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Transcription
00:00 vous le savez, fait son chemin. Elle gagne rapidement du terrain. L'AI, qui est désormais l'un des chapitres clés de la coopération entre
00:06 les États-Unis et l'Union Européenne, en témoigne cette étape hier à l'Élysée.
00:11 Sam Altman, le patron de la startup américaine OpenAI, le père du robot conversationnel chat GPT, a rencontré Emmanuel Macron.
00:19 Vous apercevez ici les rares clichés qui ont filtré, un rare cliché de la rencontre.
00:24 Bruno Darro, bonjour. C'est le Décryptage du jour à vos côtés.
00:27 Un mot peut-être des enjeux de cette étape à Paris, mais plus globalement de cette tournée européenne.
00:34 Oui, en plus c'est une tournée européenne de Sam Altman qui succède à des visites dans des capitales asiatiques.
00:40 Donc c'est presque une tournée internationale. Pour le moment, il cible le vieux continent avec donc un arrêt à Paris.
00:47 Donc c'était hier, mais il s'est rendu, ou il va se rendre aussi à Londres, Madrid, Berlin, Varsovie.
00:54 Bref, toute une tournée. Quel est son objectif en fait ? C'est de tirer un peu la sonnette d'alarme sur le fait que son propre robot conversationnel chat GPT,
01:02 qui a donc été mis en route en novembre dernier, eh bien peut créer des problèmes.
01:09 L'inquiétude en fait de la part des propres acteurs de ce secteur de l'IA, l'intelligence artificielle,
01:17 c'est que les algorithmes depuis quelques mois, quelques semaines s'emballent.
01:20 Ça va trop vite et donc ça dépasse presque les propres concepteurs.
01:24 Donc l'idée, c'est d'alerter les gouvernants pour qu'ils essayent quand même de mieux encadrer déjà juridiquement l'usage de l'intelligence artificielle,
01:37 la responsabilité aussi des entreprises. Bon alors ça tombe bien parce que les gouvernants européens sont plutôt sur cette ligne
01:44 et en particulier le président Emmanuel Macron. Donc il fait cette tournée en ce sens.
01:51 Alors il faut dire que la France a été assez pionnière en la matière, puisque dès 2019, avec le Canada d'ailleurs,
01:57 elle a lancé un partenariat mondial pour l'intelligence artificielle.
02:02 C'est un peu une forme d'équivalent du GIEC, vous voyez, pour le climat.
02:06 C'est-à-dire un groupe d'experts, de scientifiques qui alertent les gouvernants sur les possibles dérives de cette intelligence artificielle.
02:13 Aujourd'hui, ce partenariat regroupe 28 pays. Et au-delà de la France, en fait, l'Union européenne, ce qu'elle veut faire,
02:20 c'est s'imposer un peu comme référence, si vous voulez, puisque l'Union européenne, ce n'est pas une nation,
02:25 mais s'imposer un peu comme référence en termes de normes et de législation, avec l'espoir que ça diffuse dans le reste de la planète
02:34 pour anticiper les possibles dérives d'une technologie qui va très vite et peut-être trop vite.
02:40 Voilà. Des inquiétudes, il y en a un certain nombre. Ça, on en parle assez régulièrement.
02:44 La Chine, elle aussi, est très impliquée dans cette technologie révolutionnaire et elle compte bien imposer son modèle.
02:50 Oui. Alors la Chine, elle, elle se positionne plutôt, évidemment, par rapport à son grand concurrent que sont les États-Unis.
02:57 Alors les États-Unis aussi, d'ailleurs, évidemment, s'intéressent énormément à ce qui se passe sur l'intelligence artificielle,
03:02 tout simplement parce que la quasi-totalité de ce qui est produit dans ce domaine, et puis même les chercheurs, les fonds, etc.,
03:09 tout est aux États-Unis, tout dépend quasiment des États-Unis, mais les Chinois veulent être dans la course.
03:15 Ils ont très bien compris à la fois l'intérêt et les risques de cette nouvelle technologie.
03:21 Donc déjà, leur priorité, c'est de faire comme ils ont fait avec Internet.
03:24 C'est-à-dire que l'intelligence artificielle, ça assure à la fois le développement économique du pays,
03:30 ça ne compromet surtout pas la pérennité du pouvoir politique du tout-puissant parti-État,
03:37 ça permet aussi de renforcer un contrôle social de la population,
03:41 et enfin, peut-être aussi ériger une forme de mur informatique
03:45 entre ce qui se passe à l'intérieur de l'espace immense de la Chine et le reste du monde.
03:50 Donc les Chinois, même s'ils sont dépendants techniquement des États-Unis,
03:54 notamment pour les microprocesseurs et les microconducteurs,
03:58 eh bien ils essayent de développer des programmes plus spécifiquement sur tout ce qui est la surveillance des populations,
04:05 et ils essayent d'exporter ces programmes vers des pays qui partagent peu ou prou
04:09 leur modèle économique et politique au Moyen-Orient, en Afrique ou en Asie.
04:13 Mais il y a aussi, vous le voyez, au-delà de la concurrence technique,
04:16 où les Chinois sont quand même un peu en retard par rapport aux États-Unis,
04:19 une concurrence politique et idéologique, c'est-à-dire que dans ce domaine-là aussi,
04:24 Pékin veut s'opposer en grand rival de Washington.
04:27 – Merci beaucoup Bruno.

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