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00:00 Une manière de recruter davantage de réservistes à l'heure où l'armée est en pleine révolution.
00:03 La LPM, la fameuse loi de programmation militaire examinée en ce moment à l'Assemblée nationale,
00:08 prévoit un budget historique 413 milliards d'euros d'ici 2030, avec davantage d'investissements
00:14 dans le spatial, la défense solaire ou le cyber.
00:17 Comment ces nouveaux moyens sont-ils perçus dans les rangs de l'armée ? Réponse du
00:21 colonel Benoît Cussac, c'est le chef de corps du 3e régiment de parachutistes d'infanterie
00:25 de marine à Carcassonne.
00:26 Quand vous engagez plus de 400 milliards d'euros sur une loi de programmation militaire de
00:30 7 ans, en progression d'un tiers par rapport à la dernière LPM, que vous constatez l'état
00:35 de nos finances publiques, l'état de nos écoles, l'état de nos hôpitaux, etc.
00:38 La LPM qui va être votée là, elle ne suffit pas mais on n'a pas le droit de se plaindre.
00:42 Alors maintenant, pour nous, qu'est-ce que ça va changer ? Moi, je vais perdre des
00:45 combattants à l'infanterie mais je vais acquérir de nouvelles capacités.
00:48 Je vais recréer des servants de mortier de 120.
00:50 Je vais gagner des capacités en renseignement, observation, les drones.
00:56 Si j'ai 100 servals mais que je n'ai pas les moyens de les entretenir, je n'ai pas
00:59 les munitions pour les faire tirer, je préfère en avoir 60 et dans l'économie faite sur
01:03 les 40, ça me permet d'acheter du potentiel, d'acheter des munitions.
01:06 Il faut qu'on ait une ambition haute même si on n'a pas toujours les moyens d'y aboutir,
01:10 de l'atteindre d'emblée.
01:11 Le colonel Benoît Cussac au micro-européen de William Molligny.