SI ON PARLAIT - 24/05/23 - Basket, Arcabas, Holy Bones

  • l’année dernière
Elles montent enfin en Ligue 2 féminine ! Les basketteuses voironnaises embarquent tout un territoire dans leur aventure... La meneuse du PVBC Marine Mulumba et le coach Quentin Buffard nous racontent les coulisses de cette merveilleuse saison.
Et on pousse les portes de l'Eglise Saint-Hugues de Chartreuse, où l'oeuvre d'Arcabas perpétue le génie de l'artiste ! Pascale Chaumet nous emmène dans ce musée qui tenait tant au peintre.
Et le génie de Holy Bones, c'est de créer la bande originale d'un film... qui n'existe pas ! Une histoire sonore tout en profondeur, que le Grenoblois François Magnol a imaginée, pour vous faire voyager dans on univers teinté de folk, d'americana...
Transcript
00:00 L'entrepôt du bricolage de Saint-Jean-de-Moiran et Chérole Comboire, Saint-Martin-d'Air
00:06 vous présentent "Si on parlait". L'entrepôt du bricolage, l'esprit entrepôt, ça change tout.
00:10 Avec Giltrinia Résidence, vous êtes confortablement installés pour regarder "Si on parlait".
00:17 (Générique)
00:41 - Bienvenue à tous. Ravi d'être avec vous et d'exciter votre curiosité, d'ouvrir votre horizon vers ces talents qui font du bien.
00:48 Et aussi de célébrer celles et ceux qui gagnent.
00:51 Comme les basketteuses voironaises qui montent enfin aux ligues de féminines et embarquent tout un territoire dans leur aventure.
00:58 Comme l'œuvre d'Arkabas qui perpétue le génie de l'artiste à Saint-Hugues en Chartreuse.
01:03 Le musée qui lui tenait tant à cœur.
01:05 Et comme le génie de ce groupe grenoblois qui invente la BO d'un film qui n'existe pas
01:11 et qui en quelques notes vous fait voyager là où votre esprit va s'apaiser.
01:15 Et méditez un peu aussi François, non ?
01:18 - Pas tant. - Non pas tant, un peu.
01:20 - Si, si bien sûr. - Chacun le prend comme il veut.
01:23 Il est là cet album en avant-première ici sur Télé Grenoble.
01:26 Sans l'accent, Alma Perdida, Alma Perdida, c'est ça ?
01:29 - Alma Perdida. - Perdida, c'est ça.
01:31 François Magnol, auteur, compositeur, chanteur du groupe Holy Bones
01:36 qui sort donc ce nouvel opus, un concept album.
01:39 Coup de cœur vraiment de l'émission.
01:41 On en parle dans un petit instant.
01:43 Pascal Chomet, bienvenue.
01:44 - Merci. - Un coup de cœur de l'émission aussi.
01:47 Ce musée Arkabas, musée départemental d'où vous êtes la directrice.
01:52 C'est en l'église Saint-Hugues de Chartreuse.
01:56 Et une église imaginée par l'artiste.
01:59 En tout cas, redécorée par l'artiste.
02:03 A découvrir bien sûr dans un instant.
02:04 Et bienvenue Marine et Quentin.
02:06 - Merci. - Bonjour.
02:07 Quel bonheur de vous avoir.
02:08 Marine, avec l'accent, on dit ?
02:11 - Moulumba. - Moulumba.
02:13 - Moulumba, Marine. - C'est ça, oui.
02:14 - Bienvenue. - Merci.
02:15 On ne se connaissait pas.
02:17 Non, on s'était connus un petit peu avec l'adversaire.
02:19 On va voir, je vais le donner dans un petit instant.
02:21 Et Quentin Buffard, nous, on s'était trouvé ici déjà sur ce plateau.
02:25 Et c'était en Nationale 1 féminine il y a quelques années.
02:28 Il y a quelques années maintenant, effectivement.
02:30 Et ça y est ?
02:31 Enfin, j'ai envie de dire, on y est.
02:34 Au terme d'une saison magnifique.
02:35 Donc, vous montez en Ligue 2 féminine.
02:37 C'est la deuxième division nationale.
02:39 C'est pro, en fait, déjà.
02:41 Oui, ça y est, on arrive dans le niveau professionnel.
02:44 Donc, un monde que le club ne connaît pas encore.
02:46 Donc, on va le découvrir.
02:48 Et au plus grand bonheur.
02:49 Oui, mais Marine est là, de toute façon, pour expliquer comment ça se passe.
02:53 Merci.
02:53 Cette Ligue 2 féminine que vous avez connue à Toulouse, notamment.
02:57 Vous êtes forcément, vous êtes descendu d'une division avec Voiron pour les faire monter.
03:01 Ça y est, vous êtes redescendu sur terre cette fois.
03:03 Oui, ça y est.
03:05 Non, je suis très contente.
03:06 C'était vraiment le projet ici de venir et essayer de faire monter le club
03:10 à cette division que le club mérite tellement.
03:12 Parce que tellement de gens ici ont travaillé pour justement cet objectif-là.
03:18 Et ce n'est pas facile.
03:19 Il ne s'agit pas de dire on va arriver et ça va bien se passer.
03:22 Non, c'est une saison régulière qui a été très régulière.
03:25 En tout cas, tout en haut, pour vous, tout s'est très bien passé.
03:28 C'était vraiment la saison où il fallait s'imposer.
03:32 Oui, il fallait s'imposer dans une division qui est assez dense
03:35 parce qu'on sait la difficulté pour pouvoir être dans les deux premières places,
03:38 c'est d'accéder déjà au play-off.
03:39 Et une fois qu'on est en play-off, réussir à monter, donc chose pas facile.
03:43 Mais voilà, on avait un groupe qui avait vraiment envie d'aller dans le même sens.
03:47 Et la fin est plutôt bonne.
03:50 Oui, ce n'est pas facile parce qu'il n'y a pas beaucoup de points.
03:52 C'est-à-dire, il faut vraiment gagner journée après journée.
03:56 Ce n'est pas qu'on prend quatre points d'un coup avec ce sport, avec le basket.
04:01 Non, effectivement, il faut avoir beaucoup de régularité sur une saison
04:04 où sur la grille de départ, il y a beaucoup de prétendants.
04:08 Et c'est l'équipe qui est la plus régulière, qui est récompensée à la fin.
04:10 Donc voilà, notre équipe a été récompensée du travail fourni
04:14 et avec ce groupe qui a été très pro jusqu'au bout.
04:17 Une équipe régulière, est-ce que c'est celle qui a la meilleure ambiance aussi dans son gymnase ?
04:20 Vous êtes pas mal quand même à voir.
04:23 Gymnase Henri Chotard, c'est ça. Vous êtes accueilli en star à chaque match.
