OM : "Il s'est sabordé tout seul", Rothen remet en cause la méthode de Tudor

  • l’année dernière
Alors que l’Olympique de Marseille devrait finir à la 3ème place du classement, ce mardi soir dans « Rothen s’enflamme » Jérôme Rothen a remis en cause la méthode de Tudor à l'OM. Sans pour autant militer pour son départ à l’issue de la saison.
Transcript
00:00 L'OM va donc probablement finir à la troisième place du classement.
00:02 L'heure du bilan approche donc pour Pablo Longoria.
00:04 Que doit-il faire de son coach ?
00:07 Sans de nombreux débats tout au long de l'année,
00:09 Igor Sudor a encore un an de contrat, il n'est pas parti du tout.
00:12 Doit-il être maintenu avec le même fonctionnement que cette année
00:16 ou est-ce qu'il faut le recadrer et le maintenir sous condition ?
00:20 32/16, appelez-nous pour en débattre.
00:22 Jérôme.
00:22 - La réponse est très claire, moi je ne suis pas pour lui couper la tête
00:26 parce qu'il faut reconnaître aussi les choses positives qu'il a pu faire
00:31 tout au long de l'année, comment il s'est adapté,
00:33 mais pas assez d'adaptation par moment.
00:38 Le problème c'est qu'en restant assez dur dans son management comme ça,
00:43 tout au long de la saison, il est arrivé ce que je pensais,
00:46 c'est-à-dire que l'explosion du groupe plus ou moins,
00:50 avec des résultats en dansy sur les dernières semaines,
00:54 et c'est là le plus important, la dernière ligne droite,
00:56 c'est là qu'il faut rester frais physiquement mais surtout psychologiquement
01:00 et qu'on se rend compte que sa méthode,
01:02 elle a mis dans le dur la plupart des joueurs,
01:05 et même lui le premier, donc il est rattrapé un petit peu
01:08 par tout ce qu'il a mis en place sur les derniers mois.
01:13 Et puis trop de conflits, donc à partir de là,
01:16 quand tu as trop de conflits, tu as les résultats qui te fuient un petit peu,
01:19 que tu sors des clous en termes d'ambition,
01:22 et avec Eric et aussi Manu bien sûr,
01:24 on en a souvent parlé et on attendait de savoir
01:27 s'ils allaient être dans les clous à finir deuxième
01:31 aussi bien que l'année dernière, et c'était l'objectif du club,
01:33 sans parler de la Coupe de France et de la Champions League bien sûr,
01:36 mais là on parle d'objectifs en championnat,
01:38 on attendait de voir s'ils étaient sûrs d'être deuxième ou finir troisième,
01:43 qui était pour moi problématique,
01:45 déjà dans la gestion du groupe, mais surtout la gestion de l'année prochaine.
01:49 Voilà, il est arrivé ce qu'on pensait,
01:52 c'est-à-dire que Marseille s'est s'abordé un petit peu tout seul,
01:58 parce que je pars du principe qu'il y avait mieux à faire avec certains joueurs,
02:03 et que certains joueurs qu'il a mis au placard depuis pas mal de mois,
02:08 je ne parle même pas des joueurs qui sont partis au Mercato d'hiver,
02:11 mais ceux qu'il a mis au placard qui sont encore là,
02:15 ceux qu'il a fait recruter à Pablo Longoria au mois de janvier pour renforcer l'équipe.
02:24 - Est-ce que c'est lui qui les a fait recruter ?
02:25 - Je ne sais pas, il a été demandeur.
02:27 - Vitinia, tu crois que c'est lui ?
02:29 - Non, il a été forcément demandeur.
02:31 - Malinovski, je pense que c'est lui, mais Vitinia, je viens de douter.
02:33 - Non, mais Eric, sans parler de savoir si c'est lui le responsable à 100%,
02:38 bien sûr que non, parce que lui, il est là pour entraîner les joueurs,
02:41 mais automatiquement, il a son mot à dire, surtout lui.
02:44 Donc, quand on voit ces méthodes,
02:46 je n'imagine pas une seule seconde qu'il n'ait pas validé Unai, Vitinia et Malinovski.
