Roberto de Zerbi, Will Still, Luis Enrique ... Flo Gautreau est tombé sous le charme de ces entraîneurs aux méthodes inovantes et demande à en voir davantage !
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00:00Florent, tu voulais parler des coachs français, des coachs gourous.
00:04Il y a des coachs qui te plaisent en Ligue 1 ?
00:05Oui, il y a des coachs qui me plaisent.
00:06On a dit avec Walid dans l'été que c'était un peu...
00:09C'est Walid qui en avait fait un avis, la Ligue 1 des coachs.
00:13Mais surtout, ce n'est pas tant la Ligue 1 des coachs.
00:16Daniel a expliqué tout à l'heure que oui,
00:17on a plutôt maintenant des coachs qui font jouer leurs équipes.
00:20On a clairement eu un changement, une révolution même dans notre Ligue 1.
00:24Mais j'ai volontairement utilisé le terme
00:26gourou parce que je pense aussi qu'il y a une façon différente de coacher.
00:29Et qu'on a dans notre Ligue 1 des exemples
00:33de gens qui n'ont pas mis des plombes à mettre en place.
00:36On disait tout le temps à un moment donné qu'il faut du temps pour installer
00:38quelque chose et Gilbert a pris l'exemple de Strasbourg avec Rosénia en disant
00:42le mec, il n'est pas arrivé,
00:44Viera a été débarqué finalement peu de temps avant la reprise.
00:47Il n'a pas eu beaucoup de temps.
00:48Puis ça marche très bien, très vite.
00:51Ça marche très bien, très vite pour plein de raisons.
00:52D'abord, parce que parfois, il y a eu du travail qui a été fait avant.
00:55La Cédie avec Lens, Lille,
00:58avec le travail de Fonseca à Lille, de Heize à Lens.
01:02Et c'est un héritage important.
01:04Mais aussi parce qu'effectivement,
01:06ces coaches-là qui ont des staffs importants, le travail technique,
01:10quand tu vas sur un entraînement aujourd'hui en Ligue 1,
01:13il est beaucoup fait par des adjoints.
01:15Mais le coach lui-même, en gros, il est là.
01:18Et j'ai utilisé ce terme dans un after
01:20il y a deux jours pour donner des intentions, des principes.
01:23Et le match de Reims à Marseille était intéressant à ce titre,
01:26puisqu'on a vu que les joueurs avaient été bousculés par l'ambiance,
01:30par l'atmosphère, par l'OM de De Zerbi aussi, qui lui-même est un gourou d'ailleurs.
01:35Et Elsner leur a dit à la mi-temps, et semblait leur avoir dit même avant,
01:39et les joueurs l'ont dit eux-mêmes dans les interviews à la mi-temps.
01:44En gros, on n'a pas de raison d'avoir peur.
01:45On nous demande de jouer haut, d'aller presser.
01:47Il y a moyen.
01:48Ils n'ont pas été si forts que ça en face.
01:50Il y a moyen de le faire.
01:51Et à ce titre, Elsner fait ce que Steele fait,
01:54puisqu'on parlait des produits à mettre en place,
01:56avec Christophe Boucher, sur la Ligue 1 et sur la télévision,
02:01et sur les programmes à mettre en place.
02:04Reims, c'est marrant, laissait beaucoup d'ouverture.
02:07Il y avait des sujets sur Steele.
02:08On a découvert un peu ce management très dur,
02:12cette façon de parler, Steele avant le match au PSG,
02:14qui remontait ses joueurs comme des pendules.
02:16Et ça marchait.
02:18Et en fait, les coachs,
02:19toute la partie technique, évidemment, bien importante,
02:22mais gérée par des staffs pléthoriques.
02:24Et le coach numéro un, le head coach,
02:26aujourd'hui, peut être et doit être une sorte de gourou.
02:30Deux airbis, il l'est.
02:32Pour dire aux joueurs, en gros, les gars, moi, je ne vous lâcherai pas.
02:34Je suis sur votre dos.
02:35Si vous ne courez pas, je vous sors.
02:37Donc, deux airbis, effectivement.
02:38Elsner, même si c'est un style un peu différent, Steele.
02:42Luis Henrique, à sa façon, en est un.
02:45Et je dirais même que certains coachs qui ont moins la hype
02:49et sont moins costauds, peut être pour nous,
02:51tactiquement, comme Comboiré, sont un peu dans cet état d'esprit.
02:54Donc aujourd'hui, et ce n'est pas plus mal,
02:57pour ces générations qui sont un peu dures à éduquer, je dirais,
03:00et à tenir, ces vestiaires qui ne sont pas simples.
03:03Oui, ces coachs gourous sont assez intéressants.
