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Amine Kessaci, président de l'association Conscience, a réagi aux différents règlements de compte survenus à Marseille : «aucune maman en voyant son enfant naître se dit "je rêve que mon fils finisse dans le trafic de stupéfiants"».

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Transcription
00:00 mais ce qu'il faut comprendre aujourd'hui, c'est qu'aucune maman,
00:02 en voyant son enfant naître, se dit "je rêve que mon fils finisse
00:05 dans le trafic de stupéfiants", aucune maman ne rêve de vivre ça.
00:08 Vous savez, moi, j'accompagne des mamans qui ont perdu leurs enfants,
00:10 qui pleurent au quotidien.
00:12 On peut pas juste se contenter de ce qui existe,
00:14 c'est pour ça que nous, on porte cette question de la légalisation,
00:16 on porte le débat, en tout cas, la question, elle est importante.
00:18 Mais aujourd'hui, ce qu'il faut comprendre,
00:20 c'est que nous, le 10 juin, par exemple, on va marcher,
00:22 on va être dans la rue,
00:23 on va montrer que cette question, c'est plus la question des quartiers nord,
00:26 que c'est tout Marseille qui est concerné par cette question,
00:29 que c'est tous les quartiers populaires,
00:30 que c'est tous les quartiers de la ville qui sont concernés,
00:32 on ne tue plus qu'eux dans les quartiers nord,
00:33 et je peux vous garantir que si l'argent coulait à flot,
00:36 l'état de nos cités irait peut-être mieux aujourd'hui,
00:38 et qu'il existe potentiellement des familles
00:41 qui bénéficient de cette économie parallèle, c'est une chose,
00:44 mais qu'en tout cas, quand des jeunes meurent,
00:45 quand des mamans voient leurs jeunes mourir,
00:47 il n'y en a aucune qui se dit "je rêve que mon fils prenne la suite
00:50 ou prenne la relève", c'est impossible.
00:51 Et on va marcher, on va condamner fermement ces réseaux,
00:54 les condamner pas pour dire que ces jeunes sont méchants,
00:57 les condamner pour se dire que ces jeunes méritent un avenir meilleur.
01:00 ...
01:03 [SILENCE]

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