• l’année dernière
Après "The French Dispatch" (présenté en compétition en 2021), Wes Anderson est de retour à Cannes avec son dernier film, "Asteroid City".
En 2021, le réalisateur avait déçu. Et cette année ?
Réponse avec nos critiques, Marie Sauvion et Samuel Douhaire.
Transcription
00:00 Est-ce que Wes Anderson est remonté dans ton estime ?
00:02 Wes Anderson n'est jamais descendu dans mon estime.
00:05 J'étais un peu fâchée avec The French Dispatch, son film précédent,
00:08 qui était déjà en compétition à Cannes.
00:09 Je trouvais que ces personnages réduits à l'état de petites marionnettes,
00:13 ça commençait à bien faire.
00:15 Et en même temps, c'est quand même un des metteurs en scène qui me passionne le plus
00:18 parce que je me fonds dans son univers.
00:22 C'est vraiment de la beauté pure.
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00:32 Venez chercher les filles, j'ai besoin d'un rendez-vous avec Woodrow.
00:34 Je ne suis pas le chauffeur, je suis le grand-père.
00:36 Où êtes-vous ?
00:37 Asteroid City, route 6, mile 75.
01:00 Holy Toledo, c'est Mitch Campbell.
01:02 Tu es très bien dans le film sur la trame, le brothel,
01:05 qui a des amnésies, qui est un pédiatricien.
01:07 Tu es très bien.
01:08 C'est peut-être mon personnage préféré.
01:09 Je ne sais pas pourquoi personne ne l'aimait.
01:12 On est dans un désert complètement inventé,
01:14 complètement artificiel.
01:16 Une micro-ville, en réalité un hameau,
01:19 autour d'un cratère,
01:21 où il y a un camping.
01:23 Il débarque un père en deuil,
01:25 avec ses enfants qui ne savent pas que leur mère est morte.
01:29 Il débarque des militaires,
01:30 et une actrice hollywoodienne,
01:32 qui est jouée par Scarlett Johansson.
01:34 Et tout ça, en fait, c'est une pièce de théâtre.
01:36 Et voilà, il y a un côté très méta,
01:38 où donc c'est une pièce de théâtre
01:39 qui est en train non seulement de s'écrire,
01:41 mais aussi en train d'être mise en scène.
01:43 Avec le passage le noir et blanc,
01:45 pour tout l'aspect,
01:46 on rentre dans les coulisses de la création,
01:48 et les couleurs pour la pièce proprement dite,
01:51 qui en gros, existe devant nos yeux.
01:54 Et c'est la grande réussite du film, pour moi,
01:57 c'est qu'on est quand même très touchés par cette histoire.
02:00 On voit toutes les coulisses,
02:02 on voit tous les béquilles de tout,
02:04 et en même temps,
02:05 il arrive à faire exister des personnages,
02:07 beaucoup plus que dans son film précédent,
02:10 The French Dispatch.
02:11 Dans ses thématiques habituelles,
02:13 il est toujours question de deuil,
02:14 de personnes qui sont orphelines,
02:16 des relations entre les frères,
02:18 entre les pères et les enfants.
02:20 Et tout ça fonctionne très très bien.
02:22 Et puis, dans ce côté hyper artificiel,
02:25 ce monde totalement inventé,
02:27 mais il ne repose pas quand même sur rien, ce monde.
02:29 C'est quand même ce désert,
02:31 on comprend quand même,
02:32 c'est le désert du Nevada,
02:33 et il se passe à côté des essais nucléaires.
02:35 Et ça dit quand même beaucoup de choses
02:37 de l'Amérique des années 50,
02:39 dans son esthétique,
02:40 dans ce qui se passait,
02:41 dans la peur de l'eau,
02:42 dans la peur des extraterrestres,
02:43 dans la peur de l'atome aussi,
02:45 du poids de l'armée,
02:47 du poids des traditions,
02:49 du conservatisme aussi.
02:51 Et tout ça, mine de rien,
02:52 le film l'aborde avec pas mal de subtilité.
02:55 Quels sont ces pulsations ?
02:56 Quoi ?
02:57 Les "bips" et les "blips" ?
02:58 On ne sait pas.
02:59 Certaines de nos informations
03:00 sur l'espace extérieur
03:01 ne sont plus complètement précises.
03:02 De toute façon,
03:03 il n'y a toujours que 9 planètes
03:04 dans le système solaire,
03:05 d'après ce que nous savons, Billy.
03:06 À part, maintenant, il y a un alien.
03:08 Visuellement, c'est un spectacle
03:09 d'une beauté infinie.
03:11 Et puis, on en retient
03:14 des séquences qui sont
03:17 vraiment, mais absolument magnifiques,
03:19 et notamment des échanges
03:21 entre Jason Schwartzman,
03:23 qui est donc ce père
03:25 qui est là avec ses enfants
03:26 dont la mère vient de mourir,
03:28 et l'actrice qui est jouée
03:29 par Scarlett Johansson.
