Tariq Ramadan était jugé pour le viol d’une femme en 2008 dans une chambre d’hôtel à Genève. Il a toujours défendu l’idée d’une relation consentie. Il a finalement été acquitté par un tribunal suisse.
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00:00 Écoutez, j'estime que la justice suisse a fait son travail.
00:03 J'ai demandé à la justice suisse de faire une chose,
00:07 à savoir d'oublier que je m'appelais Tariq Ramadan et d'oublier tout le poids médiatique
00:11 et tout ce qu'il y avait autour de cette affaire.
00:13 Et vous êtes les premiers au courant de ce qui s'est passé.
00:16 En particulier, 80% de la salle était remplie de journalistes français qui étaient là.
00:20 Et donc, ils ont fait leur travail parce qu'ils se sont appuyés sur les faits.
00:24 Ils ont fait le droit. Ils ont appliqué les principes.
00:28 Et c'est de cela seulement dont j'aimerais parler aujourd'hui.
00:33 Ce sont les faits et le droit qui font que la justice suisse a reconnu ce qui était la vérité,
00:39 à savoir que j'étais innocent, ce que je clame depuis toujours et que je répète en France.
00:43 Vous aviez finalement déjà été condamné par un tribunal médiatique, c'est ça ?
00:47 Parce que vous parliez des journalistes ?
00:48 Par un tribunal populaire et médiatique.
00:50 Vous savez, je viens de passer et je passe encore.
00:53 Ça fait cinq ans que ça dure et que c'est difficile.
00:56 Vous avez vu la couverture médiatique en France, même après ce qui s'est passé en Suisse,
01:01 où on laisse entendre des choses qui sont absolument incroyables.
01:03 Et donc, on fait toujours ce que je ne veux plus que l'on fasse.
01:06 Vous êtes une personne IPD publique ?
01:07 Oui, la personne IPD publique, je l'assume.
01:09 Ce que je n'assume pas, c'est qu'on confonde une projection que l'on fait sur un intellectuel
01:14 avec la réalité du droit.
01:17 Parce que ce qu'on a fait, même quand je suis passé sur votre chaîne,
01:19 on a tout mélangé, on a passé du plan moral au plan du droit.
01:23 Et moi, je vous demande, effectivement, le plan moral, on va le laisser.