02:51 Donc, à partir de là, ce recrutement qui a été très onéreux pour l'Olympique de Marseille,
02:55 vu les moyens, n'a pas donné satisfaction.
02:58 La preuve, c'est qu'ils sont sortis des clous.
02:59 Donc, moi, je lui en veux pour ça.
03:01 Il faut qu'il adoucisse automatiquement ces méthodes
03:05 pour repartir l'année prochaine correctement,
03:09 parce que ça mérite d'être encore vu un an,
03:11 de voir l'évolution.
03:12 On ne va pas lui couper la tête non plus en disant "ouah, c'est catastrophique".
03:15 - Mais sans lui laisser une liberté totale ?
03:17 - Ah ben non, parce que la preuve, c'est qu'en termes d'ambition...
03:20 Et on entendait ça, et c'était souvent ton mot, Eric.
03:23 "Ouais, mais attends, attends la fin de saison,
03:25 peut-être que ça va te donner tort, ceci, cela, cela."
03:27 À l'arrivée, là, maintenant, on n'a pas besoin d'attendre la fin de saison,
03:30 parce qu'en toute logique, ils vont finir 3e.
03:32 Donc, hors des clous en termes d'ambition.
03:34 Ben moi, je pars du principe que, oui, l'année,
03:37 elle pouvait être bonne, elle est moyenne maintenant.
03:39 Eric ?
03:40 - Écoute, c'est clair qu'au moment du bilan,
03:46 puisque le débat a été récurrent et que le mot d'ordre,
03:50 c'était "attention, à la fin de l'année, tu pourrais avoir tort".
03:53 Bon, il se trouve que là, aujourd'hui,
03:57 Jérôme peut nous expliquer qu'il a raison.
04:00 Et il a raison d'ailleurs de nous expliquer qu'il a raison,
04:03 puisque le classement lui donne raison.
04:06 Bon, moi, je voudrais juste atténuer un petit peu ce constat-là.
04:11 Tu vas gagner peut-être, il y a des grandes chances,
04:13 bon, à part que ça part en saucisse complètement.
04:16 Tu vas gagner 8 points de plus que l'année dernière et 3 matchs de plus.
04:21 Ce n'est pas rien, je trouve, quand tu tiens 79 points.
04:24 C'est quand même assez extraordinaire.
04:25 L'année dernière, tu y as 71 points.
04:27 Voilà, tu as rempli un stade toute l'année.
04:29 Tu as souvent régalé tes supporters.
04:32 Sauf que dans le sprint final, tu sais, quand tu revois un petit peu,
04:34 même Lance, tu vas revoir des Lance au week-end, je présume.
04:38 C'était la fête du slip.
04:39 Ils sont solides, mais ce n'est plus la fête du slip.
04:42 Là, on prend les points ou on ne les prend pas.
04:44 Bon, malheureusement, l'OM ne les prend plus.
04:46 Donc, le constat est clair.
04:48 De là à s'y moller parce que tu y es troisième au lieu de deuxième.
04:52 Je suis d'accord avec toi sur le constat que du coup, ce n'est pas une réussite.
04:57 Mais il n'est pas interdit quand tu y es troisième d'aller te qualifier
05:00 pour la Ligue des Champions,
05:01 parce que j'entends que c'est la fête du monde.
05:02 Moi, je me suis dit bon, je ne sais pas,
05:04 peut-être qu'il y a une météorite qui va tomber sur Marseille
05:07 parce qu'on finit troisième.
05:08 Quand je vois les équipes qui y en a,
05:10 quand tu es troisième pour te qualifier,
05:14 si tu as l'ambition d'aller en Ligue des Champions,
05:15 voire de sortir des poules et que tu as peur de Braga, de Stuttgart
05:19 et de qui y a encore là, de Eindhoven, c'est qui ?
05:22 Oui, oui.
05:22 Alors, c'est sûr qu'on a le droit de les passer.
05:24 Non, non, non.
05:24 On ne les passe jamais chaque année.