03:30 Et voilà, comme souvent
03:31 chez Wes Anderson,
03:32 il y a un cadre dans le cadre.
03:34 Et donc là, en fait,
03:35 il parle de salle de bain
03:37 à salle de bain
03:38 dans des bungalows différents.
03:40 Et il arrive à créer
03:41 une sorte de discussion amoureuse
03:44 absolument magnifique
03:46 d'une salle de bain à l'autre.
03:48 C'est du jamais vu.
03:50 On vient aussi à Cannes
03:51 pour voir des images
03:52 qu'on n'a jamais vues ailleurs.
03:53 Et moi, je trouve que
03:54 chez Wes Anderson,
03:55 c'est quand même souvent le cas.
03:56 Tout le film est vraiment
03:57 composé comme ça
03:58 par de petits détails
03:59 qu'il faudra voir et revoir
04:00 pour vraiment, je pense,
04:02 appréhender toute la richesse
04:03 de ce film.
04:04 Et puis aussi, guetter
04:05 toutes les apparitions
04:06 de tous les acteurs.
04:07 Parce que bon,
04:08 les films de Wes Anderson,
04:09 c'est le casting mille étoiles.
04:11 On a l'impression
04:12 que tout le monde se bat
04:13 pour aller faire
04:14 ne serait-ce que deux secondes
04:15 chez lui.
04:16 Et là, c'est le cas encore une fois.
04:17 Donc, on a parlé
04:18 de Scarlett Johansson.
04:19 Il y a Tom Hanks
04:20 qui est très, très touchant
04:21 en grand-père
04:22 un peu embarrassé
04:24 par l'arrivée
04:25 de ses petites filles
04:26 et qui n'aime pas beaucoup
04:27 son gendre,
04:28 Jason Schwartzman.
04:29 On a Tilda Swinton aussi
04:31 qui apparaît un moment.
04:32 Puis, il y a même
04:33 dans les petits détails,
04:34 vous verrez,
04:35 il y a un groupe de rock,
04:36 enfin de rock,
04:37 plutôt de music country
04:38 avec Rupert Friend,
04:39 un des héros
04:40 de la série Homeland
04:41 au chant.
04:42 Il se débrouille pas si mal
04:43 d'ailleurs.
04:44 Et puis, dans les musiciens,
04:45 si vous guettez,
04:46 vous verrez,
04:47 il y a un certain Jarvis Cocker,
04:48 ni plus ni moins
04:49 qui est un peu un bubble.
04:50 Il est là juste pour jouer
04:51 de la guitare
04:52 pendant 20 secondes.
04:53 C'est ça, Wes Anderson.
04:54 C'est du casting incroyable
04:55 dans tous les plans.
04:56 C'est un dragé nucléaire.
04:57 Ça a l'air d'être un bonbon
04:58 absolument inoffensif.
04:59 Et en réalité,
05:00 ça ne va parler que du chaos,
05:01 que de la quête de sens
05:02 à la fois des personnages
05:03 de la pièce de théâtre,
05:04 à la fois des personnages
05:05 de la pièce de théâtre
05:06 en train de se jouer
05:07 en couleurs,
05:08 à la fois de la quête de sens
05:09 de l'auteur
05:10 qui est en train d'écrire
05:11 la pièce de théâtre.
05:12 C'est une boîte
05:13 dans une boîte
05:14 dans une boîte dans une boîte.
05:15 Il y a une mise en abyme
05:16 comme ça
05:17 qui peut sembler
05:18 un peu fastidieuse.
05:19 Mais il y a toujours
05:20 un chapitrage chez Wes Anderson
05:21 et là, ça marche plutôt bien.
05:22 Ça donne vraiment
05:23 la raison d'être,
05:24 me semble-t-il,
05:25 de la symétrie de son cinéma,
05:26 de la perfection de ses images.
05:27 Et bien, ça va être
05:28 mettre du sens
05:29 dans tout ce chaos
05:30 et dans l'existence
05:31 de ces petits humains
05:32 qui s'agitent.
05:33 On savait que Wes Anderson
05:34 est vraiment un très grand
05:35 metteur en scène,
05:36 un grand cadreur aussi.
05:37 Ses images sont toujours
05:38 composées vraiment
05:39 aussi bien que les autres.
05:40 C'est un vrai métier.
05:41 C'est un vrai métier.
05:42 C'est un vrai métier.
05:43 C'est un vrai métier.
05:44 C'est un vrai métier.
05:45 C'est un vrai métier.
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05:47 C'est un vrai métier.
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05:50 C'est un vrai métier.
05:51 C'est un vrai métier.
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06:00 C'est un vrai métier.
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06:15 C'est un vrai métier.
06:16 C'est un vrai métier.
06:17 C'est un vrai métier.
06:18 C'est un vrai métier.

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