Karine Pialle, mère de cinq enfants, a disparu depuis le 27 mars dernier. Elle a été vue pour la dernière fois quittant son domicile dans le lieu-dit de la Malnoue, en Vendée. Un départ volontaire selon son mari, qui a signalé sa disparition le 1er avril. Un important dispositif a été mis en place pour retrouver la mère de famille.
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00:00 Bonjour Frédéric Rager, vous êtes le maire de Machet, un élément important, c'est vous qui avez découvert le portable de la disparue.
00:07 Est-ce que vous pouvez nous raconter où et quand ?
00:09 Oui bonjour, écoutez le dimanche 9 avril, je me promenais avec mon épouse et sur un bord de route, on terminait notre balade,
00:22 j'ai découvert ce téléphone dans le fond du fossé qui d'emblée comme ça me paraissait relativement propre.
00:30 Dans un premier temps, on a pensé qu'il n'y avait que la petite couverture du téléphone, mais en le prenant, il était bien à l'intérieur.
00:38 Et là, on trouve un téléphone qui est parfaitement propre, sec et qui s'allume.
00:43 J'appuie sur le côté, il s'allume, il est verrouillé évidemment.
00:47 Il y a un premier élément qui m'interpelle, c'est que le téléphone est sans carte SIM.
00:51 Par contre, avec un niveau de batterie quand même très bon, ce qui pouvait laisser entendre qu'il n'y a effectivement pas très longtemps qu'il était là.
01:00 Il y a un détail aussi, je ne suis pas enquêteur, mais ça nous vient à l'esprit tout de suite, le téléphone étant parfaitement sec,
01:06 on pouvait très bien imaginer qu'il n'avait pas passé la nuit dehors évidemment puisqu'il aurait eu de l'humidité.
01:12 Et dans un second temps, en cherchant, parce qu'on a tout de suite pensé à un téléphone volé,
01:17 on a regardé à l'intérieur, il y avait une petite photo, une photo d'Eva Louise Pial, la fille aînée du couple que je connais,
01:26 puisqu'elle était à l'école de Maché en même temps que mes enfants.
01:29 Donc là, j'ai fait, j'ai dit à ma femme, j'ai dit on termine la marche et j'irai lui conduire tout à l'heure.
01:34 Je suis allé chez M. Pial pour lui porter et il était absent.
01:40 Donc je suis allé voir les voisins d'en face avec qui je pense qu'il entretenait un peu de relations pour leur demander si ils savaient où il était
01:47 ou s'ils pouvaient me donner ses coordonnées. Donc je leur ai expliqué que j'avais trouvé ce téléphone et qu'il fallait que je lui rende.
01:54 Donc ils l'ont appelé, me l'ont passé. Et là, M. Pial me dit effectivement, ça doit être le téléphone de ma femme.
02:01 Et il me dit, elle a quitté le domicile il y a quelques semaines. J'ai dit, mais quitté le domicile, comment ça ?
02:09 Elle a fait un abandon de foyer. C'est vrai que comme ça, d'emblée, un téléphone sans carte SIM, un abandon comme ça de foyer.
02:17 J'ai dit, mais vous l'avez signé à la gendarmerie ? Il dit oui, j'ai signalé un abandon de foyer à la gendarmerie.
02:22 Bon, j'ai demandé son code de déverrouillage pour m'assurer vraiment qu'il était, qu'il leur appartenait ce téléphone, ce qu'il m'a donné.
02:29 Il s'est ouvert. Donc je l'ai refermé. Je l'ai mis dans sa boîte aux lettres et je l'ai informé d'ailleurs que j'alertais la gendarmerie quand même sur cette trouvaille.
02:38 Donc j'ai alerté la gendarmerie aussitôt pour leur dire que je venais de trouver un téléphone sans carte SIM.
02:44 Est-ce que vous pouvez nous dire où vous le retrouvez exactement ? Dans quelle zone ? Ce qu'il y a autour et à combien de kilomètres on est du domicile ?
02:52 Écoutez, à combien de kilomètres on est du domicile ? J'en sais trop rien. Peut-être 2-3 kilomètres, facile.
