Bretagne: le corps retrouvé est celui d'une femme de 23 ans originaire de la région

  • l’année dernière
Des marques de strangulation et des lésions au buste et aux bras ont aussi été constatées sur le corps de la jeune femme. La piste criminelle est envisagée et une autopsie doit être réalisée en début de semaine.
Transcript
00:00 On sait qu'il s'agit d'une femme de 23 ans, originaire de la région.
00:03 Elle est inconnue des services de police et son corps a été retrouvé par des promeneurs hier matin
00:09 alors qu'il flottait à la surface du fleuve du Blavé qui traverse le département.
00:13 D'après plusieurs sources policières à BFMTV, le corps aurait été retrouvé dénudé avec des traces de strangulation
00:21 et des lésions aux avant-bras et aux bustes.
00:24 La piste criminelle, vous vous en doutez, est envisagée au vu des premiers éléments de l'enquête.
00:29 Un mot sur là où on se trouve. Nous sommes dans un quartier résidentiel de l'Annester,
00:33 une ville de 20 000 habitants, un quartier calme, sans problème au bord de l'eau,
00:38 mais avec des riverains qui depuis hier, vous allez l'entendre, sont très marqués par cette découverte macabre.
00:45 Écoutez.
00:46 On a vu les pompiers arriver, donc ils sont arrivés avec un zodiac.
00:50 Au début j'ai cru que c'était un exercice, je suis descendu à la côte,
00:52 puisqu'il y a quand même une voiture de police qui est arrivée.
00:55 Après la police est venue l'agent d'armerie.
00:58 Dans la matinée j'ai vu également que le maire était là.
01:02 Quand on s'est approché nous du ponton, on a entendu les pompiers parler entre eux.
01:07 Il y a eu un massage cardiaque de pratiqué sur le corps.
01:12 J'ai vu qu'à un moment donné il y avait une perfusion qui était mise,
01:14 je me suis dit ça y est, la victime, la personne revient à la vie.
01:18 Et puis finalement, malheureusement pour elle, cette personne est décédée.
01:22 On a été très impressionnés parce que ça faisait tout un dispositif
01:25 pour un petit quartier ici où tout le monde se connaît.
01:28 C'est vraiment très très calme.
01:30 On se dit que ça peut arriver même à notre porte.
01:33 Et ça fait très peur.
01:35 Cette criminelle a été ouverte par le parquet de Lorient et l'autopsie du corps
01:39 doit avoir lieu mardi.
01:40 On espère du côté des autorités, du côté des enquêteurs,
01:43 que cette autopsie permettra la découverte de nouveaux éléments.
01:47 - Beaucoup Nicolas Laurent avec Valentin Lévolier sur place.
01:49 On reviendra vers vous si vous avez de nouveaux éléments,
01:51 évidemment sur notre antenne.
01:53 La politique à présent, je vous en parlais.
01:55 Il y a ces mots qui font bondir Marine Le Pen.
01:58 Aujourd'hui des mots de la Première Ministre Elisabeth Borne
02:01 dans une interview ce matin qui explique que le Rassemblement National,
02:03 je cite, est l'héritier de Pétain.
02:06 Écoutez, Elisabeth Borne, on en parle avec nos invités dans un instant juste après.
02:10 - Moi je ne crois pas du tout à la normalisation du Rassemblement National.
02:14 Je pense qu'il ne faut pas banaliser ses idées.
02:16 Ses idées sont toujours les mêmes.
02:18 Alors maintenant, le Rassemblement National y met les formes.
02:22 Mais je continue à penser que c'est une idéologie dangereuse.
02:25 - Héritier de Pétain ?
02:26 - Oui, également héritier de Pétain.
02:28 - Marine Le Pen, pareil ?
02:29 - Je pense que je n'ai jamais entendu Marine Le Pen
02:34 dénoncer ce qu'ont pu être les positions historiques de son parti.
02:38 Et je pense qu'un changement de nom ne change pas les idées et les racines.
02:43 - Vous demandez de les dénoncer officiellement ?
02:45 - Je pense que ce serait une bonne chose.
02:47 - Voilà, réaction évidemment immédiate du côté du Rassemblement National.
02:51 Le tweet de Marine Le Pen, notamment qu'on va vous montrer dans quelques instants,
02:54 qui a été posté par l'ancienne présidente du parti.
02:57 Les propos d'Elisabeth Borne à l'égard du Rassemblement National sont infâmes et indignes.
03:01 Ils ne sont pas acceptables à l'égard du premier parti d'opposition,
03:05 de ses 88 députés, de ses milliers d'élus et des millions de Français qu'il représente.
03:09 Autre réaction, celle de Jordane Bardella, l'actuel président du parti.
03:13 En tenant des propos aussi graves, mensongers et injurieux,
03:16 Elisabeth Borne insulte le premier parti d'opposition
03:19 et salit les millions de Français qui votent contre le RN.
03:21 Finalement, le même ton de la part de Jordane Bardella.
03:24 Et puis il y a cette réaction également du député Sébastien Chenu qu'on écoute.
03:29 - Je crois qu'Elisabeth Borne est à la fois inculte, indigne et incapable.
03:35 C'est problématique quand on est Premier ministre, je vous l'accorde.
03:39 Elle est inculte parce qu'elle oublie d'ailleurs que dans l'histoire du Rassemblement National,
03:43 de ce qui était le Front National, il y a eu des gens qui l'ont confondé,
03:47 comme Georges Bidot, qui était président du Conseil, irrésistant,
03:49 comme Michel Decamaret, qui était résistant.
03:52 - Comme Pierre Pasquet.
03:52 - Pascal Harigui, j'y viens, j'y viens.
03:54 Il y a eu Olivier Dormeson, qui avait été élu sur l'isle de Simone Veil,
03:58 puis qui a rallié le Front National.
04:01 Et moi, je ne fais pas à Mme Borne le procès d'avoir servi une administration
04:04 dont le chef était à l'époque François Mitterrand, qui avait reçu la France 6.
04:07 Je ne dis pas que Mme Borne a un rapport avec tout cela.
04:11 Donc je pense qu'elle est inculte.
04:12 Et je rappelle quand même que la dernière fois qu'on a vu un salut nazi
04:15 à l'Assemblée Nationale, c'était M. Rébérotte, député Renaissance,
04:18 qui l'a fait. On n'en avait pas vu depuis la Libération,
04:20 enfin, ou depuis l'Occupation, plus exactement.
04:23 - Beaucoup de réactions, évidemment, aussi dans les autres partis politiques.
04:26 On en parle justement avec nos invités qui sont avec nous.
04:29 Bonsoir, Barbara Gomes, vous êtes, vous, porte-parole du Parti communiste français.
04:33 Bonsoir également à vous, Jean-Louis Thieriot,
04:35 vous êtes député Les Républicains de Seine-et-Marne.
04:37 - Bonsoir.
04:38 - Bonsoir également à vous, Mathieu Kouach,
04:40 journaliste de service politique de BFMTV, pour un peu votre éclairage,
04:43 comprendre ce qui se joue avec cette séquence dans quelques instants.
04:46 Et puis également avec nous, Véronique Rieschult,
04:49 vous êtes spécialiste de l'opinion et présidente de Backbone Consulting,
04:52 auteur également de L'Ultime Pouvoir,
04:54 la vérité sur l'impact des réseaux sociaux aux éditions, du CERF.
04:59 Je me tourne aussi vers vous, d'abord en premier, peut-être,
05:02 Charles Zinstenstuhl, parce que vous êtes député du Barin,
05:05 porte-parole du groupe Renaissance.
05:07 Qu'est-ce que vous répondez à Sébastien Chenu, qu'on vient d'entendre ?
05:10 Et qui cherche à justifier, finalement, à répondre à la Première ministre ?
05:16 - La Première ministre, elle rappelle ce qu'est l'histoire
05:18 du Rassemblement National, Front National.
05:19 C'est le même parti, il y a juste un mot qui a été changé il y a quelques années.
05:24 Ce parti a été fondé il y a 50 ans par Jean-Marie Le Pen,
05:28 qui s'est illustré, et c'est ironique quand je le dis,
05:32 tout au long de sa carrière politique, par des propos totalement inconvenants,
05:36 et d'ailleurs parfois même sanctionnés par la justice
05:39 au regard de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale.
05:40 Et par Monsieur Bousquet, je termine parce que ça, c'était souvent moins connu,
05:46 mais il faut toujours le rappeler, et par Monsieur Bousquet,
05:48 qui était un Waffen-SS, donc un nazi français.
05:51 C'est l'histoire de ce parti, ce sont les racines de ce parti,
05:54 et Elisabeth Borne, elle ne fait que rappeler ça.
05:56 - Et vous répondez quoi à Sébastien Chenu, qui attaque la Première ministre
05:58 en disant qu'elle est, je cite, "inculte et incapable".
06:02 - Je pense que c'est plutôt Monsieur Chenu qui ne connaît pas son histoire.
06:06 Voilà, l'histoire du Front National puise directement dans la collaboration,
06:12 dans Vichy, tout ça a été documenté par les historiens de l'extrême droite,
06:16 je pense notamment à Michel Vinoque.
