L'actualité vue par les témoins du quotidien, présenté par Clélie Mathias dans #LaParoleAuxFrancais
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00:00:00 Il est 14h, bonjour à tous. Heureux de vous retrouver en direct sur CNews pour
00:00:04 La Parole aux Français, l'émission qui vous donne la parole chaque après-midi
00:00:08 avec autour de la table aujourd'hui Jean-Michel Fauvergne, ancien chef du
00:00:12 RED. Bonjour Jean-Michel. Bonjour. Et à vos côtés Thomas Scarpellini, juriste.
00:00:16 Bonjour à vous Thomas. Bonjour Mickaël. Ravi de vous accueillir tous les deux au
00:00:19 menu de notre émission. Nous reviendrons sur l'hommage rendu par Emmanuel Macron
00:00:23 aux trois policiers de Roubaix tués dimanche.
00:00:25 Leur voiture a été percutée par un automobiliste qui roulait à contresens
00:00:29 et qui avait consommé de l'alcool et du cannabis. Dans l'actualité également
00:00:33 l'émotion et le recueillement à Vendin-le-Vieil dans le Pas-de-Calais où
00:00:37 une marche blanche avait lieu hier en hommage à l'INSEE. 13 ans retrouvée
00:00:41 morte à son domicile, la collégienne qui aurait été victime de harcèlement
00:00:45 scolaire a mis fin à ses jours le 12 mai dernier. Et puis en fin d'émission nous
00:00:49 serons à nouveau avec le maire de la Trinité dans les Alpes-Maritimes.
00:00:52 Souvenez-vous, en début de semaine il nous expliquait avoir lancé une pétition
00:00:56 contre l'installation dans sa commune d'un CRA, un centre de rétention
00:00:59 administratif. On apprend selon nos informations que le maire a été entendu
00:01:03 et que le projet est abandonné. L'actualité avec vous et au plus
00:01:08 proche de vous, si vous souhaitez réagir à tous ces sujets, si vous avez été témoin
00:01:12 de quelque chose que vous souhaitez nous le signaler, écrivez-nous par mail
00:01:15 témoin@cnews.fr. Mais tout de suite voici le journal et c'est avec Audrey Bertheau.
00:01:20 Bonjour Audrey. Bonjour Mickaël, bonjour à tous. Vous le disiez, Emmanuel Macron
00:01:24 était à Roubaix. Il a rendu hommage aux trois policiers tués dimanche dans une
00:01:29 collision. Le chef de l'État a rencontré les familles et les collègues de ces
00:01:33 trois jeunes policiers. Élodie Huchard, vous êtes sur place.
00:01:36 Elodie, vous avez assisté à cette cérémonie d'hommage, une cérémonie très
00:01:40 émouvante, Elodie. Oui, évidemment, très émouvante. Le chef de l'État qui a tenu à
00:01:48 être présent, rien ne l'y obligeait. Il avait d'ailleurs normalement un
00:01:50 engagement dans le Var aujourd'hui, mais le chef de l'État a tenu à être présent
00:01:54 pour trois raisons. La première, elle est évidente, c'est de rendre hommage à ces
00:01:58 trois policiers. Il l'a fait assez longuement d'ailleurs dans son discours.
00:02:01 Il est revenu sur leur parcours, sur leur famille, famille qu'il avait rencontré
00:02:05 juste avant, vous le disiez Audrey, évidemment à huis clos. Il a voulu aussi
00:02:09 rendre hommage à tous ceux qui servent le pays. Il l'a dit à plusieurs reprises.
00:02:13 Il dit qu'on leur doit le respect, respect et attention à ceux qui servent et
00:02:18 protègent les Français. Et puis surtout, le chef de l'État a voulu dénoncer les
00:02:22 comportements irresponsables qui tuent. Ce sont les mots du président de la
00:02:26 République évoquant évidemment ce terrible accident de la route. Et puis il
00:02:30 a dit un petit peu plus loin dans son discours "autour de vous les clameurs se
00:02:33 sont tues à la vue de votre cercueil. N'existe que la sidération devant
00:02:36 l'injustice et l'absurde". Un moment donc important pour le chef de l'État dans son
00:02:40 entourage. On nous expliquait qu'il voulait aussi que cette journée soit
00:02:44 celle de toutes les personnes qui risquent leur vie pour protéger les
00:02:47 Français. Et un moyen aussi, une fois de plus, de dénoncer les violences qui
00:02:50 gangrènent notre pays. Merci Elodie. Huchard en direct de Roubaix, dans le Nord.
00:02:55 Une enfant de 10 ans a été enlevée ce matin par son père. Elle a été enlevée
00:03:00 de force devant son établissement scolaire à Fontaine. Un complice cagoulé
00:03:04 a été également présent. Il aurait gazé avec du gaz lacrymogène la mère de la
00:03:09 petite fille. L'enquête a été confiée aux policiers de la Sûreté départementale
00:03:12 de Grenoble. Et puis cet exploit, pour la première fois, une personne
00:03:17 paraplégique a pu remarcher. Tout cela grâce au couplage de deux
00:03:21 technologies rétablissant une communication entre le cerveau et la
00:03:25 moelle épinière. Écoutez les explications et les détails de ce
00:03:28 spécialiste en neurosciences. "Gertzian a des implants au niveau du cerveau, des
00:03:34 implants au niveau de la moelle épinière dans l'abdomen pour aller stimuler cette
00:03:38 moelle épinière. Donc c'est un peu un cyborg quelque part.
00:03:41 De nombreux implants pour réparer son système nerveux central.
00:03:45 Notre but c'est vraiment d'améliorer son quotidien, sa qualité de vie.
00:03:50 Calibrer les attentes, il ne marche pas normalement comme vous et moi.
00:03:53 Mais pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, on a réussi à
00:03:56 reconnecter deux régions du système nerveux central qui sont séparées du fait
00:04:00 d'une lésion de la moelle épinière. Et grâce à cette reconnexion,
00:04:03 personne ne peut tenir debout et remarcher pour la première fois."
00:04:06 Enfin cette disparition, celle du chanteur Jean-Louis Murat. Il est décédé à l'âge de
00:04:12 71 ans. Jean-Louis Murat a été retrouvé mort à son domicile en Auvergne ce matin.
00:04:17 Les causes de son décès sont pour l'heure inconnues. Jean-Louis Murat connaîtra son
00:04:22 premier succès à la fin des années 80 avec "Si je devais manquer de toi".
00:04:26 Ecoutez.
00:04:32 "Voilà pour l'essentiel, Mickaël." Et la voix de Jean-Louis Murat,
00:04:38 j'allais dire Jean-Louis Aubert, pour refermer ce journal Audrey Bertheau.
00:04:42 Un artiste que vous aimiez peut-être Jean-Michel Fauvergue ?
00:04:46 "Pour tout vous dire, je le connais pas trop en fait."
00:04:49 "Vous le connaissez pas trop ?"
00:04:51 "Il a bercé mon enfance."
00:04:53 "Il a bercé votre enfance. Et ben voilà, j'étais en train de me demander parce que c'est pas forcément votre génération Thomas."
00:04:56 "Pas du tout, mais c'est celle de ma maman et c'est celle de mon papa également qui aimait écouter ses
00:05:00 albums, notamment quand on partait en vacances d'été."
00:05:03 Voilà, petit point de nostalgie.
00:05:05 Pour cet hommage à Jean-Louis Murat. La parole aux Français. L'émission qui vous donne la parole chaque
00:05:09 après-midi sur CNews si vous souhaitez réagir, témoigner en direct pour nous
00:05:12 signaler quelque chose, n'hésitez pas par mail à nous écrire "témoins" au pluriel
00:05:16 @cnews.fr. L'émotion a roubé cet après-midi. On en parlait dans le
00:05:21 journal avec Audrey, vous l'avez suivi en direct sur CNews. Emmanuel Macron a
00:05:24 rendu hommage aux trois policiers tués dimanche matin dans le Nord.
00:05:27 Leur voiture avait été percutée de plein fouet par un véhicule qui roulait à
00:05:31 contresens. Le conducteur est mort sur le coup. Il était positif à l'alcool et au
00:05:36 cannabis. On écoute Emmanuel Macron.
00:05:40 "Manon, Steven et Paul étaient trois enfants de la République. Trois jeunes
00:05:49 Français qui avaient décidé de servir la nation et la République à Roubaix pour
00:05:54 y combattre la délinquance, les violences, les trafics. Que les premières victimes
00:06:00 de la violence sont toujours les enfants, les femmes battues, les plus vulnérables
00:06:04 comme cette jeune fille qu'ils accompagnaient vers l'hôpital ce dimanche
00:06:10 matin. A la vue de vos trois cercueils, n'existe que l'assidération devant
00:06:17 l'injustice et l'absurde." Bonjour Yann Bastière du syndicat de police
00:06:21 unité SGP, merci d'être avec nous cet après-midi. Yann, vous avez suivi cet
00:06:25 hommage rendu par le président de la République. On imagine que vous avez été
00:06:28 sensible par les mots du président.
00:06:34 "Bonjour à vous, sensible bien sûr par les mots du président, mais faire ces
00:06:38 images, comment rester insensible devant ces trois cercueils drapés des couleurs
00:06:44 de la nation. C'est un moment extrêmement fort je pense pour tous les
00:06:50 français mais notamment pour notre corporation." Alors à travers ce drame
00:06:54 dans le nord, toute la police nationale qui est en deuil aujourd'hui, on imagine
00:06:58 que la minute de silence a été observée aussi dans les commissariats.
00:07:02 "Bien entendu dans tous les commissariats, malheureusement on n'en a que trop
00:07:07 l'habitude. Dans toutes les brigades de gendarmerie également, toute la nation
00:07:10 s'est mise derrière nous, derrière le président de la République.
00:07:16 C'est des moments forts qu'on déteste vivre mais qui sont nécessaires à la
00:07:21 reconnaissance de l'engagement notamment de nos trois jeunes collègues."
00:07:25 Dans quel état d'esprit sont vos collègues aujourd'hui ?
00:07:30 "Aujourd'hui à l'heure où on se parle bien sûr c'est le recueillement, c'est la
00:07:34 douleur, c'est tous ces sentiments là qui prévalent aujourd'hui. Pas la
00:07:42 polémique, pas la colère, on est vraiment dans le recueillement et dans
00:07:45 cette douleur profonde qui nous marque tous. Les explications
00:07:50 viendront par la suite mais pour l'instant on fait face."
00:07:53 Les explications, la polémique viendront par la suite, vous le dites, l'émotion, le
00:07:57 recueillement mais quand même peut-être un peu de colère j'imagine.
00:08:02 "Bien entendu de la colère face à tant d'injustice, 25 ans, 24 ans, c'est cette
00:08:10 colère, c'est l'incompréhension, ce sont les mots du président de la
00:08:13 république qui imagent très très bien ce qui est ressenti par l'ensemble je
00:08:17 vous dis de notre corporation et certainement des français, des parents
00:08:20 qui ont des enfants de cet âge là. Pour l'instant c'est essentiellement
00:08:25 ça, cette colère sourde." Cette semaine vous le savez on a aussi appris le décès
00:08:30 d'une petite fille percutée par une voiture à trappe, la conductrice était
00:08:34 positive aux stupéfiants. Est-ce qu'on ne serait pas en train de
00:08:39 tomber dans une banalisation finalement de ces consommations de stupéfiants,
00:08:44 d'alcool au volant Yann Bastiat ? "C'est très probable mais malheureusement
00:08:50 ça ne me date pas d'aujourd'hui. En revanche il faut se servir de tous ces
00:08:55 drames pour qu'il y ait une réaction, une réaction peut-être de la puissance
00:09:00 publique, du législateur, de la justice. Il faut que cesse cette loi des séries
00:09:07 mais tant de familles sont brisées par des comportements, comme l'a dit le
00:09:12 président de la république, des comportements irresponsables.