05:26 Oui, mais la formule a changé.
05:28 Elle est un peu plus favorable pour nous.
05:30 Voilà. Après, le constat est que la gestion de Tudor
05:35 sur cette fin de saison est un échec.
05:39 C'est un jeune entraîneur qui a des progrès à faire.
05:42 Et là, aujourd'hui, on peut dire dans quel sens il a des progrès à faire.
05:46 Est-ce que tu le sens capable de faire des grosses sessions ?
05:48 Et donc, Eric, la saison, la saison sur le bilan,
05:51 comme tu le dis, la saison n'est pas bonne.
05:54 Ben non, non, si tu, si, si, si, si, pour toi,
05:59 la Coupe de France et Champion de Ligue.
06:01 Oui, oui, non, mais si la bonne saison, c'était finir second,
06:04 la saison n'est pas bonne.
06:05 Il n'y a pas de souci.
06:07 Il n'y a pas de souci.
06:07 Il y a eu la Coupe de France.
06:08 Mais, mais, mais, mais, mais encore plus.
06:10 Mais le plus grave dans l'histoire, c'est, il y a le constat sportif,
06:15 mais il y a l'image que tu as renvoyée et surtout les débats autour du coach aujourd'hui.
06:22 Voilà, force est de constater qu'il a agacé beaucoup de supporters ces dernières semaines.
06:27 Et les joueurs aussi, on va en parler et certains ne veulent plus le voir.
06:31 Voilà donc peut être qu'il va dégager.
06:34 On va voir qui on va récupérer et on fera le bilan l'année prochaine.
06:40 Moi, je ne peux plus contester aujourd'hui le fait que sa gestion lui a empêché d'utiliser
06:46 à 100% certains joueurs, moi, quand je joue à Mbemba.
06:51 Et Dieu sait que je l'ai relevé quand il ne faisait pas jouer,
06:53 parce que moi, voir Balerdi sur le terrain,
06:56 chaque fois, je me dis merde, mais il porte le maillot de l'OM,
06:58 et on veut être deuxième avec lui derrière.
07:02 Et Mbemba, donc tu le mets à la cave et Mbemba, quand il en a besoin,
07:05 il a la tête dans le sac.
07:07 Voilà, donc tu avais raison sur la gestion de certains cas.
07:10 Gendouzi, que tu utilises à un poste qui n'est pas le sien
07:14 et qui te rend des services du jour au lendemain, il ne sert plus à rien.
07:17 Payet, qui sur une fin de saison, tu as l'impression qu'il a envie le baroud d'honneur.
07:22 Tu vas te disputer avec.
07:24 Bon, l'ultra rigidité, je pense que c'est un défaut à un moment donné.
07:27 Maintenant, est-ce que l'ultra rigidité, c'est que lui ?
07:30 Il faut voir aussi ce qui se passe au-dessus dans la gestion de l'effectif.
07:35 Voilà, tu vois, moi, quand je vois qu'un Bahi ne joue plus parce que...
07:38 Bahi, moi, je suis désolé si on me dit que Bahi est moins fort que Balerdi.
07:41 J'arrête de parler de football.
07:43 Voilà, j'arrête, je vous le dis là maintenant.
07:44 C'est bien tout le monde qui fait ça.
07:46 Mais non, tu la connais l'histoire de Bahi ?
07:48 C'est une logique financière.
07:49 L'histoire de Bahi, on la connaît quand même.
07:50 Donc moi, je me dis si Bahi ne joue pas parce qu'il y a un problème de contrats
07:55 de match que tu dois faire, que tu te...
07:57 Je me dis qu'est-ce qui doit se passer pour Mbemba, peut-être ?
07:59 Je me pose des questions.
08:00 Et à côté de ça, Balerdi, tu veux le vendre.
08:01 Et voilà, donc je me dis, est-ce que finalement, il a...
08:05 Il est aussi impérial et aussi souverain que ce que...
08:08 Que ce que on dit.
08:10 Voilà, c'est la question que je pose, mais je n'ai pas la réponse.
08:11 C'est peut-être toi qui as raison.

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