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Transcription
00:00 de la République, veuillez recevoir tout d'abord mes salutations respectueuses et fraternelles,
00:11 appuyées par mes remerciements pour l'opportunité que vous nous offrez de participer à ce dialogue
00:22 national qui, comme vous l'avez dit, fait partie de l'ADN de notre pays. Autorisez également que
00:33 j'étende mes salutations au président de l'Assemblée nationale, à votre premier ministre et son
00:40 gouvernement, à la présidente du Haut Conseil des collectivités territoriales ainsi qu'à mon
00:49 remplaçant récent au Conseil économique, social et environnemental, le frère Abdoulaye Dauda Diallo.
00:57 Vous me permettrez également d'étendre mes salutations aux autorités religieuses du pays,
01:04 aux patronats, aux syndicats ainsi qu'à mes collègues leaders de partis dans l'opposition.
01:15 A tous, je dis salam rahma et baraka, c'est-à-dire paix, miséricorde d'Allah,
01:28 grâce et baraka dans nos travaux. A la suite de mes remerciements,
01:36 monsieur le président de la République, pour ce dialogue national dans cet état du Sénégal,
01:45 que vous aurez eu, quoi qu'Allah ait prévu pour votre futur, que vous aurez eu déjà l'honneur
01:55 et l'immense privilège de diriger pour deux mandats consécutifs de sept et cinq ans.
02:03 Je relisais ce matin le livre hommage à l'un des plus éminents serviteurs de cet état,
02:14 un frère et un ami cher à nous tous, que j'ai eu l'honneur de côtoyer dans ces lieux entre 2000
02:22 et 2004, comme ministre d'État, directeur de cabinet du président de la République,
02:28 mais aussi comme premier ministre, et qui est depuis resté un ami inspirant. Je veux parler
02:37 de l'ambassadeur chef du protocole, Bruno Giatta, un modèle de serviteur de l'État,
02:44 un modèle de serviteur de la nation. Dans ce livre hommage, je me suis arrêté longuement
02:52 à la page 111, sur le témoignage de Théodore Cardinal Adrien Sart, archevêque émérite de Dakar,
03:02 qui a résumé tous les témoignages du livre en un seul verbe, servir, et en un seul substantif,
03:11 service. Bruno Giatta a servi l'État du Sénégal auprès de quatre présidents de la République.
03:20 Tous ont unanimement reconnu sa discrétion, son talent, sa courtoisie. Il était devenu le
03:33 visage dans le monde de la Teranga sénégalaise. Notre devoir à tous, à vous, M. le président de
03:44 la République en premier, est de rester fidèles et loyaux à ces deux mots, dans chacun de nos
03:51 actes et dans chacune de nos paroles, le verbe servir et le substantif service. Le cardinal
04:02 Adrien Sart s'est interrogé ainsi, et si nous avions fait et faisions tous comme Bruno, bien sûr,
04:11 que serait et où en serait notre pays aujourd'hui ? Si chaque leader politique, chaque femme,
04:19 chaque jeune, chaque ouvrier, chaque patron faisait sien ces deux mots, servir et service,
04:27 notre pays serait-il sous la menace de jeunes en colère, manipulés par des leaders politiques
04:33 qui s'en servent comme boucliers pour leurs propres ambitions, ou serait-il en chantier
04:39 partout, dans des champs de céréales, de maïs, de fraises, de papayes, de mangue, d'oliviers,
04:46 de palmiers et de cocotiers, dans des chantiers pour construire des habitats et fournir des
04:53 logements sociaux à nos concitoyens, dans des chantiers pour s'occuper de doter nos concitoyens
05:00 d'un environnement sain, de rues propres, de déchetteries organisées, de déchets traités,
05:05 de points d'eau, de salles de classe, de postes de santé, de pistes de production,
05:10 d'industries de transformation de nos fruits casamancés, angies et autres délices naturels
05:16 que nous exporterions après avoir satisfait la demande nationale. Servir, service, deux mots,
05:26 que j'ai retrouvés en 1989 devant l'enceinte de la Woodrow Wilson School of Public and
05:35 International Affairs de l'Université de Princeton, où il a été écrit « In the service of the
05:42 nation, in the service of humanity ». Au service de la nation, au service de l'humanité. Et notre
05:51 foi nous y invite également. Jésus-Christ, évoqué tout à l'heure, donne une illustration de ses
06:00 paroles dans le geste du lavement des pieds de ses apôtres. Et il disait à ses apôtres « Si je
06:06 vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous aussi vous devez vous laver les pieds
06:11 les uns les autres, car c'est un exemple que je vous ai donné pour que vous fassiez vous aussi
06:17 comme moi j'ai fait ». Et ceci, naturellement, le Coran y fait écho. C'est Dieu qui a créé la mort
06:26 et la vie afin de vous éprouver pour savoir qui de vous est le meilleur en œuvre. Je suis venu
06:35 participer à ce dialogue en tant que candidat arrivé deuxième derrière vous à la présidentielle de
06:40 2019. Certains pensent d'ailleurs que vous m'auriez pris quelques points pour passer au premier tour,
06:46 mais aujourd'hui c'est avec plaisir que je vous en fais cadeau, vu le bilan que vous avez réalisé.
06:55 J'attends de ce dialogue les conclusions suivantes. Une démocratie renforcée, des élections claires,
07:10 libres, transparentes et inclusives, des résultats incontestables qui reflètent l'exacte expression
07:19 de la volonté et du choix du peuple sénégalais, seul habilité à décider à qui il confie son mandat.
07:27 Et tout ceci sans aucune entrave. Je convoite d'Allah le Tout-Puissant qu'il préserve le Sénégal,
07:35 sa paix, son hospitalité, sa teranga, sa tolérance et sa concorde religieuse, qui sont notre projet
07:43 de société. Qu'il préserve ce Sénégal de toutes les menaces multiformes que vous avez évoquées
07:50 et des tensions et tentations funestes qui secouent notre sous-région. Je vous remercie pour votre attention.
07:58 (Applaudissements) Merci beaucoup, je suis le chef de l'opposition, c'est ça ? (Rires) C'est contesté, hein ? (Rires) Non, je continue. (Rires)
08:22 (Rires)
08:32 Voilà, merci beaucoup Idriss Esek, s'il vous plaît. Maintenant, je vais donner la parole aux représentants
08:40 de Tahrou Sénégal, chez Khalifa Ababou Karsan. (Applaudissements)
08:50 Je remercie le président de la République.

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