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00:00 de chanter dans ma tête des chansons de Freddie Mercury, par exemple,
00:02 "I love to ride my bicycle", de chanter ça dans ma tête
00:04 et de le jouer avec ça dans ma tête, mais sans que ça se voie.
00:06 Des gens avec de l'ego ? Non, jamais.
00:16 Oui, évidemment, maintenant, ce qui est particulier,
00:18 c'est que Marc traverse donc une phase qui ressemble beaucoup à une phase de la vie de Michel Gondry.
00:22 Il a découvert qu'il était maniaco-dépressif,
00:24 et donc il y a des phases, évidemment, de cette maladie
00:27 qui sont des phases très down, où au contraire on est dans la dépréciation et tout ça,
00:32 et des phases très up, où on a l'impression d'être un génie tout le temps,
00:34 et où chaque bout de coussin est une découverte incroyable.
00:37 Il faut absolument faire une trilogie sur ce bout de coussin, c'est génial.
00:40 Il a un ego parce qu'il est persuadé que personne ne voit à quel point ce qui lui voit est génial.
00:45 Donc je trouve ça intéressant de raconter à la fois un déséquilibre mental, on va dire, au cinéma,
00:50 et de le faire avec en même temps de la drôlerie, du décalage,
00:52 c'est ça qui me plaisait et c'était une démarche courageuse.
00:56 Michel a des directions d'acteurs assez surprenantes.
00:58 Dans ce film, il y a des scènes que vous voyez dans le film qui sont montées,
01:01 des prises exactement, où il m'a demandé d'aller faire le tour du village en courant avant de jouer la prise,
01:06 mais pas pour que j'ai l'air essoufflé, juste parce que lui il se disait
01:08 « c'est comme ça qu'il faut qu'il le joue là »,
01:11 ou de chanter dans ma tête des chansons de Freddie Mercury, par exemple « I love to ride my bicycle »,
01:15 de chanter ça dans ma tête et de le jouer avec ça dans ma tête.
01:17 Mais sans que ça se voit, tout ça, vous ne le verrez pas, mais c'est un peu le background,
01:20 et donc les demandes de Michel sont surprenantes.
01:22 Parfois, jusque dans la direction d'acteur, il est très créatif.
01:26 Ça m'est arrivé d'arriver sur un tournage et que le chef opérateur, qui fait toute la lumière du film,
01:32 s'engueule avec le réalisateur au bout de 20 secondes où je suis arrivé sur le tournage
01:36 et quitte le plateau en scandale total, et nous laisse en plan avec 200 figurants
01:42 et un train d'époque, années 30, années 40.
01:45 Ça, ça peut arriver, des petits moments de panique comme ça.
01:47 Si on veut faire ce métier, en tout cas le cinéma, c'est la capacité de s'adapter aux autres
01:50 parce qu'on travaille avec des auteurs, des scénaristes, des réalisateurs,
01:53 des acteurs, des actrices tellement différents, des façons de travailler tellement différentes.
01:57 Il faut se rappeler que c'est un métier, être courtois, polier, tout ça,
01:59 mais chacun vient avec un bagage, donc je pense que la capacité d'adaptation en art,
02:04 c'est une grande qualité.
02:05 Moi, je trouve que c'est génial aujourd'hui d'abord de faire des films,
02:11 d'avoir des réalisateurs, d'avoir des acteurs, d'avoir des actrices,
02:14 d'avoir des réalisateurs, d'avoir des réalisateurs,
02:17 et de pouvoir parler de la maladie.
02:18 Moi, je trouve que c'est génial aujourd'hui d'aborder la santé mentale
02:21 et de raconter que dans le sport, les grands athlètes, les artistes, les acteurs, les actrices,
02:26 les réalisateurs, il y a des gens qui souffrent et qu'il faut pouvoir en parler
02:29 parce qu'en fait, c'est une souffrance humaine et donc ce n'est pas une souffrance
02:31 dont il faudrait avoir honte particulièrement, que c'est de l'ordre de la maladie.
02:36 C'est ce que traverse Michel Gondry et donc Marc à ce moment-là de sa vie
02:39 et je trouve ça bien de pouvoir faire la lumière dessus.
02:41 D'accompagner un film qui justement, de manière politique et drôle,
02:44 mais quand même lève le voile sur ce que peut être d'avoir un souci mental
02:48 et de ne pas le rendre totalement tabou.
02:51 Et la preuve aujourd'hui, Michel, je trouve, a le courage d'en faire une.
02:54 [Musique]