Jobs étudiants - La drôle d'humeur de Camille Lavabre

  • l’année dernière
Retrouvez La drôle d'humeur de Camille Lavabre dans la Bande Originale sur France Inter et sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-chronique-de-camille-lavabre
Transcript
00:00 C'est Camille !
00:02 *applaudissements*
00:04 Bonjour tout le monde !
00:06 Bonjour Camille !
00:08 Alors Audrey, Alexandra Lamy, je suis ravie de vous recevoir et Chloé Jouanet encore plus,
00:14 puisqu'on a déjà bossé ensemble !
00:16 Ah vraiment ? Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
00:18 Ah non, pas du tout, j'étais sapienne au lycée !
00:20 Au collège, pardon !
00:22 Oui, j'étais sapienne au collège, c'était mon job étudiant de l'époque,
00:26 enfin un de mes trois jobs étudiants de l'époque,
00:28 puisque j'étais à la fois pionne, baby-sitter et ouvreuse dans un théâtre,
00:32 c'est-à-dire que je déchirais des ados, des enfants et des tickets !
00:35 *rires*
00:37 Et quelle époque mes aïeux, quelle époque !
00:39 L'époque où je me demandais "qu'est-ce que je vais devenir ? Comment vais-je payer mon loyer ? Il est sympa Nagui ?"
00:44 Le tout en surveillant des enfants au parc, des ados en perme et des vieux en couche.
00:50 Oui, je vous ai pas précisé mais c'était un théâtre du 8ème.
00:53 Je fréquentais donc trois générations en même temps, et trois générations,
00:58 c'est trois raisons de se rendre compte que finalement, le réchauffement climatique n'arrive peut-être pas si vite.
01:03 Mais surtout, c'est ce qui m'a fait réaliser qu'à chaque fois qu'il faut aller affronter des gens que tout le monde déteste,
01:08 et ben c'est les jeunes qu'on envoie ! Ou les précaires ! Enfin, jeunes et précaires, c'est un pléonasme.
01:12 Non mais c'est vrai, envoyer des jeunes en pleine forme pour aller affronter des gens que tout le monde déteste,
01:16 la version extrême de ça, ça s'appelle la guerre !
01:19 Moi, c'est les gamins et les vieux, mon grand-père c'était les Allemands, alors qui a le plus de mérite ?
01:23 Tu n'en sais rien ! Je dis juste que les Allemands, en attendant, ils faisaient mieux leur nuit quoi !
01:28 Non, en vérité, les jobs étudiants, c'est tellement une période clé dans la vie.
01:34 Et en même temps, un peu absurde, c'est le moment où tu dois te construire un avenir professionnel,
01:38 c'est-à-dire que tu travailles au moment où tu es censé apprendre.
01:41 Non mais c'est quand même dingue quand tu y penses !
01:43 Entre deux chapitres de ta thèse sur les attendus épistémologiques de la pensée néo-marxiste,
01:48 tu dois aller sur une plage et gueuler "chouchou, baigné !"
01:51 Et bien sûr, en parallèle, tu dois aussi choisir tes amis pour la vie,
01:55 faire ton éducation sexuelle, tester toutes les drogues pour savoir quel est ta préférée.
01:59 C'est du boulot !
02:01 À part ça, j'en ai fait plein d'autres des jobs étudiants !
02:08 J'ai été caissière dans un hypermarché, serveuse dans un bar et même vendeuse dans un sex-shop.
02:14 Bon, évidemment, parfois je m'en mêlais les pinceaux.
02:16 Un jour, il y a une cliente du bar qui m'a demandé un allongé, je lui ai dit "non, désolée madame,
02:19 on ne peut pas modifier la taille".
02:22 J'ai aussi fait des crêpes dans une cafétéria.
02:24 Un soir, j'ai rejoint une copine après ma journée de travail,
02:26 et elle m'a dit "ouah, t'es bronzée dis donc !"
02:28 Et en fait, non, pas du tout, c'était l'huile qui était donc restée incrustée sur mon visage.
02:32 L'huile de la journée !
02:33 Je passais mes journées dans le grayon, mais on rigolait bien dans ce job étudiant.
02:36 D'ailleurs, je dis "job étudiant" depuis tout à l'heure,
02:38 mais en vérité, il ne faut pas oublier que pour certains, c'est aussi des jobs tout courts.
02:41 Et ça, on n'en parle jamais.
02:43 Ah si, pardon, on en a parlé 3 minutes pendant le Covid.
02:45 On les a remerciés d'être en première ligne, on a fait "ouais, bravo, c'est super, vous êtes au top !"
02:49 Et puis on est retournés faire du pain.
02:51 Donc à la suite de ça, ils ont demandé s'ils pouvaient être un peu mieux payés.
02:54 Du coup, on leur a mis une vitre.
02:55 Du coup, on les voit toujours, mais on ne les entend plus.
02:57 Enfin, tout ça pour dire que j'étais la pionne de Chloé Johanné,
02:59 et que, comme toutes les pionnes, moi aussi, je rêve de devenir un jour une reine.
03:03 Merci !
03:06 Merci !
03:09 Camille, il est 9, 10, 11 novembre, à Marseille.
03:12 À Marseille, maison à domicile !
03:14 À domicile !

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