Philippe Caverivière raconte sa sortie avec Bruno Le Maire chez Lidl : "Il était effaré dans les rayons !"

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Ce mardi 23 mai, Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, était l'invité d'Amandine Bégot sur RTL. Il est ensuite resté pour la chronique de Philippe Caverivière. Le chroniqueur a tout d'abord tenu à féliciter le ministre pour son roman, Fugue américaine : "C’est déjà votre 142e ouvrage, ça passe", lance-t-il.

Mais Bruno Le Maire n'est pas un inconnu pour l'humoriste. En effet, Philippe Caverivière a partagé le plateau de Quelle époque ! samedi soir avec lui. Et à l'entendre, une certaine familiarité se serait installée entre eux : "Avec Bruno tous les 4 jours nous faisons 'un point France'. Il aime se nourrir de ma vision, je suis un peu son Jacques Attali, un guide humble et effacé", révèle-t-il.

Par ailleurs, Philippe Caverivière a tenu à prendre la défense de Bruno Le Maire, taxé de déconnexion après ses déclarations sur l'inflation et ses quatre enfants à nourrir dans l'émission de France 2 : "On était chez Lidl samedi après-midi avec Bruno, il était effaré dans les rayons, 'c’est pas possible le prix des surimis !', 'C’est trop cher le camembert !', 'C’est trop élevé le poulet de Loué !'", aurait constaté le ministre.
Transcript
00:00 de Philippe Cavrivière.
00:02 7h56, Philippe Adam.
00:04 Oui, le maire a resté pour votre chronique.
00:06 Bonjour à tous et bienvenue dans d'autres émissions littéraires.
00:11 La petite papeterie.
00:13 Beaucoup de bons livres cette semaine. On commence par cet ouvrage étonnant,
00:16 écrit à quatre mains par Nicolas Sarkozy et Paul Bismuth.
00:19 Ça s'appelle "C'est pas nous qu'on a rien fait".
00:22 Et on retrouve le style brut de ces deux auteurs, un style oral qui rappelle Céline.
00:27 Céline Dion, hein ?
00:28 J'irai où tu iras et j'espère pas en zonzon.
00:31 Et puis un témoignage bouleversant, vraiment.
00:33 J'ai eu les larmes aux yeux également d'un sportif français.
00:35 "J'ai perdu la vue il y a quatre ans. Je n'ai rien osé vous dire".
00:39 C'est signé Benoit Paire, le tennis-man.
00:42 Ça explique plein de choses.
00:44 Et sentir pas mal, finalement.
00:46 Enfin, il y a votre livre, Bruno, "La fugue américaine".
00:49 C'est déjà votre 142e ouvrage. Ça passe.
00:52 On a adoré, à la petite papeterie, cette fugue américaine,
00:54 à ne pas confondre avec la fuite américaine,
00:57 c'est la fuite qui raconte les soucis nocturnes de Joe Biden.
01:00 Bon, allez, Philippe, je crois que vous étiez avec Bruno Le Maire
01:03 samedi soir pour l'émission "Quelle époque ?"
01:05 J'étais avec Bruno samedi, nous sommes ensemble aujourd'hui, mardi.
01:09 Car avec Bruno, tous les quatre jours, nous faisons un point France.
01:13 Il aime à se nourrir de ma vision.
01:15 Je suis un peu son Jacques Attali, un guide humble et effacé.
01:20 Nous parlons de l'état du pays, nous parlons de son avenir.
01:23 Et j'aimerais répondre au magazine "Le Point" qui imaginait Bruno au FMI.
01:28 Ce fut un temps envisagé, et malheureusement, ils ont lu le livre.
01:32 Bon, Laurent Florent Mamanbrun, les poutous sur le glamour,
01:35 ils ont dit "Vous êtes gentils, mais on a eu des escarts".
01:38 C'est pas que des bons souvenirs. Voilà, on fait une petite pause.
01:42 - Dites-moi, Philippe, comment va le pays ?
01:44 Comment vont Elisabeth Borne, Emmanuel Macron ?
01:46 - Alors, le président va bien, son séjour en Mongolie s'est bien passé.
01:49 Alors, on déplore juste une petite gafounette, trois fois rien.
01:52 Il a vu un monsieur qu'il a cru reconnaître. Il a lancé un joyeux "Et bonjour Jacques Langue".
01:56 C'est un ministre mongol.
01:58 Mais bon, les cheveux noirs, les yeux un peu bridés, on aurait tous fait l'erreur.
02:03 Elisabeth Borne va mieux.
02:05 Après la semaine CGT/CFDT, elle recevait hier les représentants du patronat.
02:09 Il y avait Geoffroy, rue de Bézieux, François Asselin de la CPME.
02:15 Ça déboule, ça se tape la pie, bise.
02:18 Ça fait un petit chat-bite à Geoffroy, une olive à François.
02:20 Ça se fout en parenthèse, les pieds sur la table, le petit mug avec le nom dessus.