04:28 Plus ça montait et plus l'ambiance était...
04:32 Plus on montait dans la saison et plus l'ambiance était au top.
04:36 Vous avez changé quand même pas mal de choses aussi, Quentin, au fil des années.
04:39 Il y a beaucoup d'animation. Il y a vraiment un vrai show.
04:43 C'est vraiment un spectacle à voir, plus qu'un match.
04:45 Oui, avec un public qui vient avec plus de régularité aussi au gymnase.
04:50 Donc voilà, et qui essaie de prendre du plaisir.
04:53 Donc nous, on essaye en tant que club de leur procurer ça,
04:56 à la fois sur le terrain, mais en dehors du terrain pour qu'ils passent un bon moment et des bonnes soirées.
05:01 Et quand on a vu ces playoffs avec autant de monde, on ne peut qu'être réjouis.
05:04 Oui, les playoffs, en fait, il fallait s'imposer.
05:07 C'est quatre victoires. Il faut gagner quatre fois.
05:09 Trois, vous en suffit.
05:11 Vous avez gagné deux fois à domicile face à Nantes et face à Alençon.
05:14 Vous n'avez jamais douté, Marie ?
05:16 Douter, non, pas vraiment, mais on était surtout préparés.
05:19 En fait, c'était le plus important.
05:20 On était préparés pour ces playoffs et on avait tellement hâte d'y arriver à ces playoffs.
05:24 Et c'était vraiment incroyable avec l'ambiance, toute la ferveur qu'il y avait autour de ça.
05:29 C'était vraiment un moment incroyable.
05:31 Oui, et puis on vous en avait connu des gymnases.
05:33 Donc on m'a dit que vous êtes originaire d'Abbeville.
05:35 Oui, exactement.
05:36 Vous avez joué à Arras, à Toulouse.
05:39 On est comment, nous, en termes d'ambiance, en termes d'affect ?
05:41 Ça se passe plutôt bien ici.
05:42 Ça se passe très bien.
05:43 Honnêtement, j'ai été très, très bien accueilli.
05:45 Et puis, vous avez vu les images, la ferveur dans la salle à Chautard, c'était incroyable.
05:50 Et comme vous avez dit, plus on montait au fil de la saison, plus il y avait d'ambiance, plus il y avait de monde.
05:55 La salle était remplie des animations à chaque match qui changeaient à chaque fois.
06:00 Non, c'était vraiment, c'est vraiment quelque chose.
06:02 Beaucoup d'intensité, donc vous ne regrettez pas d'être venu.
06:04 Il y a de l'ambiance et vous êtes monté en plus.
06:08 Vous, Quentin, on vous connaît depuis quelques années.
06:09 Vous êtes au comment depuis...
06:11 Cinq ans, d'accord.
06:11 Depuis cinq ans.
06:13 Oui, parce que ça fait 2018.
06:15 Cette équipe est toujours passée près.
06:17 Elle est passée près de cette montée.
06:20 Vous y avez...
06:22 Vous avez toujours cru cette saison là, elle était vraiment à votre portée.
06:25 Et le club, qui est une terre de basket vraiment à Voiron, le pays voir au nez, vous a beaucoup soutenu.
06:30 Vous aviez les moyens cette année.
06:32 Oui, en tout cas, on avait les ambitions d'y arriver.
06:36 On a persisté, puisque comme vous avez dit, on a eu des moments un peu plus de doute et de déception.
06:42 Mais voilà, on est arrivé, c'est la récompense de tout un club, de la direction, des partenaires, mais aussi de l'équipe.
06:48 Donc voilà, des supporters, comme on l'a évoqué.
06:51 Donc voilà, c'est l'accomplissement de tout un travail de nombreuses années.
06:56 Oui, on dit que Voiron, ça bouge beaucoup autour du basket.
06:59 On connaît le nombre de licenciés au total, parce qu'il y a les garçons et les filles aussi.
07:03 Autour de 250, 250 licenciés.
07:06 Donc ça fait quand même pas mal de basketteuses qui gravitent autour de la salle Chotard chaque week-end et toutes les semaines, d'ailleurs.
07:14 Et est-ce qu'on sait si ça va changer du coup ?
07:16 Le groupe va beaucoup évoluer pour la Ligue 2 ?
07:19 Oui, enfin, on garde quand même une ossature de quatre joueuses et on va essayer d'avoir un recrutement.
07:25 On est en pleine période de recrutement, donc dans les semaines à venir, j'espère qu'on pourra boucler l'effectif.
07:30 Alors, quatre joueuses, pour ceux qui ne connaissent pas bien le basket, quatre joueuses sur combien ?
07:34 Dans tout votre effectif, vous avez combien ?
07:37 Une équipe de basket est constituée de dix joueuses sur la feuille de match.
07:42 Donc voilà, on est quatre joueuses.
07:45 Plus après, derrière, des jeunes du centre de formation qui vont venir compléter l'effectif.
07:49 Donc voilà, on est en train d'y travailler.
07:51 Et on essaye d'être le plus local possible aussi à Voiron ? Ça fonctionne bien ?
07:54 Oui, on essaye. On essaie. Si on a les opportunités de pouvoir avoir des jeunes filles qui brillent et qui réussissent à atteindre un certain niveau,
08:01 avec le plus grand plaisir, on les mettra dans l'équipe, effectivement.
08:05 Quelqu'un a joué au basket parmi vous ?
08:07 Pas encore. Moi non plus. Mais je sais que c'est une bonne chose.
08:12 On va pouvoir retrouver les Mélano-Tronchoise.
08:17 Vous vous rappelez ce derby ? Ici, c'était un derby de Nationale 1 féminine.
08:21 Et le BCTM est monté il y a quelques années. C'était en 2019.
08:26 Et a même failli aller plus haut encore l'an dernier avec des super phases finales.
08:32 C'est bien d'avoir deux bons clubs en Isère et vraiment en plus sur ce grand bassin grenoblois et ce pays voir-ou-né ?
08:39 Oui, c'est toujours agréable d'avoir des derbys et avoir des bonnes équipes.
08:44 C'est un club qui est en train de se construire également comme nous.
08:47 Donc voilà, on a hâte de pouvoir rejouer ces derbys avec le public qui va répondre présent, je pense.
08:54 Oui, le public, tout le public autour de ce sport féminin.
08:57 Le basket, on s'intéresse en France autant au basket féminin qu'au basket masculin.
09:01 C'est vraiment un des sports où on a quasiment la parité dans les médias, dans le cœur du public aussi.
09:09 Vous le sentez, ça marine autour de vous ?
09:10 Oui, c'est vrai. C'est vrai que le basket féminin se développe de plus en plus.
09:14 C'est beaucoup plus diffusé, on va dire.
09:17 Et on en parle de plus en plus.