00:09:14 Il va peut-être falloir rappeler à la responsabilité ces assassins de la
00:09:19 route, j'ose pas employer d'autres mots, et frapper fort parce que se
00:09:27 répéter sans arrêt que c'est un drame, c'est une tragédie, que c'est la fatalité,
00:09:31 non maintenant il va falloir peut-être employer des mesures bien plus
00:09:35 radicales." Jean-Michel Fauvergue "Oui tout d'abord moi je m'associe effectivement à
00:09:42 la douleur de toutes les familles, à la douleur de tous les collègues
00:09:47 policiers dans cette cérémonie là. Le déplacement du président de la
00:09:53 république est quelque chose de fort, de très fort. L'image et la symbolique de
00:09:59 ces trois cercueils sous les couleurs de notre drapeau national
00:10:05 c'est aussi quelque chose de fort. Ça rappelle que les policiers sont là aussi
00:10:09 pour, certes pour se mettre au service des français, mais sont aussi au service
00:10:16 avant tout de leur pays pour maintenir l'ordre et la cohésion
00:10:21 nationale. C'est un vecteur important de cette cohésion là.
00:10:27 Et j'admire, et je respecte d'ailleurs la dignité du délégué syndical
00:10:35 de Yann Bastier que l'on vient d'entendre, mais c'est vrai que dans ce choc
00:10:41 frontal entre police et entre un individu, c'est tout le choc
00:10:49 d'une société. D'un côté vous avez des policiers qui donnent leur vie pour
00:10:53 protéger le reste de la population alors qu'ils accompagnaient même une victime
00:10:59 d'un viol présumé. Et de l'autre côté, à sens inverse, donc à contre sens du
00:11:08 respect non seulement du code de la route mais de tout ce qu'ils doivent
00:11:12 respecter, on a deux individus, donc chauffeur en particulier, positif
00:11:18 aux drogues et positif à l'alcool, connus, archi connus tous les deux.
00:11:25 Il me semble même d'ailleurs que le passager, alors qu'il était
00:11:30 secouru par les pompiers, les a insultés, les a vérifiés, mais j'ai lu ça.
00:11:36 Donc on est vraiment dans un choc frontal de deux mondes différents.
00:11:43 Il est temps de reprendre tout ça en compte et je pense que ça ne peut
00:11:48 passer que par effectivement tout ce qui est éducation, respect de nos
00:11:54 valeurs comme le font évidemment nos forces de l'ordre, mais aussi un rôle
00:12:04 de la justice qui, sans la justice on ne pourra rien faire.
00:12:08 Il faut que la justice intervienne dans ces affaires-là comme dans
00:12:12 toutes les autres affaires. Je pense qu'il est grand temps maintenant et on a
00:12:16 atteint un niveau qui n'est plus acceptable.
00:12:19 Yann Bastière, Gérald Darmanin avait dernièrement annoncé des mesures, à
00:12:22 commencer par une augmentation des contrôles routiers.
00:12:26 Vous en pensez quoi d'abord ? Est-ce que c'est possible ?
00:12:29 Est-ce qu'on peut augmenter les contrôles routiers ?
00:12:32 Est-ce que ça veut dire augmenter les effectifs de police ?
00:12:35 Augmenter les contrôles routiers, ce serait une plus grande disponibilité
00:12:40 des agents. Comment mettre ça en place ?
00:12:42 Peut-être changer le type de mission, réorienter certaines priorités.
00:12:46 Nos effectifs ne sont pas extensibles, ça il faut le savoir.
00:12:49 On ne peut pas être sur toutes les priorités.
00:12:51 Ça c'est une première chose. Ensuite, bien entendu, que cette présence de voix
00:12:57 publique, la peur du gendarme, je mets des guillemets,
00:12:59 a un très fort impact sur des comportements.
00:13:04 Donc en effet, cette première démarche d'accentuer les contrôles,
00:13:11 ensuite bien sûr il faut sanctionner à la hauteur que prévoit le code pénal.
00:13:16 C'est une première chose à mettre en place assez rapidement bien entendu.
00:13:20 Justement, il a aussi évoqué le retrait de permis systématique à toute personne
00:13:24 conduisant sous l'emprise de stupéfiants et d'alcool.
00:13:28 Thomas Carpellini, est-ce que c'est réalisable selon vous ?
00:13:32 Il y avait une statistique extrêmement intéressante qui montrait que les personnes
00:13:35 qui commettaient le plus d'accidents étaient évidemment sous substance,
00:13:38 souvent des psychotropes, majoritairement l'alcool, mais en plus conduisaient sans permis.
00:13:42 Donc retirer le permis à des gens qui n'ont déjà que cure de conduire sans le permis,
00:13:46 je trouve que c'est un petit peu problématique.
00:13:47 On pourrait s'interroger finalement sur la philosophie même de notre arsenal pénal.
00:13:51 Vous savez, dans certains pays, quand vous prenez le volant sous possession de psychotropes,
00:13:56 pas d'alcool mais de drogue, il y a automatiquement une qualification
00:14:00 de mise en danger délibérée de la vie d'autrui.
00:14:03 Donc c'est directement une condamnation à de la prison ferme.
00:14:06 Et on a pu remarquer, ça a été mis notamment dans les pays scandinaves en 2001-2002,
00:14:09 que cela avait fait baisser de manière extrêmement significative le nombre d'accidents
00:14:13 causés par des personnes qui étaient sous psychotropes,
00:14:15 car il y avait la peur dissuasive de la sanction.
00:14:19 - Ça veut dire quoi ? Ça veut dire requalifier le...
00:14:21 - Requalifier pénalement.
00:14:22 Parce que là, pour l'instant, si on doit imaginer une scène, un cas d'espèce,
00:14:25 comme on dit en droit, un policier contrôle un automobiliste sous substance,
00:14:29 il ne se passe pas grand-chose.
00:14:31 Vous pouvez au meilleur des cas lui retirer son permis, vous pouvez l'immobiliser,
00:14:34 vous pouvez appeler des collègues pour le mettre en cellule de dégrisoire.
00:14:39 Mais après, qu'est-ce qui se passe ? Il ne se passe pas grand-chose.
00:14:41 - C'est intéressant ça. Yann Bastière, effectivement, Gérald Darmanin demande
00:14:45 à ce qu'il y ait plus de contrôles, mais comment se déroulent en général les contrôles
00:14:49 lorsque vous vous tombez sur un véhicule avec des personnes qui sont testées positives ?
00:14:55 Qu'est-ce qui se passe derrière ?
00:14:58 - La procédure vient de vous être décrite juste avant moi, bien entendu.
00:15:02 Les procédures sont en place.
00:15:04 Selon les taux d'alcoolémie ou les taux d'imprégnation à des substances psychoactives
00:15:09 telles que le cannabis ou d'autres drogues, il y a des procédures, des retraits de permis,
00:15:14 des suspensions, voire des annulations en fonction des taux et des éventuelles récidives.
00:15:20 Mais je suis tout à fait d'accord avec ce qui a été dit.
00:15:23 Suspension du permis de conduire, annulation.
00:15:25 Comme on le sait très bien, combien de gens conduisent sans permis ?
00:15:29 - Faut-il que ces personnes aient le permis déjà ?
00:15:31 - Déjà, c'est une première chose.
00:15:33 Il va falloir peut-être casser le logiciel, le changer, effectivement se pencher sur les
00:15:42 bonnes pratiques déjà qu'on connaît en Europe.
00:15:45 On parle de la Scandinavie, j'ai entendu des taux zéro en Slovaquie dans la bouche
00:15:49 de Maître Liénard dernièrement.
00:15:51 Il faut peut-être arrêter cette indulgence.
00:15:56 « Ce n'est pas grave, c'est juste un joint.
00:15:58 Ce n'est pas grave, c'est deux verres de trop.
00:15:59 » Non, maintenant, ces drames se succèdent, se multiplient.
00:16:03 Et tant de familles sont brisées.
00:16:05 En effet, je le répète, le législateur et les pouvoirs publics doivent s'emparer de
00:16:12 ces textes, les dépoussiérer et les rendre beaucoup plus pragmatiques.
00:16:15 - Jean-Michel Fauvergue ?
00:16:16 - Oui, surtout, moi, je suis tout à fait d'accord avec ça, bien évidemment.
00:16:20 Et surtout, les faire appliquer.
00:16:22 On a un vrai problème d'application des textes.
00:16:24 En France, on a des lois qui sont quelquefois très dures.
00:16:28 Mais la problématique, c'est qu'après, il va falloir appliquer ça.
00:16:33 Et vous avez des magistrats qui sont indépendants.
00:16:36 Et c'est une bonne chose, mais qui interprètent les textes vis-à-vis de la...
00:16:44 qui individualisent les peines.
00:16:45 Et donc, ça arrive souvent, on arrive souvent à des peines qui ressemblent à rien d'une
00:16:49 manière générale.
00:16:50 Moi, je voulais demander à Yann Master, actuellement, et le ministre en a parlé,
00:16:57 le ministre d'Intérieur en a parlé, on parle de création éventuelle d'un délit routier,
00:17:05 d'un homicide routier, pardon, d'un homicide routier.
00:17:07 C'est important psychologiquement, parce qu'aujourd'hui, quand on tue quelqu'un au volant d'un véhicule,
00:17:15 en fait, c'est des coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
00:17:19 Donc, vous voyez, psychologiquement, pour les familles qui sont victimes de ça...
00:17:24 - Avec, dans certains cas, des circonstances aggravantes.
00:17:26 - Oui, avec des circonstances aggravantes, mais l'homicide, le délit d'homicide routier
00:17:33 qui n'existe pas, psychologiquement, c'est très fort.
00:17:35 Est-ce que vous êtes favorable à ça ? Est-ce que les collègues policiers de votre syndicat,
00:17:40 ils sont favorables ?
00:17:41 - Alors, en effet, le débat a le mérite d'être posé et on revient sur le drame de
00:17:48 l'année dernière avec le fils de Yannick Allénaud et les propos portés par le ministre
00:17:52 de l'Intérieur.
00:17:53 En effet, c'est une piste de réflexion à porter.
00:17:55 C'est sûr.
00:17:56 Mais ce n'est pas à votre intervenant juriste que je vais faire dire le contraire.
00:18:03 Ensuite, on va se heurter à des formes de droits, à l'intentionnalité, à la préméditation.
00:18:09 C'est tout un tas de problématiques qu'il va falloir vraiment envisager.
00:18:13 Ensuite, dès lors qu'on parle d'un crime, puisque on serait sur un homicide routier,
00:18:19 on va partir sur des procédures en matière de justice, sur des ouvertures d'informations
00:18:25 judiciaires, sur des commissions rogatoires vers les collègues, comment ça va se gérer
00:18:30 par des cabinets de juges d'instruction qui sont déjà overbookés.
00:18:34 Il va falloir prendre ça tout en place.
00:18:36 Vous le disiez très bien qu'actuellement, on a un arsenal juridique déjà assez répressif.
