Les rois ont la cote à au Festival de Cannes cette année, après Johnny Depp en roi de France, Jude Law incarne le monstrueux Henry VIII dans Le Jeu de la reine, un drame historique centré sur son épouse, Catherine Parr, interprétée par Alicia Vikander. Rencontre avec l'actrice et le réalisateur Karim Aïnouz.
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Court métrageTranscription
00:00 Pour moi, c'est un drame familial et le bleu.
00:04 Ça me fait mal au cœur quand je vois que la presse sur le film parle de period drama.
00:15 Il n'y a rien de period drama, ce n'est pas un drama, c'est un film de suspens.
00:19 Et je trouve que quand on dit period, ça fait tellement poussiéreux.
00:24 Je voulais que l'on se sentie un peu sans le drame.
00:27 Et c'est intéressant, on vient de notre époque, on voit ces gros vêtements.
00:31 Mais nos références sont aussi des peintures.
00:35 C'était intéressant, à la coronation, je regardais cette peinture,
00:40 et je me disais, comment précis est-ce que cette image est-elle pour ce qu'est leur vie ?
00:46 Probablement pas très précis.
00:48 C'est ce que nous avons apporté.
00:50 Ce sont des gens qui se réveillent tous les jours et qui visent leur réalité et leur vie.
00:56 -Henry. -Casse-doux.
01:05 C'est une star qui a un passé qui est marqué par une espèce de beauté absolue.
01:16 Et je trouve qu'Henry 8, au début de sa vie, c'était le Golden Boy du monde.
01:22 C'était quelqu'un qui apparemment était très très beau.
01:24 Vous savez, c'est une espèce de métaphore dans mon avis,
01:26 que comment la beauté masculine et tous les pouvoirs,
01:30 et toute cette exubérance masculine est en train d'être pourrie.
01:34 Il y a un jour qu'il m'a dit,
01:36 « Je n'ai jamais joué quelqu'un qui rote, qui pète, qui est là et qui est pourri. »
01:42 Je crois que ce qui était génial par rapport à cette collaboration, c'est son courage,
01:48 mais aussi sa compréhension qu'il fallait prendre ce personnage physiquement par les mains.
01:52 C'est un personnage, par exemple, qui avait probablement de la fièvre tous les jours.
01:56 C'est un personnage qui avait de la fièvre qui oscillait entre 39 et 42 degrés.
02:01 C'est un personnage qui était toujours en douleur.
02:03 C'est un personnage qui était très très lourd,
02:05 qui n'arrivait pas vraiment à marcher, qui est en décomposition.
02:09 Et je crois que pour un comédien, c'est toujours une grande aventure de faire ça,
02:12 de se transformer complètement.
02:14 Vous étiez en train de vous préparer à des scènes plus physiques,
02:25 et vous pensiez qu'elles allaient être les plus difficiles.
02:28 Et puis, j'ai trouvé que certaines de nos interactions,
02:32 quand vous jouez avec Jude,
02:35 vous réalisez que vous naviguez un personnage
02:39 qui peut aller de l'autre côté à tout moment.
02:44 Et soudain, c'est à ce moment-là que je me sens le plus en terre.
02:51 Vous avez une idée de ce que les gens qui sont dans des relations très abusives
02:55 peuvent ressentir.
02:57 Il y avait quelque chose pour moi qui était super important avec ces films,
03:00 c'est de trouver un public jeune.
03:02 Parce que l'histoire aujourd'hui, elle s'écrit dans les bouquins,
03:04 mais elle s'écrit beaucoup dans les cinémas.
03:06 Et pour moi, ce serait super important si les gens découvrent ce personnage de Catherine Parr,
03:09 si les gens plus jeunes s'inspirent sur ce personnage de Catherine Parr.
03:13 Alors pour moi, c'est presque comme les cadres du film,
03:15 il faut que ça soit très très moderne.
03:17 La façon dont c'est tourné, et Paulie Jean,
03:20 PJ Harvey, c'est une musicienne que j'adore.
03:23 C'est une musicienne qui est anglaise, c'est une musicienne qui incarne
03:27 l'âme de Catherine Parr, à mon avis.
03:29 C'est pour ça qu'on a choisi cette musique plus jeune et qui dépend.
03:31 Parce que je crois que les films, il faut que ça nous donne envie de changer des choses,
03:37 qu'il faut que ça nous donne envie de rager.
03:39 Qu'il faut que ça nous donne envie de changer des choses, qu'il faut que ça nous donne envie de rager.
03:42 [Musique]