06:19 Donc voilà, en laissant un peu gêner aux entournures,
06:22 parce qu'on appuie où ça fait mal.
06:24 - Barbara Gomez du côté du Parti communiste,
06:26 j'imagine que vous êtes d'accord avec ce que vient de dire votre collègue,
06:29 député de la majorité, sur ce point, il y a consensus, j'imagine ?
06:32 - Ça, juste un peu dommage qu'on s'en souvienne que maintenant,
06:34 parce que, pour le coup, rappelons aussi que nous n'avons pas beaucoup entendu
06:38 le gouvernement, et donc Renaissance, appeler à voter contre le RN
06:43 en votant justement NUPES pour la législative,
06:46 qu'aujourd'hui, il y a près de 90 députés RN à l'Assemblée.
06:49 - 88 précisément.
06:50 - 88 précisément, effectivement, et que parmi ces élus à l'Assemblée nationale,
06:55 il y a deux personnes RN qui ont été élus vice-président.
07:00 Donc il y a deux vice-présidents aujourd'hui à l'Assemblée nationale
07:03 qui ont été élus grâce à qui ?
07:06 Enfin, qui ont été élus grâce à qui ?
07:07 Grâce également à des députés RN.
07:09 Donc on est d'accord que c'est agréable de voir qu'il y a un rappel historique
07:14 avec lequel nous partageons sur le fond,
07:16 mais c'est vrai qu'il intervient un tout petit peu tardivement.
07:19 - Je vais vous faire écouter, Barbara Gomes, également ces paroles, ces mots
07:22 de Robert Ménard, qui était notre invité sur BFM TV à la mi-journée.
07:26 Écoutez ce qu'il dit à propos du Parti communiste.
07:30 - Pire de dire ça.
07:31 Je veux dire, on a besoin d'apaisement,
07:33 on a besoin de propos aussi caricaturaux que ça.
07:37 Et pourquoi elle ne dit pas, je ne sais pas,
07:39 le Parti communiste, l'héritier de Staline ou du pacte germano-soviétique ?
07:43 Ce ne serait pas très intelligent,
07:44 mais ce ne serait pas plus intelligent que ce qu'elle dit là.
07:47 - Il dit que ce ne serait pas non plus intelligent de dire ça.
07:51 - Le problème, c'est que le Parti communiste a fait partie,
07:54 pour le coup, des organisations de résistance et ont payé le prix extrêmement,
07:59 un prix extrêmement cher pour cette résistance.
08:02 Heureusement qu'il y en a qui ont résisté pour le coup.
08:04 Et le Parti communiste en a payé le prix fort.
08:05 Le Parti communiste, c'est la sécurité sociale.
08:08 Le Parti communiste, c'est les congés payés.
08:10 Le Parti communiste a toujours été du côté,
08:12 le Parti communiste français en particulier, du côté des travailleurs.
08:15 Ça ne changera pas. Du côté du progrès, ça ne changera pas.
08:19 Et s'il faut aller remonter jusqu'au fin fond de l'URSS,
08:24 en plus, pour le coup, je l'ai entendu il y a quelques instants
08:27 par monsieur le député, qui s'est retiré assez rapidement
08:31 de la politique, pour le coup, soviétique et de son...
08:36 - Oui, en juin 1941, quand le 12 ans a commencé l'invasion de l'URSS.
08:39 - En juin 1941. Et de l'histoire qu'il y avait justement avec Staline.
08:43 Je pense que, pour le coup, nous, nous n'avons absolument rien
08:45 à nous reprocher à ce titre-là.
08:46 - Robert Menard, on le rappelle, qui a pris ses distances avec Marine Le Pen,
08:49 mais qui l'avait soutenu pendant la campagne présidentielle.
08:51 Du côté des Républicains, alors, qu'est-ce qu'on en pense, Jean-Louis Thiriot,
08:54 de votre côté, de ces déclarations, à la fois de la Première ministre
08:56 et cette réaction de Marine Le Pen ?
08:58 - Je crois qu'on ne gagne jamais à toujours revenir éternellement sur le passé.
09:05 Et...
09:07 - Qu'est-ce que vous voulez dire par là ?
09:08 - Je veux dire par là, tout ce qui est excessif est insignifiant.
09:13 Oui, bien sûr... - C'est excessif, ce que dit la Première ministre ?
09:15 - Oui, c'est excessif, je m'explique.
09:17 Je partage totalement ce que disait mon collègue Zetsen Stuhl
09:21 sur ce qu'était l'histoire du Rassemblement national.
09:24 Après, nous avons aujourd'hui 25% des Français, plus ou moins,
09:29 qui ont apporté leur voix au Rassemblement national.
09:32 Franchement, il n'y en a pas 25% qui approuvent la rafle du Veldiv.
09:37 La réalité, le Front national, je l'ai toujours combattu
09:40 et je le combattrai toujours.
09:41 Je l'ai battu à toutes les élections en face desquelles j'ai été.
09:45 Je les combats.
09:46 Par rapport au fait de faire de l'étranger le bouc émissaire,
09:49 c'est totalement contraire à l'idée que je me fais de la fraternité.
09:53 Je les combats parce que leur politique économique est démagogique.
09:56 Je les combats par leur diplomatie,
09:59 qui est contre l'Europe et en faveur largement de la Russie.
10:04 Donc je suis totalement...
10:05 - Mais vous, vous ne reprenez pas les mots d'Elisabeth Borne aujourd'hui ?
10:07 - Je ne les formulerai pas comme ça, parce que sinon, je vais dire à ma voisine...
10:11 - Comment vous diriez ?
10:11 - Sinon, je vais dire à ma voisine, et quelque part,
10:14 l'histoire aussi me donnera raison,
10:16 que le Parti communiste, c'est 50 ou 100 millions de morts.
10:19 Et que l'entrée du Parti communiste dans la résistance,
10:26 date, et mon collègue Sittshtuhl le rappelait,
10:30 collectivement du 22 juin 41,
10:32 quand a été attaqué la patrie des communistes, l'Union soviétique.
10:37 Il y a eu quelques cas de résistance individuelle avant,
10:40 mais je rappelle...
10:41 - Non, non, je ne peux pas laisser passer ça.
10:44 Je suis navrée.
10:45 Vous ne pouvez pas dire du Parti communiste
10:47 que c'était seulement quelques individus qui ont résisté.
10:49 - Avant juin 41.
10:51 - Vous ne pouvez pas le dire.
10:52 Et juste une chose, on remarque quand même que c'est incroyable,
10:55 quand on met le nez au rassemblement...
10:58 - Qui a demandé la réouverture de l'humanité ?
10:59 Qui a demandé la réouverture de l'humanité aux autorités allemandes ?
11:03 Qui a demandé la réouverture de l'humanité aux autorités allemandes
11:08 en juillet 40 ?
11:10 C'est bel et bien l'humanité en France.
11:13 - Pardon, Agomès, je pourrais répondre.
11:14 - Non, en fait, ce qui est absolument ahurissant,
11:16 c'est qu'encore une fois, lorsque l'on confronte
11:19 le Rassemblement national à son histoire,
11:21 qui en plus est partagé manifestement, au moins officiellement ici,
11:25 on arrive quand même à essayer de renvoyer la faute
11:28 au Parti communiste français.
11:30 Il faut arrêter avec cette obsession.
11:31 Je pense qu'il faut travailler dessus, vraiment.
11:33 - Alors, je voulais également vous poser une question, Véronique Raixout,
11:36 parce que votre expertise sur l'opinion nous intéresse aussi, évidemment.
11:41 Ce qu'expliquait aussi Robert Ménard en plateau,
11:42 c'est qu'il disait, à force de prononcer des mots
11:45 comme ceux de la Première ministre, c'est son analyse,
11:48 cela finalement peut énerver certaines personnes
11:51 et finalement conforter Marine Le Pen et finalement lui faire gagner des points.
11:54 Ça paraît assez paradoxal.
11:56 Comment on analyse ça ?
11:57 - Je vous confirme que c'est ce qui s'est passé
11:59 quand on regarde dans l'opinion ce qui se dit depuis quelques jours.
12:02 D'abord, c'est un débat du passé que l'on a vu là,
12:05 qui renvoie à des réalités qui ne sont pas du tout
12:08 des réalités qui intéressent les Français,
12:09 parce que eux, quand ils parlent des partis,
12:11 ils ont plutôt envie de parler de l'avenir, de ce qu'ils font aujourd'hui.
12:14 Quand je regardais les volumes des échanges sur cette thématique,
12:17 ce sont les politiques qui en parlent, ce ne sont pas les Français.
12:20 Et il y a eu une petite recrudescence d'engagement.
12:23 L'engagement, c'est quand sur un message,
12:25 vous avez beaucoup de likes, de partages, de commentaires,
12:27 qui étaient plutôt des militants et plutôt des militants RN,
12:30 qui tout d'un coup, alors qu'ils ne sont pas toujours très actifs
12:33 depuis quelques temps,
12:35 je parle des trois quarts des militants,
12:36 parce qu'après, il y a quelques fois des commandos,
12:38 mais disons dans la vie quotidienne sur les sujets,
12:42 ils ne sont pas forcément toujours très actifs.