00:18:41 Faisons-le appliquer.
00:18:42 L'homicide involontaire aujourd'hui, c'est 5, 7, voire 10 ans en fonction des circonstances
00:18:47 aggravantes.
00:18:48 Appuyons-nous sur ça.
00:18:49 Prononçons les peines et il faut les faire appliquer.
00:18:53 On a déjà des choses à penser.
00:18:58 Peut-être que l'homicide routier est effectivement à explorer.
00:19:02 Merci beaucoup Yann Bastiat d'avoir été avec nous, délégué national du syndicat
00:19:05 de police Unité SGP.
00:19:07 Un tout autre sujet que je souhaitais aborder avec vous cet après-midi.
00:19:11 Après la Seine-Saint-Denis, l'agglomération de Nantes est celle qui accueille, figurez-vous,
00:19:16 le plus grand nombre de Roms.
00:19:17 56 camps et presque 3000 personnes y vivent.
00:19:20 Une communauté qui a beaucoup de mal à s'intégrer.
00:19:23 De leur côté, les habitants sont excédés par les vols et les incivilités.
00:19:28 Bonjour madame, vous êtes une habitante de Rosé qui se trouve dans l'agglomération
00:19:32 Nantes.
00:19:33 Vous avez demandé à témoigner anonymement cet après-midi.
00:19:36 Bonjour, oui en effet.
00:19:39 Vous vivez tout près de ces camps de Roms, c'est bien ça ?
00:19:42 Oui.
00:19:43 Vous nous entendez madame ?
00:19:46 Oui, très bien.
00:19:48 Comment est-ce que ça se passe ? Vous les avez vus s'installer ces camps de Roms ?
00:19:51 Tout à fait.
00:19:52 Un matin, on nous a prévenu qu'arrivait un camp de Roms pour une durée de 6 mois,
00:20:03 ce qui voulait dire fin mars.
00:20:06 Et fin mars, rien.
00:20:09 Fin avril, rien.
00:20:10 Et à aujourd'hui, toujours rien.
00:20:13 Donc aujourd'hui, nous nous sommes excédés parce qu'on nous a promis un départ de
00:20:20 ce camp fin mars.
00:20:22 Les riverains, les entreprises, tout le monde est excédé.
00:20:26 Ce sont les vols de carburant, les incivilités puisque les enfants jouent sur la route, nous
00:20:35 comment on nous bloque les routes, arrive à cracher sur les voitures.
00:20:40 Enfin donc, ça devient très compliqué.
00:20:43 Il y a des vols.
00:20:45 Il y a des enfants et des jeunes qui s'en vont dans les rues le soir et qui sonnent
00:20:55 à 22h, 23h, minuit, histoire de bien vous réveiller.
00:21:00 Donc c'est vrai que c'est devenu insupportable pour nous tous.
00:21:04 Et là, depuis quelques temps, avec l'arrivée des beaux jours, on a une invasion de rats.
00:21:12 Alors madame, quand vous dites on vous a prévenu de leur arrivée, qui vous a prévenu
00:21:17 de leur arrivée ?
00:21:18 Alors on nous a prévenu qu'on les amenait et ils étaient déjà là.
00:21:22 Mais qui ça ? Qui vous a prévenu ?
00:21:23 Alors la Tranquillité publique de Reusé.
00:21:27 Moi, j'ai demandé à voir la maire de Reusé.
00:21:31 Et ça, c'était quand madame ?
00:21:33 Septembre 2022.
00:21:35 Donc effectivement, ça fait bien plus de six mois.
00:21:39 Exactement.
00:21:40 Et donc jusqu'au mois de mars et ça fait plus de six mois.
00:21:44 Vous avez dit à Anthony et Louis qui préparent l'émission avec moi que la situation était
00:21:49 devenue insoutenable pour vous.
00:21:52 Expliquez-nous.
00:21:53 Alors elle est devenue insoutenable parce que, comme je vous dis, on a des poubelles
00:22:00 à ciel ouvert, on a des odeurs avec la chaleur.
00:22:04 Maintenant, on est sur des rats.
00:22:06 Il y a des vols de légumes dans les jardins.
00:22:10 Il y a eu quatre cambriolages dans la rue qui est juste derrière.
00:22:15 Les gens sont en pleurs.
00:22:17 Ils n'en peuvent plus.
00:22:19 Est-ce que la police intervient parfois ? Est-ce que vous les appelez ?
00:22:23 Comment ça se passe ?
00:22:24 Alors moi, personnellement, je ne les ai jamais appelés.
00:22:27 Certains riverains les ont appelés et ils nous disent « on ne peut pas se déplacer
00:22:31 pour ça.
00:22:32 C'est une zone de non-droit.
00:22:34 On ne peut pas.
00:22:36 On en est là. »
00:22:38 Je rappelle une nouvelle fois que c'est vous qui avez choisi de témoigner anonymement
00:22:43 sur notre antenne, de ne pas montrer votre visage, de ne pas donner votre prénom à
00:22:47 l'antenne.
00:22:48 Est-ce que ça veut dire que vous avez peur de représailles de ces personnes ?
00:22:52 On peut en avoir peur, oui.
00:22:54 Oui, on peut en avoir peur puisqu'il y a eu d'autres cas sur Nantes.
00:22:59 Les gens se sont montrés à visage découvert et ont été un peu virulents et ont retrouvé
00:23:06 des magasins brûlés, ont retrouvé des maisons saccagées.
00:23:11 Bon, alors oui, on a tous peur.
00:23:13 Thomas Scarpellini.
00:23:14 Oui, bonjour Madame.
00:23:15 Évidemment, on ne peut que comprendre la difficulté dans laquelle vous êtes.
00:23:18 Moi, j'aurais une toute petite question rapide.
00:23:20 Est-ce qu'ils sont sur une occupation d'un terrain illégal ?
00:23:23 C'est-à-dire, est-ce qu'ils sont mis dans un terrain privé ?
00:23:25 Ou est-ce qu'ils sont sur un terrain que la mairie a prévu à cet emploi ?
00:23:29 On sait que toutes les communes de plus de 7500 habitants sont obligées d'avoir des
00:23:32 zones d'accueil pour gens du voyage.
00:23:35 Alors, ce ne sont pas des gens du voyage.
00:23:38 Oui.
00:23:39 Ce sont des gens du voyage.
00:23:40 Il y a deux camps.
00:23:42 Je vous ai une question.
00:23:43 Un qui est illicite, qui devait partir fin octobre 2022, qui est toujours là.
00:23:50 Et un qui a été mis par la mairie.
00:23:54 Donc, celui qui est arrivé en septembre, qui devait partir en mars.
00:23:58 Soi-disant, tous tes répertoriés sont des gens bien, ils travaillent.
00:24:04 Enfin, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.
00:24:08 Sauf que je vous dis, on a une entreprise derrière, chez nous, qui subit des vols de
00:24:13 gasoil en plein jour et devant eux.
00:24:16 Les salariés se font suivre chez eux.
00:24:19 Ça devient vraiment insupportable.
00:24:22 Le patron de cette entreprise a dit à la maire de Reusay, sur une réunion début janvier
00:24:28 que nous avons eue, nous étions 20 personnes présentes, où la maire de Reusay nous a
00:24:35 dit les yeux dans les yeux, fin mars, tout début avril, il n'y aura plus personne
00:24:39 sur ce camp.
00:24:40 On est toujours au même point.
00:24:42 Et ce monsieur qui se fait voler du carburant lui a dit, Madame, je suis très calme, mais
00:24:47 aujourd'hui, je ne réponds plus de rien.
00:24:49 Donc un jour, il va arriver un drame.
00:24:51 Jean-Michel Fauvergue.
00:24:53 Oui, Madame.
00:24:54 Merci de votre éclairage.
00:24:55 Moi, je voulais juste vous demander, est-ce que les enfants, on voit des enfants d'un
00:25:01 âge assez jeune, est-ce que ces enfants-là sont scolarisés ?
00:25:04 Alors, je ne peux pas vous dire.
00:25:06 Il y en a qui partent à l'école le matin, mais je pense qu'ils ne sont pas tous scolarisés.
00:25:13 D'accord.
00:25:14 Thomas Carpellini.
00:25:16 Oui, moi, je dirais quand même quelque chose qui est assez sidérant, car si vous dites
00:25:19 qu'il y a des cas de vol manifestes et que vous appelez la police et qu'elle ne vient
00:25:22 pas, comment ça se passe ?
00:25:25 Physiquement, matériellement, de manière concrète, c'est-à-dire que vous appelez
00:25:28 la police et qu'elle vous répond stricto sensu, ce n'est pas pour nous, on ne vient
00:25:32 pas, c'est trop dangereux ?
00:25:33 Exactement.
00:25:34 Alors, ça dépend pourquoi vous les appelez.
00:25:36 Si c'est un vol, ils se déplacent.
00:25:39 Mais si c'est des nuisances, des voitures qui sont garées un peu devant chez vous et
00:25:45 qui vous gênent pour sortir, alors là, ils ne viennent pas.
00:25:48 Y a-t-il eu des plaintes de déposés ? Vous avez déposé plainte vous-même ?
00:25:52 Non.
00:25:53 Merci beaucoup, madame, d'avoir témoigné en direct avec nous dans La Parole aux Français.
00:25:59 Je rappelle que vous êtes une habitante de Rosée et que vous êtes donc excédée par
00:26:04 ces nombreuses incivilités dues à ce nombre grandissant de camps de Roms dans l'agglomération
00:26:10 de Nantes.
00:26:11 Jean-Michel Fauvergue, un dernier mot rapide ?
00:26:13 Un dernier mot rapide.
00:26:14 Rappelons que les Roms viennent essentiellement de Roumanie, mais pas que.
00:26:18 C'est une minorité roumaine qui a été persécutée par le passé.
00:26:22 Bon, je n'excuse rien du tout, mais c'est l'histoire.
00:26:25 Ils viennent aussi de Macédoine, de Moldavie, etc.
00:26:28 Et ceux venant de Roumanie sont des citoyens européens.
00:26:33 Donc, c'est difficile de les expulser.
00:26:36 Donc, on n'a pas cette possibilité.
00:26:38 Et c'est un vrai problème, un vrai gros problème, bien sûr.
00:26:42 Merci Jean-Michel pour ces précisions.
00:26:44 On va marquer une courte pause.
00:26:45 On revient dans un instant dans la parole aux Français.
00:26:48 Nous reviendrons sur l'émotion et le recueillement à Vendin-le-Vieil dans le Pas-de-Calais
00:26:53 où une marche blanche avait lieu hier en hommage à l'INSEE.
00:26:56 13 ans retrouvées mortes à son domicile, la collégienne qui aurait été victime de
00:26:59 harcèlement scolaire a mis fin à ses jours le 12 mai dernier.
00:27:03 Nous parlerons de harcèlement scolaire évidemment dans cette émission.
00:27:06 Et si vous souhaitez réagir et témoigner en direct, vous pouvez nous écrire par mail
00:27:10 témoin@cnews.fr.
00:27:13 On marque une pause, on se retrouve dans un instant.
00:27:15 Il est 14h30 sur CNews, merci de nous rejoindre en direct.
00:27:23 La parole aux Français continue avec toujours Jean-Michel Fauvergue et Thomas Carpellini.
00:27:27 On va parler dans un instant du sujet du harcèlement scolaire.