02:57 C'est sur la RD40 qui traverse la commune, qui joint, je l'ai dit, la 4 voies qui relie Chaland à Rossurion. Donc dans un fossé. Voilà.
03:11 Vincent Ventighem a une question à vous poser.
03:13 On a lu notamment dans certains médias que l'endroit où vous avez retrouvé ce téléphone était proche d'une zone où il y a des départs de covoiturage.
03:21 Est-ce que c'est quelque chose que vous pouvez confirmer ou infirmer ? Parce qu'on peut évidemment imaginer qu'elle aurait pu prendre un véhicule à ce moment-là.
03:30 Est-ce que vous avez des informations là-dessus ?
03:32 Écoutez, les informations, il n'y a pas de mal à les trouver. Il y a effectivement un air de covoiturage qui est juste au-dessus, à 500 mètres, à peine.
03:41 Oui, donc vous nous donnez cette information sur la localisation du téléphone portable.
03:45 Vous êtes surpris de l'état parce qu'en effet il est chargé, il est sec, alors que vous dites, je crois comprendre qu'il a plu, la nuit était humide et que c'est étonnant qu'il soit dans cet état-là.
03:54 Il n'a pas plu du tout cette journée-là. Il faisait très beau. La seule chose, je dis qu'un téléphone, si effectivement il était resté toute la nuit dans le fossé,
04:03 on imagine qu'il y aurait de la condensation sur l'écran, ce qu'il efface contre terre. Mais il n'a pas plu.
04:08 Et ensuite, vous le remettez au gendarme sans regarder ce qu'il y a à l'intérieur. Est-ce que vous connaissiez...
04:13 Non, je l'ai mis dans la boîte aux lettres de monsieur Pial et c'est les gendarmes qui l'ont récupéré ensuite.
04:20 Oui, les gendarmes l'ont pas directement récupéré, d'accord. Vous le mettez d'abord dans la boîte aux lettres, c'est ça que je n'avais pas compris.
04:26 Et c'est lui qui l'a remis au gendarme.
04:28 Tout à fait.
04:29 D'accord, c'est un point important aussi.
04:31 Non, les gendarmes sont venus.
04:33 Oui, mais c'est les gendarmes ensuite qui l'ont récupéré par son intermédiaire.
04:36 Oui, tout à fait.
04:39 Encore une question, on en a plusieurs évidemment à vous poser.
04:43 A quel point vous connaissez la famille ? Vous avez dit qu'une de vos filles connaissait un des enfants qui réside au domicile.
04:51 Est-ce que vous connaissez directement la disparue ?
04:55 Non, il y a un de mes fils qui est à l'école en même temps.
04:59 Mais non, la disparue, je ne la connais pas, je ne sais même pas si je l'aurais reconnu, si je l'avais croisé.
05:05 M. Pial, on le voyait très très peu, c'est une famille qu'on ne voyait quasiment jamais.
05:11 Je vous dis encore une fois, on les avait rencontrés, on avait échangé avec eux il y a entre 12 et 15 ans,
05:17 à la naissance de leur deuxième enfant qui avait un petit handicap.
05:21 Et à l'époque, on avait échangé sur des prises en charge de transport vers des établissements spécialisés
05:25 ou en tout cas des recherches de financement, des choses comme ça.
05:27 Depuis, rien du tout. C'est une famille avec qui on n'a eu aucun problème, absolument rien, rien, rien.
05:33 J'ai rencontré M. Pial l'année dernière en mairie pour un dossier d'urbanisme qui n'avait rien à voir avec ça, évidemment.
05:38 Sorti de là, rien du tout. C'est des gens qui finalement n'étaient pas vraiment intégrés dans le cœur du bourg,
05:45 enfin ils ne vivaient pas dans le cœur du bourg de Maché.
05:47 Ils venaient par moments, en tout cas M. Pial, à l'épicerie faire ses courses.
05:50 Pour le reste, ils n'étaient pas vraiment, j'allais dire, vraiment concernés par le tissu associatif local.
05:57 Il n'y avait pas de présence vraiment importante de cette famille dans le cœur du bourg.
06:01 - Et avez-vous été directement interrogé ensuite par les enquêteurs ?