09:18 Donc oui, c'est vrai qu'on ne voit pas trop de différence finalement entre le basket masculin et féminin.
09:23 Et ça, c'est vraiment plaisant, surtout quand on est basketteuse.
09:26 Du coup, c'est vraiment bien.
09:27 Oui, et en plus, on a une porte drapeau, nous ici en Isère, avec Lou Lopez-Senechal qui va jouer en Women NBA,
09:36 qui s'est blessée et qui va rater juste le début de la saison.
09:39 Mais ça, ça commence à bien fonctionner.
09:43 Oui, effectivement, c'est une bonne pub.
09:46 Elle a été draftée très haut.
09:49 Cinquième à Dallas.
09:50 Cinquième à Dallas, exactement.
09:51 C'est une belle promotion pour le basket français.
09:53 Oui, c'est un langage un peu particulier, mais ça veut dire que ça fonctionne très, très bien
09:58 et que ça y est, on commence à former aussi des pépites sur notre territoire
10:02 et qu'on accueille aussi avec plaisir les meilleures joueuses ici de toute la France.
10:07 On aime bien se tirer la bourre aussi entre le BCTM et le PVBC,
10:11 donc le Basket Club, la Tranche Mélan et le Pays Voir-Onnet Basket Club.
10:14 Vous vous rappelez, on va pouvoir refaire des battles de mascottes parce que ça fonctionne toujours.
10:19 Mais cette fois-ci, en Ligue 2, on refera aussi les petits concours de pronostics.
10:24 Vous vous rappelez ?
10:26 Donc à gauche PVBC, à droite BCTM ou l'inverse, je ne vois pas bien d'ici.
10:31 Vous vous rappelez ? Et je crois que c'était qui avait gagné ?
10:33 Je crois que c'était la Tranche Mélan qui avait gagné ce derby.
10:38 Voilà, ça c'est pour se rappeler les petits souvenirs, mais on refera ça.
10:41 Promis ?
10:43 Avec plaisir.
10:43 Je crois que c'était le PVBC qui avait remporté les pronostics,
10:46 mais le match était remporté par la Tranche Mélan.
10:48 On avait gagné chez elles et elles étaient venues gagner chez nous.
10:52 Voilà, ça c'était le retour.
10:54 Exactement.
10:54 Donc voilà, on refera ça ?
10:56 Avec grand plaisir.
10:57 C'est vrai que ça marchait quand même bien.
10:59 Et donc là, évidemment, on peut faire un petit peu des blagues,
11:02 mais est-ce qu'on peut rêver aussi d'un derby comme une circonstance de match de basket féminin ?
11:11 Ici à Grenoble, on a la patinoire Pôle Sud qui avait vu les choses en très grand
11:15 pour la finale l'année dernière avec la Tranche Mélan.
11:18 Et vous êtes là avec Toulouse, Marine.
11:21 Alors, je ne sais pas si j'arrive à vous reconnaître ici.
11:23 Vous vous souvenez de ce grand moment, en tout cas pour les Iserois ?
11:26 Je pense que je ne l'oublierai jamais.
11:28 C'était une finale de Ligue féminine 2.
11:31 Je n'oublierai jamais dans ces circonstances-là,
11:33 dans une patinoire qui était bondée.
11:36 Et dans une patinoire, donc du coup, il y avait eu tout un travail
11:39 qui avait été mis en place par la ville de Grenoble.
11:42 Donc franchement, non, je n'oublierai jamais ce moment.
11:44 Et c'était des souvenirs incroyables.
11:46 Championne de France de Ligue 2.
11:49 Voilà.
11:49 Et est-ce que c'est là que...
11:51 Ça y est, on vous voit.
11:51 Là, de dos.
11:53 Est-ce que c'est là que vous aviez eu le coup de cœur pour notre région ?
11:55 Vous vous êtes dit "ah, il faut que je vienne jouer ici".
11:58 Pas à ce moment précis, mais bon, oui.
11:59 Non, c'était vraiment sympa, en tout cas, de venir ici.
12:03 On imagine un derby dans cette structure-là.
12:05 Ça fait rêver, non ?
12:06 Forcément, ça fait rêver avec une aussi belle structure
12:10 pour un match de basket féminin qui plus est.
12:13 Donc, on verra si le derby en vaut la peine
12:17 et si on met ces dispositions-là en place.
12:20 Mais en tout cas...
12:21 Il y a deux poules en Ligue 2 féminine.
12:23 Une seule poule.
12:23 Ah, une seule ?
12:24 Une seule poule.
12:24 Là donc, il peut très bien y avoir une finale.
12:26 La tranche contre Evorange.
12:29 On ne sait jamais.
12:30 Non, on est très, très chauves.
12:31 En tout cas, on vous souhaite évidemment tout le meilleur.
12:34 Et ramenez-nous plein de paniers, plein de victoires.
12:38 Avec le public que vous avez,
12:40 normalement, la saison prochaine devrait être pas mal.
12:42 Merci beaucoup.
12:43 Merci et encore bravo à vous.
12:45 C'est le berceau de la Chartreuse.
12:47 Vous avez découvert la Chartreuse ?
12:48 Non, vous n'avez pas le droit de boire de la Chartreuse.
12:51 Non.
12:51 Vous la regardez seulement bien.
12:53 Voilà, vous la regardez.
12:54 Donc, on passe du berceau de la Chartreuse
12:56 aux hauteurs de la Chartreuse.
12:57 Tout de suite.
12:58 [Musique]
13:06 Après les matchs avec modération, bien sûr.
13:09 Mais on retourne à Saint-Ugde de Chartreuse,
13:12 précisément cette fois-ci,
13:13 pour découvrir un musée départemental,
13:15 pas comme les autres.
13:16 C'est une église, un musée, église,
13:19 qui porte l'empreinte d'un artiste art contemporain,
13:22 arcabas, qui rêvait dans sa jeunesse
13:24 de créer un peu sa chapelle Sixtine,
13:27 comme Michel-Ange l'avait créée.
13:29 En fait, c'était son rêve de jeunesse ?
13:31 C'est ça, apparemment, oui.
13:32 C'était vraiment l'idée qui s'était faite
13:35 de ce que pouvait être presque un atelier
13:38 à grandeur nature, comme ça.
13:41 Et donc, oui, il avait en tête de trouver un lieu
13:45 pour y décorer, enfin, qu'il décorait entièrement,
13:49 effectivement, un peu comme l'avaient fait aussi
13:51 les artistes qui avaient été invités au plateau d'Assis
13:54 en Haute-Savoie, quelques années auparavant.
13:57 Et alors, c'est une église qui est bâtie...
14:01 C'est une petite église tout à fait ordinaire, on va dire.
14:03 1860, bien sûr, à Saint-Ugde-Chartres.