12:43 Et là, il l'était pour dire qu'on les stigmatisait
12:46 et se sentant tout d'un coup, remotivés.
12:48 Donc, je ne sais pas si on peut dire que c'était quelque chose de réussi
12:51 pour aider Mme Le Pen, ce n'est quand même pas le propos,
12:54 mais on peut dire qu'en tout cas, ça a remobilisé certains des militants RN.
12:58 Mathieu Coache, on voit une première ministre à l'attaque, offensive,
13:02 qui on rappelle, est interrogée.
13:04 Voilà, c'est important de rappeler quand même un peu le contexte de cette interview.
13:08 Elle répond aux questions d'un journaliste de Radio J,
13:11 qui est la première radio juive de France,
13:14 c'est comme ça qu'elle se définit.
13:16 Elle ne va pas elle-même dire "le RN est héritier de Pétain".
13:19 En fait, la question est formulée comme ça.
13:21 Donc, elle reprend les mots qui sont dans la question.
13:25 C'est important de le rappeler parce qu'en fait,
13:26 cette stratégie-là, ce n'est pas tout à fait celle qui est souhaitée
13:31 par le président de la République, notamment Emmanuel Macron.
13:34 Ce qu'il dit, lui, dans "Le Parisien", il y a un mois à peine,
13:37 c'est, je retrouve la phrase, sur le RN, en gros,
13:40 il dit "le RN arrivera au pouvoir si on ne répond pas aux inquiétudes des Français,
13:45 si on ne leur prouve pas par l'action de manière concrète
13:49 qu'on a autre chose à leur proposer et pas tellement en plaquant
13:52 comme ça ces éléments sur le passé."
13:56 Et ça rejoint la feuille de route des 100 jours de la première ministre,
13:58 notamment, qui parle d'action concrète dans le quotidien,
14:00 l'environnement, l'éducation, la santé, etc.
14:02 Exactement. Donc, du concret et pas des mots comme ça.
14:05 Est-ce que, Elisabeth Borne a fait une erreur tout à l'heure, je ne sais pas,
14:09 mais c'est vraiment très lié au contexte assez particulier
14:13 de cette interview ce matin, je pense.
14:16 Monsieur le député, du côté de Renaissance, ça va rester un axe important,
14:19 ce rappel de l'histoire, des racines de ce parti, de son origine.
14:26 Est-ce que pour Renaissance, la majorité, le gouvernement,
14:30 à l'approche de futures échéances électorales,
14:32 on pense notamment aux européennes peut-être,
14:33 à plus long terme à la présidentielle de 2027,
14:36 qui sera un enjeu important également pour la majorité,
14:38 ça va être un axe important pour vous ?
14:40 La priorité, c'est les réponses à apporter aux Français.
14:43 D'ailleurs, Mathieu Kouach a rappelé ce que le président de la République
14:46 ne cesse de dire, c'est que nous, nous avons été élus
14:49 pour améliorer la vie de nos compatriotes sur le terrain économique,
14:54 social, environnemental, poursuivre la construction européenne.
14:59 Je pense qu'il est aussi important que de temps en temps,
15:02 on rappelle quelques vérités historiques sur l'extrême droite française.
15:06 Parce que ce qui se passe depuis une bonne année,
15:09 c'est qu'il y a une tentative du Rassemblement national
15:12 de se normaliser, comme on dit.
15:15 Et moi, qui comme mon collègue Thierry Haut,
15:17 siégeant à l'Assemblée nationale depuis un an,
15:20 en tout cas moi, ma vision des choses,
15:23 c'est que sur le fond, ce parti n'a guère évolué dans ses positions.
15:29 Il y a peut-être eu une évolution dans la forme,
15:31 dans les mots, dans la communication,
15:33 mais sur le fond, ce parti reste un parti d'extrême droite.
15:37 Et donc, de temps en temps, il faut faire cette piqûre
15:39 de rappel qui me semble indispensable.
15:41 Véronique Reissult, c'est vrai qu'on parle beaucoup
15:43 de cette stratégie de la cravate.
15:45 C'est comme ça que c'est appelé par les analystes.
15:48 Si on résume, c'est le fait d'être à l'Assemblée,
15:49 de se comporter de manière calme, non-véhémente.
15:53 Comment est-ce que vous analysez cette stratégie pour le Rassemblement national ?
15:55 Est-ce qu'elle est favorable à une dynamique qui pourrait encore s'accentuer ?
16:00 Disons qu'à l'issue de l'élection, les Français se sont plutôt réjouis
16:04 du fait qu'il n'y ait pas de majorité absolue.
16:06 Ils ont trouvé que c'était plutôt une bonne nouvelle
16:08 parce qu'il allait y avoir des débats
16:09 et que c'était représentatif de l'ensemble des courants de pensée.
16:12 Après, le bruit qu'il y a pu y avoir et les discussions
16:16 n'ont pas tendé plus que ça aux Français.
16:18 C'était plus le sentiment que ça n'avançait pas beaucoup.
16:20 Les vrais sujets étaient qu'ils avaient l'impression
16:22 que les débats ne servaient pas toujours à quelque chose.
16:25 Après, pour séduire et pour rassurer plutôt l'électorat de droite,
16:30 la stratégie de la cravate est plutôt bien perçue
16:32 parce que quand on regarde les commentaires,
16:34 on a beaucoup de commentaires sur les tenues des NUPES
16:36 qui ne sont pas jugées très correctes
16:37 et celles des membres du Rassemblement national
16:41 où on dit qu'au moins ils sont bien habillés, ils se tiennent bien.
16:45 Mais ce n'est pas pour autant que ça veut dire que les gens vont voter pour eux.
16:48 C'est une stratégie à long terme.
16:50 On voit bien que les messages sont de moins en moins agressifs sur eux
16:53 et que quand on parle d'eux, c'est de plus en plus comme d'un parti,
16:57 comme les autres, même si on n'est pas forcément d'accord avec eux.
17:00 D'ailleurs, il y a un point qui est assez étonnant.
17:02 Pendant des années, il y avait des gens dans leur bio,
17:05 dans leur descriptif sur les réseaux sociaux,
17:07 ils se définissaient comme anti-Rassemblement national.
17:10 Et il y avait un nombre de personnes très importants.
17:12 Un repoussoir très important.
17:14 Ils mettaient dans leur bio "tout sauf le FN",
17:16 "anti-FN avec des jeux de mots",
17:17 "non, le Rassemblement national ne passera pas".
17:21 Ce nombre de personnes diminue de façon drastique depuis un moment.
17:25 Il y a de moins en moins de personnes qui se définissent de façon identitaire
17:29 comme "je ferai tout pour que le Rassemblement national ne passe pas".
17:32 Donc est-ce que c'est la cravate ?
17:33 Non sans doute pas uniquement, mais c'est une somme de petites actions
17:37 qui explique pourquoi quand on parle du passé, de leur histoire,
17:40 ça n'est pas le sujet aujourd'hui des Français, loin de là.
17:43 Et c'est peut-être Barbara Gomez qui explique une autre intervention
17:46 de la première ministre dans l'interview.
17:47 Elle est interrogée sur une possible hypothétique victoire
17:50 de Marine Le Pen en 2027.
17:51 Elle dit, un peu comme le président d'ailleurs, Mathieu,
17:53 dans l'interview du Parisien, ça fait écho à cette interview,
17:56 "je crains que tout soit possible.
17:58 À force de banalisation, c'est une réelle menace".
18:01 Du côté du Parti communiste et par extension de la NUPES,
18:04 comment est-ce que vous analysez cette phrase ?
18:06 Le danger ne vient pas que de la banalisation, il en fait partie.
18:10 Le vernis du Rassemblement national et la stratégie jusque-là
18:13 qui a été développée par Marine Le Pen a été manifestement efficace
18:17 pour faire oublier ce qu'était profondément ce parti.
18:21 Mais la banalisation, pour le coup, elle n'est pas la seule cause
18:24 de la montée du Front national.
18:26 Les gens votent aussi Front national parce qu'ils ont l'impression
18:29 de ne pas être… -Vous dites encore Front national, vous d'ailleurs.
18:30 -Oui, vous voyez ? Rassemblement national…
18:32 -Vous faites vos parts ou pas de votre part ?
18:33 -Même pas. -Vous faites vos parts ou pas de votre part ?
18:33 -Même pas. -Vous faites vos parts ou pas de votre part ?
18:34 -Parce qu'ils ont l'impression de ne pas être entendus.
18:37 Parce qu'ils ont l'impression que, voilà, vous savez,
18:39 on n'a pas essayé, donc peut-être que ça va fonctionner.
18:42 Donc je pense que ce gouvernement aussi, pour ce que j'ai dit avant,
18:46 le fait qu'il n'y ait pas vraiment eu d'action de la part de ce gouvernement
18:49 pour appeler à lutter contre le Rassemblement national,
18:51 quand on pouvait voter pour des élus NUPES législatives,
18:56 pour le vote effectivement de deux vice-présidents à l'Assemblée nationale.
18:59 Mais il n'y a pas que ça.
