02 donc ça se prononce
02:04 "Philippe Lachaud".
02:06 (Rires)
02:08 Et donc, c'est là que s'est déclenché ma crise d'angoisse.
02:10 J'ai littéralement paniqué sur Philippe Lachaud.
02:12 (Rires)
02:14 J'étais complètement
02:16 flippée parce que j'avais aucune maîtrise
02:18 sur lui, en fait. Il faisait ce qu'il voulait de moi.
02:20 D'un coup, il partait tout seul au galop.
02:22 Moi, j'étais là, le visage rouge,
02:24 violet, le corps qui bégayait sur son dos,
02:26 en train de gueuler. "Mais attends, moi, con de poney !"
02:28 Ventoline en main. Mais rien à foutre,
02:30 il continuait son délire, ce loup.
02:32 Et après ça, je me suis dit "Mais franchement, ça sert
02:34 à quoi d'être sur un cheval, aujourd'hui ?"
02:36 Je veux dire, avant qu'il y ait les voitures et les vélos,
02:38 ok, ça servait à quelque chose. C'était la belle époque,
02:40 pas de pollution, pas de surpopulation.
02:42 Bon, les femmes n'avaient pas beaucoup de droits, mais on avait des super légumes.
02:44 (Rires)
02:46 Mais maintenant, les gens,
02:48 pourquoi ils prennent du plaisir à monter
02:50 à cheval ? Pour se sentir en connexion
02:52 avec l'animal, c'est ça ? Mais gars, si tu veux faire
02:54 qu'un avec l'animal, fais comme Florent Pagny,
02:56 mets des chemises en cobra
02:58 et ne nous fais pas chier.
03:00 Ah, et aussi, je me demandais,
03:02 quand on voit un policier à cheval, est-ce que le cheval
03:04 est aussi policier ? Genre, est-ce que c'est un
03:06 duo ? Ou alors, quand le policier descend,
03:08 le cheval redevient un citoyen
03:10 lambda et lui aussi, il peut se faire contrôler
03:12 en fonction de sa couleur, etc.
03:14 Après, ça doit faire bizarre de se faire arrêter
03:16 dans la rue par un cheval. Mais un vrai cheval,
03:18 je parle pas de moi quand j'ai mis des talons.
03:20 (Rires)
03:22 Pour en revenir à ma crise de panique,
03:24 en fait, je crois que ce qui m'a le plus dérangée,
03:26 c'est cette histoire de rapport de domination.
03:28 C'est-à-dire que j'étais censée dominer l'animal,
03:30 mais c'est l'animal qui m'a dominée.
03:32 Et après, réflexion, je me demande qui de nous deux
03:34 était le plus légitime à dominer l'autre, en fait.
03:36 En fait, si ça se trouve, lui, le cheval, il était peut-être
03:38 juste saoulé que je sois sur son dos, normal, il me connaît
03:40 même pas. Non, mais perso, si je pars
03:42 me faire une petite balade en prairie et que d'un coup,
03:44 j'ai un humain que je connais ap'
03:46 qui me chevauche sans me demander mon avis,
03:48 je suis pas sûre d'être douce et docile.
03:50 Donc c'est là que j'ai compris qu'en fait,
03:52 les chevaux, ce sont des femmes comme les autres.
03:54 Quand des inconnus leur montent dessus sans leur consentement,
03:56 ils se rebellent. Alors pardon pour le
03:58 name-dropping, mais je peux vous dire que moi, je connais
04:00 Phil Plachaud, et bah putain, il a du caractère.
04:02 (Applaudissements)
04:06 - Alors Camille Laval, je sais pas pour le spectacle,
04:08 mais en tout cas, tu seras au théâtre le 25.
04:10 - Mais oui ! - Oui, oui, tout à fait.
04:12 - Avec François Vincent Teddy. - Quel théâtre ?
04:14 - Le Palais des Glaces, avec François Vincent Teddy.
04:16 - Pour la maîtresse de mon fils. - Oui, mis en scène par Nicolas Briançon.