14:07 On est à combien d'altitude ?
14:08 Ça se mérite quand même, si on y voit de pied.
14:10 On est pas loin de 1000 mètres, mais un petit peu en dessous, oui.
14:12 Et donc, le voilà, ce musée,
14:14 ce musée, cette église, en fait, qui a évolué
14:17 avec l'artiste jusqu'à 111 oeuvres au total.
14:20 C'est ça, oui.
14:21 On a aujourd'hui 111 oeuvres.
14:22 Donc, Arkabas est décédé en 2018.
14:24 Il a terminé, finalement,
14:26 il a posé la dernière pièce de son oeuvre en 92.
14:30 Et en 84, il avait fait don de l'oeuvre
14:32 qui était déjà en place à l'époque au département.
14:35 Et c'est devenu à ce moment-là un musée départemental.
14:38 Et il continuait de peindre dans sa maison.
14:39 Voilà.
14:41 Il a par ailleurs eu une vie d'artiste complète,
14:44 c'est-à-dire qu'il a aussi peint des oeuvres
14:46 pas du tout religieuses, des natures mortes, des nues,
14:49 des paysages, des scènes de genre abstraits, figuratifs.
14:53 Enfin, on en voit quelques...
14:55 On s'en fait une idée en visitant le musée.
14:57 Mais c'est vrai qu'il était...
14:59 C'était un artiste prolifique.
15:00 Il y a eu des milliers d'oeuvres,
15:01 sur tout support, sur toute technique.
15:04 Enfin, voilà, c'est quelqu'un vraiment de très, très...
15:06 inspiré et très créatif.
15:08 Des peintures, des vitraux...
15:10 C'est ça. C'est ce qu'on retrouve.
15:12 C'est ce qu'on retrouve aussi, qu'on va redécouvrir tout à l'heure.
15:14 Mais qui était Arkabas, en fait ?
15:16 Arkabas était un Lorrain qui était né en 1926.
15:19 La voilà, à sa maison à Saint-Hube-de-Chartreuse.
15:22 Il a donc grandi en Meuse, en Moselle, je crois.
15:26 Et c'était un malgré-nous, un Moselland,
15:28 donc qui avait été enrôlé de force dans l'armée allemande
15:31 lorsqu'il avait 17 ans et il s'est enfui
15:34 face aux horreurs de la guerre.
15:36 Et il a pu gagner...
15:38 Il a pu gagner Paris.
15:40 C'est ça, pour faire les Beaux-Arts.
15:42 Où il a enseigné, également.
15:44 Alors, il a enseigné après aux Beaux-Arts de Grenoble.
15:46 C'est ce qu'il a amené, en fait, dans la région,
15:48 ce qu'il a amené à Grenoble.
15:50 Dans les années... Au début des années 50,
15:52 il avait été tout jeune, il avait 25 ans, 26 ans.
15:54 Et il a beaucoup enseigné.
15:56 Et c'est ici qu'il avait aussi développé son rêve
16:01 d'illustrer toute une église.
16:06 Alors, on avait eu la chance de le rencontrer en 2013
16:10 pour un petit reportage.
16:12 Et il se raconte, il s'était confié à Olivier Escalon.
16:17 Et on en apprend un petit peu plus aussi sur sa vision de la spiritualité.
16:21 On a ça en soi.
16:23 Et c'est pas parce que je l'ai hérité d'un grand-père ou d'une grand-mère.
16:27 Pas du tout. Ça m'est venu...
16:28 Il n'y avait pas d'artiste dans ma famille.
16:31 Ça vient sans crier gare.
16:35 Et une fois que vous êtes pris dans les filets
16:39 de cette passion-là, de cette vocation,
16:41 vous pouvez pas y échapper.
16:42 Tout est sacré parce que...
16:45 Pas parce que je le décide moi-même,
16:48 mais parce que je ne vois rien dans la nature qui m'entoure,
16:51 dans le monde qui m'entoure,
16:53 qui ne soit pas l'œuvre du créateur.
16:56 Le même, partout.
16:58 Et que donc, il n'y a pas de raison de privilégier des choses
17:02 qui seraient sacrées et d'autres qui ne le seraient pas.
17:07 D'où ce que vous veniez de dire aussi.
17:09 Il ne faisait pas de différence entre le sacré
17:10 et ce qui n'était pas dans son œuvre elle-même.
17:13 Oui, on le voit bien là dans le reportage.
17:14 Effectivement, on voit plusieurs images d'œuvres
17:16 qui ne sont pas du tout une illustration des écritures.
17:20 Et voilà, c'est toujours aussi haut en couleurs,
17:23 aussi inspiré, aussi joyeux souvent.
17:27 Et oui, c'est un hymne à la vie, en quelque sorte, vraiment.
17:30 Tout à fait.
17:31 Et c'est aussi ce qui surprend lorsqu'on pousse les portes du musée
17:34 et donc lorsqu'on pousse les portes de cette église.
17:37 Vous nous y emmenez ici.
17:38 Et ce qui surprend, c'est cette couleur,
17:41 cette intensité aussi de la couleur.
17:43 Ça n'a pas toujours été le cas d'ailleurs,
17:45 puisque cette église a évolué au fil de ses inspirations
17:49 et au fil de ses années, bien sûr,
17:52 puisqu'il l'a créée pendant combien d'années au total ?
17:55 Une trentaine à peu près ?
17:56 Oui, une bonne trentaine,
17:57 puisque vraiment la dernière œuvre date de 92
18:00 et il a commencé, l'inauguration de la première période était en 1953.
18:04 Donc ça fait presque 40 ans au final.
18:06 Oui, et il avait commencé par ce qu'on voit ici,
18:09 d'ailleurs, sur ces images,
18:11 avec cette fresque en toile de jute
18:15 qui est rouge, noir et blanc.
18:18 C'est vrai que ça surprend parce qu'elle tapisse vraiment tout l'ensemble.
18:22 Elle ceinture l'église.
18:23 Elle ceinture l'église.
18:24 Voilà, le rouge, c'est la chaleur, le noir, le terrestre
18:26 et le blanc, c'est la lumière divine.
18:29 Et il a beaucoup évolué vers la couleur plus intense.
18:32 Il a ramené ça d'un séjour au Canada.
18:34 On avait appris ça.
18:35 Il a vraiment osé la lumière, l'intensité des couleurs.
18:40 Voilà, avec cet art abstrait plus poussé.
18:43 Oui, et puis il a découvert de l'or aussi.
18:46 Il a rajouté de l'or dans ses peintures
18:48 et il a découvert l'art abstrait.
18:50 Donc, c'est effectivement le deuxième bandeau qui ceinture l'église
18:54 qu'on voit au-dessus des toiles de jute
18:56 et qui est vraiment là un hymne à la couleur
18:58 et avec des formes abstraites,
19:00 un vocabulaire qu'il a lui-même conçu, créé
19:02 et dont on ne sait pas toujours exactement quelle est la signification.