19:00 Quand la rue aujourd'hui crie son besoin de plus de démocratie,
19:05 son refus de la réforme de retraite, son besoin d'avoir de meilleurs salaires
19:09 et que le peuple n'ait pas entendu, forcément, ça crée une défiance
19:14 et forcément, ça permet au Rassemblement national
19:19 d'avoir un discours plus crédible.
19:21 -Alors dans un instant, on va continuer à parler politique.
19:23 Je rebondis sur ce que vous disiez, vous parliez de cette majorité relative
19:26 qui complique les choses parfois dans les discussions,
19:28 et notamment sur un projet important pour le gouvernement,
19:31 ce fameux projet de texte pour une loi immigration.
19:33 Alors, comment est-il vraiment ? Est-ce qu'elle va avoir le jour ou pas ?
19:36 Parce qu'on se pose des questions quand on voit les dialogues impossibles
19:39 entre d'un côté les LR, les Républicains, et de l'autre,
19:42 le ministre de l'Intérieur, Gérard Lermannin.
19:43 Vous verrez, c'est toute dernière réaction d'ailleurs
19:45 dans le Parisien dans quelques instants.
19:47 Restez avec nous, on en parle avec nos invités.
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27:06 -17h29, dans BFM Story,
27:08 on se retrouve avec cette question
27:10 qu'on se pose et qu'on se repose.
27:12 Ce projet de loi immigration demandé par le gouvernement,
27:14 va-t-il, oui ou non, voir le jour ?
27:16 La question mérite d'être posée,
27:18 parce que quand on regarde les dernières déclarations
27:20 entre d'un côté les Républicains, de l'autre l'exécutif,
27:22 chacun campe sur ses positions.
27:24 Le dialogue reste encore un peu compliqué,
27:26 même si, Mathieu Kohach, on va voir dans un instant avec vous
27:28 qu'il y a peut-être des dernières informations
27:30 qui laissent à penser que peut-être l'exécutif
27:32 pourrait lâcher un peu du lest pour se rapprocher
27:34 plus des Républicains. D'abord, on fait un point
27:36 sur la dernière déclaration du ministre qui répond
27:38 aux Républicains pour tenter de les séduire
27:40 un peu plus, dans ce sujet de Mélanie Argelas.
27:42 -Une nouvelle loi immigration en accord
27:46 avec les Républicains, Gérald Darmanin
27:48 ne l'exclut pas. Le ministre de l'Intérieur
27:50 souligne l'urgence de débattre
27:52 sur le sujet en joignant à la discussion
27:54 les centristes et les radicaux.
27:56 -On ne va pas pendant 4 ans nous priver
27:58 de mesures efficaces en matière d'immigration.
28:00 Il faut agir vite en ayant
28:02 un texte d'ici à cet automne.
28:04 -Mais vis-à-vis des propositions des Républicains,
28:06 le ministre pose ses conditions.
28:08 -Sur le droit d'asile, par exemple,
28:10 c'est impossible de mettre des quotas.
28:12 Pour l'immigration de travail, en revanche,
28:14 c'est tout à fait possible.
28:16 -Un point est non négociable pour le ministre de l'Intérieur.
28:18 Gérald Darmanin écarte
28:20 une modification de la Constitution
28:22 sans un débat tranché par le peuple.
28:24 Une position défendue aussi
28:26 par la Première Ministre.
28:28 -Je rappelle qu'il faut un vote
28:30 au 2/3 pour 3/5
28:32 pour pouvoir faire passer
28:34 une réforme constitutionnelle.
28:36 Quand on est un parti de gouvernement
28:38 qui a participé
28:40 à la construction
28:42 européenne,
28:44 si on pense qu'il y a des choses à changer,
28:46 on ne se met pas en marge
28:48 des règles européennes.
28:50 -Malgré les réticences du gouvernement,
28:52 les Républicains réaffirment
28:54 leur volonté de modifier la Constitution.
28:56 -Nous disons que nous avons besoin
28:58 d'une révision constitutionnelle et que nous voulons
29:00 un référendum. Quand Gérald Darmanin dit
29:02 que ce débat doit être tranché par le peuple,
29:04 nous sommes d'accord. Chez les Républicains,
29:06 nous voulons qu'on reprenne la main sur l'effet migratoire.
29:08 Ca suppose une révision constitutionnelle.
29:10 -La loi immigration avait été présentée
29:12 au Sénat en mars dernier,
29:14 elle doit être suspendue par l'exécutif.
29:16 La Première ministre estimait, il y a un mois,
29:18 qu'il n'existait pas de majorité
29:20 pour voter le texte.
29:22 -Ca, c'était dans les colonnes
29:24 du Parisien ce matin,
29:26 Mathieu Coache.
29:28 On a de nouveaux éléments du côté du ministère
29:30 de l'Intérieur qui laissent à penser
29:32 que peut-être Gérald Darmanin
29:34 pourrait lâcher de l'Est pour revoir sa copie.
29:36 -C'est important. Ce n'est pas juste lâcher un peu de l'Est,
29:38 c'est revenir sur un des deux
29:40 piliers de cette réforme. Il y a deux piliers.
29:42 D'ailleurs, elle avait été annoncée à deux voix au départ
29:44 par Gérald Darmanin et par le ministre du Travail
29:46 Olivier Dussopt. Et un des deux
29:48 piliers, c'était de régulariser
29:50 des travailleurs sans-papiers
29:52 qui travaillaient en France depuis un certain nombre d'années
29:54 dans des métiers en tension.
29:56 L'exemple qui est souvent pris par la majorité, c'est de dire
29:58 ceux qui font la plonge dans les restaurants,
30:00 ceux qui ont des petits boulots que personne
30:02 ne veut faire et à qui on accorderait
30:04 un titre de séjour.
30:06 Gérald Darmanin avait résumé avec une formule
30:08 en disant "on sera méchants avec les délinquants
30:10 et gentils avec les gentils".
30:12 Les gentils, c'est les plongeurs dans les restaurants.
30:14 Sauf que c'est déjà possible aujourd'hui.
30:16 Il y a une circulaire qui s'appelle la circulaire VALS
30:18 qui permet de régulariser environ 30 000
30:20 sans-papiers par an. Mais aujourd'hui,
30:22 le ministère de l'Intérieur dit
30:24 "on propose d'en faire moins que la circulaire
30:26 VALS et d'arriver à quelques
30:28 milliers par an". Donc ce qui était
30:30 un pilier de cette réforme, en fait,
30:32 deviendrait moins disante
30:34 que ce qui se fait aujourd'hui. Donc là, on a du mal
30:36 à suivre et le gouvernement
30:38 serait également prêt à durcir
30:40 les conditions et porter à 7
30:42 le nombre d'années minimum de résidence en France
30:44 pour obtenir cette régularisation.
30:46 Alors que dans le projet initial, c'était 3 ans.
30:48 Donc en gros, ça va devenir mission impossible.
30:50 C'était plus facile avant
30:52 qu'après la réforme. Donc moi, je trouve
30:54 qu'il y a beaucoup de choses qui ressemblent
30:56 à la réforme des retraites dans cette histoire. Il y a beaucoup
30:58 de comparaisons possibles et ça ressemble un peu
31:00 aux 1200 euros. Vous savez, les 1200 euros
31:02 que tout le monde devait avoir et puis en fait,
31:04 il n'y avait plus personne à la fin. Là, c'est pareil.
31:06 On passe de 30 000 à quelques milliers.
31:08 C'est une précision
31:10 importante qui a été faite aujourd'hui par le
31:12 ministère de l'Intérieur. Charles, c'est une chose, je trouve,
31:14 qu'on a du mal un peu à comprendre
31:16 toutes ces déclarations. En plus, ce projet devait
31:18 avoir lieu dans une période assez...
31:20 Ça a commencé cet été, l'été dernier. Oui.
31:22 Et puis là, finalement, ça sera peut-être l'automne.
31:24 Mais je pense aux personnes qui nous regardent, c'est compliqué
31:26 de s'y retrouver là quand même.
31:28 C'est surtout compliqué de faire passer un texte sur l'immigration
31:30 dans la configuration actuelle de l'Assemblée nationale.
31:32 C'est pour ça que depuis des mois, il y a
31:34 effectivement des allers-retours.
31:36 Parce que Gérald Darmanin avait émis le souhait
31:38 dès le début de la législature
31:40 à l'été 2022.
31:42 Pour nous, c'est un sujet qui est important
31:44 parce qu'on voit qu'il y a une attente extrêmement
31:46 forte de la population française sur le thème
31:48 de la régulation
31:50 et du durcissement des règles liées à l'immigration.
31:52 Vous l'avez montré dans les sondages sur vos
31:54 antennes il y a quelques jours.
31:56 Donc, il faut agir.
31:58 La réalité politique de l'Assemblée,
32:00 c'est que la majorité présidentielle
32:02 seule ne pourra pas faire passer ce texte.
32:04 On a notamment
32:06 envie et besoin de travailler avec
32:08 les Républicains qui souhaitent aussi
32:10 avancer. Il y a des propositions...
32:12 - C'est pas envie, vous n'avez pas le choix.
32:14 - Oui, on peut le dire comme ça.
