LIGNE ROUGE - L'hypothèse du départ volontaire ne convainc pas les proches de Karine Esquivillon
La disparition de Karine Esquivillon, mère de famille de 54 ans, à Maché en Vendée, a été signalée le 3 avril dernier par son époux Michel Pialle, une semaine après que Karine Esquivillon a été vue pour la dernière fois. Sa disparition inquiète ses proches, en particulier sa fille, qui s'est confiée à BFMTV.
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00:00 C'est le 27 mars dernier que Karine a disparu.
00:02 Michel Piel raconte qu'elle s'est volatilisée en moins de 10 minutes.
00:06 Ce jour-là, un lundi, alors qu'il s'apprête à aller chercher les enfants à l'école,
00:11 il ne la trouve plus dans la maison et reçoit un message.
00:14 - Je reçois un SMS, c'est à 16h43, précise.
00:18 Donc, comme quoi, mardi, il y aura deux, mais pas en couple.
00:25 Donc, je vais chercher quelque chose.
00:27 Je reviens vers toi pour les enfants.
00:30 Je vais chercher quelque chose.
00:31 - Pour moi, c'est une maison, quelque chose, une location.
00:35 Parce que si elle revient vers moi pour les enfants,
00:37 c'est qu'elle a trouvé qu'elle a une location pour habiter quelque part
00:39 et faire une semaine sur deux, comme on avait prévenu.
00:41 Michel Piel prévient alors sa fille aînée, Eva-Louise.
00:45 - Elle me dit, écoute, je ne sais pas si ça va ou pas.
00:49 Je fais, oula, qu'est-ce qu'il y a ?
00:52 Maman va bien, les enfants vont bien.
00:53 Première question qui me vient à l'esprit.
00:54 Elle me dit, justement, c'est par rapport à maman.
00:57 Maman est partie.
00:59 - Michel Piel affirme que son épouse est partie en emportant des affaires avec elle,
01:05 du maquillage, de l'argent et même le livret de famille.
01:08 Pourtant, il ne signale pas tout de suite la disparition.
01:12 - Je pensais que c'était une histoire de trois jours.
01:15 Je me suis dit qu'elle ne tiendrait pas plus.
01:18 Je ne la voyais pas passer deux jours toute seule en se disant,
01:23 je vais laisser tout le monde à la maison sans les enfants.
01:27 Je me disais, dans trois jours, elle est rentrée.
01:29 - Je n'y croyais pas.
01:30 C'est-à-dire que j'étais dans une sorte de déni.
01:33 Pour moi, ce n'était pas possible.
01:34 Je n'y croyais pas.
01:35 Je me suis dit, bon, elle nous fait une blague.
01:38 Elle va revenir.
01:38 Ce n'est pas possible.
01:39 Michel Piel raconte que Karine envoie chaque jour un SMS à Bérenice,
01:44 sa dernière fille de 12 ans.
01:45 Elle rassure ses enfants et donne quelques nouvelles.
01:50 Elle envoie aussi curieusement une photo de la dune du Pila,
01:53 une image où elle n'apparaît pourtant pas
01:56 et qui semble avoir été prise sur Internet.
01:58 Un dernier message vient inquiéter toute la famille,
02:01 quatre jours après sa disparition.
02:03 - Il y a eu un message le 31 en disant,
02:07 je ne vais pas donner de nouvelles pendant plusieurs jours
02:09 parce que je pars dans un petit pays à côté de la France,
02:12 pas dans un pays chaud.
02:13 Mais ne vous inquiétez pas, je suis accompagnée.
02:15 Je ne suis pas toute seule.
02:16 C'est ce jour-là que sa soeur apprend la nouvelle de sa disparition
02:20 par son neveu, pétri d'angoisse.
02:22 - Il l'a dit tout de suite.
02:24 Il m'a appelée pour me prévenir, pour me dire tata, maman est partie.
02:27 Elle a laissé les petits, elle est partie.
02:31 Ça me paraît complètement fou, inimaginable.
02:34 - On a la chance d'avoir une maman qui est très présente pour nous,
02:38 très maman poule.
02:39 Ce qui est surprenant, c'est d'avoir laissé les enfants.
02:42 C'est pourquoi avoir laissé les enfants ?
02:43 C'est pas du tout une personne qui a fait ça dans sa vie,
02:45 de partir comme ça à l'improviste.
02:47 C'est une personne qui était très prévoyante.
02:48 Tu me dis à quelle heure tu pars, tu me dis quand tu arrives,
02:51 tu me dis quand tu repars, tu me dis quand tu arrives.
02:53 On traite dans la prévoyance, la sécurité.
02:55 Partir volontairement comme ça, ça ne lui ressemble pas.