19:05 Il a gardé beaucoup de mystères aussi.
19:08 Quelquefois, il n'a pas voulu systématiquement donner des explications
19:13 sur le sens de certaines de ses œuvres.
19:18 Pour que chacun se l'approprie aussi.
19:19 Oui, c'est ça. Pour laisser vraiment la liberté.
19:21 C'était un artiste qui était très libre lui-même dans sa figuration,
19:24 dans son mode d'expression et qui souhaitait que les visiteurs,
19:29 le public, soit aussi très libre de faire son interprétation
19:32 et que ce soit aussi un lieu ouvert finalement à tout le monde,
19:36 même les gens qui n'ont pas de foi ou qui n'ont pas de connaissance des écritures.
19:41 Voilà, et qu'ils y trouvent quand même à la fois un lieu de spiritualité,
19:46 un lieu de recueillement éventuellement et puis un lieu de beauté, tout simplement.
19:49 C'était vraiment la beauté.
19:50 C'était son mantra, quoi, vraiment.
19:51 La beauté de la création, la beauté de la transformation artistique.
19:57 Mais est-ce qu'on a réfléchi aussi la création du musée dans cet esprit-là ?
20:00 C'est-à-dire pas trop d'explications, pas trop de panneaux explicatifs.
20:05 On est vraiment dans les œuvres telles qu'il les avait exposées, laissées ?
20:09 Oui, c'est-à-dire que quand il a fait don au département de son œuvre,
20:14 il a donné aussi une orientation sur la façon dont il voulait
20:16 qu'elle soit mise en valeur et transmise au public.
20:21 Et donc, effectivement, il y avait le principe de ne pas mettre de cartel.
20:24 Alors, on a des fiches à l'entrée du musée qui expliquent,
20:26 bien sûr, tous les...
20:27 Parce que la plupart de ces tableaux sont vraiment inspirés d'un extrait
20:31 des écritures de la Bible, des Évangiles ou des Apocryphes.
20:35 Et du coup, on peut vraiment se repérer si on en a envie,
20:38 retrouver vraiment un fil historique.
20:41 Mais sinon, voilà, il voulait vraiment qu'on puisse le découvrir librement.
20:47 Avec d'autres pièces aussi qui pourraient être aménagées,
20:51 imaginées pour raconter l'artiste plus qu'observer son œuvre ?
20:58 Est-ce qu'il y aurait, est-ce qu'on peut imaginer d'autres pièces ?
21:02 En tout cas, faire évoluer aussi le musée ?
21:04 Alors, le musée, vraiment, à ce qu'avait été sa volonté ?
21:06 Voilà, c'est ce qui en fait un musée très particulier,
21:09 c'est que la collection est en quelque sorte fermée.
21:11 On ne peut pas ni enlever, ni ajouter, puisque tout a été conçu par lui
21:15 dans une cohérence vraiment des formes et des couleurs
21:18 et de la circulation et de l'espace aussi.
21:20 Dans l'église, on le rappelle, il y a vraiment des œuvres disséminées partout en France.
21:25 Il y en a plein dans le département, dans plein d'endroits du département
21:28 et en France, un peu partout.
21:30 Notamment à Notre-Dame de la Salette.
21:32 Voilà, notamment.
21:33 Et puis à Chambrousse, à Saint-Imier, à Bivier, etc.
21:36 Au lycée du Grésil-Vaudan, à Milan.
21:38 Oui, oui.
21:39 J'ai vu ça.
21:39 Oui, au campus, à la préfecture.
21:42 Voilà, il y en a vraiment partout.
21:44 Et ce qu'on a quand même de la petite part d'évolution qu'on a,
21:48 qui est possible au musée, c'est la petite pièce,
21:50 une ancienne sacristie, qu'on transforme en petite salle d'exposition.
21:53 Et là, on présente une exposition différente tous les ans.
21:57 Voilà, donc là, ça donne un autre volet de son œuvre.
22:00 Et en ce moment, pour une année, on a justement une évocation
22:03 de cette première période dont l'inauguration a été faite en 1953.
22:08 Et à l'époque, Arcabas pensait avoir terminé son œuvre.
22:12 Donc, elle a été inaugurée par l'évêque
22:15 et mise en médiation, on va dire, à la rencontre du public.
22:20 Et voilà, et lui, ensuite, est parti effectivement au Canada enseigner.
22:25 Et il est revenu et il a considéré que son œuvre était à l'époque un peu trop austère.
22:30 Et il a voulu effectivement la transformer, la faire évoluer.
22:34 Mais l'exposition présente justement l'ambiance de l'époque.
22:38 Les photos, alors elles sont en noir et blanc,
22:40 mais où on voit vraiment cette austérité.
22:42 Et en même temps, on voit aussi la transformation qu'a représenté cette église,
22:46 puisqu'on a aussi une photo de l'église dans son état,
22:50 quand il l'a prise en charge.
22:52 Et ça, c'est ce qu'on peut voir jusqu'à la fin mars 2024.
22:56 Donc voilà, chaque année, une exposition temporaire, des concerts.
22:59 On y vit aussi. C'est un musée.
23:00 Oui, c'est un musée qui essaye d'être en relation avec le public par d'autres moyens.
23:05 C'est-à-dire donner aussi envie au public de venir pour des concerts,
23:10 des conférences, même des projections documentaires.
23:13 Voilà, donc il y a plein de choses, des ateliers, plein de propositions.
23:18 On parlait de ces différentes œuvres aussi qu'on pouvait admirer dans le département,
23:22 notamment à Grenoble et en la Basilique du Sacré-Cœur, des vitraux,
23:25 puisqu'on parlait des différents supports.
23:27 Les vitraux de son vivant, d'ailleurs,
23:28 ils ont été restaurés et réhabilités ici dans cette église,
23:33 qui est en face de la gare, cette basilique.
23:35 Oui, tout à fait.
23:36 Et là, on vient d'inaugurer très récemment les derniers vitraux
23:39 qui ont été commandés et créés,
23:41 qui ont été installés à Saint-Christophe-sur-Guyé,
23:43 donc aussi en Chartreuse.
23:45 Où on retrouve un petit peu plus art contemporain, un peu presque cubisme.
23:49 Il aimait bien Picasso.
23:50 Oui, il était de son époque, il a été effectivement influencé par plein d'artistes.
23:56 Et c'est vrai qu'on peine parfois à lui donner un véritable style,
24:00 puisqu'il a beaucoup évolué.
24:02 Moi, j'y vois un petit peu de chagall parfois.
24:04 Oui, il y a plein de petites citations, c'est sûr, mais ils n'en cachent pas.