32:16 J'ai aucun souci à dire. On a effectivement, dans la configuration
32:18 actuelle de l'Assemblée, on n'a pas le choix que de travailler
32:20 avec les Républicains.
32:22 Là, ça fait plusieurs jours qu'il y a une négociation
32:24 qui est en cours. Je crois que Gérald Darmanin verra aussi
32:26 Gérard Larcher dans quelques jours, qui est le président
32:28 républicain du Sénat.
32:30 Moi, mon souhait, c'est qu'on parvienne à un accord.
32:32 Je pense que c'est l'intérêt du pays.
32:34 - Jean-Louis Thirio, vous représentez
32:36 ce fameux parti qui va
32:38 s'avérer charnière dans les prochains jours.
32:40 Les Républicains, vous avez beau avoir fait
32:42 4 ou 5% je crois la présidentielle,
32:44 vous restez un acteur
32:46 déterminant dans cette vie de l'Assemblée nationale,
32:48 encore sur ce texte,
32:50 ce texte immigration. Ce que vient d'expliquer
32:52 Mathieu, c'est cette régularisation
32:54 des personnes sans papier
32:56 pour des métiers en tension,
32:58 qui serait donc réduite
33:00 par rapport à ce qui existe aujourd'hui,
33:02 c'est plutôt de mesures
33:04 à vous plaire. - Oui, on va
33:06 revenir quand même. D'abord, moi, je veux me féliciter
33:08 que les Républicains aient mis
33:10 le sujet sur la table avec des propositions
33:12 construites. Il y a eu,
33:14 après l'Arlésienne, où on ne savait
33:16 pas quel texte
33:18 pourrait venir. Il y a des sondages qui disent que
33:20 ces propositions sont soutenues à
33:22 72, 68%, peu importe.
33:24 Donc aujourd'hui, le sujet
33:26 est sur la table. Il est bien évident,
33:28 et je suis de ceux qui partent
33:30 du principe que c'est toujours
33:32 mon pays avant mon parti.
33:34 Donc, si on peut travailler ensemble
33:36 et si la main
33:38 est tendue, il est évident
33:40 qu'il faut voir sur quoi et comment.
33:42 Après, ce qui est tout aussi évident,
33:44 c'est que les Républicains ne veulent pas être
33:46 l'alibi d'une réforme...
33:48 - La fameuse béquille. - La béquille qui ne
33:50 résolve pas un certain nombre
33:52 de sujets. Alors, sur le sujet de la régularisation,
33:54 moi, je constate
33:56 qu'aujourd'hui, il y a déjà
33:58 des régularisations, et
34:00 Gérald Darmanin l'évoquait
34:02 dans son article
34:04 au Parisien, où il disait qu'il y a des députés
34:06 LR qui demandent des
34:08 régularisations. Je le dis
34:10 deux ou trois fois, pour des cas particuliers,
34:12 pour quelqu'un qui travaillait et qui était bien
34:14 inséré, évidemment, je l'ai
34:16 fait inversement. Quand je veux
34:18 faire régulariser un médecin qui a tous les
34:20 diplômes, c'est extrêmement compliqué.
34:22 Donc, on a des règles
34:24 strictes, fermes, mais
34:26 qui, en même temps, permettent de régler des cas particuliers.
34:28 Très bien, mais vous savez, je crois qu'il faut
34:30 revenir à des choses simples.
34:32 Le pouvoir au préfet
34:34 avec une liberté pour les préfets
34:36 de traiter des cas
34:38 particuliers. Et on ne règle que
34:40 des cas particuliers. La règle
34:42 générale, on ne régularise pas.
34:44 Le cas particulier, on demande au préfet
34:46 de faire preuve d'intelligence. - Alors, Barak Gomes, vous,
34:48 au contraire, ce seul point qui potentiellement
34:50 pouvait vous convaincre,
34:52 en tout cas vous intéresser, là,
34:54 ça ne va plus tout dans votre sens.
34:56 - Ce qu'on constate
34:58 et ce qu'on constate d'ailleurs là,
35:00 sur ce plateau, c'est à quel point, finalement, Renaissance
35:02 et Les Républicains s'entendent bien.
35:04 Et il y a un travail en équipe,
35:06 aujourd'hui, pour saturer l'espace...
35:08 - Ça a l'air un peu compliqué de travailler, quand même, entre eux, en ce moment. - L'espace médiatique,
35:10 mais je pense qu'il y a une forme de
35:12 pacte pour saturer l'espace médiatique et qu'on ne
35:14 ne parle pas du sujet principal
35:16 de préoccupation des Français, qui est la question sociale,
35:18 qui est celle de la réforme
35:20 des retraites que les Français ne veulent pas, qui est celle du
35:22 fait qu'on n'arrive plus à survivre avec les salaires aujourd'hui
35:24 parce qu'ils sont trop bas, parce qu'on a une inflation
35:26 très forte, et donc
35:28 c'est normal que sur le fond, on ait des
35:30 questionnements sur ce que c'est que cette proposition
35:32 de loi immigration, parce que l'objet,
35:34 finalement, ce n'est pas forcément d'être sérieux sur le fond,
35:36 c'est que ça fonctionne en diversion.
35:38 - Et puis il y a quand même cette déclaration
35:40 dont on voulait vous parler, d'Olivier Marlex,
35:42 votre chef
35:44 du côté de l'Assemblée nationale, qui déclare
35:46 que, si le texte immigration est trop laxiste,
35:48 alors là c'est motion de censure,
35:50 ça veut dire quoi ? Ça veut dire que votre groupe
35:52 est le seul groupe à pouvoir embarquer tous les autres
35:54 potentiellement, et donc que le gouvernement tombe.
35:56 On peut en arriver là ?
35:58 - Écoutez, chacun a ses méthodes de négociation,
36:00 moi, j'ai une culture d'avocat,
36:02 j'ai une culture du consensus.
36:04 - Vous ne répondez pas tout à fait à la question là.
36:06 - Je vous réponds parfaitement
36:08 à la question, en tout cas, c'est ma réponse.
36:10 Quand on discute, vous avez
36:12 deux manières de le faire,
36:14 soit le marteau en disant
36:16 "vous lâchez ou je frappe",
36:18 soit d'essayer de trouver
36:20 des voies médianes, je suis de la voie médiane.
36:22 - Donc Olivier Marlex, on retiendra un marteau.
36:24 - La phrase y ressemble.
36:26 - D'accord.
36:28 Du côté de la majorité, vous craignez une motion de censure ?
36:30 Est-ce que c'est une menace réelle pour vous ?
36:32 - Écoutez, dans le
36:34 cas actuel de l'Assemblée nationale,
36:36 les menaces de motion de censure sont un peu
36:38 plus élevées que sur les législatures précédentes.
36:40 Moi, je ne le souhaite pas, je pense qu'il faut tout faire
36:42 pour parvenir à un accord. J'ai quand même
36:44 le sentiment que le ministre de l'Intérieur,
36:46 depuis plusieurs mois, a fait tout
36:48 pour qu'on puisse trouver un accord sur ce sujet.
36:50 Je voulais juste en profiter pour
36:52 un peu chatouiller
36:54 Madame du Parti communiste, parce que
36:56 avant de venir en préparant
36:58 cette émission, je suis tombé complètement par hasard
37:00 sur une archive télévisée
37:02 de l'élection présidentielle de 1981.
37:04 Et figurez-vous que
37:06 Georges Marchais, qui doit être quelqu'un que
37:08 vous devez admirer
37:10 et respecter, puisqu'il a été une figure majeure
37:12 du PCF, a posé
37:14 dans l'élection présidentielle de 1980
37:16 la problématique de l'immigration
37:18 et en des termes
37:20 assez forts. J'ai noté la
37:22 phrase, il disait "nous posons les problèmes
37:24 de l'immigration". Je suis un peu étonné
37:26 de voir que vous
37:28 essayez d'esquiver ce sujet, alors que
37:30 il n'y a pas si longtemps,
37:32 des figures éminentes de votre parti l'avaient
37:34 imposée dans le débat public en France.
37:36 - Je rebondis quand même, parce que ça m'intéresse,
37:38 vous parlez de dialogue, vous parlez de
37:40 concertation, de travail d'équipe, mais
37:42 il y a quand même trois de vos collègues, qui en parallèle
37:44 de l'interview du ministre de l'Intérieur,
37:46 ont fait une tribune dans le journal du dimanche, qu'on va voir à l'écran.
37:48 Ce sont trois visages que vous allez peut-être
37:50 reconnaître, qui sont régulièrement sur les plateaux de télévision.
37:52 Il y a Pierre-Alexandre Anglade, Pascal Canfin
37:54 et Sacha Houllier.
37:56 Sacha Houllier qui représente plutôt l'aile gauche
37:58 du parti Renaissance.
38:00 Alors qu'est-ce qu'ils disent ? Ils n'ont pas du tout le même ton
38:02 que le ministre de l'Intérieur, qui est plutôt
38:04 on va dire, prend plutôt des rondeurs
38:06 pour s'exprimer dans le parisien. Là, ils disent
38:08 "Cette prise de position sur la fin de la primauté
38:10 du droit européen fait sortir
38:12 les républicains du champ des familles politiques
38:14 que l'on peut qualifier pro-européennes,
38:16 en rupture avec leur histoire et en rupture avec les autres
38:18 partis européens de droite et de gouvernement,
38:20 elle est l'acte de décès,
38:22 de décès, du parti de gouvernement
38:24 que fut LR,
38:26 prêt à sacrifier ce qui pouvait lui rester
38:28 de conviction européenne, sur l'autel du
38:30 suivisme des combats identitaires
38:32 de l'extrême droite."