06:05 - Écoutez, je suis allé faire une déposition, c'est tout à fait normal pour la découverte de ce téléphone.
06:13 Et après, c'est tout.
06:15 - Ce que je comprends bien, c'est que quand vous découvrez le téléphone portable, au moment où vous le découvrez,
06:23 on est le 9 avril, et nous, selon nos informations, on sait que la disparition a été signalée par le mari le 3 avril.
06:29 Vous, c'est à ce moment-là que vous apprenez que cette femme a disparu.
06:33 Ce n'est pas connu dans votre ville, même si ça a été signalé.
06:37 La famille n'a pas dit aux habitants qu'il fallait peut-être organiser des battues ou autre pour la retrouver ?
06:44 - Non, écoutez, non, non, moi je ne le savais absolument pas.
06:49 D'ailleurs, M. Pial lui-même, quand je lui ai vous téléphone pour le téléphone,
06:53 il ne m'a pas paru être quelqu'un d'inquiet.
06:57 En tout cas, il ne parlait absolument pas de disparition inquiétante, il m'a seulement parlé d'abandon de foyer.
07:02 C'est vrai que les abandons de foyer, il y en a sûrement d'autres.
07:05 Et tant qu'il n'y a pas d'inquiétude particulière des proches, les gens ont le droit aussi de partir un temps.
07:13 Là, aujourd'hui, on comprend bien que ce n'est pas de ça dont il s'agissait.
07:17 Mais en tout cas, M. Pial ne m'a pas fait état, lorsque je l'ai eu au téléphone pour lui remettre le téléphone de sa femme,
07:22 de quoi que ce soit comme inquiétude particulière.
07:24 Vous dites, on comprend bien maintenant que ce n'est pas de ça qu'il s'agissait,
07:27 mais ça faisait déjà deux semaines qu'elle avait disparu, quand vous découvrez le téléphone portable.
07:32 Ben oui, sûrement, peut-être, mais en tout cas, moi je n'en avais pas entendu parler auparavant.
07:37 Vous n'en aviez pas entendu parler. Ce témoignage est quand même très intéressant, Vincent Vantighem.
07:41 En effet, il nous raconte la réapparition surprenante du téléphone portable.
07:46 Le maire tout de suite se dit, c'est bizarre, un téléphone dans cet état, à cet endroit-là, c'est étrange.
07:51 En effet, il y a ce dont vous parliez tout à l'heure, il y a une zone de covoiturage à côté,
07:55 c'est un élément de plus, on ne sait pas vers quoi ça nous achemine.
07:59 Ce témoignage, à la fois, nous raconte que le téléphone a été retrouvé,
08:02 que c'est une pièce importante pour l'enquête, on ne sait pas ce que son étude a apporté,
08:06 et que le mari, deux semaines après la disparition de sa femme, est encore persuadé qu'elle s'en est allée volontairement.
08:12 Effectivement, c'est un témoignage qui vient apporter beaucoup de questions.
08:17 Vous l'avez dit, l'histoire de ce téléphone, que faisait-il là, à si tenter que Karine Pial soit partie dans le sud de la France ?
08:26 Pourquoi son téléphone se retrouve dans un fossé à 2 km du domicile ?
08:30 C'est ce qu'elle a appris le covoiturage.
08:31 Et puis l'une des interrogations qui affleurent aussi avec ce témoignage,
08:36 c'est que finalement, le mari n'a parlé à personne, deux semaines après de sa disparition.
08:40 On peut imaginer que si jamais ça arrive à tout un chacun, on va aller voir les voisins,
08:44 on va aller voir les commerces, on va aller voir les choses aux alentours pour savoir si quelqu'un l'a vu.
08:48 Si quelqu'un disparaît à 16h30 en plein milieu d'une après-midi dans un petit village,
08:52 on peut aller voir dans la rue si elle n'est pas là, s'il n'y a pas eu un accident.
08:55 Et on se rend compte que 15 jours après, le maire du village, on est ici dans une petite zone,
08:58 il n'y a pas beaucoup d'habitants, on est je crois sur une commune qui doit compter 1500 habitants,
09:02 le maire n'en était pas informé.