02:24 C'est pas la même ambiance qu'avec la CGT.
02:26 Déjà, il n'y a pas la barrière de la langue.
02:28 Elisabeth Borne, tu vois, elle n'est pas obligée d'avoir le nez dans son dico "Gouvernement fainéasse"
02:33 tout le temps à tout traduire.
02:35 - Bon, alors on a beaucoup parlé inflation ce matin, c'est normal.
02:38 Ça reste la préoccupation principale des Français ?
02:40 - Alors, c'est dur pour les Français, c'est dur pour le MEDEF, même pour Geoffroy, rue de Bézieux.
02:44 Il a la farfalle douloureuse, il a le fusil y contrarié.
02:47 Sur les coquillettes, c'est ketchup ou émantal.
02:50 C'est plus les deux, c'est fini.
02:52 Amandine en parlait pour le Ministre aussi, c'est dur, elle l'a dit samedi.
02:55 Moi, je vous dis tout, on était chez Lidl samedi après-midi avec Bruno.
02:58 Bruno était effaré dans les rayons, il me dit "C'est pas possible le prix des surimis !
03:02 Il est trop cher ce camembert ! C'est trop élevé le poulet de l'ouïe !"
03:05 Bon, là, il y a Michel Biro, le PDG de Lidl, qui est un ami,
03:08 qui passait, il a entendu râler dans les rayons, il a voulu nous glisser deux, trois produits.
03:12 Il était ému, il l'a vu à quelle époque.
03:14 Bon, Bruno a refusé, il a dit "Je ne veux pas me retrouver avec un bracelet électronique comme Sarko
03:19 pour trois biscuits à la con !"
03:21 Bon, le PDG de Lidl, il m'a dit "Philippe, je connais deux tavernons,
03:24 je connais Havaïana, j'imagine ton salaire, tes chroniqueurs prennent un coulommier,
03:28 une petite bûche aux chèvres fondante et crémeuse, j'ai craqué !
03:34 Ça sortira dans la presse, ça va me retomber dessus, je le sais !"
03:37 - Bon, alors, parlons ELR si vous le voulez bien.
03:39 Eric Ciotti est au Danemark aujourd'hui, et demain d'ailleurs.
03:42 Les Républicains saluent leurs mesures en matière d'immigration.
03:45 - Ça, c'est du folklore danois.
03:49 Et là, tu comprends tout de suite pourquoi les immigrés se barrent.
03:52 T'es Syrien, t'entends ça, tu te dis "Mais je rentre à Damas, je préfère Bachar".
03:56 Alors, tout le monde connaît bien sûr Copenhague, mais le grand public connaît moins Elsenhütte et Miedelfeld.
04:02 Alors, pour que vous voyez, Miedelfeld, c'est Dijon, et Elsenhurt, c'est Clermont-Ferrand.
04:09 Voilà, comme ça les auditeurs se font une image.
04:12 Au Danemark, ils font tous 2 mètres de haut, ils ont les cheveux blonds, ils ont les yeux bleus,
04:15 et ils vont tout de suite voir qu'Eric Ciotti est pas du cru.
04:18 Quand ils voient Eric Ciotti, pour eux, c'est un nouveau-né avec un costard.
04:22 Alors, il est au Danemark, Eric, pour nourrir sa proposition de loi.
04:27 En gros, c'est piquer des idées au Danemark, parce qu'il peut pas le dire, sinon ça fait feignant.
04:32 - Bon, on finit avec Michel Houellebecq ?
04:34 - Oui, il y a Bruno Le Maire qui a donné une interview au journal du dimanche.
04:37 Michel Houellebecq le dit, il s'est fait avoir.
04:39 Il s'est fait berner, il s'est fait ken, ce qui est un peu le principe de base de l'industrie du porno, de se faire ken.
04:45 Alors, je cite Michel Houellebecq.
04:47 - Il a dit ça, il a dit "se faire peiner pour se désamier devant des gens qui se branleront derrière leur écran, ça me dégoûte".
05:00 - Alors, Michel, moi je suis prêt à m'engager, à ne jamais me tirer sur l'élastique, sur des photos de toi nu.
05:06 Et c'est vrai que l'argument de Michel, je savais pas, on a pas tous fait carrière dans le porno autour de cette table,
05:11 mais c'est vrai que quand t'as un preneur de son, une caméraman, une maquilleuse qui te poudre le bazar,
05:16 normalement, tu dis "tiens, il se passe un truc".
05:19 Et faut quand même une certaine audace pour dire "je savais pas".
05:23 L'excuse de Michel est vraiment enseignée dans des écoles d'infidélité,
05:27 alors je sais pas si ça existe, mais à mon avis ça pourrait rendre service à 3 hommes sur 4,
05:32 alors lisez mon livre "50 conseils pour réussir sa vie de coupe quand on est un gros bâtard",
05:37 c'est toujours en vente, ça marche moins que "Fugue américaine", mais c'est très bien.
05:42 Très bien.