24:08 Mais je pense qu'effectivement, il a quand même su créer un style qui lui est propre
24:12 et qu'on reconnaît quand même vraiment.
24:14 Et qu'on reconnaît avec son goût pour la liberté.
24:17 Voilà, c'est un artiste libre qui a évolué librement.
24:19 Oui, oui, oui.
24:20 Et qui avait une grande confiance dans l'humain et dans la création.
24:24 Oui, un peu comme vous, presque aussi avec votre groupe, hein François ?
24:28 Bien sûr, la liberté, l'humain, on y est, le voyage aussi.
24:33 Donc ça, c'est une petite transition qui va nous permettre de glisser vers vous.
24:38 En tout cas, merci pour toutes ces précisions.
24:40 Et c'est un musée départemental gratuit, comme tous les musées départementaux de l'ISER.
24:47 Merci beaucoup, Pascal.
24:48 Merci à vous.
24:49 Allez, à vous.
24:49 Je l'ai dit avec l'accent en début d'émission.
25:01 Ça veut dire âme perdue, c'est ça.
25:05 Âme perdue, vous le connaissez ce film, Pascal ?
25:09 Non.
25:10 Vous l'avez vu ce film ?
25:11 Non.
25:11 Mais c'est normal.
25:12 Vous avez créé, c'est la bande originale, ça.
25:15 C'est un film qui n'existe pas.
25:16 Ça a été écrit et composé comme ça, voilà.
25:18 D'accord.
25:19 Voilà, de fil en aiguille.
25:22 Depuis l'origine du projet, déjà, en fait, la musique est très cinématographique.
25:26 Et donc, on avait beaucoup de retours sur le premier album, dans ce sens-là.
25:32 Avec un goût particulier aussi pour la musique de film, en général aussi.
25:37 Oui, un goût pour la musique de film et aussi pour une dimension aérienne dans l'écriture.
25:41 On aime bien mettre du silence et de l'espace.
25:43 Et en fait, il n'y a pas forcément du chant tout le temps.
25:46 Et au final, ça fait une empreinte très cinématographique.
25:50 Donc, à force de se l'entendre dire et d'en parler entre nous, on s'est dit,
25:54 pourquoi pas aller au bout du concept et créer une musique de film.
25:58 Ah, ça, c'est assez génial.
25:59 Alors, ça s'appelle "Alma Perdida", sans l'accent, ce que j'aime beaucoup.
26:03 On vous le dévoile en avant-première, ici.
26:05 Il est tout frais, il est tout neuf.
26:06 Ce n'est pas une avant-première, mais presque.
26:08 Oui, presque.
26:09 À quelques jours près aussi, ça a été révélé au public de l'empérage.
26:13 Mais ici, c'est une première télé mondiale.
26:15 Regardez-moi ça, si ce n'est pas beau.
26:17 Il est magnifique.
26:17 Il est bleu.
26:18 Je le garde pour moi, celui-là.
26:20 Je suis désolée, vous ne me le piquerez pas.
26:22 Mais ce qu'on peut voir aussi en avant-première mondiale,
26:24 c'est un petit aperçu du nouveau clip.
26:29 C'est pas la chanson éponyme.
26:33 Non, il n'y a pas de chanson éponyme de "Alma Perdida",
26:35 mais il y a un morceau en espagnol.
26:37 Exactement.
26:38 Et on l'écoute tout de suite.
26:39 Regardez, c'est une petite fleur que vous nous faites.
26:41 [Musique]
26:43 [Musique]
26:45 "Oh oh oh oh oh oh oh"
26:52 "It's gonna be all right"
26:56 "It's gonna be all right"
27:01 "Oh oh oh oh oh oh oh"
27:11 "It's gonna be all right"
27:15 "It's gonna be all right"
27:20 "Want you to shout"
27:21 Et ça continue, ça continue.
27:23 Le clip en entier, on l'aura bientôt ?
27:25 Très bientôt.
27:26 On pourra le voir sur les fontaines.
27:27 Bien sûr.
27:29 À défaut de pouvoir voir ce film,
27:31 alors avec cette couverture
27:34 qui inspire au voyage, à la réflexion,
27:38 on le dit aussi, aux grands espaces.
27:40 C'est un album qui est tout en profondeur,
27:44 en sonorité très douce,
27:46 qui monte un petit peu parfois dans les tours.
27:48 Oui, il y a pas mal d'ambiances
27:51 qui correspondent un peu à toutes les différentes étapes
27:54 et tous les états d'âme d'un ou d'une voyageur
27:58 en quête, peut-être pas mystique,
28:00 mais en tout cas en recherche de quelque chose,
28:02 de soi-même ou de je ne sais pas quoi, mais de quelque chose.
28:03 Donc ça part d'une...
28:05 Il y a une narration dans le disque
28:06 qui commence par une rupture,
28:08 puis par une fuite.
28:09 Et tout au long de ce cheminement,
28:11 il va y avoir plein d'émotions,
28:13 plein d'ambiances différentes.
28:14 Donc il y aura des morceaux très folk,
28:15 des morceaux très rock.
28:16 Et voilà, avec toujours le...
28:18 Oui, parce qu'on essaye toujours de situer un groupe
28:22 dans des cases, dans un genre,
28:24 comme on le faisait avec un peintre.
28:25 Est-ce qu'il est cubiste ?
28:26 Est-ce qu'il est impressionniste ?
28:28 Holy Bones, c'est...
28:30 Alors il y a du folk, bien sûr.
28:31 Il y a l'americana.
28:32 Je ne sais pas comment on peut vraiment définir l'americana.
28:34 C'est plus un son, une ambiance,
28:36 plus qu'un style, en fait.
28:38 Il y a un petit son un peu rockabilly aussi.
28:41 Il y en a, oui.
28:42 Il y a du rock old school, oui.
28:43 Dans votre voix, surtout.
28:44 Dans la voix, dans l'écriture de certains morceaux, oui.
28:47 Et aujourd'hui, où est-ce que vous vous définissez ?
28:49 En fait, parce que
28:51 on parle toujours d'albums références, de l'œuvre.
28:54 Voilà, celle qu'on voulait écrire,
28:55 c'était ce concept album.
28:58 Est-ce qu'on peut dire que vraiment,
28:59 votre style est vraiment abouti ici avec cet album ?
29:01 Alors, c'est l'aboutissement, en tout cas,
29:03 d'un processus qui a commencé avec la genèse du groupe
29:06 et le premier album,
29:07 qui était vraiment dans la même empreinte que celui-là.
29:08 Mais on était resté pas en superficie,
29:11 mais c'était moins...
29:12 C'était extrêmement sobre, extrêmement folk,
29:15 mais avec le côté musique de film aussi.