00:27:31 Mais d'abord, le rappel des titres.
00:27:33 Le Flash Info, c'est avec Somaïa Labidi.
00:27:37 Ce constat inquiétant.
00:27:39 Pour commencer, les mineurs fréquentent de plus en plus les sites pornographiques
00:27:43 selon une étude Médiamétrie pour l'Arkcom.
00:27:45 Près d'un tiers des moins de 18 ans consultent chaque mois au moins ce genre de site.
00:27:49 Une pratique qui augmente depuis plusieurs années avec l'utilisation du smartphone.
00:27:54 2,3 millions de mineurs, soit 30% d'entre eux, sont ainsi exposés à des images pornographiques
00:27:59 pendant plus de 50 minutes en moyenne chaque mois.
00:28:03 Ce coup de théâtre à présent a 14 mois des JO de Paris.
00:28:07 La présidente du comité olympique jette l'éponge.
00:28:09 Brigitte Henric a donné sa démission aujourd'hui.
00:28:11 Les conflits et rivalités internes ont eu raison de l'ancienne vice-présidente
00:28:16 de la Fédération française de football.
00:28:19 Pour rappel, elle était en guerre ouverte depuis des mois avec son prédécesseur,
00:28:22 Denis Masséliat.
00:28:24 Et puis les suites de la cyberattaque dénoncée par les Etats-Unis et leurs alliés.
00:28:29 Pékin accuse Washington de se livrer à une campagne de désinformation.
00:28:32 La Chine qui cible le rapport qui affirme qu'elle aurait parrainé une cyberattaque.
00:28:37 Il s'agit d'un rapport qui présente de graves lacunes et qui est extrêmement peu professionnel
00:28:41 à déclarer une porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères.
00:28:45 Merci beaucoup Soumaya.
00:28:49 Hier, une marche blanche était organisée à Vendin-le-Vieil dans le Pas-de-Calais
00:28:53 après la mort de l'Insee 13 ans, retrouvée morte à son domicile.
00:28:57 La collégienne qui aurait été victime de harcèlement scolaire a mis fin à ses jours le 12 mai dernier.
00:29:01 Alors comment lutter contre le harcèlement scolaire ?
00:29:04 Emmanuel Macron s'était largement engagé sur ce sujet lors de la dernière campagne présidentielle.
00:29:08 On se souvient aussi de l'histoire de Maël, qui avait dû être retiré de son école
00:29:13 parce qu'il se faisait harceler.
00:29:14 Brigitte Macron a reçu ses parents la semaine dernière.
00:29:17 On en parle cet après-midi avec Julie Krusiak d'ADN Kids,
00:29:20 qui est une association qui forme les enfants,
00:29:22 à la négociation pour lutter justement contre les violences et le harcèlement scolaire.
00:29:27 C'est bien ça ?
00:29:29 Tout à fait, merci beaucoup.
00:29:31 Merci à vous d'être avec nous en direct cet après-midi.
00:29:34 Avant de nous expliquer de quoi il s'agit précisément,
00:29:36 est-ce que vous pouvez nous expliquer comment est-ce qu'on identifie une situation de harcèlement scolaire ?
00:29:41 Dans le harcèlement scolaire, il y a évidemment les cas dramatiques et critiques
00:29:46 comme ceux que vous venez d'évoquer précédemment dans le flash,
00:29:49 qui sont vraiment des situations dites de crise.
00:29:53 Et puis on a en amont de ces points paroxystiques,
00:29:56 et tout un ensemble de mécanismes et de phénomènes qui se répètent.
00:29:59 On va considérer la violence verbale, la violence non-verbale,
00:30:03 les insultes, le mépris, et aujourd'hui le cyber-harcèlement également sur les réseaux sociaux.
00:30:08 Est-ce qu'on sait aujourd'hui pourquoi un enfant se retrouve du jour au lendemain à devenir une cible ?
00:30:14 Quel est le processus qui fait qu'on en arrive à de telles violences ?
00:30:20 Le processus est toujours le même finalement.
00:30:24 Quand on écoute les personnes qui vivent ce mécanisme-là,
00:30:27 ou quand on écoute également les harcelés qui nous racontent ce qui s'est mis en place,
00:30:31 c'est finalement un sujet en général assez banal qui va être pris pour cible,
00:30:35 sur lequel un ou plusieurs individus vont revenir de manière récurrente, répétée et crescendo,
00:30:42 en ciblant toujours la même personne.
00:30:44 On a tendance à pouvoir penser que ça peut être une faiblesse,
00:30:48 une particularité physique, un handicap,
00:30:52 mais parfois c'est des choses complètement irrationnelles,
00:30:55 mais sur lesquelles les enfants vont se cristalliser,
00:30:58 sur lesquelles la personne qui en est victime ne crée pas de résistance,
00:31:01 parce qu'évidemment c'est très violent,
00:31:03 parce qu'évidemment on veut se soustraire à la situation,
00:31:06 on ne veut pas faire de vagues, on a peur,
00:31:09 et puis on pense parfois que c'est en laissant passer que ça finira par s'arranger tout seul.
00:31:13 Et c'est justement là où, avec l'association et tous les bénévoles au quotidien depuis sept ans,
00:31:18 on va voir les enfants pour parler avec eux de ces situations
00:31:22 et leur donner des clés qui sont vraiment très pratiques pour ne pas qu'elles s'installent,
00:31:25 pour ne pas qu'ils se laissent faire.
00:31:27 Alors justement, vous allez nous en parler dans un instant,
00:31:29 je voudrais d'abord qu'on écoute le témoignage du beau-père de Lincey,
00:31:32 cette jeune adolescente de 13 ans qui a mis fin à ses jours à Vendin-le-Vieil.
00:31:37 Il s'est exprimé justement sur les violences, sur le harcèlement que subissait Lincey.
00:31:42 Il était interrogé tout à l'heure par Jeanne Cancart.
00:31:46 On a été avisé par une amie à elle que des gamines voulaient taper sur elle.
00:31:51 Donc moi je suis venu parce que je pense que n'importe quel parent va à la sortie
00:31:56 si on sait que ça va en venir aux mains.
00:31:58 Et quand effectivement, quand on est arrivé sur place, la bagarre a éclaté.
00:32:04 Il y avait tout le corps enseignant, les CPE, les surveillants.
00:32:09 Et c'était la petite attraction quoi.
00:32:11 C'était la petite attraction parce que moi j'ai même attrapé le directeur du collège
00:32:17 et je lui ai dit "vous attendez quoi ? Qu'on revienne au suicide ?"
00:32:22 Et malheureusement, 6 mois, 4 mois après, c'est ce qui s'est passé.
00:32:27 Julie Krousillac, on entend souvent dire que ce sont des situations
00:32:32 dont seuls les enfants eux-mêmes finalement peuvent se sortir,
00:32:35 que parfois même l'intervention des parents ne change rien
00:32:39 ou parfois peut même aggraver la situation.
00:32:42 Oui, alors ce qui est très caractéristique, c'est qu'il y a évidemment l'enfant qui vit
00:32:48 ce moment-là qui est terrible, qui est déstabilisant,
00:32:50 avec bien évidemment des notions différentes sur cette échelle-là.
00:32:55 Et là dans le cas dont on parle, on parle vraiment du pire qui est dramatique.
00:32:59 Il y a un enjeu à ce que l'enfant soit acteur de cette situation-là
00:33:02 pour pouvoir la rétablir.
00:33:04 Donc ça en soi c'est important, qu'il comprenne ce qui se passe,
00:33:07 qu'il comprenne qu'on arrive sur des choses qui sont non négociables pour lui,
00:33:10 qu'il comprenne aussi qu'il ne mérite pas ça,
00:33:13 parce que souvent les enfants victimes de ces mécanismes-là
00:33:16 finissent par penser que finalement si on les traite comme ça,
00:33:18 c'est parce qu'ils le méritent.
00:33:19 Donc il y a vraiment tout un enjeu sur la confiance et l'estime.
00:33:22 Et puis il y a une grande partie également sur le collectif,
00:33:25 pour montrer, à l'instar de ce que vivent les négociateurs dans leur job,
00:33:28 que même si on vit quelque chose qui est difficile, on n'est pas tout seul.
00:33:32 Et à un moment, il y a des choses qui sont de votre ressort à vous en tant qu'enfant,
00:33:37 il y a des choses, et c'est ce qui était dit dans l'exemple,
00:33:40 où c'est la copine qui a donné l'alerte, on ne s'isole pas,
00:33:44 on parle aux copines, on parle à des adultes,
00:33:46 et puis à un moment on parle avec la loi,
00:33:48 parce que ce sont des choses qui sont punies par la loi,
00:33:50 donc il faut encore cranter plus haut.
00:33:52 Évidemment les directions d'établissement, le péri-scolaire,
00:33:55 et puis les représentants de la loi pour aller vraiment faire appliquer les choses
00:33:59 quand c'est nécessaire.
00:34:00 Donc vraiment un double levier, l'enfant à son échelle avec ce qu'il peut faire,
00:34:04 et puis surtout des relais qui permettent de rétablir les choses
00:34:07 et de ne pas laisser les situations empirer.
00:34:10 Jean-Michel Fauvergue.
00:34:11 Oui, d'abord je voudrais saluer Julie, que je connais bien.
00:34:16 Julie, vous avez dit qu'en fait, en réalité,
00:34:20 ADN Kids permet de faire en sorte que les enfants reprennent confiance
00:34:27 et agissent eux-mêmes.
00:34:29 Est-ce que vous les formez aussi pour lutter contre les dangers des réseaux sociaux ?
00:34:35 On vient de voir juste en l'instant aux nouvelles
00:34:38 que trentaine de pourcents de jeunes vont sur les réseaux pornographiques,
00:34:43 mais est-ce que vous les formez là-dessus ?
00:34:46 Alors, on n'aborde pas la thématique des réseaux sociaux en tant que telle,
00:34:50 c'est-à-dire qu'on ne fait pas un module dans les cinq ateliers qu'on propose
00:34:53 qui est véritablement dédié aux dangers des réseaux sociaux.
00:34:56 Néanmoins, dans les différents ateliers qu'on va évoquer,
00:34:59 celui des émotions, le besoin qu'on va avoir de verbaliser,
00:35:03 les débordements émotionnels, l'estime de soi,
00:35:06 les techniques de questionnement qu'on leur apprend,
00:35:09 on fait toujours des mises en situation pratiques
00:35:11 pour les collégiens notamment et les lycéens,
00:35:13 puisqu'on parle aux primaires, aux collèges et aux lycées,
00:35:15 sur ce qui se passe sur le digital.
00:35:17 Et on voit très bien, dans ce qu'ils nous partagent,
00:35:20 qu'évidemment, c'est un des fouloirs, les réseaux sociaux.
00:35:23 Ils comprennent évidemment que ce débordement émotionnel,
00:35:26 c'est facile de l'exprimer et que ça touche celui qui le reçoit de l'autre côté.
00:35:30 Donc pour évaudre à votre question, Jean-Michel,
00:35:33 on n'a pas de module dédié, même si on est en train de discuter
00:35:36 avec des partenaires pour avoir une approche dédiée aux réseaux sociaux,
00:35:40 au-delà des mécanismes de harcèlement,
00:35:42 mais aussi sur la protection de leur image, des données, etc.
00:35:45 Mais on leur donne ces clés-là sur, finalement,
00:35:48 comment faire face à cette réalité qu'ils vivent
00:35:51 et qui est aussi bien dans la vie réelle que dans le digital.
