Aristouy : « On ne fait pas mal à l'adversaire » - Foot - L1 - Nantes

  • l’année dernière
L'entraîneur de Nantes Pierre Aristouy a pointé du doigt le manque de courses à haute intensité de ses attaquants, samedi, après la lourde défaite contre Montpellier (0-3) en Ligue 1.

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Transcription
00:00 Le premier sentiment, c'est surtout pas du désarroi ou de la...
00:09 Comment dirais-je ?
00:10 Une sensation peut-être d'abandon ou quoi que ce soit.
00:15 C'est de la déception.
00:16 C'est une prise de conscience qu'il y a encore beaucoup de choses à faire.
00:21 Une prise de conscience qu'il y a une fragilité, une fébrilité mentale notamment qui nous
00:32 fait déjouer.
00:33 Et puis la sensation qu'on manque de confiance, de spontanéité pour s'engager totalement
00:43 et être précis dans ce qu'on entreprend.
00:45 Bien sûr, je mesure, j'ai suivi tous les matchs, je voyais bien ce qui se passait.
00:48 Après, j'ai envie de m'appuyer.
00:52 Je tombe de haut.
00:53 Si je tombe de haut, ça veut dire que je suis par terre et je ne m'enlève pas.
00:56 Il reste deux matchs.
00:57 Dire qu'on tombe de haut, je ne vois pas trop à quoi ça sert.
01:01 Je me rends compte qu'il y a du travail, évidemment.
01:04 Je ne suis pas complètement dupe.
01:06 Après, j'ai envie de m'appuyer aussi sur les quelques éléments positifs que j'ai
01:11 pu voir.
01:12 Il y en a eu quelques-uns.
01:13 Si vous êtes observateurs et honnêtes, vous noterez qu'on a plutôt bien démarré le match.
01:18 On a une première demi-heure qui est plutôt convaincante.
01:20 On essaie de récupérer les ballons hauts, on essaie de se créer des situations.
01:24 On manque un peu d'impact, on manque un peu de précision.
01:28 Ça, c'est clair.
01:30 Que ce soit sur le dernier geste ou l'avant-dernier, sur la dernière passe, sur la frappe au but.
01:34 On a frappé quelques fois au but, mais frappé pour frapper.
01:37 On a manqué de précision.
01:39 Malheureusement, dans ce genre de situation, dans ce type de contexte, on va dire qu'on
01:48 a fait le moindre faux pas, le moindre grain de sable derrière.
01:53 Ça change complètement le visage de l'équipe.
01:55 C'est le cas du premier but, sur une erreur importante de couverture à l'intérieur du jeu.
02:01 Et c'est surtout le cas du deuxième but qui arrive beaucoup trop tôt en deuxième mi-temps.
02:06 Sur des situations qu'on avait évidemment identifiées et plutôt bien contrôlées en
02:10 première mi-temps, les situations de contre-attaque de l'adversaire.
02:14 Je rappelle que Montpellier est une équipe qui marque énormément de buts.
02:16 Et notamment sur ces situations-là.
02:18 On avait plutôt bien contrôlé en première mi-temps, mais la deuxième mi-temps, de par
02:24 notre fragilité technique et le manque de précision, on leur a offert tout ce qu'ils
02:29 aiment.
02:30 Il y a des joueurs qui sont abattus, mais c'est plutôt positif d'être abattu après
02:37 un score pareil.
02:38 Et il y a des joueurs qui ont peur.
02:40 Et ça, c'est un problème par contre.
02:44 Donc le joueur abattu, il va rebondir.
02:46 Le joueur qui a peur, je ne suis pas sûr qu'il n'ait pas peur le week-end prochain.
02:49 Donc il faudra faire maintenant que je vois des choses.
02:52 Ce que j'avais vu à Toulouse était plutôt encourageant dans tout le plan mental.
02:57 Mais on était dans une configuration où on n'était pas devant nos supporters.
03:03 On était à l'extérieur, on était sur un bloc bas, on était proche, on était dense.
03:08 Et donc les insuffisances des uns et des autres pouvaient être un peu plus masquées, on va
03:13 dire.
03:14 Là, on est dans une configuration tout autre.
03:17 On se doit de créer des choses, d'avoir un esprit d'entreprise.
03:21 C'est ce qui se passe au bout d'une demi-heure.
03:23 Et puis on prend un but.
03:24 Mais derrière, il faut pouvoir avoir la personnalité de continuer, de maîtriser, de ne pas se cacher,
03:36 de ne pas être toujours derrière l'adversaire, de vouloir le ballon.
03:38 Quand on l'a, de prendre des initiatives, d'avoir la justesse technique pour pouvoir
03:42 avancer, pour pouvoir finir, pour pouvoir donner, d'avoir le contrôle des transitions,
03:47 d'avoir le contrôle des couvertures.
03:48 Je vous dis, en deuxième mi-temps, de par la situation, de par la configuration du match,
03:53 on retrouve un désordre total qui a manqué.
03:56 Je suis d'accord.
03:57 Je suis complètement d'accord.
03:58 C'est ce que j'ai dit à la mi-temps.
03:59 Notamment sur le côté droit de notre jeu, j'ai trouvé ça assez terne.
04:08 J'ai trouvé sur la première demi-heure, Simon et Merlin plutôt entreprenants.
04:15 Le côté droit, Blas-Santon a laissé un peu sur ma faim.
04:20 Il n'y avait effectivement pas de dépassement de fonction.
04:23 Il n'y avait pas de course dans le dos de la défense.
04:26 Il n'y avait pas de situation de menace de l'adversaire.
04:30 C'était assez plat.
04:31 Il y avait du contrôle jusqu'à 30 mètres du but adverse.
04:33 Et puis après, parfois de la précipitation et surtout pas assez de course tranchante.

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