03:05Et je pense qu'aujourd'hui, en dehors de tout le travail,
03:08évidemment, technique, de toute la formation,
03:10de tout ce dont bénéficient ces coachs,
03:13il faut que tu prennes les joueurs très vite,
03:17que tu aies des intentions, que tu leur mettes dans la tête
03:19et que tu les envoies sur le terrain, comme à la guerre.
03:24Daniel, est-ce que tu es d'accord avec Florent ?
03:28Patone.
03:29Écoute,
03:32je crois que ça n'est même plus un sujet aujourd'hui,
03:35parce qu'on a tourné depuis au moins 3-4 ans
03:40la page du football ennuyeux en France.
03:45La nouveauté, c'est qu'on est à 18 sur 18 maintenant.
03:48On peut peut-être, on va t'enlèver qui ?
03:50Derzak.
03:51Ah oui.
03:52Je pense qu'il a commencé à être un peu...
03:5417 sur 18.
03:57Allez, on parle quand même d'une immense majorité
04:01qui, de toute façon, voit le foot comme on avait envie qu'il soit
04:04et comme il est, on va dire, pratiqué un peu partout en Europe maintenant.
04:08Alors attention, ça donne un autre stéréotype.
04:11Le côté intensité.
04:13On cherche à décrypter tactiquement.
04:16Hamelot, il met son latéral qui vient dans le milieu.
04:18Oui, aujourd'hui, quasiment tous les coachs font à peu près la même chose.
04:23Ceux qui se distinguent, Flo, tu l'as dit, c'est effectivement
04:27le head coach qui a un discours un peu plus mobilisateur.
04:30Ça se joue beaucoup sur la communication aujourd'hui,
04:32le coaching des équipes.
04:33C'est combien de temps les joueurs vont avoir envie, tous ensemble,
04:37d'être en phase avec le message de ce coach-là qui va leur dire
04:43il faut presser haut, il nous faut tant de secondes pour récupérer la balle.
04:47Et on a ça de Strasbourg avec Montsenor, là qu'on a découvert, à Marseille,
04:54en passant par Toulouse, avec peut-être des nuances dans l'approche de la rencontre.
04:59Mais en tout cas, dans ce qui est l'intention positive de développer du football
05:03et de mettre des buts et non pas ce qui a prévalu chez nous pendant des années,
05:08de surtout ne pas en prendre parce qu'au moins,
05:10on perd pas le match quand on n'en prend pas.
05:12C'est terminé.
05:13C'est pour ça que je pense que notre produit augmente en qualité en Ligue 1
05:18dans les matchs qu'on regarde et que c'est désormais un acquis.
05:23Je sais.
05:24Après, attention, l'année dernière, on est un peu parti comme ça.
05:27Puis il y a eu janvier, février où je me souviens,
05:29j'avais piqué un peu une petite crise.
05:32Heureusement, ça n'a pas duré.
05:33Probablement, c'était l'hiver.
05:35Le mec avait froid aux pieds.
05:36On s'est fait chier pendant un mois et demi à peu près.
05:38Mais très vite, le football est redevenu plutôt sympa en Ligue 1.
05:41Dès la fin février.
05:43Bon, après, le problème, c'est quand le suspense s'évapore un peu.
05:47Mais bon, c'est celui où on sait que le PSG est devant.
05:51On attend simplement le moment où il se détache.
05:52Mais derrière, on a eu suspense jusqu'au bout avec Monaco.
05:55Brest a offert du spectacle.
05:57Il y a eu des déceptions, des équipes discrésantes.
06:00Mais il s'est passé quelque chose à peu près tout le temps.
06:03Et tous les coachs, tu as raison, il y a eu l'héritage Fonseca,
06:06même en coach français.
06:07Genesio est un entraîneur qui veut que ça joue au ballon,
06:09qui veut qu'on s'amuse.
06:11Plus que le fait de jouer et de vouloir marquer,
06:14effectivement, et d'aller.
06:15C'est aussi la façon de dire qu'il faut courir de leur tête.
06:20Il faut y aller et de leur dire qu'on ne s'arrête pas.
06:22Je veux dire que par là,
06:24qu'on peut y arriver, même contre une équipe très forte.
06:26Toi, aujourd'hui, pour le Paris Saint-Germain,
06:29tu peux être vite challengé par n'importe quelle équipe qui se dit
06:31c'est pas grave si ce match-là, d'ailleurs, il est peut-être perdu
06:34dans notre, on va dire, programme.
06:37On va y aller. On va tenter un truc.
06:38D'ailleurs, je ne sais pas si vous avez vu,
06:40il faut qu'on retrouve l'interview lue récemment
06:43de ce préparatoire physique qui battait un peu en brèche
06:46l'idée que le nombre de matchs, les mecs étaient cramés et tout ça,
06:49et qui disait qu'à part une poignée de joueurs...