00:35:54 - Julie Kroziak, pour revenir sur le sujet des violences
00:35:57 et du harcèlement scolaire, vous vous formez les enfants à négocier.
00:36:00 Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:36:02 - Concrètement, ça veut dire qu'on leur donne des techniques,
00:36:05 inspirées de techniques de négociateurs professionnels,
00:36:08 pour faire face à des situations de conflits et de désaccords.
00:36:13 Souvent, on a un rapport au conflit ou au désaccord
00:36:16 qui va être "je me soumets" ou "j'évite".
00:36:19 Par la négociation, on s'inspire de techniques professionnelles
00:36:22 qui sont enseignées dans les entreprises,
00:36:25 enseignées aux Nations Unies, pour dire qu'il y a des techniques
00:36:28 pour, quand on n'est pas d'accord, sans partir complètement en vrille
00:36:31 et se laisser déborder par de la colère ou de la peur,
00:36:34 arriver à questionner, arriver à affirmer son opinion,
00:36:37 donner son point de vue et ne pas subir une situation
00:36:40 qui ne nous convient pas.
00:36:42 - Vous avez un téléphone qui vibre à proximité de votre micro,
00:36:45 je pense, assez régulièrement,
00:36:48 de personnes qui doivent être en train de vous regarder à la télé.
00:36:51 Thomas Karpelini.
00:36:53 - Oui, bonjour Madame Kruziak.
00:36:54 Permettez-moi, comme Monsieur Fauverg, de vous féliciter
00:36:56 ou du moins de vous remercier pour le travail de Salvator.
00:36:58 Que vous faites quand on sait à quel point des vies
00:37:00 de jeunes enfants peuvent être brisées pour des questions de harcèlement.
00:37:03 C'est une véritable problématique pour notre pays.
00:37:06 Moi, ma question, c'était, quand on entend les familles de ces enfants,
00:37:09 revient souvent Mezzavocce, que les adultes ont été mis au courant,
00:37:13 que les enseignants, que le CPE, que l'administration du collège,
00:37:16 du lycée ou de l'école, ont été mis au courant,
00:37:18 et que pourtant, la chaîne de commandement était défaillante.
00:37:21 Vous formez des enfants, et c'est très bien,
00:37:23 et ça fait évidemment partie des solutions,
00:37:25 mais est-ce que vous pensez que le personnel éducatif,
00:37:27 qu'il soit professeur, administratif ou même PS scolaire,
00:37:30 pour les plus petits, sont, eux, à se former également,
00:37:33 pour appréhender au mieux ces questions
00:37:36 qui peuvent avoir de très très lourdes conséquences ?
00:37:39 - Alors, je vais vous répondre de manière générale, évidemment,
00:37:42 parce que là, pour la situation dont on parle,
00:37:45 je ne connais pas du tout le sujet.
00:37:48 Ils sont de plus en plus sensibilisés à ces notions-là.
00:37:53 Nous, on voit dans l'accueil qu'on reçoit de la part du Péris scolaire,
00:37:57 des enseignants, évidemment, qui sont quand même en attente,
00:38:00 de méthodologies qui sont pratiques,
00:38:02 qu'il ne soit pas des usines à gaz à mettre en place.
00:38:05 On revient là, évidemment, sur un ensemble de maillons de chaîne
00:38:10 qui doit être bien huilé et bien rodé,
00:38:13 et on revient sur le sujet de l'engagement de chacune de ces parties.
00:38:17 Donc, pour vous répondre, j'ai le sentiment aujourd'hui
00:38:20 que chez certains, oui, ils sont sensibilisés,
00:38:23 parce que naturellement, c'est des gens qui s'y intéressent
00:38:25 et qui s'y impliquent.
00:38:27 D'autres sont un peu plus démunis, mais pas par volonté,
00:38:30 simplement parce qu'ils ne savent pas vers quoi se tourner
00:38:32 et sont véritablement en attente, comme ça,
00:38:34 de boîtes à outils qui leur donnent des choses concrètes
00:38:37 pour arriver à le détecter.
00:38:39 Et puis surtout, quand on l'a détecté,
00:38:41 qu'est-ce qu'on fait concrètement ?
00:38:43 Merci beaucoup, Julie Krosiak, d'avoir été avec nous cet après-midi.
00:38:47 Je rappelle que vous êtes présidente d'ADN Kids.
00:38:51 Dans le reste de l'actualité, ce sondage CNews,
00:38:55 7 Français sur 10 se disent favorables à un référendum
00:38:58 sur la politique migratoire en France.
00:39:00 C'est le résultat de notre dernier sondage,
00:39:02 un score en hausse de 8 points par rapport à une précédente enquête
00:39:05 sur ce sujet menée le 1er février dernier.
00:39:08 Pour en parler, nous sommes avec le maire d'Hiverdroit de La Verrière,
00:39:11 dans les Yvelines, Nicolas Dunville.
00:39:13 Bonjour, monsieur le maire.
00:39:15 Bonjour à vous.
00:39:17 Vous êtes vous-même favorable à un référendum sur ce sujet.
00:39:19 Expliquez-nous pourquoi.
00:39:21 On constate un immense décalage, un décalage abyssal
00:39:27 entre une certaine élite politique, économique, administrative,
00:39:32 qui ne voit pas forcément la situation sur le terrain
00:39:36 et les habitants, les territoires, le peuple,
00:39:40 qui constatent des arrivées qui sont totalement incontrôlées
00:39:45 et qui créent beaucoup de soucis dans nos villes.
00:39:48 Moi, en tant que maire sur le terrain,
00:39:50 c'est une incapacité à accueillir dignement
00:39:53 toutes ces populations qui arrivent,
00:39:55 à la fois en termes d'offres de logement,
00:39:57 à la fois en termes d'offres d'emplois ou dans nos écoles.
00:40:01 Donc, il y a un écart énorme.
00:40:04 C'est important qu'on redonne la parole au peuple
00:40:07 pour imposer un changement vraiment radical
00:40:11 dans la politique migratoire française.
00:40:14 Vous dites que ça cause beaucoup de soucis dans nos villes.
00:40:17 Vous êtes le maire d'une commune, des Yvelines,
00:40:21 le maire de la Verrière.
00:40:23 Parlez-nous de la situation au sein de votre commune.
00:40:26 On a dans notre commune un foyer pour jeunes travailleurs,
00:40:32 pour migrants.
00:40:34 On constate des chambres qui sont souvent occupées
00:40:38 par des familles entières,
00:40:40 alors que ce sont des chambres dédiées
00:40:43 à un seul individu normalement.
00:40:45 On constate un dévoiement totalement du regroupement familial,
00:40:50 du droit d'asile dans les OQTF,
00:40:52 les obligations à quitter le territoire français.
00:40:55 On n'a qu'une dizaine de pourcents d'OQTF qui sont réalisés.
00:40:58 C'est cinq fois plus en Allemagne.
00:41:00 Ça, dans nos communes, on le constate
00:41:03 avec des personnes en situation irrégulière
00:41:06 qui sont mal accueillies
00:41:08 et qui défient l'autorité de l'État.
00:41:12 On a un État qui semble très faible sur la politique migratoire.
00:41:16 Dans nos écoles, il faut accueillir dignement ses familles.
00:41:21 Tous les services scolaires se donnent beaucoup de mal
00:41:24 pour accueillir les familles,
00:41:26 mais pour bien accueillir,
00:41:28 il faut vraiment qu'on puisse accueillir
00:41:30 un nombre limité de personnes.
00:41:32 Sinon, on est tous dépassés
00:41:34 et on accueille très mal ces populations.
00:41:37 Je pense que c'est vraiment le sens du référendum.
00:41:40 C'est qu'on fasse comprendre aussi à cette élite administrative,
00:41:45 politique, économique,
00:41:47 la réalité de nos territoires qu'on vit au quotidien.
00:41:50 - Le gouvernement a promis de présenter un projet de loi
00:41:53 sur l'immigration avant l'été.
00:41:55 Vous pensez que ça ne suffira pas ?
00:41:58 - Je suis très sceptique sur ce gouvernement zigzag.
00:42:02 Un petit coup à gauche, un petit coup à droite.
00:42:05 On est dans une espèce de godille
00:42:07 avec une majorité qui essaie de plaire
00:42:09 avec des petits clins d'oeil
00:42:11 à certains membres qui viennent de la gauche
00:42:13 et à certains membres qui viennent de la droite.
00:42:16 Je ne suis pas sûr qu'on puisse en attendre
00:42:18 des mesures radicales.
00:42:21 On a besoin de hot spots aux frontières de l'Europe
00:42:25 ou dans d'autres continents
00:42:27 pour étudier les demandes d'asile
00:42:29 qui sont tout à fait légitimes
00:42:31 et qu'on puisse les étudier hors de nos frontières.
00:42:33 On a besoin d'appliquer la loi, les OQTF,
00:42:36 et il faut que l'Etat retrouve son autorité.
00:42:41 Il faut donner la priorité aux droits français
00:42:44 sur le droit européen.
00:42:46 On voit parfois qu'on a des expulsions
00:42:48 qui sont remises en cause par les CEDH,
00:42:53 la Convention européenne des droits de l'homme,
00:42:56 qui applique une législation
00:42:58 qui date des réfugiés de l'ex-URSS,
00:43:01 qui est totalement inadaptée à notre réalité.
00:43:04 Je suis très sceptique sur la loi
00:43:07 que va proposer le gouvernement.
00:43:10 Je pense que le référendum, le changement de constitution
00:43:13 pour redonner du pouvoir au peuple
00:43:15 et surtout aux droits français sur le droit européen
00:43:18 me semble essentiel.
00:43:19 Jean-Michel Fauvergue.
00:43:20 Merci M. le maire de votre présentation.
00:43:22 Il y a beaucoup de choses dans votre discours
00:43:24 qui vont au-delà du référendum.
00:43:26 Je suis de ceux qui pensent qu'effectivement
00:43:28 le peuple français doit pouvoir se prononcer
00:43:30 sur l'immigration.
00:43:32 Néanmoins, dans un référendum,
00:43:34 c'est bien de soumettre un référendum
00:43:36 au peuple français,
00:43:37 mais il faut le soumettre avec des questions.
00:43:40 Ça se prépare en amont.
00:43:41 En amont, il faut préparer une politique migratoire.
00:43:44 Quelles questions poseriez-vous au peuple français
00:43:46 s'il y avait un référendum demain ?
00:43:48 Écoutez, la question de la primauté du droit français
00:43:54 sur le droit européen, qui me semble essentiel.
00:43:58 La question des hot spots,
00:44:00 qui est aussi un sujet qu'on peut soumettre.
00:44:03 Le sujet des quotas, qui est plus controversé,
00:44:06 puisque ça se passe apparemment différemment
00:44:10 selon les pays.
00:44:11 Je sais qu'au Canada ou dans certains autres pays,
00:44:13 c'est plus contesté,
00:44:14 mais je pense qu'on peut soumettre aussi
00:44:16 le sujet des quotas avec des groupes de métiers
00:44:20 en tension qu'on peut bien évidemment cibler
00:44:23 année après année au niveau du Parlement.
00:44:26 Tous ces sujets-là très concrets,
00:44:28 je pense qu'on peut et on doit le poser aux Français.
00:44:32 Une dernière question de Thomas Carpellini.