29:17 Et donc, avec cet album-là,
29:18 j'ai quand même voulu pousser le curseur un peu plus loin,
29:21 aller au bout du délire.
29:23 Et voilà, je pense que pour le prochain album,
29:25 on partira sur toute autre chose.
29:26 Quand vous dites "je voulais",
29:28 c'est que vous êtes vraiment chargé de ce projet-là.
29:30 Vous êtes au cœur de ce groupe, Holy Bones.
29:33 J'écris les morceaux,
29:36 je les produis en studio avec un ingé son
29:38 qui s'appelle François Carle.
29:39 On l'a produit tous les deux.
29:40 Et bien sûr, les autres musiciens participent
29:43 avec leurs talents et leurs idées.
29:44 On fait des arrangements ensemble, évidemment.
29:46 Mais disons que je suis à l'origine du répertoire
29:48 et je porte le projet.
29:50 Vous êtes combien en tout ?
29:51 On est cinq ou quatre ou deux ou un.
29:54 Ça dépend sur scène.
29:55 Il y a toutes les formules possibles et imaginables.
29:58 Ça va du solo folk au quintet.
30:01 Mais sinon, globalement,
30:03 l'origine du projet, ce sont quatre personnes.
30:05 Et là, on est en train d'intégrer un clavier.
30:07 Donc à très court terme, on sera officiellement cinq.
30:10 Vous arrivez à répéter ?
30:11 Parce que chacun a aussi sa vie et sa carrière
30:13 avec d'autres groupes ?
30:15 Oui, alors voilà.
30:16 Ils sont tous musiciens professionnels,
30:18 donc ils ont pas mal de projets.
30:22 Sauf moi, qui me dédicace exclusivement à ce groupe.
30:25 Qui fait le boulot extra-musical.
30:28 On est accompagné par une structure de booking
30:31 qui s'appelle Alpine Records.
30:33 Et on a des partenariats en attaché de presse.
30:36 Ça prend...
30:37 On se professionnalise petit à petit.
30:38 C'est une carrière tardive, mais on y vient.
30:41 Mais ça se sent.
30:42 Ça se sent que ça se professionnalise avec cet album.
30:44 Déjà, vraiment la grande classe.
30:46 Et tant sur la couverture que sur le disque.
30:50 Alors, vous chantez en anglais,
30:51 vous chantez en français, vous chantez en espagnol.
30:54 Pourquoi ?
30:55 J'avais envie de faire autre chose.
30:57 L'origine du projet, c'est chanter en anglais
30:58 parce que c'est vraiment une empreinte
30:59 musique du sud des États-Unis.
31:02 Mais j'avais envie de rouvrir la porte à l'écriture en français.
31:05 Sans changer l'esthétique.
31:06 Oui, ni le ton.
31:09 Ni le ton.
31:09 Le but, c'était pas de faire de la chanson française,
31:11 même si de fait, ça en est.
31:12 Mais c'était de rester dans le mix de la voix
31:16 et l'interprétation de la voix,
31:17 comme on la pratique en anglais,
31:19 en mettant des mots français dessus.
31:20 Pas la voix devant.
31:24 Pas simple, ça.
31:25 Pas simple.
31:25 Et puis le morceau en espagnol,
31:26 parce que je suis hispanophone
31:27 et que l'épopée de l'album passe par le Mexique.
31:30 Donc pourquoi s'en priver ?
31:31 Avec la llorona, qui est un thème...
31:34 La llorona, c'est un traditionnel mexicain.
31:36 Donc on a repris une partie du texte
31:38 qui fait partie du domaine public
31:39 et on a réécrit une musique par-dessus
31:41 pour en faire une compo perso.
31:42 Une compo perso et donc on suit...
31:44 Alors, qu'est-ce qu'on est invité à faire avec cet album ?
31:47 Est-ce qu'on est invité à rentrer dans l'ambiance,
31:50 à imaginer son histoire
31:51 ou carrément à imaginer le film aussi ?
31:54 Est-ce que c'est la BO d'un film qui n'existe pas ?
31:56 Pourquoi pas ? Pourquoi pas ?
31:57 Alors ce concept de...
31:58 Je tiens quand même à le dire,
31:59 le concept de BO de film qui n'existe pas,
32:01 ce n'est pas nous qui l'avons inventé du tout.
32:03 Beaucoup de gens l'ont fait avant,
32:04 y compris des grenoblois qui ont fait ça très bien.
32:07 Et voilà. Mais bon, je voulais juste fermer cette parenthèse.
32:10 Oui, et la question, c'est est-ce que les films ont été créés ?
32:12 Les films n'ont pas été créés.
32:13 Je n'ai pas voulu faire...
32:15 En fait, on aurait voulu faire
32:16 pléthore de clips pour imager le film.
32:20 Mais malheureusement, on est autoproduit.
32:22 Donc c'est tout à fait impossible
32:25 de faire 15 clips autoproduits en rapport avec le thème.
32:28 C'est des budgets qui ne sont pas les nôtres.
32:30 Donc pour l'instant, ce n'est pas le cas.
32:31 Maintenant, s'il y a un réalisateur ou une réalisatrice de films
32:33 qui flash sur la BO, qui veut faire un film,
32:36 on est extrêmement joignable.
32:37 Un film court, un long, n'importe quoi.
32:40 Un petit Clint Eastwood, non ?
32:43 Ça peut marcher. Il y a plein d'histoires à imaginer avec Clint.
32:45 Il y a plein d'histoires à imaginer.
32:46 Mais après, oui, c'est surtout...
32:48 Vous savez, en fin de carrière,
32:48 parfois, ils peuvent imaginer des petits projets qui correspondent bien.
32:51 Oui, pourquoi pas ?
32:53 Le bon vieux Clint.
32:54 Si tu nous regardes.
32:56 Non, mais c'est vrai que vous l'avez imaginé, cette histoire ?
32:58 Du coup, vous l'avez peut-être...
32:59 Oui, l'histoire, en fait, tous les morceaux musicalement parlants
33:02 n'ont pas été écrits les uns à la suite des autres en suivant un storytelling.
33:05 Mais les textes, oui.
33:07 Et voilà.
33:09 Les textes, oui.
33:10 Après, j'avais une idée un petit peu de la narration dans ma tête
33:13 que je n'ai pas forcément communiqué, d'ailleurs.
33:15 Je préfère que les gens se fassent leur opinion.
33:17 Et après, j'ai fait un puzzle comme ça.
33:19 J'ai fait un puzzle d'ambiance.
33:22 Globalement, ça démarre par une rupture.
33:24 C'est beaucoup plus universel qu'original.
33:27 Ça démarre par une rupture.
33:29 Une fuite.
33:31 Un nouveau départ avec plein de péripéties.