06:52Oui, que c'était dans l'équipe il y a 2-3 jours.
06:54Ouais, ce serait bien qu'on laisse galer.
06:56Qu'à part une poignée de joueurs, la plupart,
06:58parce qu'en plus, la majorité des joueurs ont eu 3 mois de vacances, là, cet été.
07:03Donc, ils peuvent revenir et cavaler comme des lapins pendant 90 minutes.
07:06Enfin, l'idée reçue des cadences infernales, en fait.
07:09Il dit les cadences infernales, c'est une poignée de joueurs
07:11et qui, si ils sont gérés par les coachs
07:13qui peuvent les faire tourner à certains moments de la saison,
07:16ne se retrouvent pas à avoir les fameuses cadences infernales
07:19qu'on évoque tout le temps.
07:20Et un point important dans cette idée qu'il y a des coachs,
07:23que j'ai appelés gourous, c'est peut-être pas le mot,
07:25c'est pas un très joli mot, forcément,
07:27mais c'est l'idée aussi de l'importance du mental.
07:31C'est-à-dire que de plus en plus des joueurs ont même des cellules propres à eux.
07:35Tu sais, parfois, la préparation mentale est un sujet qui n'est plus tabou
07:39et qui est même pris en charge parfois par le club.
07:41Et c'est de se dire qu'une fois que tout le reste du travail est fait,
07:45comme le dit Daniel, c'est de la communication interne
07:47et donc du coaching mental.
07:48Et à ce titre, si vous avez vu le doc sur Marisol Pérec,
07:52dans lequel apparaît John Smith, c'est assez marrant
07:54parce que tout le monde va voir John Smith à un moment donné.
07:56Enfin, il y a plein d'athlètes qui vont le voir.
07:57Oui, c'était le coach à la mode.
07:59Et en fait, à Toumbledone, je crois que c'est lui,
08:00il y a plusieurs athlètes qui en parlent et qui se marrent un peu en disant
08:04« Oui, mais il y avait, je ne sais pas, il parle d'un adjoint qui les faisait bosser. »
08:07Et il dit à John, mais John, il nous rentrait dans la tête surtout.
08:10Et John Smith, par exemple, il donne une liste de bouquins à lire,
08:12tu sais, sur les nutritions et parfois des choses plus vastes.
08:16Et puis, il y avait le mégaphone.
08:18Tu sais, il avait pris son mégaphone et en gros,
08:19il les pourrissait pendant des heures avec son mégaphone.
08:22Et à Boldone, je crois que c'est lui, il expliquait,
08:25non pas que c'était un mauvais coach technique,
08:27mais franchement, ce n'est pas vraiment la technique.
08:29En fait, John Smith, dont on disait que c'était le grand coach,
08:33en fait, il est surtout rentré dans la tête, y compris de Marie-Josée Perrec et des autres,
08:37pour leur faire croire qu'ils allaient être les meilleurs du monde,
08:40même quand ce n'était pas forcément le cas.
08:42– Et Rosénior à Strasbourg, les joueurs le disent,
08:44et comme ils sont tous très jeunes, c'est en gros, les mecs,
08:47maintenant, c'est dans votre tête, c'est comportement élite.
08:49– Oui, bien sûr.
08:51– Ils répètent ça tout le temps, tout le temps, tout le temps.
08:52– Le seul qui reste de l'ancienne école, le seul,
08:56non, c'est déchant, le seul qui nous reste...
08:59– Oui, mais il leur rentre aussi un peu dans la tête à sa façon.
09:02Tu sais ce que je t'ai dit hier sur les joueurs moyens ?
09:04– Oui, mais ils rentrent moins dans la tête des bons joueurs.
09:05– Non, non, c'est ce que je disais, c'est d'un moyen,
09:07il fait croire qu'il peut être un sauveur.
09:09– Je pense que ça a duré, ça a beaucoup duré.
09:12La France a eu des résultats, il faut lui accorder ça,
09:16mais tout finit toujours par se fatiguer, s'épuiser.
09:20– C'est long là.
09:21– Je pense que Deschamps est arrivé au bout du chemin
09:22et qu'il va faire les années de trop maintenant.
09:24Et en plus, sa méthode est insupportable et chiante.
09:28– Pour finir sur ce débat, je vous invite à réécouter les Drôles de l'âme d'hier,
09:31parce que Fred Hermel nous racontait qu'en Espagne,
09:34il y a un retour massif des bétonneurs.
09:38Et les petites équipes là, qui avant souvent allaient au Barça ou à Madrid,
09:42on joue quitte à se prendre une valise.
09:46Genre maintenant c'est terminé, c'est le retour massif du bus en Espagne.
09:50– Je vais attendre un peu pour en être sûr.