00:44:34 Oui, très rapidement.
00:44:35 On sait que vous êtes maire,
00:44:36 que vous êtes au contact direct de la population.
00:44:38 Est-ce que pour vous, c'est une demande
00:44:40 qui revient souvent ?
00:44:41 Est-ce que vous, administrés, vous disent
00:44:44 "on en a marre, on veut un minimum référendum,
00:44:46 au mieux un bouleversement
00:44:48 de la politique migratoire en France" ?
00:44:51 Alors, pour être très honnête avec vous,
00:44:53 c'est vrai que la question du référendum
00:44:55 ne revient pas dans tous nos échanges.
00:44:57 C'est un point plus technique,
00:45:00 plus institutionnel.
00:45:02 Mais il y a quand même une vraie,
00:45:05 je dirais un vrai sentiment,
00:45:08 parfois de désespoir face à un État
00:45:12 dont l'autorité est remise en cause.
00:45:14 Je pense à ces fameuses OQTF
00:45:16 qui ne sont pas appliquées.
00:45:18 Nous, on le voit au quotidien.
00:45:20 Il y a aussi des services municipaux
00:45:22 qui sont déstabilisés
00:45:24 par des situations d'urgence,
00:45:26 par des situations extrêmement terribles,
00:45:28 humainement, mais on se sent impuissant
00:45:31 à accueillir des populations trop nombreuses
00:45:35 et on les accueille très mal.
00:45:37 C'est un sentiment qui nous met très mal à l'aise.
00:45:40 Et puis, on sent aussi dans le logement social,
00:45:42 dans une commune où il y a beaucoup de logement social,
00:45:44 des situations où les familles sont mal accueillies.
00:45:47 Moi, j'ai 400 demandeurs,
00:45:49 on va dire, de logement social dans ma commune.
00:45:51 Et on sent bien qu'avec une immigration non contrôlée,
00:45:55 l'accueil se fait mal.
00:46:00 Et puis, l'ambiance dans les quartiers change.
00:46:02 C'est un petit peu tabou,
00:46:03 mais on a des personnes qui vont quitter
00:46:05 certains quartiers parce que l'ambiance change.
00:46:08 Les nouveaux arrivants n'ont pas les us,
00:46:11 les coutumes de notre pays, du quartier,
00:46:14 qui était en vigueur depuis des années.
00:46:18 Et donc, je tire un alarme aussi
00:46:20 sur ce qu'on appelle la politique de peuplement.
00:46:22 Qu'on soit vraiment très vigilants
00:46:24 dans nos logements sociaux,
00:46:26 puisque je vous dis, il y a vraiment des gens
00:46:28 qui veulent quitter nos quartiers
00:46:29 parce qu'ils ne s'y retrouvent plus
00:46:32 en termes de voisinage et de respect
00:46:35 des us et coutumes qui étaient en vigueur
00:46:38 depuis des dizaines et des dizaines d'années
00:46:40 dans nos quartiers.
00:46:41 Merci beaucoup, Nicolas Dunville, d'avoir été avec nous.
00:46:43 Je rappelle que vous êtes maire d'Hiverdroite de Laverrière,
00:46:46 commune des Yvelines.
00:46:48 Souvenez-vous, en début de semaine,
00:46:50 dans La Parole aux Français,
00:46:52 nous recevions le témoignage de Ladislas Polsky,
00:46:55 maire, lui, de la Trinité, dans les Alpes-Maritimes.
00:46:58 Il nous expliquait avoir lancé une pétition
00:47:00 contre l'installation dans sa commune d'un CRA,
00:47:03 un centre de rétention administratif.
00:47:05 On apprend, selon nos informations,
00:47:07 que le maire a été entendu et que le projet est abandonné.
00:47:10 Bonjour, monsieur Polsky, merci d'être avec nous
00:47:12 à nouveau cet après-midi.
00:47:14 Monsieur le maire, êtes-vous en train de nous dire
00:47:16 que Gérald Darmanin était devant sa télé mardi après-midi
00:47:18 et qu'il nous regardait ?
00:47:19 Oui.
00:47:20 Eh bien, je ne sais pas, peut-être en tous les cas.
00:47:24 Comme je vous l'avais indiqué,
00:47:25 j'ai écrit une lettre verte au ministre de l'Intérieur.
00:47:28 Elle est dans le Palais de Figaro.
00:47:31 Et le jour même, j'ai appris du maire de Nice
00:47:37 qu'il fallait s'entretenir en direct avec le ministre.
00:47:42 Et j'ai dit que le projet était abandonné.
00:47:46 C'est une belle victoire,
00:47:47 mais c'est la raison de tout ce qu'il a emporté.
00:47:50 Oui, on a un petit peu de mal à vous entendre cet après-midi.
00:47:53 Il y a quelques soucis de réseau.
00:47:55 Vous nous parlez effectivement de Christian Estrosi,
00:47:57 président de Nice Métropole, dont vous faites partie.
00:47:59 J'imagine que tous les deux, vous êtes satisfaits par cette nouvelle.
00:48:03 Oui, nous sommes satisfaits.
00:48:05 Le président de Nice Métropole,
00:48:07 le ministre de l'Intérieur,
00:48:09 a dit qu'il y a d'autres possibilités à envisager
00:48:15 pour l'implantation de l'AZ.
00:48:18 On va essayer de vous rappeler,
00:48:20 M. Polsky, pour essayer de rétablir la liaison.
00:48:25 La régie vous rappelle tout de suite.
00:48:26 On essaie de vous remettre à l'antenne dans les minutes qui suivent.
00:48:30 Jean-Michel, vous étiez avec nous mardi,
00:48:32 donc vous aviez suivi l'interview de Ladislas Polsky,
00:48:36 le maire de la Trinité.
00:48:38 C'est plutôt pour lui, en tous les cas, une bonne nouvelle,
00:48:40 puisque c'était l'objet de la pétition qu'il avait lancée.
00:48:46 Oui, ça prouve que d'un côté, les maires sont responsables
00:48:49 et ont des demandes.
00:48:51 Il nous avait bien expliqué tout ça mardi.
00:48:54 Il essaie d'avoir des discours responsables.
00:48:58 J'ajoute que le discours qu'il avait,
00:49:00 ce n'était pas un discours de rejet,
00:49:02 puisqu'il disait que dans sa commune,
00:49:04 il accueillait déjà des étrangers.
00:49:09 Mais ça prouve aussi que le ministre de l'Intérieur a entendu.
00:49:14 Si ça vient du ministre de l'Intérieur,
00:49:15 je pense que ça vient de lui.
00:49:16 Il a entendu en direct.
00:49:17 S'il est passé par le maire de Nice,
00:49:19 c'est que ça doit se faire en direct.
00:49:21 Je pense que c'est une bonne chose que d'entendre ce que disent les élus,
00:49:24 d'analyser la situation et peut-être de recadrer le projet ailleurs.
00:49:28 Il faut des CRAS.
00:49:29 C'est clair qu'il faut des centres de rétention administrative.
00:49:33 C'est un peu le problème qu'on a avec les prisons,
00:49:36 Thomas Sarpellini.
00:49:37 Il en faut, mais les maires n'en veulent pas dans leur commune.
00:49:40 C'est peut-être aussi la problématique.
00:49:42 Le nombre de QTEF, d'obligation de quitter le territoire français,
00:49:45 il y en a 120 000 par an.
00:49:46 Le nombre de places en CRA, en centre de rétention administrative,
00:49:49 moins de 30 000.
00:49:50 C'est-à-dire qu'on est en pénurie de CRA.
00:49:52 On a besoin de construire des CRA.
00:49:54 Si demain vous faites un sondage sur les 36 000 maires de France,
00:49:57 il n'y en aura pas un qui voudra un CRA,
00:49:59 comme il n'y en aura pas un qui voudra une prison
00:50:01 ou pas un qui voudra une centrale nucléaire.
00:50:03 Il demeure que ça, c'est un prérogatif de l'État.
00:50:05 J'entends évidemment qu'il faut écouter les élus locaux.
00:50:07 C'est indispensable.
00:50:08 Mais c'est aussi le rôle de l'État à un moment
00:50:10 de dire qu'il y a une problématique publique, nationale
00:50:13 et qu'il faut savoir imposer.
00:50:14 Ça ne veut pas dire balayer les institutions locales.
00:50:16 Ça veut dire qu'à un moment, on a une problématique.
00:50:18 Il faut faire des choix.
00:50:19 Il faut l'appliquer.
00:50:20 Thomas, je suis de votre avis complet là-dessus, complètement.
00:50:23 Sur les prisons en particulier, sur les CRA aussi.
00:50:27 Mais il s'avère que mardi, le maire avait des arguments frappants.
00:50:31 Il n'était pas contre, d'une manière générale, tout ça.
00:50:35 Mais la problématique, c'est qu'il a donné des arguments
00:50:39 qui étaient intéressants.
00:50:41 Et c'est bien quand les arguments sont intéressants,
00:50:43 ils sont développés, de les écouter,
00:50:45 quitte ensuite à créer des CRA ailleurs ou pas très loin.
00:50:50 Je pense qu'il y a des accords.
00:50:52 Si ça s'est fait entre M. Estrosi et M. Polsky,
00:50:55 le maire de l'intérieur et le maire de cette ville,
00:50:59 c'est qu'il doit y avoir des accords qui ont été pris pour les faire ailleurs.
00:51:03 Il n'est pas question de ne pas avoir de CRA.
00:51:05 Comptez, je pense, sur Darmanin pour aller dans ce sens-là.
00:51:08 Sur Darmanin, peut-être.
00:51:09 Mais souvenez-vous également de ce que disait Éric Dupond-Moretti.
00:51:11 Il a gardé saume, il faisait la justice.
00:51:13 Dans un reportage publié ces derniers jours sur France 5
00:51:15 par rapport à l'affaire Lola,
00:51:17 il a quand même avoué que certaines OQTF
00:51:19 étaient impossibles à mettre en place.
00:51:21 Donc la problématique est certes en aval de la mise en place des CRA,
00:51:24 mais également que le ministère des Affaires étrangères,
00:51:26 de la justice et de l'intérieur,
00:51:28 puissent enfin obtenir des états concernés,
00:51:30 les fameux "laisser passer" consulaires.
00:51:32 Plus vous en aurez, moins vous aurez besoin de CRA,
00:51:35 moins vous embêterez les riverains, les maires,
00:51:37 et moins vous aurez de problématiques locales.
00:51:39 La question est aussi, certes on peut les mettre en rétention administrative,
00:51:42 mais si c'est pour les garder ad vitam aeternam
00:51:44 et ne jamais avoir de "laisser passer" consulaires,
00:51:46 ça ne servira absolument à rien.
00:51:47 Ça veut dire que dans ce gouvernement,
00:51:49 il y a des tendances dures et il y a des tendances moins dures.
00:51:51 Alors après, effectivement, la problématique est de savoir si...
00:51:55 Alors, est-ce qu'en région, on est en train de me dire
00:51:57 que Ladislas Polsky est avec nous ?
00:51:59 Est-ce que j'essaie de comprendre ?
00:52:00 Il est de retour, voilà, il nous reste une minute.
00:52:02 Vous êtes de retour, est-ce que vous nous entendez correctement ?
00:52:07 Est-ce que vous êtes là, monsieur Polsky ?
00:52:09 Moi, je suis là.
00:52:10 On vous entend, on vous entend à peu près.
