• l’année dernière
Corentin Moutet a très bien commencé son Roland-Garros. Le Tricolore a su prendre le meilleur ce dimanche sur Arthur Cazaux, 6-1, 6-3, 4-6, 6-4. Le Parisien s'est montré brillant avec son nouveau revers à une main contre l'Héraultais. Le public avait plutôt choisi de soutenir le plus jeune des deux. Pas de quoi perturber un Moutet sérieux qui aura un match de gala contre Andrey Rublev. Cette fois, aucun doute, le public français sera à fond derrière lui. Peut-être de quoi lui donner des ailes et faire un exploit face au Russe.

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Sport
Transcription
00:00 On dit souvent que le tennis est un sport individuel, alors qu'il n'est jamais plus
00:06 beau que quand il est collectif.
00:08 BNP Paribas, fidèle au tennis de demain depuis 50 ans.
00:13 Je l'ai abordé comme tous les matchs, en essayant d'être agressif, de reproduire
00:19 ce qu'on travaille à l'entraînement.
00:21 Ça va si je suis loin comme ça ? C'est bon.
00:24 En essayant de faire ce qu'on travaille à l'entraînement.
00:26 Jouer mon jeu, de toute façon je n'ai pas mis l'option en ce moment que d'essayer
00:31 de jouer mon jeu et d'être agressif.
00:32 Je ne savais pas trop sur qui j'allais tomber parce qu'on n'a pas joué beaucoup ensemble.
00:37 Je ne l'ai jamais joué en match.
00:38 Donc voilà, j'étais aussi en découverte de voir ce que j'allais avoir comme adversité
00:43 aussi.
00:44 Bravo pour Heusberg.
00:46 Merci.
00:47 C'est gentil.
00:48 Je voulais savoir, est-ce que des fois tu avais le cerveau qui te disait de mettre ta main
00:56 droite, en revers et que le réflexe presque venait naturellement et que c'était un combat
01:02 pour toi de ne pas y toucher ?
01:04 Non, non.
01:05 Mon cerveau il est bizarre mais pas à ce point-là.
01:07 Il est assez intelligent pour savoir qu'il ne faut pas le faire.
01:10 J'ai mal si je fais ça.
01:11 Non, c'est vraiment impossible.
01:13 C'est vraiment impossible.
01:14 Je ne me pose pas la question.
01:16 Honnêtement, je joue comme si j'avais un revers à une main.
01:19 Je me prépare dans la tête comme si j'avais un revers à une main que je n'avais jamais
01:23 eu de revers à deux mains de ma vie.
01:24 En vrai, je rentre sur le terrain comme ça et puis j'essaie de le laisser de côté,
01:28 à vrai dire.
01:29 Sur le revers, ça a demandé une préparation à l'entraînement.
01:33 Vous êtes vraiment entraîné là-dessus ou justement c'est venu assez naturellement,
01:36 bizarrement ?
01:37 En vrai, je n'ai pas le choix.
01:38 En vrai, quand on n'a pas le choix, on fait comme on peut.
01:41 Et c'est le cas.
01:42 À partir du moment où on a décidé de reprendre avant de retrouver mes deux mains, je m'entraîne
01:48 tous les jours de cette manière.
01:49 Donc, on essaye de travailler mon revers comme on peut.
01:52 Comme je dis, comme si j'avais un revers à une main.
01:54 Tout en ayant conscience que le but c'est de faire le plus de coups de bras possible.
01:57 À un moment donné, tu glisses au milieu du quatrième ou fin du troisième, je ne sais
02:03 plus.
02:04 Et en fait, tu prends appui sur la main droite.
02:05 Il y a encore de la douleur qui est assez vive.
02:08 Oui, j'essaye à chaque fois de me retourner.
02:10 Je l'ai bien fait au début.
02:11 Mais là, trois fois, j'ai glissé sur ma main.
02:14 Ça fait un coup d'électricité.
02:16 Ça fait mal.
02:17 Mais ça va, j'essaye de… Il faut que je sois concentré pour ne pas m'appuyer dessus.
02:21 Parce que sinon, j'ai peur que ça recasse.
02:24 Après, c'est les allers-rents.
02:27 En vrai, c'est des trucs qu'on ne peut pas trop contrôler.
02:28 Donc, j'essaye de faire avec.
02:31 Et je ne me suis pas fait si mal que ça.
02:35 Il y a des clés interdites au match ? Je ne sais pas.
02:38 Mais je n'en mets pas parce que ça l'immobiliserait.
02:42 Du coup, je perdrais en temps de rééducation.
02:45 Sur l'ambiance, comment vous vous êtes sentis ? Le public a plutôt parti pour avoir
02:51 Arthur.
02:52 Comment vous vous êtes sentis dans cette ambiance-là ?
02:53 En vrai, c'est étonnant.
02:54 En vrai, j'ai été assez étonné.
02:57 J'ai eu l'habitude dans le passé, plein de fois, d'avoir ce genre d'ambiance, souvent
03:01 à l'étranger, évidemment, quand je joue à local.
03:03 En vrai, j'ai été surpris.
03:05 Je me suis bien comporté.
03:06 J'ai été assez courageux.
03:07 En vrai, déjà, il me manque une main.
03:08 Je fais de mon maximum.
03:09 J'étais content d'arriver sur le terrain.
03:11 Je pense que c'est le sas à la cuillère qui a fait tourner un peu.
03:14 Moi, le sas à la cuillère, j'utilise comme une arme.
03:17 En vrai, quand les joueurs sont super loin au retour, je l'utilise.
03:21 Je ne l'utilise pas du tout comme un manque de respect.
03:23 J'ai énormément de respect pour mon adversaire.
03:25 Je l'ai fait contre Team.
03:26 Je l'ai fait contre plein de joueurs.