09:04 Donc soit le mari était déjà convaincu que sa femme était partie parce qu'elle voulait partir,
09:10 et il n'avait pas cherché plus loin, soit il y a quelque chose d'autre derrière.
09:13 - Qu'est-ce qu'on sait du couple en lui-même ?
09:16 - Pour l'instant, on ne sait pas grand-chose parce que les investigations débutent à peine.
09:20 On sait que c'est une famille recomposée, c'est-à-dire que Karine Pial avait deux enfants d'une précédente union,
09:25 elle en a eu trois avec son époux, ils vivaient dans cette maison,
09:29 et visiblement, en tout cas selon les premiers éléments et les premières déclarations,
09:32 ils étaient séparés mais ils avaient décidé de rester tous les deux sous le même toit,
09:37 notamment pour les enfants, pour le bien des enfants.
09:39 Il faut le rappeler qu'il y a deux enfants qui sont âgés de 12 et 14 ans,
09:42 une fille de doux gens et un garçon de 14 ans qui a un léger handicap, qui souffre de surdité,
09:47 et sa maman s'occupait beaucoup de lui justement pour l'aider à surmonter ce handicap dans le cadre de ses études.
09:53 Il était scolarisé en classe de cinquième,
09:55 puis on a quelques éléments sur le tempérament aussi de Karine Pial qui sont notamment apportés par sa sœur.
10:01 Elle est décrite comme quelqu'un d'assez discrète, effacé, casanière, voire même peureuse.
10:05 Sa sœur a cette expression, elle dit "elle n'irait pas braver l'aventure,
10:11 elle n'irait pas dehors pour braver l'inconnu".
10:13 Et partir sans ses enfants.
10:15 Et surtout elle dit "elle ne partirait jamais sans ses enfants".
10:18 Il n'empêche que c'est la version du mari, c'est que justement elle est partie parce qu'elle voulait voir autre chose.
10:25 Donc qui dit vrai, qui dit faux.
10:27 On voit le fils aîné à l'écran, elle est très casanière, elle aime sa maison,
10:30 elle est même un peu trouillarde et je ne l'imagine pas partir comme ça, surtout sans ses enfants.
10:34 On est tous très inquiets, vous parliez de la sœur, on va justement l'écouter.
10:39 C'est une maman présente au quotidien pour ses enfants, sa famille, sa maison.
10:45 Elle est heureuse, elle n'est pas quelqu'un qui va braver comme ça, partir.
10:49 Je pense qu'il lui est arrivé quelque chose.
10:51 Je pense qu'il lui est arrivé quelque chose, c'est ce que dit la sœur.
10:56 A quel point le téléphone qui a été retrouvé peut-il aider aujourd'hui l'enquête ?
11:00 Je pense que le téléphone est dans les mains de l'Institut de recherche de la gendarmerie depuis sa découverte.
11:08 D'abord pour regarder les traces qu'il peut y avoir dessus,
11:11 parce qu'on sait qu'il a été touché par le maire, il a été touché par son mari.
11:15 Après on va regarder si on trouve des ADN ou des empreintes,
11:20 surtout qu'il avait l'air d'être en parfait état, il est sec, c'est important.
11:24 Par contre c'est interpellant de savoir qu'un téléphone qui est censé être resté dans la nature pendant plusieurs jours,
11:31 le maire le décrit comme étant très propre et sec.
11:34 Et la batterie rechargée ?
11:36 On va regarder la météo, mais je pense qu'entre le moment où elle a disparu et le moment où il a été retrouvé,
11:42 il y a bien dû y avoir un moment ou un autre de la pluie.
11:45 Après la batterie recherchée, là aussi, les techniciens vont regarder un téléphone comme ça,
11:51 combien de temps sans être utilisé il peut tenir chargé.
11:56 Et puis ensuite ils vont voir avec les opérateurs, parce que cette carte SIM est partie,
12:01 si elle a été réutilisée dans un autre téléphone, on va le savoir.
12:05 Ce téléphone a une mémoire, il va être sondé,
12:09 et au niveau géolocalisation, je suppose qu'on va savoir à quel moment il a pu bouger de ce fossé.