00:52:12 Moi, j'avais juste une question, de toute façon, on a une minute à vous poser.
00:52:15 Est-ce que c'est le projet qui a été abandonné
00:52:17 ou est-ce que finalement ce centre va être construit ailleurs ?
00:52:21 Non, le maire de Nice avait bien indiqué que d'autres solutions existaient,
00:52:27 et notamment à Nice.
00:52:29 Il va les proposer au ministre de l'Intérieur pour qu'elles soient examinées.
00:52:33 Le ministre de l'Intérieur doit même se déplacer
00:52:35 dans les prochaines semaines ou les prochains mois à Nice.
00:52:38 Donc, évidemment, il faut construire un centre de rétention administrative
00:52:42 parce que celui qui est à Nice est trop étroit.
00:52:44 Mais nous avons été entendus sur le caractère inadapté
00:52:48 du site qui avait été retenu à la Trinité.
00:52:51 Donc, évidemment, je remercie le ministre d'avoir entendu cela.
00:52:55 Ça ne modifie pas la nécessité de faire face aux flux migratoires
00:53:02 et de les réguler, et bien entendu,
00:53:04 dans un département comme le nôtre,
00:53:06 de pouvoir disposer d'un centre de rétention administrative.
00:53:08 Merci beaucoup, Ladislas Polsky, d'avoir été avec nous cette semaine.
00:53:12 Et bravo, on aura pu suivre effectivement Jean-Michel Fauvergue.
00:53:16 On peut féliciter CNews d'avoir débloqué ce dossier.
00:53:18 On peut féliciter CNews d'avoir débloqué ce dossier.
00:53:21 Merci à vous, merci Jean-Michel Fauvergue, merci Thomas Scarpellini.
00:53:24 L'après-midi continue sur CNews.
00:53:26 Vous restez avec nous dans un instant,
00:53:27 ce sera le Grand Journal de l'après-midi avec Audrey Bertheau.
00:53:29 A tout de suite.
00:53:31 Il est quasiment 15h sur CNews,
00:53:33 c'est l'heure du Grand Journal de l'après-midi avec Audrey Bertheau.
00:53:36 Elle a une de l'actualité.
00:53:37 Emmanuel Macron a rendu hommage aux trois policiers
00:53:41 tués dimanche dans une collision.
00:53:43 Le chef de l'État était à Roubaix ce midi.
00:53:45 Il a rencontré les familles et les collègues de ces trois jeunes policiers.
00:53:48 On reviendra sur cette cérémonie d'hommage au début de ce journal.
00:53:52 L'INSEE 13 ans s'est suicidée le 12 mai.
00:53:55 Elle est en train de se réveiller.
00:53:57 L'INSEE 13 ans s'est suicidée le 12 mai.
00:54:00 Elle était victime de harcèlement.
00:54:02 Nos équipes ont recueilli le témoignage très fort de ses parents.
00:54:05 7 Français sur 10 sont favorables à un référendum
00:54:08 sur la politique migratoire en France.
00:54:10 C'est le résultat de notre dernier sondage CSA pour CNews.
00:54:13 Un score en hausse de 8 points par rapport à une précédente enquête.
00:54:16 Et on vous parlera de cet exploit,
00:54:18 un paraplégique a pu remarcher.
00:54:20 Tout cela grâce à deux technologies
00:54:22 rétablissant une communication entre le cerveau et la moelle épinière.
00:54:25 On vous le dira à la fin de ce journal.
00:54:27 On débute avec cet hommage national,
00:54:30 cet hommage qui a été rendu aux trois policiers tués dimanche dans une collision.
00:54:35 Emmanuel Macron tenait à être présent à Roubaix.
00:54:39 Le chef de l'État a rencontré les familles et les collègues de ces policiers.
00:54:42 Les détails et les explications avec Elodie Huchard, sur place.
00:54:46 Le chef de l'État avait décidé et a tenu à être présent pour cette cérémonie.
00:54:53 Rien ne l'y obligeait.
00:54:55 Il avait d'ailleurs un engagement qui normalement devait l'emmener dans le Var.
00:54:58 Mais il a voulu rendre hommage évidemment à ces trois policiers.
00:55:01 Mais pas uniquement.
00:55:02 Il a cité à de nombreuses reprises tous les agents qui servent et protègent les Français.
00:55:06 Il dit que la nation leur doit respect notamment.
00:55:09 Il explique aussi qu'il faut dénoncer, je cite,
00:55:12 "les comportements irresponsables qui tuent le président".
00:55:15 Qui ajoute par ailleurs, autour de vous,
00:55:17 "les clameurs se sont tues à la vue de vos cercueils".
00:55:19 Il n'existe que la sidération devant l'injustice et l'absurde.
00:55:23 Un hommage donc évidemment appuyé à ces trois policiers.
00:55:26 Le chef de l'État a eu un mot pour chacun d'entre eux.
00:55:28 En rappelant notamment leur parcours.
00:55:30 En évoquant leur famille, famille qu'il avait rencontré juste avant la cérémonie.
00:55:34 Évidemment à huis clos, le couple présidentiel
00:55:37 qui souhaitait avoir un moment d'échange pour apporter aussi le soutien de la nation à ses familles.
00:55:42 Et puis surtout on sent un discours tourné vers le soutien à l'intégralité des fonctionnaires
00:55:47 qui font le pays, comme le disait Emmanuel Macron.
00:55:50 Et puis surtout une volonté de dénoncer ces comportements irresponsables.
00:55:53 Et de dénoncer notamment le trafic de drogue.
00:55:56 Le président l'a fait à plusieurs reprises dans son discours.
00:55:58 Et on en parlait tout à l'heure dans la Parole aux Français.
00:56:01 L'INSEE, 13 ans, s'est suicidée le 12 mai.
00:56:03 Cette collégienne était victime de harcèlement.
00:56:06 Jeanne Cancart, vous êtes à Vendin-le-Vieil dans le Pas-de-Calais.
00:56:09 Vous avez recueilli le témoignage des parents de l'INSEE.
00:56:15 Oui, Mickaël, un témoignage très fort, un témoignage bouleversant
00:56:18 de la maman de l'INSEE et de son beau-père qui vivait avec l'INSEE depuis ses deux ans.
00:56:22 Tous les deux qui nous ont expliqué avoir tenté de l'accompagner au mieux, au maximum
00:56:26 pendant les mois de harcèlement qu'elle a subi selon l'INSEE au quotidien,
00:56:31 ici à l'intérieur du collège mais aussi à l'extérieur.
00:56:33 Avec à la fois des agressions verbales, même parfois des agressions physiques, selon ses parents.
00:56:36 Ça, elle est même jusqu'à des menaces de mort nous ont-ils confié.
00:56:40 Sa maman qui aujourd'hui attend que justice soit faite, elle nous a eu des mots très forts.
00:56:43 Elle nous a dit que sans ces harceleuses, sa fille serait toujours là, serait toujours en vie.
00:56:48 Qu'aujourd'hui ce drame aurait pu être évité.
00:56:50 Qu'ils avaient alerté avec l'INSEE à la fois la direction de l'établissement
00:56:53 mais aussi les parents, les familles des potentiels harceleuses
00:56:57 mais aussi le corps enseignant de tous les établissements scolaires.
00:57:00 On était aussi tout à l'heure avec la grand-mère de l'INSEE
00:57:03 qui nous a dit qu'elle avait elle-même en février dernier écrit un courrier
00:57:07 à l'attention d'Emmanuel Macron pour expliquer la situation,
00:57:11 dénoncer la situation dans laquelle se trouvait sa petite-fille.
00:57:14 Un courrier adressé à Emmanuel Macron qui, selon cette grand-mère,
00:57:17 est resté aujourd'hui sans réponse.
00:57:19 Une enquête judiciaire a été ouverte.
00:57:21 Le but de cette enquête, c'est de tenter de comprendre
00:57:24 et de savoir si le passage à l'acte de l'INSEE est bien lié
00:57:27 au harcèlement scolaire, au harcèlement moral qu'elle disait subir.
00:57:31 Nous sommes devant le collège de l'INSEE dans lequel son enfer a commencé
00:57:36 mais regardez ce que vous voyez à l'image derrière moi depuis tout à l'heure
00:57:38 sur les images de Jean-Laurent Constantini.
00:57:40 Ce sont tous les hommages qui sont rendus à cette jeune adolescente de 13 ans
00:57:45 qui s'est donné la mort chez elle, à son domicile,
00:57:48 où a vivé avec ses deux petits-frères et ses parents.
00:57:50 Merci beaucoup Jeanne Cancart et merci à Jean-Laurent Constantini qui vous accompagne.
00:57:55 Dans le reste de l'actualité, une enfant de 10 ans a été enlevée ce matin par son père.
00:58:00 Elle a été enlevée de force devant son établissement scolaire à Fontaine.
00:58:04 Un complice cagoulé était également présent.
00:58:07 Il aurait gazé avec du gaz lacrymogène la mère de la petite-fille.
00:58:11 L'enquête a été confiée au policier de la Sûreté départementale de Grenoble.
00:58:15 Retour à présent sur le terrible drame de cette infirmière tuée en début de semaine
00:58:19 et la question de la sécurité autour des soignants qui se pose.
00:58:22 François Braun, le ministre de la Santé, a échangé avec les syndicats aujourd'hui via visioconférence.
00:58:28 Il appelle les établissements à identifier les failles.
00:58:31 Face à cette montée des violences, mon premier et mon principal message est de rappeler qu'il n'y a pas de violence banale, qu'il n'y a pas de petite violence.
00:58:40 Injurier un soignant, ce n'est pas une incivilité, c'est une violence.
00:58:44 Lever la main sur une infirmière, ce n'est pas un geste d'humeur, c'est une violence.
00:58:48 Dégrader le véhicule d'un médecin, menacer un professionnel, lui cracher au visage, ce sont des violences qui sont toujours inacceptables.
00:58:57 Tous les ans, ce sont 25 millions d'euros que nous consacrons au plan de sécurisation des établissements qui doit permettre de sécuriser cette situation.
00:59:06 Je veux que dès demain, chaque établissement se mette au travail pour identifier et recenser toutes ces failles, tous ces points de vulnérabilité et les combler au plus vite.
00:59:16 Et par ailleurs, ce chiffre, deux tiers des infirmiers disent avoir été victime d'agressions verbales ou physiques dans l'exercice de leur profession.
00:59:24 C'est le résultat d'une enquête de l'Ordre des infirmiers.
00:59:27 Et pour 15% de ces infirmiers, il s'agit d'une situation vécue toutes les semaines, ou presque.
00:59:32 Une majorité de Français se dit favorable à un référendum sur la politique migratoire en France.
00:59:38 C'est le résultat de notre dernier sondage CNews.
00:59:40 Les Républicains ont appelé Emmanuel Macron à organiser une consultation des Français sur la question de l'immigration.
00:59:47 Marine Le Pen a ce sujet, elle était l'invitée de Laurence Ferrari ce matin sur CNews.
00:59:51 Le référendum que veut faire le projet pour lutter contre l'immigration de LR, c'est le projet du RN, mais commandé sur Wish.
01:00:00 C'est plus bancal, c'est plus petit, c'est moins efficace, c'est moins complet, c'est moins tout ce qu'on veut.
01:00:07 C'est peut-être constitutionnel.
01:00:09 Mais ils ont été au pouvoir, ils ont aggravé considérablement l'immigration avec Nicolas Sarkozy.
