Le maire de Balbigny (Loire) inaugure ce mardi la nouvelle maison de santé de la commune. Un système dans lequel il a confiance pour lutter contre la désertification médicale.
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00:00 France Bleu Saint-Etienne Loire.
00:02 8h moins le quart, une nouvelle maison de santé est inaugurée ce matin dans la Loire à Balbigny.
00:07 C'est l'aboutissement d'un projet important pour la commune. Bonjour Gilles Dupin.
00:10 Oui bonjour.
00:11 Vous êtes le maire de Balbigny.
00:12 Tout à fait.
00:13 Tout d'abord, est-ce qu'il manque beaucoup de médecins à Balbigny et autour ?
00:17 Disons que nous sommes...
00:19 On est comme dans beaucoup de secteurs, on était un petit peu en...
00:23 On n'était pas encore en zone blanche, mais on allait y arriver parce qu'effectivement
00:27 on avait en 2017, on avait 3 médecins.
00:30 On en a un qui était sur le point d'arrêter et qui ne trouvait pas de repreneur.
00:34 Donc effectivement on était inquiet.
00:36 Donc avec mon équipe municipale, on a essayé de se bagarrer.
00:40 On a eu la chance, par le biais d'une connaissance, de trouver 2 jeunes médecins
00:46 qui étaient sur le point d'être taisés et qui avaient envie de s'installer.
00:50 Donc nous les avons fait rencontrer rapidement en 2019.
00:54 Suite à cette rencontre, finalement ils sont venus à 3.
00:58 Donc depuis 2019, on a eu la chance de réussir à accrocher 3 jeunes médecins
01:04 qui viennent confléter l'offre médicale sur notre commune.
01:07 Donc il faut quand même savoir qu'à Balbigny, on a une centralité de 3 000 habitants
01:11 avec une retombée de plus de 7 000 habitants sur notre territoire
01:14 qui viennent consommer sur notre commune.
01:18 Donc c'est quand même pas neutre.
01:20 Donc nos jeunes médecins, après, une fois qu'on les a récupérés,
01:24 il a fallu trouver un lieu d'accueil pour les faire venir.
01:27 Donc on avait effectivement notre germe qui était...
01:31 Les appartements ont été fermés depuis 33 ans.
01:34 Les guichets depuis 10 ans.
01:36 Donc on a pensé que...
01:38 - Il y avait de la place.
01:39 - On avait de la place.
01:40 Mais bon, c'était un bâtiment qui était quand même très vétuste.
01:43 Et une fois qu'on a réuni tout ce beau monde pour travailler sur le projet de santé,
01:47 on s'est rendu compte que notre bâtiment n'était pas assez grand.
01:51 Donc on a pris une option très importante avec l'accord de la SNCF,
01:55 c'est-à-dire qu'on a enlevé la toiture, on a surélevé le bâtiment.
02:00 Donc là, effectivement, pour faire tout ça, il a fallu lancer un concours d'architectes.
02:06 Et on a eu 41 candidats sur le projet.
02:09 Donc c'est preuve que c'était un projet qui était intéressant.
02:11 - On entend Gilles Dupin, dans ce que vous racontez, l'historique de ce projet,
02:15 ça a été beaucoup de réflexion, beaucoup d'investissement aussi,
02:20 parce que c'est des travaux d'importance que vous citez.
02:22 Ça vaut le coup tout ça ? Ils vont rester ces médecins ?
02:24 Il y a des engagements qui ont été pris ?
02:26 - Eh bien écoutez, pour moi, d'ailleurs, en venant, j'ai écouté l'interview du Dr Machaber,
02:32 qui était sur votre antenne, et qui disait qu'effectivement,
02:35 son objectif c'était de compléter par un quatrième médecin qui pourrait arriver,
02:40 puisqu'on a encore un lieu disponible.
02:42 Alors moi aussi, je lance un appel au pied levé.
02:45 Si éventuellement il y a un jeune qui veut s'installer,
02:47 voir un médecin plus âgé qui a envie de profiter du bienfait de notre commune,
02:53 notre belle commune, parce qu'on a quand même beaucoup d'attractivité sur notre territoire.
02:57 Donc c'est avec plaisir qu'il peut prendre contact aussi bien avec le maire de Balbigny
03:02 qu'avec le Dr Machaber, qui est la présidente de l'association.
03:05 - Est-ce que vous avez fixé, Gilles Dupin, des contreparties pour ces médecins,
03:08 mais aussi ces infirmiers et ces autres professionnels qui sont installés dans cette maison de santé,
03:12 comme des horaires d'ouverture particuliers par exemple ?
03:15 - Non, on n'a pas fixé de trop de grosses contraintes,
03:18 parce que maintenant il faut très bien comprendre que la jeune génération de médecins,
03:22 ce n'est plus des médecins qui vont travailler 7 jours sur 7, presque 24h sur 24.
03:27 Donc effectivement, par contre, on a la chance,
03:30 c'est que comme ils travaillent à 3, il y a quand même une permanence le samedi.
03:35 Donc c'est quand même le samedi matin, ils travaillent.
03:37 Donc on a quand même une couverture médicale qui n'est quand même pas neutre sur la commune.
03:41 - Les maisons de santé, ces maisons pluridisciplinaires, sont un peu décriées,
03:45 il y a un rapport de la Cour des comptes qui dit qu'elles ne sont pas forcément si efficaces que ça,
03:48 qu'on dépense peut-être trop d'argent pour ces projets.
03:51 Vous, vous y croyez vraiment dans ce système ?
03:53 - Écoutez, j'ai assisté dernièrement à un débat sur les déserts médicaux qui a eu lieu à Surfer.
04:00 Et effectivement, c'était le sénateur Tissot qui nous avait réunis pour parler des déserts médicaux.
04:06 Effectivement, mais il y a plusieurs choses.
04:09 Je pense que dans certains cas, il y a des maisons de santé.
04:12 On prenait l'exemple que le département de la Saône-et-Loire a créé des maisons de santé,
04:19 où malheureusement, les médecins ne jouent pas tellement le jeu,
04:21 puisqu'ils ne prennent pas beaucoup de patients, ce sont des vrais fonctionnaires.
04:26 Par contre, moi j'estime que sur notre commune de Malvinie,
04:30 on a de la chance d'avoir des médecins qui sont motivés et qui n'hésitent pas à prendre de la patientèle.
04:36 - En tout cas, on l'entend, vous y croyez, vous avez confiance,
04:39 et vous cherchez donc un quatrième médecin pour compléter cette offre à Balbinie.
04:43 Je vous remercie d'être venu en parler ce matin, Gilles Dupin,
04:46 cette maison de santé dans votre commune que vous allez inaugurer en fin de matinée.
04:49 Merci beaucoup.
04:50 - Merci beaucoup, c'est avec plaisir que, dans quelques temps,
04:54 si vous voulez qu'on parle, qu'on fasse un point sur ce projet, ça sera avec plaisir.