38:34 Alors là, c'est vrai que vous parlez de dialogue,
38:36 comment dialoguer avec les républicains ?
38:38 Et j'imagine qu'on aura votre réaction dans un instant
38:40 du côté de LR, quand des députés
38:42 s'adressent comme ça aux républicains.
38:44 - Il y a deux députés, il y a un député
38:46 européen, donc le texte devait être voté à l'Assemblée nationale,
38:48 donc il y a deux députés français
38:50 qui comptent. Bon, chacun là aussi a ses méthodes
38:52 de négociation, on parlait de M.Marlex avant.
38:54 - Donc il y a plusieurs lignes en rénaissance et plusieurs lignes républicaines.
38:56 - De mes collègues et amis, Sacha Houllier et Pierre-Alexandre...
38:58 - Trop compliqué quand même de...
39:00 - On sait qu'au sein de la majorité sur le sujet migratoire,
39:02 on sait qu'il y a vraiment différentes écoles.
39:06 Ils questionnent le sujet européen, en fait,
39:10 dans le paquet migratoire
39:12 qu'on est en train de discuter avec les républicains.
39:14 Jean Leterrieau va réexpliquer la position des...
39:16 - Mais ce que nous nous disons...
39:18 - Ce que nous nous disons, là, c'est effectivement dit avec des mots très durs,
39:23 mais en tout cas, une ligne rouge qui est fixée par le ministre de l'Intérieur,
39:26 qui l'a rappelé, c'est que nous considérons
39:28 que réviser la Constitution et déroger aux règles européennes
39:30 sur le sujet migratoire n'est pas une bonne chose.
39:34 Premièrement, parce que ce n'est pas ça qui va régler les sujets.
39:38 On le voit d'ailleurs avec le Royaume-Uni.
39:41 Le Royaume-Uni est carrément sorti de l'Union européenne.
39:43 L'immigration explose au Royaume-Uni depuis qu'ils sont sortis de l'Union européenne.
39:46 Et deux, j'en termine par là,
39:48 la France a une responsabilité historique vis-à-vis de l'Union européenne.
39:51 Nous avons fondé l'Union européenne avec cinq autres États.
39:54 Et si la France commençait à déroger à des règles européennes importantes,
40:00 ce serait un affaiblissement de notre pays au niveau européen.
40:04 Jean-Louis Thiriot, c'est donc l'acte de décès du Parti des Républicains ?
40:07 Non, je ne crois absolument pas à ces propos.
40:10 Elles sont assez stupéfiants.
40:13 Et je pense finalement que la question, elle est plus, pardonnez-moi cher ami,
40:16 à l'intérieur de la majorité entre effectivement deux ailes.
40:22 Il n'y a aucune illusion là-dessus.
40:24 On le voit au Parlement, certains de vos collègues ne sont pas loin de partager
40:27 les propositions qu'on fait et d'autres pas du tout.
40:30 Moi je veux quand même sur la question européenne dire une chose.
40:33 Nous sommes un parti clairement européen et il n'y a pas d'ambiguïté.
40:37 En revanche, vous pouvez avoir à l'intérieur même de l'édifice européen
40:42 des cas où vous y dérogez.
40:44 Certains pays l'ont fait par anticipation,
40:47 celle d'Annemark qui a fait le choix de la clause de l'opt-out.
40:51 Une des traités, ça se renégocie, une constitution, ça se réforme
40:56 et une loi, ça change.
40:57 Et je vais simplement vous dire que ce que nous disons en demandant
41:01 sur ce sujet-là que le droit français puisse avoir la primauté,
41:05 c'est ce que fait régulièrement la Cour constitutionnelle allemande
41:10 de Karlsruhe en ayant rappelé dans un arrêt que vous avez sûrement en tête
41:14 du 5 mai 2020 la priorité du droit constitutionnel allemand,
41:18 de la Grundgesetz sur le droit communautaire, c'était à propos
41:21 d'une affaire BCE.
41:22 Donc ce que je veux dire par là, c'est que le débat que nous ouvrons
41:25 n'est pas un débat médiocre.
41:27 Il y a une voie de passage qui n'a rien à voir avec celle du REN
41:31 et qui n'a rien à voir avec l'ouverture à tout crin,
41:33 qui est de dire dans l'ensemble européen, on trouve des voies de passage
41:37 permettant d'éviter que des juges européens ne paralysent les choix
41:41 du législateur français pour rendre la parole au peuple dont nous,
41:45 parlement, nous sommes l'incarnation.
41:46 Véronique Railsout, bon là ça va être compliqué de suivre tout ça.
41:49 Alors pardon, c'était un peu juridique, je m'en excuse.
41:51 Non mais je ne parle pas de vous, je parle en général du débat
41:53 qui n'est pas simple pour nous, donc je le suive parfois,
41:55 parce qu'on le voit, il y a plusieurs tendances au sein des deux parties,
41:58 des ailes différentes qui cherchent à communiquer, mais on se demande
42:02 finalement, est-ce que l'opinion arrive à comprendre, à recevoir
42:05 ce qui se passe en ce moment, ce n'est pas forcément simple à expliquer.
42:07 Alors l'opinion a un peu du mal à savoir qui pense quoi exactement,
42:11 hormis les postures bien annoncées et les clivages droite et gauche.
42:15 En revanche, quand on regarde, parce qu'il faut toujours regarder
42:18 en dehors des militants, parce que les militants par essence sont là
42:20 pour militer et pour relayer les propos de leur politique.
42:24 Mais globalement, les Français sont plutôt favorables à une politique
42:27 d'immigration un peu sévère dans la majorité.
42:30 Selon l'ensemble des sondages qui sont faits, ils sont plutôt d'accord.
42:33 Sur les deux points un peu spécifiques qui étaient évoqués là,
42:37 qui étaient le vote pour modifier la Constitution, c'est un point
42:40 sur lequel les Français ont plutôt envie d'être consultés.
42:43 Et quant à la régularisation des travailleurs étrangers au bémol
42:46 de ce qui a été annoncé cet après-midi, là aussi dans les messages,
42:49 on voyait que c'était quelque chose auquel ils étaient favorables.
42:52 Mais je reviens sur ce qui a été dit tout à l'heure et ce qui a été
42:55 souvent dit à gauche depuis quelques jours et en particulier depuis ce matin,
42:59 c'est que les Français, pour eux, ce sujet est important.
43:02 Il est très important, mais il n'est pas une préoccupation.
43:05 Leurs préoccupations sont sur quatre niveaux.
43:07 Le premier, c'est l'inflation. Le deuxième, c'est les pénuries d'eau.
43:11 Si je vous dis les thèmes dont ils parlent là.
43:14 Le troisième, c'est les loyers et l'immobilier, qui est un sujet
43:17 qui monte, mais vraiment, nous on suit avec des outils.
43:20 - Il y a une forte accélération. - Mais vraiment, c'est un sujet
43:23 qui monte. Les Français sont extrêmement inquiets sur ces sujets-là,
43:26 que ce soit pour acheter ou pour louer.
43:29 Enfin voilà, très compliqué sur l'offre et la demande.
43:31 Et puis le quatrième point, c'est la sécurité qui est tout le temps
43:34 en latent. Ce n'est pas un grouille, on n'appelle pas ça un fort bruit,
43:38 mais c'est un bruit de fond. Alors après, est-ce que ça associe
43:41 à l'immigration ? Ça, je vous laisse, voilà, pas toujours dans l'esprit
43:44 des Français, mais c'est un sujet de fond. En tout cas, c'est un sujet
43:49 qui est donc très important, plutôt d'accord pour être dans la grande
43:54 majorité, plutôt ferme, mais ce n'est pas un sujet de préoccupation majeure.
43:59 - En tout cas, quelque chose me dit Mathieu qu'on va en reparler longuement
44:01 de cette histoire de texte immigration. - Un mot qu'on n'a pas prononcé,
44:04 trois chiffres qu'on n'a pas prononcé, c'est 49.3, parce que
44:07 si personne ne se met d'accord, il reste une solution qui n'a pas du tout
44:11 été exclue, ni par Gérald Darmanin, ni par la Première Ministre.
44:15 Le 49.3 reste la solution pour faire passer cette réforme au bout du compte,
44:19 peut-être en novembre, peut-être en décembre. - Et là, ça ne passera pas
44:22 même pour les gens qui sont d'accord pour être fermes, parce que là,
44:24 c'est un autre sujet, ils veulent être consultés, vraiment, c'est un des points
44:27 communs à l'ensemble des gens qui s'expriment sur ces sujets.