33:34 Alors pendant la fuite, c'est beaucoup plus, beaucoup plus dark
33:37 et beaucoup plus folle que ça se passe dans le désert.
33:39 C'est qui qui fuit, elle ou lui ?
33:41 On ne sait pas, mais il y a une fuite.
33:42 Voilà. Et la pochette est assez représentative de cette histoire.
33:47 Cette voiture échouée sur le bord de la route dans le désert.
33:49 Pourquoi ?
33:50 Est-ce qu'elle m'éluise un peu ?
33:51 Ouais, pourquoi pas ?
33:52 Est-ce qu'elle repart ? Est-ce qu'elle ne repart pas ?
33:54 Pourquoi elle est là ?
33:55 Donc nous aussi, on peut s'approprier votre votre oeuvre.
33:58 En fait, c'est le but.
33:59 C'est le but. C'est de pousser à l'imaginaire.
34:00 Après, le...
34:02 Sans forcément écouter les paroles, d'ailleurs.
34:03 Non, non.
34:05 Souvent, quand on chante en anglais, c'est pour que les gens n'écoutent pas les paroles.
34:07 Un petit secret de musicien.
34:09 C'est parce que quand on chante en français, les paroles,
34:11 enfin en France, les paroles prennent un poids énorme, ce qui est normal et ce qui est très bien.
34:14 Mais on est jugé avec ça.
34:16 C'est compliqué de vendre de la musique musique s'il y a du texte en français devant.
34:20 C'est un tour de force très ambitieux et les gens le font très bien.
34:24 C'est peut être l'étape d'après, ce qui nous concerne d'ailleurs.
34:26 Mais pour l'instant, on avait envie de faire de la musique.
34:28 On va en Arizona plutôt.
34:31 Ouais, au sud des États-Unis, frontière mexicaine.
34:33 Arizona, très bien.
34:34 Magnifique.
34:34 Et moi, j'ai eu un coup de cœur vraiment sur la chanson.
34:39 Je la vois plus ici.
34:40 Behind the door.
34:41 Elle est bien là ?
34:42 Behind the door.
34:43 Behind the door.
34:44 Ouais.
34:45 Hein ?
34:45 C'est marrant, je ne la vois pas ici.
34:47 Alors malheureusement, elle n'est pas sur le vinyle.
34:49 D'accord, mais on la trouve sur les plateformes.
34:51 On la trouve sur les plateformes.
34:52 On la trouve sur le CD.
34:53 Elle n'est pas sur le vinyle parce qu'il faut faire des choix quand on fait un vinyle.
34:55 On ne peut pas mettre toute la musique.
34:57 Bon, faites un tome 2 et puis vous la mettez rien que pour moi.
34:59 Parce que...
35:00 Peut être qu'on ferait une réédition du vinyle et qu'on fera un double si ça se passe bien d'ici là.
35:04 C'est possible.
35:05 Mais en tout cas, on peut l'écouter.
35:06 Là, pour le coup, on parlait des inspirations, des influences.
35:09 Moi, j'imagine Jeff Buckley derrière la porte.
35:11 Behind the door.
35:11 Ah oui, il y en a un peu.
35:12 Merci.
35:13 Je connais, j'aime beaucoup.
35:14 Voilà.
35:15 Merci pour la référence.
35:16 Exactement.
35:17 On trouve.
35:19 En tout cas, c'est tout ce qu'on souhaite.
35:22 Franchement, ça serait une super aventure parce qu'il y a déjà vraiment la qualité des musiciens.
35:27 La voix aussi, ce n'est pas facile de chanter avec cette...
35:30 Il y a un peu de country aussi, un peu de rockabilly.
35:34 Mais l'americana, c'est ça.
35:35 C'est un petit peu un peu pourri de toutes les cultures américaines.
35:39 Donc, arriver à chanter du français avec ces tonalités là, c'est vrai que ce n'est pas simple.
35:45 Et vous y arrivez très bien.
35:47 Merci beaucoup.
35:47 Voilà.
35:48 Moi, ce que je propose, alors on n'a bien sûr pas tous les clips parce qu'on a compris les raisons pour lesquelles ce n'est pas possible, bien sûr, de sortir des clips avec un nouvel album.
35:57 Il y en a d'autres qui vont sortir des clips, notamment un morceau en français qui va sortir en clip et celui en espagnol.
36:00 Qui s'appelle...
36:01 El Dorado Mi Amor, morceau en français.
36:03 Un morceau en français.
36:04 Comme son nom l'indique.
36:05 Qui sortira en septembre.
36:06 Le clip, la dédicace de Yacari sortira très prochainement.
36:11 D'accord.
36:12 Et les autres en septembre.
36:13 Très bien.
36:14 Et bien, pour rester quand même aussi dans votre univers, donc on ne rentre pas dans ce concept album là, qui est vraiment très bien, très, très bien fait.
36:21 Et je lui souhaite plein de succès.
36:22 Et vous voir sur scène aussi, en tournée encore, encore mieux.
36:25 En tout cas, pour l'instant, c'est le démarrage de l'album.
36:28 Pour vous redécouvrir aussi, je vous propose qu'on se quitte dans cette émission avec un de vos clips de votre album préférent.
36:35 Celui ci s'appelle Losing...
36:37 Il s'appelle...
36:38 Losing It All.
36:39 Losing It All.
36:40 Voilà.
36:41 Avec l'accent.
36:42 C'était le single du premier album.
36:44 Voilà.
36:44 C'est pas tout jeune.
36:45 Non, c'est pas tout jeune.
36:46 Ça a eu qu'à quelques années.
36:49 Quatre ans, tourné il y a cinq ans.
36:50 Voilà.
36:51 C'était dans la vie d'avant la crise sanitaire.
36:53 Et puis, on se retrouve ici avec un nouvel album et avec donc cet album qu'on peut aussi réécouter.
37:01 Holy Bones, donc.
37:02 Et on vous laisse avec ce clip.
37:06 Merci beaucoup à vous tous.
37:07 Merci beaucoup à vous tous.
37:08 Merci d'être venus.
37:09 Merci à vous.
37:10 Merci à vous.
37:12 Merci à vous.
37:13 Merci.
37:14 Merci.
37:15 Merci.
37:16 Merci.
37:18 Merci.
37:19 6 on the morning the night is dark you are so tired you are so late
37:39 you are screaming like a dog along the way you are loathing all your friends they are today
37:51 and now you gotta drink another day
38:20 you are so tired you are so late you are so late
38:41 you are loathing all your friends they are today
38:56 Vous avez profité de Si on parlait avec Gilles Trignan Résidence
39:03 L'entrepôt du bricolage de Saint-Jean-de-Moirant et chez Rolle Comboire, Saint-Martin d'Air vous a présenté Si on parlait
39:10 L'esprit entrepôt, ça change tout.
39:13 [Musique]

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