01:00:13 Aujourd'hui, ils se rendent compte qu'ils ont commis une erreur.
01:00:15 Mon Dieu, voilà, tant mieux. Je ne peux pas m'en plaindre.
01:00:19 Mais encore une fois, ils portent une responsabilité importante dans la situation que nous vivons aujourd'hui.
01:00:28 Bonjour, Florian Tardif du service politique de CNews.
01:00:31 Alors Florian, est-ce que ce référendum pourra se faire un jour ?
01:00:34 En tout cas, le président de la République peut déclencher un référendum à tout moment.
01:00:37 C'est ce que prévoit l'article 11 de notre Constitution.
01:00:40 Le président de la République peut soumettre au référendum tout projet de loi portant sur l'organisation des pouvoirs publics,
01:00:45 sur des réformes relatives à la loi économique, à la politique économique ou sociale de la nation.
01:00:51 Sauf que l'immigration, vous le voyez, ne rentre pas dans le champ de l'article 11,
01:00:54 puisque c'est un sujet sociétal et que les sujets sociétaux sont exclus.
01:00:58 C'est pour cela que Les Républicains, cette semaine, proposent d'organiser un référendum sur la question migratoire.
01:01:03 Reprenant au passage, on vient d'écouter Marine Le Pen, l'une des propositions du Rassemblement national,
01:01:08 souhaite modifier la Constitution.
01:01:10 Sauf que même si on va jusqu'au bout du processus, les dispositions ne peuvent être contraires aux droits européens
01:01:16 qui priment sur le droit français.
01:01:17 C'est ce qui motive Les Républicains à envisager également la possibilité d'éroger aux droits européens
01:01:22 pour durcir notre politique migratoire.
01:01:24 Donc vous l'avez compris, c'est une idée qui fait son chemin, mais c'est loin d'être facile à organiser en tout cas.
01:01:30 Merci beaucoup Florian.
01:01:31 Le maire de la Trinité est soulagé.
01:01:35 Le projet de la création d'un centre de rétention administratif dans sa commune est abandonné.
01:01:40 Ladislas Polsky avait adressé une lettre au ministre de l'Intérieur pour s'opposer à ce projet.
01:01:45 Une centaine de migrants devaient s'installer dans sa commune.
01:01:48 Un peu plus d'un an des Jeux Olympiques de Paris 2024, la préfecture des Hauts-de-Seine a simulé un scénario catastrophe
01:01:56 à la défense Arena de Nanterre.
01:01:58 L'effondrement d'une tribune dans cette salle de plus de 40 000 places.
01:02:01 L'objectif consistait à coordonner les différents services de secours.
01:02:05 Les explications de Mathieu Deveze.
01:02:07 Une tribune fictive de 15 000 places vient de s'effondrer à la défense Arena.
01:02:13 Les victimes sont nombreuses.
01:02:15 Les secours doivent réagir en urgence.
01:02:18 Vous allez être transportés dans un service adéquat, il faut juste le temps.
01:02:21 Le défi principal est de tester la coordination entre les différents acteurs de terrain.
01:02:25 Les associations à gré de sécurité civile, dont la protection civile, les pompiers, le SAMU,
01:02:30 la préfecture, la police, etc.
01:02:32 L'idée c'est que tous ces services travaillent ensemble pour vraiment fluidifier la chaîne de secours
01:02:37 et permettre aux victimes d'être évacuées le plus vite possible vers les centres hospitaliers.
01:02:41 Lors de cet exercice imaginé par la préfecture, 150 blessés ont été pris en charge par plus de 300 secouristes
01:02:48 dans une enceinte d'environ 40 000 places, loin d'avoir été choisies au hasard.
01:02:52 La plus grande salle couverte d'Europe.
01:02:55 C'est un petit bijou qu'on a dans le 92, dans lequel se tiennent énormément d'événements
01:03:00 et dans lequel va se tenir l'année prochaine des épreuves olympiques, notamment la natation et le water polo.
01:03:05 A un peu plus d'un an des Jeux olympiques de Paris, le dispositif de sécurité se précise.
01:03:10 Le ministère de l'Intérieur a confirmé ce mardi que 35 000 forces de l'ordre
01:03:14 seront mobilisées lors de la cérémonie d'ouverture.
01:03:18 Et tout de suite, c'est votre chronique éco sur CNews.
01:03:22 On va parler des comptes de la sécurité sociale.
01:03:25 Eric De Rietmaet est avec nous en plateau.
01:03:39 La Cour des comptes s'est penchée sur le financement de la sécurité sociale.
01:03:42 Les pertes vont s'accélérer. Faut-il comprendre que la réforme des retraites ne suffira pas ?
01:03:46 Écoutez, non, la réforme des retraites ne suffira pas.
01:03:49 On va rééquilibrer les comptes de la Sécu.
01:03:52 Encore 9 milliards de déficits prévus en 2024, 13 milliards et demi en 2025.
01:03:57 Alors pourquoi ? Parce que la sécurité sociale finance de nombreuses branches.
01:04:01 Bien sûr, il y a la caisse d'assurance vieillesse qui finance les retraites,
01:04:04 dont celle des fonctionnaires territoriaux, celle des hôpitaux qui d'ailleurs sont en très gros déficits.
01:04:09 Mais vous ajoutez à cela la caisse d'assurance maladie qui cumule des arrêts de travail qui sont trop nombreux.
01:04:14 Vous ajoutez la fraude sociale qui serait de 6 à 8 milliards selon Pierre Moscovici,
01:04:18 le premier président de la Cour des comptes, et vous atteignez donc ces déficits qui continuent de grossir.
01:04:22 Alors le problème, c'est que la France est aujourd'hui le pays d'Europe qui consacre le plus d'argent à la protection sociale.
01:04:28 Si l'on compte toutes les contributions sociales de l'État, on arrive à 800 milliards.
01:04:33 Ça ne vous dit peut-être rien, mais 800 milliards, c'est un tiers de la richesse que crée la France.
01:04:37 C'est ce qu'on appelle le PIB, 33 % du PIB.
01:04:40 C'est plus que la Finlande et Dalmark qui étaient au top des aides sociales ou en tout cas des prélèvements sociaux.
01:04:46 C'est plus que l'Espagne et l'Allemagne.
01:04:50 Et le problème, c'est que chaque année, les dépenses croissent et la satisfaction des assurés recule.
01:04:55 Voilà le gros problème.
01:04:56 Alors qui va payer à terme parce que les déficits vont durer au moins jusqu'en 2030, dit la Cour des comptes ?
01:05:01 Ce sera l'État avec la dette, encore la dette.
01:05:04 Il va falloir emprunter maintenant à des taux très élevés.
01:05:07 Et puis ensuite, comme cette dette continue de grossir, elle sera cantonnée dans un compte spécial qui est la CRDS,
01:05:13 une caisse spéciale qui existe, tenez-vous bien, depuis 1996.
01:05:18 Alors oui, en effet, qui payera ? C'est l'État.
01:05:21 Et in fine, c'est le contribuable avec les impôts.
01:05:24 Certains parleront d'exploits, d'autres de miracles.
01:05:39 Pour la première fois, un paraplégique a pu remarcher tout cela grâce au couplage de deux technologies
01:05:44 rétablissant une communication entre le cerveau et la moelle épinière.
01:05:48 Une prouesse technologique et scientifique qui résulte d'un travail long de plus d'une décennie
01:05:53 entre des chercheurs français et suisses.
01:05:56 Marine Sabourin.
01:05:57 Ce n'était pas arrivé depuis 12 ans.
01:06:01 Gerdjan, né irlandais, paraplégique depuis une chute à vélo,
01:06:04 a retrouvé l'usage de ses membres par la pensée équipés d'un déambulateur, d'un ordinateur portable et d'un casque connecté.
01:06:11 Une première mondiale, fruit d'un couplage de deux technologies,
01:06:14 des électrodes implantées dans la région du cerveau qui ordonnent les mouvements
01:06:18 et un neurostimulateur positionné près de la moelle épinière qui les réalise.
01:06:22 L'intention et le geste sont alors coordonnés grâce à des algorithmes basés sur l'intelligence artificielle.
01:06:28 Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité,
01:06:30 on a réussi à reconnecter deux régions du système nerveux central qui sont séparées du fait d'une lésion de la moelle épinière.
01:06:36 Et grâce à cette reconnexion, personne ne peut tenir debout et remarcher pour la première fois.
01:06:41 Le quadragénaire a dû s'entraîner à de nombreuses reprises pour apprivoiser le système.
01:06:45 Rares sont les fois où il utilise plus de 30 minutes, mais Gerdjan n'a jamais rien lâché.
01:06:50 Je n'ai jamais cru que je ne pourrais plus jamais marcher.
01:06:55 A ce moment-là, je ne me basais sur rien, mais j'ai gardé espoir.
01:07:01 Même s'il faut encore de nombreuses années de recherche avant de généraliser la méthode,
01:07:07 les chercheurs rencontrent déjà de nouveaux patients.
01:07:10 Cette disparition, celle du chanteur Jean-Louis Murat, il est décédé à l'âge de 71 ans.
01:07:16 Jean-Louis Murat a été retrouvé mort à son domicile en Auvergne ce matin.
01:07:20 Les causes de son décès sont pour l'heure inconnues.
01:07:23 Jean-Louis Murat connaîtra son premier succès à la fin des années 80 avec "Si je devais manquer de toi".
01:07:30 Je vous propose d'écouter un extrait.
01:07:32 Allez, tout de suite, on passe à la chronique sport avec le sacre hier soir de l'Inter Milan en Coupe d'Italie.
01:07:52 Votre programme avec Groupe Verlaine. Installation photovoltaïque garantie 25 ans.
01:07:58 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
01:08:00 Une neuvième Coupe d'Italie au palmarès de l'Inter.
01:08:03 Elena Razzuri conserve un trophée qui leur appartenait déjà l'an passé.
01:08:07 Pourtant, Nico Gonzalez ouvre le score parfaitement servi au second poteau par Nico Ney.
01:08:12 Mais l'Inter a un attaquant pas comme les autres.
01:08:14 Lautaro Martinez s'offre un doublé en l'espace de 8 minutes.
01:08:17 Après la Super Coupe d'Italie, l'Inter remporte son deuxième trophée de la saison
01:08:21 et peut rêver d'un triplé fantastique à Istanbul dans moins de 3 semaines.
01:08:25 C'était votre programme avec Groupe Verlaine.
01:08:28 Isolation par l'extérieur avec aide de l'Etat.
01:08:30 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
01:08:33 C'est la fin de ce Grand Journal de l'après-midi. Merci Audrey.
01:08:36 Merci Michael.
01:08:37 Dans un instant, c'est l'heure des livres présentée par Anne Fulda,
01:08:40 suivie de 90 minutes info, l'heure des livres.
01:08:42 Le retour des débats avec Nelly Denak et ses invités.
01:08:44 Nelly qui reviendra sur l'hommage rendu par Emmanuel Macron
01:08:47 aux trois policiers décédés, tués dimanche dernier.
01:08:50 Trois policiers de Roubaix dont la voiture a été percutée
01:08:53 par un automobiliste qui roulait à contre-sens
01:08:55 et qui avait consommé de l'alcool et du cannabis.
01:08:58 Restez avec nous sur CNews et moi je vous dis à demain.
01:09:00 Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
01:09:03 C'est tout pour aujourd'hui, je vous dis à demain.
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