44:30 - Vous me faites une transition parfaite. Ce 49.3 a été utilisé pour
44:34 cette fameuse réforme des retraites dont on a beaucoup parlé, notamment sur notre
44:37 antenne. Et puis, cette réforme des retraites, elle s'est invitée comme un boomerang,
44:41 comme ça, qui revient hier soir du côté de Cannes, lors de la remise
44:45 notamment de la Palme d'or, qui, je vous le rappelle, a été attribuée
44:48 à la réalisatrice Justine Trier, qui, lors de son discours, a sévèrement
44:52 critiqué le gouvernement. On l'écoute.
44:55 - Cette année, le pays a été traversé par une contestation historique,
44:59 réprimée de façon choquante, et ce schéma de pouvoir dominateur
45:03 de plus en plus décomplexé éclate dans plusieurs domaines.
45:07 Évidemment, socialement, c'est là où c'est le plus choquant,
45:11 mais on peut aussi voir ça dans toutes les autres sphères de la société,
45:14 et le cinéma n'y échappe pas.
45:16 - Et dans les minutes qui suivent, c'est la ministre de la Culture,
45:19 Rima Abou-Malak, qui a immédiatement répondu sur notre antenne.
45:22 - Je trouve que c'est ingrat et injuste. En plus, je venais d'annoncer
45:27 la semaine dernière à Cannes 350 millions d'euros à Nouveau Plan jusqu'à 2030
45:32 pour développer nos infrastructures de tournage et pour développer la formation.
45:36 On va doubler nos capacités de formation pour justement former la relève,
45:40 faire émerger de nouveaux talents. Là, je pense que dans le discours
45:43 de Justine Trillet, il y a clairement un fonds idéologique d'extrême gauche.
45:47 Je respecte ses positions. Elle a visiblement cet argumentaire en tête.
45:53 Elle part de la réforme des retraites. Qu'elle conteste.
45:56 Je veux aussi rappeler que c'était un engagement de campagne d'Emmanuel Macron,
45:59 que cette réforme a évolué, s'est enrichie du débat parlementaire.
46:04 On parlait de 65 ans, on est passé à 64 ans. Je vous passe toutes les autres évolutions
46:09 qui ont bien montré à quel point le gouvernement a écouté, a fait évoluer cette réforme.
46:13 Elle part de ça pour arriver finalement à critiquer le système d'aide d'aujourd'hui
46:19 et à dire qu'avant, c'était mieux. J'aimerais bien qu'elle me donne les chiffres,
46:23 les faits sur lesquels elle se base pour considérer qu'aujourd'hui,
46:27 la culture est marchandisée et l'exception culturelle cassée.
46:31 – Charles, vous même tweetez hier soir, très rapidement d'ailleurs,
46:35 après avoir eu connaissance de cette séquence.
46:37 Avec ce message, vous avez exprimé "Ah, la fameuse France néolibérale
46:41 qui défend l'exception culturelle comme contrôle logique des marchés
46:44 et subventionne sur fonds publics son industrie cinéma, rebelle de salon,
46:49 bravo pour la Palme d'or quand même, tous les Français sont fiers,
46:53 même les ultra néolibéraux". Qu'est-ce que c'est qu'une rebelle de salon ?
46:57 – Écoutez, moi hier soir, ça a été un peu l'ascenseur émotionnel si vous voulez.
47:03 C'est-à-dire, ça a commencé avec la fin de mon tweet,
47:07 quand j'ai vu les alertes qu'un film français avait la Palme d'or,
47:11 j'étais très très fier. – C'était la cinquième résultat,
47:14 c'est-à-dire une Palme d'or. – Très heureux.
47:16 Et je m'étais dit, voilà un beau moment qui va célébrer la grandeur
47:20 de la culture française, la grandeur de la France,
47:23 et c'est un beau moment d'unité nationale, parce qu'on a aussi besoin
47:26 de ces moments d'unité nationale pour réunir tout le peuple français.
47:30 Et puis quelques minutes plus tard, la fête a été gâchée.
47:34 Moi, je respecte les convictions politiques de Madame Trier,
47:39 mais je pense que ce n'était ni le lieu, ni le moment d'avoir ce discours,
47:45 qu'en plus, il est en partie faux, c'est-à-dire, elle a à un moment cité
47:50 cette France qui serait néolibérale, alors si la France était néolibérale,
47:54 ne serait-ce que libérale, ça se saurait, parce que comme l'a rappelé
47:57 la ministre de la Culture, nous sommes un des rares pays au monde
48:00 où nous avons cette exception culturelle française,
48:02 c'est-à-dire qu'on défend l'industrie du cinéma contre les logiques du marché,
48:05 et qu'il y a beaucoup de subventions publiques,
48:08 et c'est une très bonne chose, et il faut qu'on le conserve,
48:10 et il faut qu'on fasse encore mieux pour aider la création française.
48:15 – Barbara Gomes, vous qui a présenté le Parti communiste,
48:18 Fabien Roussel a également très rapidement tweeté,
48:20 est-ce que vous êtes donc une rebelle de salon, vous ?
48:24 Vous avez gâché la fête, comme a dit M. le député.
48:26 – Je constate qu'en dépit de l'énergie, de l'énorme énergie
48:30 qui a été mise en place, enfin qui a été déployée par le gouvernement
48:33 pour faire taire la contestation, notamment en interdisant les manifestations
48:37 pendant le festival de Cannes, rappelons-le,
48:40 cette contestation est arrivée en plein milieu de la salle,
48:44 sous la lumière des projecteurs, grâce justement à Justine Triet,
48:48 et je l'en remercie pour ça, je lui dis bravo,
48:50 parce que c'est important qu'on ait justement quelqu'un
48:53 qui sache se servir de ce moment d'écoute, d'attention toute particulière,
48:58 pour être la voix de ceux que manifestement le gouvernement ne veut pas écouter.
49:02 – Alors il y a également une réaction du côté des Républicains,
49:05 parce que tout le monde hier soir a pris son téléphone et a envoyé un message,
49:08 avec notamment cette réaction de David Lysnard, Jean-Louis Thériault,
49:12 président des maires de France, également maire LR,
49:16 "Bravo à tous les récompensés venus du monde entier,
49:19 recevoir avec joie et respect leurs prix.
49:21 Une seule complainte politique, celle de la réalisatrice française
49:25 au discours d'enfant gâté et si conformiste
49:28 en recevant la prestigieuse palme d'or pour son film subventionné "Routine".
49:32 Vous partagez ce tweet également ?
49:34 – J'ai toujours un peu de mal avec les rebelles en robe d'ior et coupe de champagne.
49:39 Et vous voyez, je crois que c'est Maurice Druon, l'auteur du "Chant des partisans",
49:44 donc qu'on ne peut pas accuser d'être un dangereux fasciste,
49:47 qui quand il était ministre de la Culture avait dit
49:51 "Ces gens qui viennent au ministère en tendant d'une main une sébille
49:56 et de l'autre un cocktail Molotov devront choisir".
49:59 La France a une magnifique exception culturelle française,
50:02 elle soutient son cinéma, elle le fait bien,
50:05 mais vraiment le festival de Cannes ce n'est ni le lieu ni le moment,
50:09 ça devrait être un moment de fierté française.
50:12 Et pour l'image de la France, après les Molières, on avait déjà eu cela,
50:16 et ensuite ici au festival de Cannes, c'est vraiment la révolution en peau de lapin
50:22 qui ne fait courir aucun risque mais qui permet l'applaudissement des gogos.
50:26 – Il n'a pas pu avoir à Gomes à côté de vous, révolution en peau de lapin.
50:30 Je vous ai butiquée.
50:32 – Je ne comprends pas, c'est parce qu'on a réussi sa vie,
50:36 c'est parce qu'on a une notoriété, c'est parce qu'on a réussi à avoir
50:41 une jolie carrière ou qu'on a réussi à avoir un peu d'argent
50:44 qu'on n'a plus le droit d'avoir une opinion sur ce qui se passe dans la société ?
50:47 Le fait qu'aujourd'hui elle soit au festival de Cannes et qu'elle soit primée,
50:50 ça ne fait pas d'elle une citoyenne qui a le droit d'avoir un avis sur la politique
50:53 qu'elle subit, que les gens qui travaillent avec elle subissent,
50:55 que sa famille, ses amis subissent ?
50:57 Pourquoi est-ce que, parce qu'il y aurait des subventions,
51:00 et heureusement qu'on a cette exception culturelle française, j'en suis ravie,
51:03 et le fait que ça existe devrait la priver de sa liberté d'expression ?
51:07 – Ce n'est pas ce que je disais, en tant que citoyenne,
51:10 elle a parfaitement le droit de s'exprimer, évidemment.
51:13 La question c'est le temps et le lieu, ni Cannes, ni les Molières,
51:18 mais tous les micros lui sont ouverts, je peux vous dire depuis qu'elle a eu sa place.
51:23 – Vous parlez des Molières à l'instant, Mathieu, c'est vrai que ça avait été
51:26 un moment important pour la ministre à ce moment-là,
51:29 parce qu'en pleine contestation de la réforme des retraites,
51:31 on se souvient qu'elle avait répondu également à des personnes
51:33 qui l'avaient interpellée directement sur scène,
51:35 et que, on va dire, dans la majorité notamment, et du côté du gouvernement,
51:39 elle avait entre guillemets marqué des points.