12:17 Mais tout ça est quand même assez intriguant.
12:20 Oui, l'affaire est intriguante, et puis on sait comment se mène ce genre d'enquête,
12:26 ou en tout cas quelles sont les premières questions.
12:28 C'est vrai qu'on s'interroge tout de suite sur le lien entre la femme et le mari.
12:32 Par définition, on sait que le mari est toujours le premier suspect.
12:36 Oui, j'irai l'entourage d'une manière générale,
12:38 mais ce qui est intéressant quand même, c'est le cheminement procédural de ce dossier.
12:42 Puisqu'au début, quelques temps après que la disparition ait été signalée,
12:47 le parquet décide d'abord d'ouvrir une enquête préliminaire
12:51 uniquement pour des faits de disparition inquiétantes.
12:54 Et puis on apprend qu'il y a tout juste un mois maintenant,
12:58 on est sur une ouverture d'informations judiciaires pour des faits d'enlèvement et de séquestration.
13:03 Donc là, on n'est plus du tout dans la même chose.
13:05 Il y a un degré qui vient d'être atteint et une attention criminelle, semble-t-il.
13:11 Même si la procureure nous le disait encore ce matin,
13:15 la procureure de La Roche-sur-Yon, Emmanuel Lépicier,
13:18 pour l'instant, évidemment, elle ne va pas dire autre chose,
13:20 mais aucune piste n'est écartée, aucune piste n'est privilégiée
13:24 entre la thèse criminelle ou la thèse du départ volontaire.
13:29 Oui, mais certainement, aujourd'hui, c'est son positionnement et c'est le discours qu'elle tient,
13:33 mais ce qu'on peut voir dans des affaires similaires, d'ailleurs amplement médiatisées,
13:37 on s'aperçoit que finalement, le facteur temps est extrêmement important
13:41 dans le cas d'une information judiciaire.
13:43 Ça vous fait penser à l'affaire Jubilat ?
13:45 On pourrait imaginer un parallèle, mais en aucun cas,
13:49 on a aujourd'hui des éléments qui permettent de le faire.
13:51 Néanmoins, une disparition, on sait que c'est les premières semaines,
13:55 voire les premiers mois, qui vont être absolument essentielles.
13:57 Frédéric Ragé, est-ce qu'il y a la volonté, maintenant, chez les habitants,
14:01 de rechercher cette femme ?
14:03 On sait que parfois, des débattus sont organisés.
14:05 Est-ce que ça va avoir lieu prochainement ou pas ?
14:07 Écoutez, je ne pense pas qu'on soit dans notre rôle d'organiser quoi que ce soit.
14:14 Moi, je suis prêt à aider et je suis persuadé que les Machéens aussi,
14:19 mais si tant est qu'on nous le demande, à un moment donné,
14:22 je me vois mal entamer quoi que ce soit au risque de venir perturber
14:26 l'enquête qui est en cours.
14:28 S'il y a des battus à faire ou s'il y a quoi que ce soit,
14:31 encore une fois, la Gendarmerie ou les enquêteurs viendront vers nous
14:34 et on fera tout ce qu'il faudra pour tenter de la trouver.
14:37 Mais je n'en prendrai pas l'initiative.
14:39 Et vous sentez qu'il y a une émotion particulière,
14:41 maintenant que ça se sait, maintenant que tout le monde sait
14:43 que cette femme, cette mère de famille, Karine Esquivillon, a disparu ?
14:48 Évidemment, évidemment.
14:50 Même si ce sont des gens qui n'étaient pas très connus,
14:53 on peut très vite comprendre qu'une femme qui plus est, est maman,
14:57 qui a complètement disparu et qui ne donne pas de nouvelles à ses enfants,
15:00 ça inquiète tout le monde.
15:02 C'est évident, ça perturbe grandement, puisque dans nos communes rurales,
15:06 on ne voit pas ça tous les jours, fort heureusement,
15:09 mais on a tendance à croire que ça arrive chez les autres,
15:12 dans les grandes villes, sauf qu'il n'y a pas de typologie particulière
15:16 sur les communes pour ce genre d'affaires et ça remue, évidemment, ça remue beaucoup.