03:27 Ça fonctionne plus ou moins.
03:28 D'ailleurs, je les ai bien faits.
03:29 J'ai gagné un point sur deux.
03:31 Donc non, les gens l'interprètent mal.
03:33 Ce n'est pas encore accepté en France.
03:35 C'est accepté dans plein d'endroits, mais pas en France, visiblement.
03:37 J'ai vu que sur les réseaux sociaux, tu avais pris pas mal la défense d'Hugo Gaston, sur
03:42 qui on était tombés un peu.
03:43 Il a fait un geste condamnable, mais il y a aussi une très très très lourde sanction
03:49 de l'ETP.
03:50 Qu'est-ce que tu voulais dire par rapport à ton intervention, par le fait que tu te
03:58 mettais en défense d'Hugo et par rapport à cette affaire-là ?
04:02 En vrai, je ne défendais pas son geste.
04:04 Son geste, tout le monde est d'accord sur le fait que ce n'est pas un geste qu'on veut
04:07 voir sur les terrains.
04:08 Après, moi, ce que je défendais, c'est que tout le monde est humain.
04:11 Tout le monde fait des erreurs.
04:12 Que ce soit dans notre métier, dans la vie.
04:14 Sauf que malheureusement, il a une caméra braquée sur lui quand il est sur le terrain.
04:20 Donc, quand il fait une erreur, tout le monde le pointe du doigt.
04:21 Moi, je trouvais juste dommage l'acharnement sur lui.
04:25 C'est plutôt ça que je défendais, à vrai dire.
04:26 Son geste, évidemment, c'est normal qu'il ait été puni.
04:31 Après, à ce montant-là, pour moi, je trouve ça très exagéré.
04:33 Donc, moi, c'était juste pour savoir où est-ce que cet argent va.
04:37 Qu'est-ce qui justifie que le montant est aussi énorme ? Alors, la récidive, on m'a
04:41 dit tout.
04:42 Mais bon, même allant de récidive dix fois, il y a des choses bien plus graves de la vie
04:46 qui ne coûtent pas aussi cher.
04:48 Alors que là, ça reste une balle jetée sur un terrain.
04:51 Alors oui, ce n'est pas un beau geste, mais il n'a fait de mal à personne.
04:54 Et puis, c'est un bon mec.
04:56 C'est un mec qui a des bonnes valeurs et qui, comme je le disais, a fait rêver des Français.
05:00 Alors, ça n'excuse pas son geste.
05:01 Mais je pense que l'acharnement était de trop.
05:05 Donc, c'était juste de lui apporter mon soutien.
05:06 Parce que ce n'est jamais agréable d'être comme ça, sous l'orage.
05:08 Je voulais savoir comment tu abordes le prochain tour contre André Roubleff, qui est un client,
05:16 qui fait partie des outsiders du tournoi, qui a gagné à Monte-Carle.
05:19 Tu te dis que tu seras dans la peau de l'outsider ou tu arrives à te dire que sur un match,
05:23 ça peut être du 50/50 ?
05:24 En vrai, je suis l'outsider.
05:26 Mais ça ne veut pas dire que je ne peux pas gagner.
05:28 C'est compliqué.
05:31 En vrai, j'ai toujours du mal à répondre à comment j'aborde le match.
05:38 Parce qu'à vrai dire, je me concentre beaucoup sur moi, sur ce que je dois faire, au-delà
05:42 de l'adversaire.
05:43 Même si tous les joueurs sont différents, il y a une adaptation à avoir.
05:47 Mais en vrai, ce qui est important, c'est ce que je vais produire, dans quel état de
05:52 concentration je vais être.
05:53 Et c'est plutôt là-dessus que j'attends de moi, que j'attends des efforts.
05:59 En fait, je n'attends que de moi-même.
06:01 En vrai, lui, je ne peux pas le contrôler.
06:02 C'est un super joueur.
06:03 Il a gagné plein de matchs contre plein de bons joueurs.
06:05 Donc, évidemment que ça va être compliqué.
06:06 Et au-delà de me concentrer sur gagner ce match ou le perdre, je vais me concentrer
06:11 sur bien le préparer.
06:12 Et puis, après, faire le maximum, une fois que je suis sur le cours.
06:15 - Bonjour Corentin, félicitations pour votre qualification.
06:22 J'avais une question un petit peu décalée.
06:24 Par rapport à l'absence de Rafael Nadal, c'est donc le premier jour du tournoi.
06:29 Qu'est-ce que ça change pour un joueur comme vous ? Est-ce que c'est un regret par rapport
06:33 à l'engouement que génère la présence de Rafael Nadal au tournoi ?
06:36 Comment vous le percevez ?
06:37 - Je ne sais pas.
06:38 À vrai dire, je ne me pose pas des questions.
06:41 Je ne suis pas journaliste.
06:42 Mais ça, c'est votre taf à vous.
06:45 Non, je ne sais pas.
06:46 En vrai, c'est un super joueur.
06:48 Après, il en a déjà gagné beaucoup ici.
06:52 Donc, il laisse un peu la place aux autres.
06:55 Mais non, en vrai, on ne souhaite jamais à un joueur de se blesser, jamais à un joueur
06:58 d'être éloigné des terrains.
06:59 Donc, ça doit être un moment dur pour lui.
07:01 Je pense qu'en tant que joueur, on peut lui souhaiter du courage.
07:06 En vrai, il n'y a pas mille choses à dire, à part que c'est un monument du tennis.
07:11 Spécialement ici, où il l'a gagné plein de fois.
07:14 Moi, j'en ai fait les frais l'année dernière.
07:15 Donc, ça sauve quelques têtes.
07:19 Mais c'est sûr que pour le tournoi, je pense qu'ils auraient aimé l'avoir.

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