51:41 – Elle avait marqué des points, et en fait, hier soir,
51:43 elle a un peu voulu refaire le coup des Molières.
51:45 Donc effectivement, il y a un mois, on était encore dans un moment
51:48 très chaud de la contestation, il faut se rappeler qu'à ce moment-là,
51:51 les ministres ne pouvaient pas faire dix mètres sans entendre des casseroles,
51:55 et elle avait répondu à des artistes qui lui reprochaient son silence
51:58 sur la réforme des retraites, elle avait pris le micro,
52:01 et ça avait été salué par tout le gouvernement.
52:03 Sauf qu'aujourd'hui, la stratégie du gouvernement, c'est l'inverse,
52:06 c'est-à-dire que c'est d'arrêter de parler de la réforme des retraites.
52:09 Qu'est-ce qu'on fait depuis dix minutes ? On parle de la réforme des retraites,
52:12 alors que justement, le gouvernement essaye d'avancer sur d'autres sujets,
52:15 l'immigration notamment, on en a aussi parlé plus tôt,
52:18 et là, Rima Abdulmanach remet une pièce dans la machine,
52:21 en se disant estomaqué par un discours injuste,
52:25 quelques minutes seulement après ce qu'a dit la réalisatrice primée,
52:30 et donc elle retend une perche aussi à tous ses opposants,
52:34 de gauche et pas seulement, et remet la réforme des retraites dans le discours.
52:38 Je ne suis pas sûr qu'elle ait marqué des points hier soir,
52:41 alors qu'elle en avait marqué effectivement au Molière.
52:43 – Véronique Reissoud, je me tourne encore vers vous pour savoir comment,
52:46 dans l'opinion, ça peut être perçu, cette séquence,
52:49 une réalisatrice qui prend la parole comme ça, dans un moment important,
52:52 elle choisit évidemment l'événement, elle crée une fenêtre d'exposition,
52:56 avec Manuels, les caméras sont braquées sur elle évidemment,
52:59 ça porte, ça forcément, dans l'opinion et dans la réception du message ?
53:02 – Ça a porté aussi à l'international, parce qu'on oublie que c'est quand même
53:06 un événement international, alors sur l'ensemble des messages,
53:08 il y avait à peu près 60% de messages qui étaient factuels,
53:11 qui relayaient l'information sans commentaire,
53:13 25% qui étaient plutôt contre, ou en tout cas qui critiquaient
53:17 l'intervention pour le lieu, pas du tout sur la forme,
53:21 sur le fond, c'était sur la forme, et vous aviez 15% à peu près
53:24 qui soutenaient la démarche, et quand on regarde,
53:27 après il y avait deux types de messages, il y avait une partie des gens
53:30 qui rappelaient que quand même c'est assez habituel,
53:33 comme Godard l'avait fait en son temps, donc que ça n'était pas si nouveau,
53:36 il y a eu deux prises de parole qui ont été rappelées,
53:39 celle de Jen Fonda qui a lancé dans la tête, lui a jeté son diplôme,
53:46 – Il y en a eu qui a beaucoup circulé sur internet.
53:48 – Beaucoup circulé sur internet, et qui expliquait "mais moi j'étais énervée"
53:51 parce que pour elle, elle dénonçait la guerre du Vietnam,
53:54 ou les droits civiques, et qu'elle est sur des sujets
53:56 qui lui semblent beaucoup plus graves, et que ça l'a énervé ce moment-là.
53:59 Il y a aussi la lauréate de l'année dernière, une actrice iranienne
54:03 qui s'appelle Zahra Mir Ebrahimi, qui avait fait un discours l'année dernière,
54:09 je ne sais pas si vous vous souvenez, où elle avait dit
54:11 "ce pays exotique et paradoxal rempli de gens heureux qui se croient malheureux",
54:14 ça a été beaucoup repris dans la journée.
54:16 Et puis après il y a eu un autre côté dont on n'entend pas trop parler
54:20 sur les plateaux, mais sur le net, les gens en disent,
54:23 ce qui était quand même dommage, c'est que cette polémique,
54:26 quel que soit le fond, la forme, d'accord ou pas d'accord,
54:29 ça a éclipsé la réalité du palmarès, et en particulier
54:32 le meilleur acteur, Koji Yakuzo, qui a eu un prix et qui a été très salué,
54:37 et les gens disent "on oublie ça", et c'était ça quand même le festival,
54:41 et donc voilà, c'est les réactions globalement des gens depuis hier soir.
54:45 - Monsieur le député, c'est quoi le retour du boomerang de la réforme des retraites ?
54:48 - Et ajoutez juste, parce que hier aussi, et c'est pour ça que moi j'étais
54:51 vraiment un peu perturbé hier, je trouvais que ce n'était vraiment pas le moment
54:54 et pas le lieu, vous avez parlé du meilleur acteur,
54:56 il y a aussi eu la meilleure actrice qui a été primée hier,
54:59 et qui est une actrice turque, ce n'est pas fréquent qu'il y ait primé
55:02 au festival de Cannes, Merve Disdar, et qui a tenu un discours extrêmement courageux
55:07 sur la condition des femmes et sur le droit des femmes en gros en Turquie
55:14 et au Moyen-Orient, et un discours pour le coup assez universel,
55:20 si ce n'est universaliste, et qui a été tenu hier par une actrice turque,
55:25 et je pense qu'on a aussi été beaucoup à être assez étonnés,
55:30 alors que la France et la culture française qui ne cessent de se réclamer
55:35 de l'universalisme, on en arrive à un discours qui est vraiment quasi politicien,
55:40 et une actrice turque qui tient un discours très puissant, très court,
55:45 mais très puissant sur la condition des femmes aujourd'hui.
55:48 - On voit quand même que cette question de la réforme des retraites
55:51 en revient une nouvelle fois par le biais de l'actualité, sur le devant de la scène,
55:56 on continue évidemment d'en parler sur notre antenne.
55:58 Merci à tous d'avoir été avec nous pour parler de ces différents thèmes d'actualité,
56:01 dans un instant c'est Jean-Baptiste Boursier qui arrive pour vous accompagner.
56:04 Le temps pour nous de reparler de ce fameux projet de loi immigration,
56:08 avec cette question, on va-t-il vraiment voir le jour quand on voit
56:11 les relations très compliquées entre d'un côté les républicains
56:14 et de l'autre le gouvernement ? Tentative de dialogue, tentative étant le bon mot,
56:18 quand on voit la situation. Mélanie Rgelas.
56:21 - Une nouvelle loi immigration en accord avec les républicains,
56:25 Gérald Darmanin ne l'exclut pas.
56:27 Le ministre de l'Intérieur souligne l'urgence de débattre sur le sujet
56:31 en joignant à la discussion les centristes et les radicaux.
56:34 - On ne va pas pendant 4 ans nous priver de mesures efficaces en matière d'immigration,
56:38 il faut agir vite en ayant un texte d'ici à cet automne.
56:42 - Mais vis-à-vis des propositions des républicains, le ministre pose ses conditions.
56:47 - Sur le droit d'asile par exemple, c'est impossible de mettre des quotas.
56:50 Pour l'immigration de travail en revanche, c'est tout à fait possible.
56:54 - Un point est non négociable pour le ministre de l'Intérieur.
56:57 Gérald Darmanin écarte une modification de la Constitution
57:01 sans un débat tranché par le peuple.
57:03 Une position défendue aussi par la Première Ministre.
57:06 - Je rappelle qu'il faut un vote ou deux tiers pour 3/5e pour pouvoir
57:11 faire passer une réforme constitutionnelle.
57:14 - Quand on est un parti de gouvernement qui a participé à la construction européenne,
57:22 si on pense qu'il y a des choses à changer, on ne se met pas en marge des règles européennes.
57:28 Malgré les réticences du gouvernement, les républicains réaffirment leur volonté
57:33 de modifier la Constitution.
57:35 - Nous disons que nous avons besoin d'une révision constitutionnelle,
57:37 et que nous voulons un référendum.
57:39 Quand Gérald Darmanin dit que ce débat doit être tranché par le peuple,
57:41 nous sommes parfaitement d'accord.
57:43 Chez les républicains, nous voulons qu'on reprenne la main sur les flux migratoires.
57:46 Cela suppose une révision constitutionnelle.
57:48 La loi immigration avait été présentée au Sénat en mars dernier,
57:52 avant d'être suspendue par l'exécutif.
57:55 La Première Ministre estimait il y a un mois qu'il n'existait pas de majorité
57:58 pour voter le texte.
58:00 - Bonsoir et bienvenue, il est 18h, je suis très heureux de vous retrouver
58:03 pour 2h en direct sur BFM TV, avec Flora Guedali, avec Olivier Babaut,
58:07 avec Roselyne Bachelot.
58:09 Accueillez correctement Chloé Morin.
58:13 - Jean-Baptiste, on est heureux de te retrouver, tu nous fais grâce de venir avec nous.
58:18 - Oui, grâce, c'est normal, on passe du moment ensemble quand même.
58:21 Chaque dimanche, nous sommes là pour discuter de l'actualité,
58:25 échanger sur les différents sujets qui ont marqué l'actualité cette semaine.

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